Déclaration
One Shot inspiré de la première partie du final de la saison 4 de Miraculous "Risque" aka je ne sais plus quoi faire de ma vie avant d'avoir vu la suite-
Courant à toute vitesse, Marinette ne pensait à rien d'autre qu'Adrien. Elle slalomait entre les voyageurs, le cœur serré à l'idée de ne pas arriver à la gare à temps.
Le combat avait été difficile, notamment quand les héros de Paris avaient découvert l'identité de Papillombre. L'équipe de super-héros s'était arrêtée de respirer, réalisant peu à peu comment cette découverte impacterait la vie de leur cher ami. Ladybug avait auparavant récupéré leur miraculous quand elle avait découvert son partenaire, immobile devant le même endroit où la police avait emporté leur ennemi. Quand Chat Noir avait tourné la tête vers elle, elle avait senti le désespoir grandir dans ses yeux. Elle ne pouvait lui offrir qu'un sourire plein de regrets, pensant que la situation l'avait laissé sans voix. Pourtant, son fort et courageux partenaire s'écroula et tomba à genoux, pleurant à chaudes larmes. Ladybug, figée et resta silencieuse puis courra jusqu'à lui. Ses bras s'enroulèrent naturellement autour de ses épaules pendant qu'il continuait à pleurer dans le cou de la jeune fille, tenant fermement sa taille.
Le lendemain, elle avait appris qu'Adrien partait toujours pour quelques mois sous le prétexte de "représenter la marque dans le monde entier en tant qu'effigie", c'était ce que Nathalie avait déclaré à la presse. Seul un cercle restraint savait réellement ce qu'il s'était passé, incluant Ladybug, le Ladyblog, les ami.e.s les plus proches et la famille Agreste. Pour protéger Adrien du drame que son père avait causé, l'identité de Papillombre resterait confidentielle pour le moment. Mais ce n'était qu'une question de semaines, peut-être même de jours, avant que l'information fuite. Et si la solution était d'éloigner Adrien du scandale que cela produirait, même si cela signifiait le séparer de ses ami.e.s quand il en avait le plus besoin et mettre fin au duo iconique de super-héros, qu'il en soit ainsi. Marinette n'avait pas pris une seconde pour y réfléchir, elle avait besoin de le retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Elle n'abandonnerait jamais son ami, surtout dans la situation actuelle.
Quand elle arriva à la gare, elle était essoufflée et réalisa qu'elle n'avait aucune idée du train qu'il allait prendre. Désespérée, Marinette choisit de courir au quais de gare le plus proche où le prochain train arriverait bientôt. Les passagers l'attendaient avec leurs valises, formant une foule; Marinette voyait déjà au loin le train entrer en gare. Paniquée, elle tomba presque dans les escaliers et rentra dans un bon nombre de personnes tandis qu'elle essayait de se frayer un chemin jusqu'à l'embarquement des premières classes. Elle vérifia le visage de chaque passager avant de repérer un garçon au sweatshirt noir, des mèches blondes s'échappant de sa capuche rabattue. Cela lui prit moins d'une seconde pour reconnaître la silhouette d'Adrien et de son partenaire.
"Adrien !"
Le garçon tourna la tête vers elle et Marinette aurait pu pleurer de soulagement. Adrien était toujours à Paris, elle ne l'avait pas manqué. Et plus important encore, elle n'avait pas besoin d'un Akuma pour prendre elle risque de lui dire ce qu'elle ressentait pour lui.
"Marinette ?" Demanda-t-il, profondément surpris.
Pour la première fois, Marinette réalisa à quel point son partenaire était fatigué, à quel point être Adrien Agreste pouvait être pour un si jeune garçon. Les yeux rouges d'avoir pleuré et les cheveux en bataille, elle pouvait voir à quel point il avait souffert.
Gêné par son silence, Adrien gloussa, passant sa main dans ses cheveux et détourna le regard. Marinette réalisa quelle impression avait-elle pu lui donner et se reprit rapidement malgré les pensées qui se bousculaient dans sa tête.
"Tu pars ?" Chuchota-t-elle, ne faisant pas confiance en sa voix.
Sans dire un mot, Adrien acquiesça. Il ne croisa même pas son regard.
"C'est ce que tu veux ?"
Il tourna brusquement la tête, stupéfait. Il entrouvra la bouche pour lui répondre quand l'annonce d'un train entrant en gare l'interrompa. Marinette ne rompa jamais son regard.
"Je ne peux pas... Je dois y aller. C'est la meilleure décision pour tout le monde."
Marinette fit un pas en avant.
"Je ne peux pas imaginer à quel point tu dois être surpris et blessé, mais tu n'as pas à partir."
"Je suis le fils de-" Sa voix se cassa. "Tout le monde me déteste Marinette. Je préfère être seul autre part que d'être constamment rappelé à quel point j'ai mis le désordre ici."
"Tu n'es pas responsable des actions de ton père ! Les gens feront la différence entre toi et lui !"
"Ses plus proches employés collaboraient avec lui et je vivais sous le même toit. Ils ne considéront même pas la possibilité que je suis innocent."
Adrien lui adressa un douloureux sourire.
"Marinette tu es la personne la plus-"
"Tu as des ami.e.s qui croient en toi ! Si on doit manifester et prouver ton innocence jusqu'à ce que les gens le croient, on le fera !"
Les yeux du jeune garçon s'adoucirent.
"Je déteste que tu dois être celui qui souffre le plus de cette situation. Et je déteste encore plus que tu sois si gentil pour encore considérer l'avis du reste du monde." S'exclama-t-elle.
Devant lui, Marinette prit ses mains dans les siennes, des larmes dévalant ses joues. Elle allait le perdre de toute manière parce qu'il ne réalisait pas à quel point son entourage l'adorait. Sans voix, Adrien regarda leurs mains entrelacées avant de lui redonner toute son attention.
"Tes ami.e.s se soucient de toi. Je me soucie tellement de toi. Cette histoire ne pourraient jamais tâcher mes sentiments pour toi. Tu as besoin de de soutient et d'aide Adrien, et l'on est prêt d'être là pour toi. Je veux être là pour toi."
Une chaleur inhabituelle s'étendit dans sa poitrine et tout son corps, formant une légère rougeur sur les joues du garçon, faisant trembler ses mains. Autant qu'il pouvait se le rappeler, Adrien n'avait jamais entendu quelqu'un déclarer avec tant d'honnêteté et sincérité les sentiments qu'iel portait à son égard. Bien sûr, il savait que sa mère l'aimait mais elle faisait partie de ces personnes qui montraient leur amour par des gestes et des regards silencieux. Son père, d'un autre côté, déclarait son amour par des actions: c'était pourquoi il avait combattu cette année entière pour ramener la mère d'Adrien à la vie... N'est-ce pas ?
Mais être le centre d'attention quand quelqu'un se préoccupait réellement de vous et de vos émotions était bien différent. Adrien était autant gêné que touché. Il avait envie de se cacher tout autant que d'enlacer Marinette. C'était comme courir jusqu'au bout d'une falaise et tout autant tomber que de voler.
"Tu es mon ami. Je t'aime, Adrien."
S'il avait un jour douté des sentiments de Marinette pour lui malgré le fait d'être ami.e pendant presque un an maintenant, Adrien n'hésiterait plus jamais de leur relation. Tendresse. Affection. Attachement. Dévotion. Amour. Ce mot incarnait véritablement les sentiments qu'il avait pour elle, il l'aimait. Cela n'avait jamais été aussi simple et facile d'utiliser un mot, parce qu'il était si naturel.
Il pressa ses mains et un sourire ravissant illumina son visage, un gloussement lui échappa. Marinette l'interrogea silencieusement jusqu'à ce qu'il l'enlaça, fondant timidement sous le toucher de la brune. Marinette soupira, répondant volontiers à son câlin. Sa tête posée sur son épaule, Adrien ferma les yeux et se laissa paisiblement apprécier la proximité d'une amie chère. Pour la première fois depuis qu'il avait perdu sa mère, Adrien se sentait soulagé.
"Je t'aime aussi Marinette." Chuchota-t-il.
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Absolument amoureuse du fait qu'iels pourraient être autant dévoué.e.s de l'un et de l'autre, romantiquement et surtout platoniquement
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