Marcaniel

J'ai presque fini. J'ai presque fini, alors que cela fait des mois que je bosse dessus, je l'ai imaginé, écrit, corrigé, réécrit... Et aujourd'hui, il ne me reste qu'une dernière chose à faire. Je trempe le bout de ma plume dans mon pot d'encre violette, je l'égoutte un peu pour faire tomber le surplus, et, d'une main sûre, je trace les dernières arabesques de mon poème. Enfin. Fébrile, je le relis une dernière fois, pour vérifier que tout est en ordre :

"Je ne peux vivre sans toi.

Tu es mon soleil, aux reflets flamboyants,

Qui réchauffent mon coeur languissant.

Mon ciel est dans tes yeux, clairvoyant,

Mon paradis est ton âme, étincellant.

Hier sans toi, c'était la mort ;

Aujourd'hui avec toi, c'est la vie.

Le passé, c'est qui tu étais,

Qui j'étais ;

Le futur, c'est qui nous serons.

Je sais que c'est le grand amour,

Je t'ai dans mon coeur  pour toujours,

Car je t'aime, sans détours."

Assuré que tout va bien, je noue rapidement un ruban noir autour de la carte, et je me précipite hors de la pièce. Je cours dans ce long couloir, dans le noir, quand soudain, à un angle, je percute quelqu'un.

~O~

Tout est près depuis des heures. Tout est près depuis des heures, et j'ai du mal à attendre cette toute dernière minute, qui doit me libérer. Mais je ne peux pas. Je dois attendre. Pour tromper mon impatience, je laisse mon regard errer autour de moi. Il fait sombre. Il finit inévitablement par se poser sur mon oeuvre. J'en suis vraiment fier, j'y ai passé tellement de temps... Je me rappelle chaque coup de crayon, de pinceau, qui y a conduit :

Alors, j'entend les cloches, au loin, dehors. C'est l'heure. C'est aujourd'hui ! Je me précipite hors de la pièce. Je cours dans le couloir peu éclairé, quand soudain, je me cogne violement dans une personne.

~O~

Les deux maladroits restent un instant sonnés, se regardent, et éclatent de rire. Ils s'aident mutuellement à se relever, sans cesser de rigoler, et ne reprennent leur sérieux qu'une fois l'un en face de l'autre. Timidement, ils se tendent leurs cadeaux :

"Joyeuse Saint Valentin, Marc."

"Joyeuse Saint Valentin, Nath'."

Et ils se sourient.

BONUS :

"Hey ! Mais qu'est ce que vous faites là, vous deux ! Il est presque minuit !

- Euh, en fait, ça a sonné minuit pile il y a déjà-

-Je m'en FICHE ! Déguerpissez avant que j'appelle la police !"

Et les deux amoureux s'enfuient en courant, le coeur heureux.

FIN

Alooooors ! Franchement, merci à vous pour tout vos retours, ça me fait franchement plaisir. J'espère que ce petit Marcaniel vous aura plus autant que le Ladynoir d'hier ! Effectivement, mes os ne sont pas vraiment sur la période de Noël :/ Et ils ne seront pas spécifiquement non plus avec des couples. Parce qu'écrire du Liladrien... Ou pire, du Lilanette... Brrr !

M'enfin ! Passez une bonne soirée, on se retrouve demain ! Bises 😘

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