Os 3 : Liens cacher
Partie 2 : Imaginaire.
Lila était assis sur une rambarde qui faisait le contour de son toit, comme Marinette, elle avait un accès à son toit. Ses mains étaient posées en arrière de Lila de chaque extrémité de son corps, ses pieds se balançaient d'avant en arrière dans le vide et ses genoux se frottaient l'une contre l'autre. Elle regardait tristement le ciel et ses yeux vagabondèrent parfois sur la ville de Paris. Un vent frais s'était levé faisant virevolter ses longs cheveux bruns. Tristement, elle repensa à ce qui lui était arrivé hier et à sa rencontre avec Marinette. Elle n'en revenait toujours pas que Marinette écoutait sa conversation avec son interlocuteur et espérait que l'adolescente n'ai rien entendu de spéciale.
Lila soupira et entendit sa mère l'appeler. Elle soupira encore et descendit, ses baskets marrons atterrir sur le perron. Enlevant le peu de poussière sur sa robe, Lila descendit de son toit, rentra dans sa chambre et rejoignit sa mère dans la cuisine. Elles commencèrent à manger en silence, Lila regarda l'assiette pleine de son père qui était encore absent en raison de son travail. Il travaillait au côté de Gabriel Agreste dans le domaine de la mode. Lila soupira une autre fois et mis son coude sur la table, exaspérée, fatiguée et triste, Lila mangea lentement. Elle entendit un soupir de sa mère, mais ne s'en préoccupa guère jusqu'à ce que celle-ci réprimande son comportement :
-Lila... assis-toi correctement.
-...
Lila se replaça le dos droit, les jambes droites et la tête haute. Elle mangea tout en gardant les yeux baissés. Son enfance a toujours été dans l'éducation stricte que lui léguait sa mère par l'intermédiaire d'une gouvernante, mais ce n'est que quand elle se sentie « adulte » qu'elle n'eut le droit de faire ce qu'elle désirait avec quand même de réticence. Lila soupira et termina de manger en même temps que sa mère. Elles sortirent de table et Lila retourna dans sa chambre presqu'en courant. La jeune brune s'effondra sur son lit double qui longeait le mur droit de sa chambre et regarda sa petite étagère installée sur le mur.
Des babioles ornaient la tablette et son regard verdâtre s'arrêta sur l'étrange collier en forme de queue de renard qu'elle avait dérobé de son gardien. Elle se rassit sur son lit, s'asseyant en indien, la jeune brunette prit le collier dans ses mains. Le miraculous du renard... ce miraculous, dès qu'elle a été petite avait été impressionné par sa valeur. Lila avait toujours grandi auprès des miraculous dès l'âge de 5 ans. Depuis ses 5 ans, Lila avait souvent joué à cache-cache avec les Kwamis et discuté avec eux de certains sujets. Parfois, cela exaspérait sa mère et son père lorsqu'ils rentraient du travail parce qu'ils la voyaient discuter toute seule, mais elle avait beau leur expliquer qu'elle ne discutait pas seule, qu'elle était avec des amies qui ne se montraient qu'aux enfants (vu que les enfants n'avaient que trop plein d'imagination), ils pensaient qu'elle mentait. Alors, elle ne disait plus rien et sa tristesse avait repris.
Certains avaient disparus de la circulation lors de son enfance, comme le paon, le papillon, la coccinelle, la tortue, le chat, le rat, le cochon, la chèvre, le bouc, le serpent, etc. Ils avaient tous disparus et cela l'avait attristé jusqu'à ce qu'elle pût récupérer le renard, au dernier moment qui s'enfuyait, mais en lâchant quelques larmes et des cris, le renard avait fini par partir à son tour.
Lila avait accouru cette fois-là auprès de son grand-père, celui qui l'avait toujours cru dans ce qu'elle disait puisqu'il les voyait aussi et lui expliquait le cycle de la vie et l'équilibre. Lila ne comprenait pas et parfois cela attristait son grand-père, même en étant grande, Lila y croyait toujours à leur retour. Elle avait senti une chaleur immense parcourir son corps lorsqu'elle eut entendu les exploits d'une certaine Ladybug et d'un certain Chat Noir. Lorsqu'elle a grandi et qu'elle fut rentrée au lycée de Paris pour la première fois, Lila avait dérobé le livre des miraculous de son grand-père pour en savoir plus afin de pouvoir les retrouver puisqu'au final, Lila n'avait jamais perdu espoir de les revoir. Lila avait alors été attaqué par Ladybug lorsqu'elle essayait de raconter son enfance à ce jeune homme, Adrien, qui était intéressé par ce qu'elle racontait lorsqu'il l'avait surpris avec le livre. Pour la première fois de sa vie, sans qu'elle ne puisse mentir, elle s'était sentie vivante auprès de quelqu'un. Alors, elle avait tout fait pour qu'Adrien ne la regarde qu'elle, mais cela n'avait pas dû plaire aux yeux de Ladybug qui lui avait craché dessus par de vilains mots.
Elle, une menteuse ? Non, c'était ce que les autres disaient d'elle. Elle ne racontait pas de mensonge puisqu'elle était honnête et qu'elle racontait son existence auprès des Kwami. Finalement, après les mots sales de Ladybug, elle s'était requestionnés sur elle-même et peut-être qu'elle se faisait des idées depuis sa jeune enfance et que les Kwami n'avaient pas exister... c'était pour ça qu'ils n'étaient plus là. C'était imaginaire. Aurait-elle tout inventer ? Comme les comptes pour enfant qui s'arrête de croire lorsqu'on grandit. Lila soupira et d'un bref coup, se leva et se dirigea vers sa fenêtre de chambre au côté droit. Un courant d'air la frappa et la fit plisser les yeux. Elle regarda le collier de Trixx, ce miraculous, c'était le sien, son grand-père le lui avait promis de le léguer si de dangereuse situation y revenait, mais cela n'était jamais arrivé. Au lieu de ça, son grand-père avait fait appel au miraculous du chat et de la coccinelle qui était, miraculeusement, réapparu à sa grande surprise pour sauver Paris. Si son grand-père avait tenu parole et qu'elle ne racontait pas de mensonge, elle serait « volpina » l'héroïne de Paris, seulement le Kwami du renard ne lui répondait pas. C'était comme si le collier du renard n'était qu'un simple collier, comme s'il s'était cassé de lui-même. Lila serra son poing qui tenait son collier et d'un coup, elle le jeta par la fenêtre :
-Ça n'existe pas... tout ça, ce n'était pas réel. Je ne suis qu'une menteuse.
Lila tremblait et sentait ses sanglots accaparer son corps.
***
Marinette soupira et regarda le soleil frapper son visage mate. Elle marchait depuis une bonne heure dans les rues de Paris avec un colis de pâtisseries qu'elle devait donner à Nadia Chamack, la reporter afin de rendre sa commande.
Soudain, au détour d'une rue, elle plissa les yeux en voyant quelque chose briller au sol, Marinette se rapprocha, se pencha et ramassa l'objet. Elle écarquilla les yeux en voyant le collier du renard d'un des miraculous :
-Qu'est-ce que ça fait là, ça ? Maître Fu ne l'avait pas perdu de ce qu'il m'avait dit, l'autre fois ? Se demanda-t-elle.
Marinette mit le collier de Trixx dans sa petite sacoche rose fait-main sous les yeux hébétée de Tikki et continua sa route vers la maison de Nadja. Celle-ci lui ouvrit et la paya. Marinette la remercia de sa commande et lui rappela que si, elle avait besoin d'elle pour garder sa fille, Manon, elle le ferait avec joie. Nadja la remercia et laissa partir Marinette. La jeune fille se dirigea rapidement vers la demeure de Maître Fu et lui remit le collier du renard sous les yeux ébahis de Wayzz et du maître.
Maître Fu lui servit une tasse de thé vert et Marinette le remercia :
-Qu'est-ce qui se passe, Maître Fu ? Pourquoi êtes-vous devenu si sérieux, si silencieux et intrigué ? À qui appartenait ce collier ? Demanda Marinette.
-...Ce collier appartenait à ma petite fille.
-VOTRE PETITE FILLE ?! S'écria Marinette, surprise.
Marinette avait presque dû recracher sa gorgée et s'excusa de son comportement déplacé auprès de Maître Fu. Le maître sourit et regarda en biais Wayzz qui regardait le collier du renard posé sur la table ronde basse entre les deux individus :
-Comment est-ce possible, Maître Fu ?
-Marinette, chaque personne est connectée par un fil invisible qui tient les liens existants de chaque être humain. Tout à un équilibre et des liaisons peuvent se créer sans s'en rendre compte. Il se trouve que je suis le grand-père de Lila parce que je suis le père de sa mère.
Marinette écarquillait les yeux et sentait son corps se nouer. Comment cela pouvait arriver ? Comment elle n'a pu rien voir ? Mais, la jeune fille savait qu'elle n'aurait pas put le deviner, elle ne connaissait pas si bien que ça Maître Fu comme elle ne connaissait pas réellement Lila ni même Chloé qui agissait comme la pire des pestes alors qu'elle aurait peut-être une raison valable d'agir ainsi, peut-être en manque d'amour de sa famille elle aussi ?
Marinette soupirait et sentie le regard encourageant de Maître Fu sur elle. Ses mains tremblaient et son regard s'attarda sur le collier du renard :
-Mais, maître...
-Oui Marinette ?
-Non...rien, merci pour cette petite discussion.
-...Marinette, en étant Ladybug tu accapares un grand pouvoir et une certaine confiance en soi que tu dénigres en étant une jeune fille de 14 ans. Dis-moi ta question, ne te préoccupe pas de ce que je peux ressentir pour le moment. Déclara Maître Fu.
Marinette sourit comprenant les mots que le maître venait de lui léguer et hocha la tête :
-Pourquoi Lila... pourquoi agit-elle de cette manière ? Pourquoi ment-elle ?
-...Je suppose, de ce que sa mère m'avait dit, c'est qu'elle racontait durant son enfance des choses surnaturels qu'il lui arrivait. Peut-être qu'à cette époque, Lila à perdue la confiance et la raison qu'elle avait d'elle. C'est peut-être aussi la raison qui l'a poussé à laisser tomber son miraculous.
-...Alors, Lila...
-Oui, Lila était une miraculous. Elle était née pour tenir le miraculous du renard.
Marinette n'en revenait pas. Elle recevait tellement d'information qu'elle crue que son cerveau allait exploser. Ainsi, Lila agirait de cette façon par manque de confiance en elle et du manque de logique donné par ses parents ? Marinette sentit ses lèvres trembler par la fraîcheur qui venait de s'installer. Marinette prit le collier du renard et sous les yeux intrigués du Maître Fu, se leva :
-Je dois aller le lui rendre. Elle ne peut pas laisser tomber ce qu'il lui appartient, surtout si cela est très cher pour elle. Déclara Marinette d'une voix claire et déterminée.
-Ce n'est pas la peine, Marinette. Ce que tu m'as ramené n'est qu'un faux miraculous. Je savais par le mauvais tempérament de Lila qu'elle me volerait le vrai miraculous du renard. J'en ai donc fabriqué un faux et l'ai laissé me le voler. Elle a peut-être perdue espoir en raison de mon acte égoïste, mais au moins elle est encore en vie. Déclara Maître Fu.
-Oui, mais... elle croit encore qu'elle tient le vrai et peut-être que cela à de l'importance pour elle... Lila ne fait que mentir par sa perte de confiance que ses parents et même vous lui avait procurer. Déclara Marinette.
Maître Fu soupira et baissa la tête honteusement :
-Merci Marinette, je ne me sens pas capable d'aller voir ma petite fille après une dispute récente qu'on a eu... J'ai essayé de lui rendre un espoir pour faire revivre son kwami intérieur, mais je pense que je vais te laisser guider son espoir. Lila t'en serais reconnaissante et je pense qu'elle t'attend déjà. Déclara Maître Fu.
Marinette sourit bien que surprise par la nouvelle sous-entendue que lui donnait Maître Fu. Si on arrêtait de croire en son kwami intérieur, il disparaîtrait ? Non... Marinette se promit de croire éternellement en l'existence de son Kwami, Tikki et de tout faire pour croire encore en elle. Marinette sur cette décision précipitée partie de la demeure du Maître Fu et essaya de croiser Lila sur le chemin.
Il faisait chaud cette après-midi-là, le soleil lui tapait sur le crâne et lui faisait transpirer la nuque. Marinette tenait fermement le collier du renard dans sa main droite et tenait dans l'autre main, sa sacoche rose. Elle avait du mal à respirer et sentait ses espoirs s'évaporer lorsqu'elle ne vit pas Lila traîner dans les rues de Paris. C'était fichu. Marinette essaya de reprendre une respiration régulière et se reposa contre le mur lorsqu'elle aperçut du coin de son œil, la silhouette de Lila. MIRACLE ! Elle se décala du mur et cria :
-LILA !!
Cette dernière, releva la tête et sursauta en voyant Marinette la rejoindre :
-Qu'est-ce que tu me veux ? Demanda, froidement, Lila.
-...Pff...Raghrf... je t'ai cherché partout... heureusement... que tu es là. Répondit Marinette essoufflé.
-...
Lila regardait timidement et furieusement Marinette. Celle-ci reprenait son souffle et se releva. Elle lui sourit ce qui surprit Lila qui recula d'un pas et vit Marinette lui tendre sa main fermée. Lila plissa les yeux et les écarquilla les yeux en voyant la main de Marinette s'ouvrir sur un pendentif. SON pendentif ! Elle le cherchait depuis des heures ! Lila regarda ébahie Marinette qui lui souriait :
-Je crois que... je crois que ce collier t'appartient, Lila.
-Je...Pourquoi penses-tu ça ? Ce genre de collier pourrais très bien plaire à Chloé Bourgeois. S'écria Lila.
-...Lila, je sais qu'il t'appartient, je l'ai vu la dernière fois autour de ton cou. Ne me ment pas.
Lila baissa la tête, elle déglutit et tremblotante, elle tendit la main afin de reprendre son bien. La jeune brune remercia Marinette faiblement et cette dernière ne fit que lui rendre un sourire amical :
-Soyons amie, Lila. Déclara Marinette.
Lila sursauta et regarda la jeune fille aux cheveux bleus. Elle regarda ses couettes qui lui encadraient bien son visage mate et ses yeux bleus. Marinette portait, cette fois-ci, une jupe bleue, un haut à chemise blanche et un collant noir avec des ballerines grises à ses pieds. Lila sentit une chaleur se répandre dans son corps et une boule de nervosité nouait son estomac. Elle était surprise que Marinette lui demande ce privilège, ne la connaissant pas très bien, Lila s'est vite fait une première impression. À la première occasion, Marinette était méchante et froide envers elle, la blessant et l'envahissant. Lila observait le comportement étrange de Marinette qui n'attendait qu'une réponse de sa part. Devait-elle accepter ? Si oui, allait-elle regretter ? Que serait sa relation amicale avec Marinette ? Qu'adviendra-t-elle ? Lila soupira et s'ébouriffa, timidement et légèrement, ses doux cheveux bruns. C'était la première invitation amicale, sincère, qu'on lui donnait. Intriguée par un nouveau sentiment qui venait d'apparaître dans son cœur, elle releva la tête afin de croiser les yeux bleus de Marinette, Lila sourit et hocha timidement la tête :
-C'est d'accord, soyons amies.
Dans tous les cas, elle ne le saura jamais si c'était un bon choix ou pas sans l'avoir essayer. Elle devrait faire l'effort de ne plus mentir et d'avoir une confiance aveugle dans son propre jugement. Lila sentit une étincelle effriter sa paume de main et tourna son regard vers le collier du renard qui scintillait de mille feux. Lila écarquilla les yeux lorsqu'elle vit un petit Kwami renard sortir du collier, volant autour d'elle et rentrer au centre de sa poitrine. Marinette observait Lila avec intriguassions et plissa les yeux en voyant les reflets du soleil interagir sur le bijou que Lila tenait entre ses doigts. Lila sourit en sentant son âme lumineuse revivre en elle laissant tomber son côté obscur et sans s'en empêcher, Lila se jeta dans les bras chaleureux de Marinette. Elles se mirent à rire et une nouvelle personnalité naissait dans le cœur de Lila. Les deux jeunes adolescentes étaient en pleine euphories.
Par TaeHyooDaeSeob
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top