Swan

Depuis que la première personne s'était fait piquer par ce drôle d'insecte, tout est tombé dans le désespoir.

L'homme s'est transformé en une espèce de zombie d'ombre qui, dès qu'il touchait une autre personne, celle-ci se transformait à son tour en Zombie.

En tout cas, c'est comme ça qu'ils étaient appelés.

~

Il se nomme Harold, un garçon normal qui a des traits tellement fins qu'on le confond souvent avec une fille. Enfin, il est presque normal à une exception près : il est immunisé contre le virus zombie qui a envahi la terre il y a deux ans. Grosso modo, il peut se faire toucher par n'importe quelle personne infectée sans se transformer.

Mais bon, il est le seul. L'enfer est sur terre depuis que ce foutu insecte a débarqué d'où on ne sait où et que le virus a envahi la terre.

Heureusement, les « zombies » ne lui prêtaient aucune attention.

Harold shoota dans un caillou, c'était vraiment dur de voir la ville où il avait grandi plongé dans le désespoir.

Sans pouvoir rien y faire.

Il ne connaissait même pas lui-même l'origine de son "don" qui lui permettait de survivre et dans le fond, il aurait préféré ne pas l'avoir.

Histoire de ne pas être seul.

Une bonne nouvelle dans ce sombre tableau : les animaux n'étaient pas touchés non plus. Il pouvait donc compter sur son labrador qui ne l'avait pas abandonné.

Il passa la porte de sa maison et justement, celui-ci vint lui faire la fête. Harold posa ses sacs de provision pour enlacer son chien couleur chocolat.

- Coucou Nutt, merci d'être là pour moi. Tu as faim ? Viens, je vais te donner à manger.

L'animal remua la queue, bavant presque sur les doigts d'Harold. Le jeune homme se leva, sourit et se dirigea d'un pas assuré vers la cuisine.

Voilà ce qu'était son quotidien. Un quotidien qui sera bientôt bouleversé.

~

Dans la nuit, il fut réveillé par les aboiements de Nutt. Il se leva en grognant. Sûrement un chat qui, mort de faim, avait tenté de pénétrer son territoire. Mais quand il vit l'état de son chien, yeux fous et babines retroussées sur ses canines, il s'inquiéta.

Le jeune homme fit un rapide détour par la cuisine pour y saisir un couteau. Il retourna au niveau de la porte vitrée. Il plissa les yeux pour essayer de transpercer l'obscurité. Il trembla, c'étaient les ombres qui bougeaient. Les zombies couraient comme un carnivore après sa proie. Une seule chose pouvait les mettre dans cet état : un autre humain.

Alors qu'il se posait la question pour savoir s'il devait ou non agir, un cri perça la nuit. Sans trop réfléchir de ce qu'il ferait après, il fonça dehors suivi du chien qui étrangement avait arrêté d'aboyer. Celui-ci partit devant, suivant la piste.

Ils débarquèrent juste à temps.

C'était bien un humain, une jeune fille aux cheveux noirs et yeux verts. Elle n'avait pas encore été contaminée. Mais vu l'état de sa cheville et le mur derrière elle qui l'empêchait de s'échapper, Harold pouvait en conclure qu'elle n'avait pas vraiment beaucoup de temps avant de perdre son humanité.

Pourtant, Harold, dans un élan de courage et une confiance aveugle en son immunité, fonça au travers des ombres qui bloquaient l'impasse. Il dérapa au côté de la jeune fille et murmura.

- Tu vas devoir me faire confiance. Et il attrapa son poignet.

Comme s'ils étaient devenus invisibles, les victimes du parasite détournèrent le regard et s'éloignèrent. Le garçon, qui n'avait jamais fait cette expérience en temps réel, soupira. Il se tourna vers sa protégée et remarqua le regard incrédule qu'elle lui lançait.

- Désolé de t'avoir surprise, je te conseille de ne pas t'éloigner de moi si tu veux rester en vie dans ce monde obscur. La jeune femme lui montra d'un geste sa main.

- Comment tu fais ça ? Les akumatisés se sont éloignés ! Il lui expliqua alors son don et la possibilité de le partager avec les personnes qu'il touchait. Il rougit, voyant qu'elle l'écoutait religieusement.

- Heu... Il fait froid, on devrait y aller. Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle lui sauta au cou.

- Je t'ai enfin trouvé, on est sauvé ! Il s'arracha de son étreinte, rouge de surprise.

- Ho ! Là, on se calme ! Déjà, on rentre. Tu m'expliqueras les détails quand on sera pour de bons à l'abri. Il se releva, et toujours sans la lâcher, l'aida à se relever puis passa son bras derrière ses épaules pour la transporter.

Malgré sa jambe blessée, elle ne se laissait pas aller au désespoir, et suivie du chien qui surveillait que tout allait bien, ils atteignirent l'abri.

Une fois à l'intérieur, il l'a déposa délicatement sur le canapé. Quand il voulut s'éloigner d'elle, elle referma encore plus son emprise sur son bras. Harold sourit.

- Ne t'inquiète pas, cette maison est imprégnée de mon odeur. Il ne t'arrivera rien, promis.

L'adolescente opina de la tête et le relâcha. Il sortit de la pièce pour revenir, 10 minutes plus tard, avec une tasse d'où s'échappait une bonne odeur de café dans une main et dans l'autre la trousse de secours. Il lui tendit le liquide qu'elle s'empressa d'attraper puis il se pencha pour observer sa cheville. Ce n'était vraiment pas beau, elle ne s'était pas ratée : la cheville avait gonflé, était toute bleu avec de nombreuses écorchures plus ou moins profondes mais toutes saignantes. Il demanda en attrapant le désinfectant.

- Comment tu t'appelles ? Je ne t'ai pas demandé. Elle répondit après une gorgée brûlante de la boisson chaude.

- Anna, et toi ? Il posa la compresse couverte de produit sur la blessure, elle grimaça.

- Moi, c'est Harold : le seul humain encore potable par ici. Il attrapa les bandes et entoura le pied de son hôte. Il ferma la boîte, soupira et s'installa à côté d'elle. Nutt, qui jusque-là était resté couché dans son coin, s'approcha pour poser sa tête sur ses genoux. Machinalement, il lui caressa la tête.

- Que faisais-tu dans le coin ? Cette ville est pourtant bloquée. Elle posa ses yeux verts et lui sourit.

- Je suis à la recherche de quelqu'un et je pense que c'est toi.

~

Harold la regarda alors qu'elle fouillait dans le sac en toile qu'elle avait sur elle. En la voyant en sortir à la suite une brosse à dents, un trognon de pomme et un polar, il ne put s'empêcher un commentaire.

- Depuis quand es-tu partie ? En sortant une paire de chaussettes, elle grommela. Elle était bien plus détendue grâce à la présence du jeune homme.

- Depuis 1 an, quand les akumas on franchit le laboratoire de mon Maître. La voilà ! Délicatement, elle sortit sa main du fond de son sac. Assis en face d'elle, Harold ne put s'empêcher de se redresser pour apercevoir la chose qui semblait avoir beaucoup d'importance pour Anna. C'était une boîte noire octogonale couverte d'inscription rouge, sûrement en chinois. Elle se retourna et tendit ses mains qui étaient positionnées en coupe autour de l'écrin.

- Elle est pour toi. Il ouvrit grand les yeux de surprise et secoua énergiquement la main devant lui.

- Je ne peux pas accepter ! C'est bien trop précieux ! Elle avança encore ses mains vers l'avant en un signe encourageant.

- Il faut que tu acceptes ! C'est important ! Et elle la lui fourra dans les mains. Ayant reçu le cadeau un peu brusquement, il soupira.

- Bon. Vu à quel point tu insistes, j'ai compris. Je peux l'ouvrir ? Elle hocha la tête. D'un geste mal assuré, il attrapa le couvercle et ouvrit la précieuse petite boite.

Une violente lumière blanche envahit la pièce. Son chien aboya, Anna souriait toujours et lui poussa un cri strident. Quand il rouvrit les yeux, la première chose qu'il vit fut un machin blanc qui volait devant ses yeux. Serrant toujours la boite dans sa paume gauche, il avait trouvé refuge au fin fond du canapé. Voyant que la drôle de bestiole avait toujours les yeux fermés et ne bougeait pas, il baissa ses bras qu'il avait positionné devant son visage et avança ce dernier vers la nouvelle venue. D'un coup, celle-ci ouvrit ses paupières laissant découvrir deux yeux ronds et bleus puis s'exclama d'une voix forte.

- SALUTATION ! JE SUIS RINNE ! Harold, sous l'effet de surprise, perdit l'équilibre et tomba sur le sol, tête la première. Voyant son choisi frotter ses fesses douloureuses, elle se tourna vers la jeune fille.

- C'est lui mon porteur ? Il n'a pas l'air de bien tenir sur ses jambes. Anna commença à pouffer de rire. Elle s'adressa au jeune homme qui venait de regagner son siège.

- Harold, je te présente Rinne, le kwami du cygne. Elle est liée à la pince que tu vois là. Le garçon remarqua enfin que l'écrin contenait autre chose qu'un bidule volant étrange. La jeune fille se leva tant bien que, fit le tour de la table en boitant, attrapa le bijou en forme de plume blanche et de sa main fraîche la passa sur le front de son sauveur. Elle attrapa sa mèche et clipsa le bijou dessus. Elle recula en souriant.

- Ce bijou magique, je te le confie. J'ai besoin que tu m'aides à sauver le monde.

Consterné quelques instants par le geste doux et l'odeur de fleur que dégageait le parfum de la jeune fille, il finit par la repousser gentiment.

- Attends, on se connaît depuis moins d'une heure et tu me demandes déjà de sauver le monde !? T'es sûre de ton coup ? D'un geste maladroit, elle coinça une mèche de ses longs cheveux noirs derrière son oreille.

- Je n'ai pas vraiment le choix. Avec ton immunité contre les victimes des akumas, tu es le plus qualifié pour ça. Il baissa les yeux.

- Et pour quelle raison je prendrais le risque de mourir ? J'imagine que ta « mission » consiste à sortir d'ici vivante. Mais même si j'ai l'habitude de ces zombies, je ne pourrais pas faire, de toute façon, grand chose. Au cas où tu n'as pas remarqué, je ne suis pas du genre musclé. Rinne, qui semblait être du genre à ne pas aimer être ignoré, refit son apparition dans le champ de vision de son porteur.

- Hé ! On ne vient pas de te dire que mon Miraculous était magique !? En plus, c'est le seul dans cette dimension. Alors n'attends pas à pouvoir refiler la tâche à une autre personne ! De toute façon, la petite Anna et toi êtes les seuls encore « vous-même ». La jeune fille attrapa de nouveau ses mains et rajouta, les larmes aux yeux.

- S'il te plaît. Moi, je ne peux rien faire. Je ne possède pas le don. Harold détourna la tête pour éviter qu'elle ne remarque la légère rougeur sur ses joues. C'est bon, elles avaient gagnées toutes les deux.

- Vous attendez quoi de moi au juste ? Je n'ai jamais eu la capacité de guérir qui que ce soit. Pourtant, j'ai essayé. Tout de suite après la prononciation de cette dernière phrase, son regard s'assombrissait. Il repensa à ses parents contaminés qui s'étaient éloignés de lui. À présent, impossible de les reconnaître. Anna ne remarqua pas son malaise.

- Avec la pince du cygne, tu pourras ! Son pouvoir consiste à amplifier les dons naturels de son porteur. Ta capacité à rester toi-même pourrait être transférée comme un antidote dans toute la ville. Ce qui compte, c'est que tu sois bien placé au centre pour que ça marche ! Le jeune homme soupira.

- Mais même si ça marche, qui dit que l'insecte ne vas pas revenir et recommencer son carnage ? Ce serait triste de faire ça pour rien. Anna retourna s'asseoir, sa fatigue et la douleur trop puissante pour la laisser rester debout.

- Aucun risque. L'information n'a pas eu le temps de fuiter car l'akuma est mort après avoir infligé sa première piqûre. L'adolescent leva un sourcil.

- Tu m'as l'air bien renseignée, d'où tu tires tes infos ? Désolé, mais la confiance doit fonctionner dans les deux sens. La jeune fille sembla réfléchir et peser le pour et le contre. Elle finit par craquer.

- Tu as raison. Mon Maître était un grand chercheur pour le gouvernement. C'est lui qui a découvert Rinne. Celle-ci croisa ses pattes dans un air fier.

- Je suis une créature millénaire ! Je suis la sagesse éternelle ! Et elle partit dans un rire snobe. Il la regarda, se disant qu'elle n'avait pas toute sa tête. Harold se leva de son siège et porta sa main à son bijou, qui maintenait toujours sa mèche en arrière.

- Bon, comment on active les pouvoirs ? On agira demain, mais je veux au moins être sûr que ça fonctionne bien. Des étoiles apparurent dans les yeux de la jeune fille et elle s'écria.

- Il te suffit de dire le mot magique ! « Rinne, transforme-moi ! »

- Transforme-moi ? La petite créature disparue et une lumière aveugla Harold. Sentant une puissante force pénétrer à l'intérieur de son corps, il ferma les yeux. Il ne les rouvrit seulement quand les fourmillements s'arrêtèrent. Quand il croisa le regard d'Anna, il comprit que celle-ci se retenait de rire. Elle finit par craquer et éclatait d'un puissant rire.

- Quoi ? Il y a quelque chose d'étrange ? Quelque chose chatouilla sa main au niveau de ses hanches, il baissa les yeux et vit que c'était des cheveux.

D'un pas rapide, il quitta la pièce, laissant une Anna toujours hilare sur place. Il se précipita dans la salle de bain où trônait le seul miroir à pied de toute la maison. Quand son regard croisa celui de son reflet, il perdit sa voix de stupéfaction. Seule sa bouche s'ouvrit.

Il était méconnaissable.

Mais surtout, il ressemblait trait pour trait à une fille.

Deux couettes longues, des cheveux blancs argentés qui lui descendaient jusqu'au bas du dos, une robe blanche avec des plumes au bout, un masque duveteux sur le visage et de longues bottes montantes jusqu'aux genoux. Par-dessus, un collant.

Le tout d'un blanc immaculé.

- Mais c'est quoi ce délire !? L'adolescente arrive par-derrière, un sourire aux lèvres.

- Désolée, j'avais oublié de te prévenir que ton kwami a une petite préférence pour les filles. Pourtant, je dois bien t'avouer que je ne pensais pas qu'elle irait jusque-là. Il soupira en regardant ses poignets entourés de bracelets duveteux.

- La honte, vous avez vraiment de la chance que le sauvetage du monde est en jeu. L'autre tenta timidement.

- Je te trouve plutôt mignon ! Pour te dé-transformer, il te suffit de dire « dé-transformation ». Il grinça des dents.

- Logique, « dé-transformation » . Alors que son kwami sortait du bijou, la jeune femme bailla. La voyant, il commenta.

- Je vais t'amener à ta chambre, tu as besoin de sommeil et moi aussi par la même occasion.

- Tu es sûr que tu peux me prêter un lit ? Je peux me contenter du canapé si tu veux. Il sourit, le regard triste.

- Tu sais, à part mon chien et moi, il n'y a plus grand monde dans cette maison.

Il ne l'aurait pas avoué, mais il espérait de tout son cœur de réussir.

Il était même prêt à se déguiser en fille pour ça.

~

Le lendemain, c'était l'heure d'agir.

Quelque chose d'étrange se passait, les akumatisés semblaient bien moins puissant à la lumière du jour et traînaient dans les rues avec beaucoup plus de lenteur que d'habitude.

- Ce costume reflète à mort le soleil, si je ne suis pas aveugle avant la tombée de la nuit, je ne comprends pas.

Ils étaient à présent là, tout en haut du seul immeuble de cette petite ville.

- Pourquoi ce stupide kwami a rajouté des talons ? C'est invivable ! Anna, qui n'était pas loin derrière lui, hésitait entre rigoler et rouspéter. Elle finit par prendre la deuxième solution.

- Désolé de te presser, mais je n'ai jamais expérimenté l'utilisation d'un pouvoir de Miraculous en plein milieu d'akumatisés. On ferait mieux de ne pas traîner. Il se redressa en grognant.

Malgré le temps magnifique, le vent était présent et n'étant pas habitué à avoir des cheveux aussi longs, il se retrouvait à retirer des mèches de sa bouche toutes les 5 minutes. L'adolescente, derrière lui, tenta un cri d'encouragement.

- Aller Swan ! Tu peux y arriver ! Il lui lança une œillade perplexe.

- Attends, tu m'as appelé comment ? Elle répondit, tout sourire.

- Swan ! Ça veut dire cygne en anglais, en plus c'est mimi ! Aller, active ton pouvoir ! Après un dernier soupir, il se pencha et posa ses deux mains sur le sol. Il ferma les yeux et murmura.

- Amplification.

D'après les explications assez détaillées de Rinne, il suffisait d'activer son pouvoir et de ne pas être dérangé pendant 5 minutes sous aucun prétexte.

Harold se concentra donc. Les yeux fermés, il imagina un flux d'énergie lui traverser le corps, partant de sa tête pour ensuite se diviser en 4 en direction de ses bras et de ses jambes. Un cercle blanc se dessina sur le sol autour de lui, s'agrandissant de plus en plus.

Trois minutes passèrent ainsi, le cercle s'agrandissant de plus en plus. Au loin, on pouvait apercevoir les ombres se rapprocher les unes des autres pour former un seul étrange tas. Anna se tordait les doigts. Comme prévu, don ou pas don, l'activation d'un Miraculous les forcerait à agir.

- Dépêches !

Mais il était trop concentré pour remarquer quoi que ce soit.

~

Alors qu'il ne restait que trente secondes, toutes les ombres de la ville s'étaient rassemblées et se tenaient devant les deux adolescents. Le cercle faisait à présent la taille du toit. Le monstre tendit son bras d'ombres et Anna cacha son visage dans ses bras, mais visiblement, ce n'était pas elle qui l'intéressait. Le coup visait directement le cygne.

Alors que l'attaque était à deux centimètres de son visage, il rouvrit les yeux.

- Chargement terminé.

Dans une espèce d'explosion, le cercle s'élargit à une vitesse fulgurante jusqu'à ce que la ville entière en fut englobée.

L'amas d'akuma émit un drôle de cri de douleur avant de couler, telle une vague jusqu'au sol.

Quand elle se retira, tous les habitants de la ville étaient de retour.

Le porteur du cygne se releva et entendit derrière lui :

- Vous voyez ? Il y a encore une possibilité de sauver la terre, car on a dans notre camp une purificatrice : Lady Swan ! Il se tourna et posa son regard sur les mains de la jeune fille qui tenait un téléphone. Elle était en train de filmer. Il devint rouge.

- Attends, ne me dis pas que tu vas poster cette vidéo où je suis dans cette tenue sur internet !? Elle lui lança un regard malicieux.

- Trop tard ! Ne t'inquiète pas, tu es superbe dans cette tenue. Il tenta de courir pour l'attraper, mais trébucha et s'étala à cause de ses talons.

Anna éclata de rire et Harold ne tarda pas à la suivre.

Il observa le ciel bleu et écouta les habitants qui se réveillaient doucement en bas de l'immeuble.

Il sourit.

Deux ans sans rire, c'était long.

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