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''La biologie marine ?'' Il hocha de la tête en regardant Richard de l'autre côté de la table, avec lequel il entretenait une conversation forte agréable. Le père des jumeaux Tomlinson était un homme sympa dans le cœur de la quarantaine qui semblait toujours avoir un mot pour rire, son grand frère, George, semblait être le grand sérieux de la famille toujours en train de vouloir lancer des débats tout en étant pourtant un grand adepte d'humour noir, et Emma, la seule fille au milieu des deux garçons, la plus jeune des trois, était plutôt la modératrice entre les deux qui passait son temps à jongler entre rire et sérieux, c'était assez comique de les voir tout les trois essayer d'avoir un débat par ailleurs. ''Donc tu veux faire quoi plus tard ?''

''Océanographe je pense, étudier les fonds marins. Chercheur en biologie marine. Je ne sais pas trop, quelque chose qui me permettrait d'être au plus proche de ce que j'aime.'' Sourit-il. Richard fit une grimace impressionné et se tourna vers sa femme à ses côtés. Joan était une femme qui semblait venir de terre nordique avec ses immenses yeux bleu et son teint blanc avec ses longs cheveux blond qui avait toujours l'air souriante, qui elle aussi avait un drôle d'humour, il supposa que l'on ne tombait jamais amoureux de n'importe qui.

''T'entends ça, il est très ambitieux ce petit !'' S'exclama l'homme en le désignant de sa fourchette et haussant ses sourcils.

''Il dit ça parce que Louis est en histoire mais qu'il ne sait pas ce qu'il veut faire.'' Précisa Joan en levant ses yeux au ciel. ''Il ne veut pas comprendre que notre fils à besoin d'un peu de temps.'' Mit-elle au clair.

''Je vous entends.'' Ils se tournèrent vers Louis qui les observait depuis sa place à table en souriant et secouant sa tête. Il avait l'air de prendre tout ça au second degré et il trouvait ça bien comment ils étaient à un point ou n'importe quoi pouvait être dit entre eux et que jamais personne ne prendrai ça mal.

''Ah pardon j'avais oublié que tu étais là.'' Haussa Richard en le regardant. Louis fit un sourire avant de le pousser par son épaule et il ne put retenir sa surprise. Lui même s'entendait bien avec ses parents, mais il trouvait ça assez étrange et presque trop bizarrement, jamais il ne se permettrai un tel geste envers son géniteur. Pas que c'était un manque de respect mais il était son père, pas son ami.

''Bon, demain on va à la vallée faire de la luge.'' Parla soudain Dorothy en haussant le ton pour être sûr que tout le monde l'entende.

''Je ne viendrais pas.'' Parla Louis en faisant une grimace quand tout le monde afficha sa déception, surtout sa mère qui fit une moue.

''Tu es sûr que ça n'iras pas mieux demain ?'' Il haussa une épaule en regardant sa mère.

''Non je pense pas..'' Souffla-t-il d'ennui. ''Tout à l'heure on est tombé sur le lac avec Harry et je me suis fais mal à nouveau.'' Harry se figea sur sa chaise, devenant soudain aussi dur que la glace sur laquelle ils étaient tombé plus tôt dans la journée. ''Et puis le chemin pour aller à la vallée est un peu plus biscornu et on pourra pas m'y emmener en luge cette fois...'' Expliqua-t-il.

''Tu es sûr qu-''

''Je resterai avec lui.'' S'imposa soudain Harry, sans crier gare, sans même le réaliser vraiment. Et quand il se rendit compte lui même de ce qu'il venait juste de dire il baissa ses yeux vers son assiette comme pour disparaître dans les petits pois qui dormait dedans. Après tout il était déjà vert de honte, il n'avait qu'à rapetisser pour se fondre dans la masse.

Louis stoppa sa fourchette dans son assiette, les dents se cognant contre le bord de celle-ci. Il se pencha un peu en avant comme pour mieux voir son visage et cogna sa main avec la sienne. ''Harry tu n'as pas à faire ça pour moi.'' Il ne répondit pas tout de suite, et dans sa tête il revit le moment où il avait attrapé ses mains, où il l'avait tiré sur la glace, quand ils étaient ensuite tombé, et il se sentit encore plus ridicule. Il leva son visage rouge cramoisi et surpris un sourire attendrit sur les lèvres du garçons vers lequel il se tourna.

''C'est ma faute si tu es tombé, et si tu t'es fais mal, je te dois bien ça.'' Expliqua-t-il avant de se baisser à nouveau vers ses petits pois. Dieu qu'il se sentait ridicule. Il savait que tout le monde le regardait et ça ne faisait qu'empirer son état encore plus, il ne pouvait pas s'en remettre, il aller mourir de honte, il ne pouvait pas rester vivant alors qu'il se sentait aussi con, c'était équivalent à une torture.

Arrêtez de me regarder, arrêtez. Pensait-il très fort en serrant ses doigts autour de sa fourchette, si fort que sa main se mit à trembler à n'en plus finir, mouvant sous une force curieuse qui lui détruisait les muscles. C'était la gêne, l'embarras, la honte. Il n'était même pas sûr de respirer encore.

''Bon, j'espère en tout cas que tu iras vite mieux, on voulait aller au marcher de Noël du village en dessous.'' L'empathie Adora un peu plus loin, faisant une petite grimace. Puis les conversations prirent à nouveau bon train et Harry décida de relever à nouveau la tête et redresser son dos, toujours en fixant le blanc de son assiette.

''Hé... tu es sûr que ça va Harry ?'' Il se tourna vers Louis et toussa un instant alors qu'il avait encore le rouge au joue. Il hocha la tête en faisant un sourire un peu forcé et se concentra à nouveau sur sa nourriture. Jusqu'à la fin du repas.

...

Comment on pouvait feindre l'indifférence ? Il suffisait de trouver un livre. Parfaitement. Parce que quand vous teniez un livre dans vos main, que vous en tourniez les pages parfois, vous donniez l'illusion parfaite d'être une personne occupé. Vous pouviez juste penser à autre chose, mais tant que vous fixiez les lignes et que vous tourniez les pages, tout le monde n'y voyait que du feu. C'était quelque chose que Harry Styles avait appris à ses dépends. La lecture était juste une excuse formidable pour la solitude, si vous lisiez vous donniez l'impression que tout vous était égale, que tout allait bien, et il pouvait totalement et aisément oublier la honte phénoménal qu'il s'était tapé à table il y avait presque une heure.

Aussi tôt que le repas avait prit fin, Harry ne s'était pas éternisé à table comme la veille, il l'avait quitté bien assez vite et était allé s'asseoir au salon. Il avait assez vite trouver un vieux livre sous la table basse, aux côtés d'autres, et il n'avait pas bien réfléchit avant de l'ouvrir, sans même lire le dos, juste parce que la couverture laissait bien penser qu'il s'agissait là du célèbre compte de Noël A Christmas Carol par Dickens. Et comme c'était la saison parfaite pour ce genre de bouquin, alors il s'était installé sur un fauteuil qu'il avait tourné vers la cheminé, et avait coincé ses pieds non loin du feu pour les sentir au chaud. Et voilà comment il faisait comme si se taper la honte devant tout le monde au repas ne l'avait pas gêné, et que tout allait bien, en lisant.

''J'aime beaucoup ce conte moi aussi.'' Il fut sortit de sa lecture passionnante par une voix à côté de lui, et un sursaut secoua même ses épaules avant qu'il ne se tourne pour voir Louis assis dans l'autre fauteuil. Il le dévisagea avec stupéfaction et ça déclencha un rire de la part de sa compagnie. ''Arrête de me regarder comme ça.'' Sourit-il. Il esquissa une ébauche de sourire et se tourna vers la partie salle à manger à l'opposé de la pièce pour voir la table totalement vide, dans le noir, son sang se mit à pulser dans ses veines et il se tourna vers son livre pour observer les pages qu'il avait lu depuis qu'il était assis là. ''Ah oui... tu as lu un moment, tu n'as même pas entendu quand ma mère à dit que je devais faire la vaisselle parce que tu l'as fais hier.'' Rigola-t-il en levant ses yeux vers le plafond.

''Mais ta cheville.''

''Je me suis débrouillé.'' Répondit-il en haussant ses épaules. Il tourna à nouveau son magnifique visage vers lui et il se sentit perdre ses moyens si vite qu'il se tourna vers le feu devant lui. ''Tout le monde est partit dormir, il est déjà onze heure, on est resté un moment à table.'' Expliqua lentement Louis. ''Y en a encore quelques uns en bas qui joue à la console. Béatrice, Ana, Eliott, Vanessa et Timothy.'' Compta-t-il. Il hocha de la tête sans même réussir à placer les prénoms sur des visages, à part celui de Béatrice, et celui de Ana qui allait à la fille au lunette qui lui avait parlé de Louis et Eléa cette après midi.

''Et ta sœur ?''

''Partie dormir. Elle est du genre couche tôt et lève tard, elle pourrait dormir deux jours à la suite sans problème et sans jamais sortir de son lit.'' Il poussa un rire et Harry sourit en se tournant vers le sapin. Les guirlandes sur la cheminer et sur l'arbre de Noël était la seul chose qui offrait de la lumière à l'espace, c'était une lumière douce, qui comblait le noir autour d'eux, le genre de lumière qu'on appréciait uniquement la nuit, comme maintenant, avec le vent soufflant contre la baie vitrée, le genre de silence qui voulait vous faire boire des chocolats chauds.

''Et toi ?'' Louis poussa un petit rire.

''Tu veux bien tourner mon fauteuil dans le même sens que le tiens ?'' Demanda-t-il avec un grimace ironique sur son visage. ''C'est bizarre de te parler comme ça.'' Harry pouffa et se leva pour tourner le fauteuil et l'avancer un peu plus vers la cheminer. ''Merci.'' Il se rassit à sa place, remettant ses pieds sur le bord du foyer, et il ferma son livre en gardant la page d'un pli en haut de celle-ci. ''Moi je suis plus du genre à me coucher très tard et me lever tout aussi tard, mais je peux aussi dormir quatre heures sans aucun soucis.'' Expliqua-t-il en imitant la posture de Harry, grimaçant un peu quand il bougea sa cheville endoloris.

''Je suis désolé pour ça.'' Déclara alors Harry, parce que ça semblait tomber sous le sens. Il désigna le pieds de Louis perdu dans une des grosses chaussettes de laine qui le gardait au chaud.

''Ah oui, par rapport à ça.'' Louis souffla un rire par son nez en se tournant vers lui, laissant tomber sa tête dans le dossier du fauteuil. Harry le fixa et misa sur l'obscurité autour d'eux pour que son rougissement ne se voit pas. ''Ce n'est pas ta faute, quand j'ai dis qu'on était tombé ensemble je sous entendais pas que c'était à cause de toi.'' Il fit un sourire sincère pour le rassurer et il se sentit un peu rougir, alors il détourna ses yeux en hochant de la tête, même si ça ne le rassurait pas totalement non plus.

''Si tu le dis.'' Il haussa ses épaules en souriant un peu, tournant ses yeux pour regarder la nuit et les arbres qui se découpait dans le spectre foncé du ciel noir, couvert d'étoiles. Ils partagèrent un silence, accompagné par le doux et agréable crépitement du feu dévorant le bois avec gourmandise. Il apprécia l'odeur de clémentine qui volait toujours dans la pièce accompagné par celles du repas qu'ils avaient mangé tous ensemble, des bougies qui avait été éteintes sur la table, l'odeur des flammes, du sapin. Quel cadre sympathique. Lui qui avait pensé qu'il n'apprécierait pas de venir se trouvait maintenant dans le tord le plus total.

''Si j'avais pu marcher, je serais sorti.'' La voix chuchotante de Louis s'éleva dans le calme reposant, et, comme si il ne voulait pas briser le moment avec un mouvement brusque, il s'était lentement tourné vers le garçon à ses côtés. Il observait la fenêtre, un sourire aux lèvres, les genre de sourire qui semblait nostalgique. ''Tu ne voudrais pas ? T'asseoir sur un banc, emmitouflé dans ta veste et sous une couverture épaisse, regarder les étoiles dans le ciel de l'hiver ?'' Il le concerta de son regard à un moment, mais il ne put répondre ou même songer répondre, il ne pouvait que le fixer, et le trouver beau, il semblait être dans son propre monde, perdu dans ce qu'il décrivait. ''Je sais que ça sonne très niais et cliché, mais les étoiles sont superbes dans le ciel de l'hiver, parce que c'est un ciel noir, sans lumière, sans rien, et que les étoiles sont une fresque flamboyante. Et puis... avec les pin autour, couvert de neige, qui découpe le ciel de dents abrupte à l'horizon... il n'y a rien de plus beau.'' Il avait l'air tant rêveur, ses yeux bleu lumineux et plein d'une brillance touchante dessinant des formes dans le vide alors qu'il balayait la vu de son regard. Il se sentit un peu bête parce qu'il avait envi de répondre que si, il y avait plus beau que ce qu'il décrivait, et il l'avait en face de lui à ce moment même. ''J'aime la nuit, mais j'aime surtout les nuits d'hiver.'' Mais il ne pu apparemment jamais vraiment le dire.

''J'avais cru comprendre.'' Dit-il à la place, se tournant vers la grande fenêtre avant de revenir vers lui. ''Tu veux qu'on y aille ?'' Louis précipita ses yeux dans les siens et pouffa gentiment.

''Quoi ? Non, tu es fou, je peux à peine bouger par moi même.'' Rit-il.

''Comment tu es venu là d'ailleurs ?'' Il fronça ses sourcils et le vit hausser ses épaules avec un sourire espiègle.

''Je me suis débrouillé, mais je ne pourrais pas aller dehors... j'ai déjà galéré pour arriver jusqu'à ce fauteuil !'' Railla-t-il avec une grimace sarcastique qui le fit glousser.

''Je peux t'y emmener ?'' Proposa-t-il en tendant sa paume vers le haut, comme si la proposition avait été un objet en son centre. Son interlocuteur se tourna à nouveau vers lui et secoua sa tête gentiment.

''Tu es gentil Harry mais.. ça va, je vais pas te demander ça.'' S'amusa-t-il. ''Te sens pas obligé de me donner tout ce que je veux ok ? Tu n'es pas mon servant, tu as fais déjà beaucoup aujourd'hui.'' Assura-t-il. Mais Harry, lui, n'avait pas vraiment envie de rire, et il avait l'atroce sensation que Louis le repoussait doucement parce qu'il avait compris que Harry était gay et un peu trop intéressé par lui. Et il avait envie de dire quelque chose pour ça, il ne voulait pas que Louis mette de la distance entre eux juste parce que Harry le trouvait un peu trop charmant et beau pour qu'il puisse être réel, il voulait quand même être ami avec lui. Mais il était un peu timide, et puis il avait peur aussi de se taper une nouvelle honte, ce qui était le quotidien pour lui, mais si ça pouvait lui arriver moins souvent il en serait tout aussi heureux. Mais c'était déjà, en soit, de se taper une honte que de laisser Louis penser qu'il devait garder une certaine distance avec Harry à cause de sa sexualité. Et il ne savait même pas pourquoi il se sentait comme ça soudain, pourquoi il avait cette étrange impression, parce que Louis était pourtant gentil et doux avec lui, et qu'il l'avait laissé l'approcher, chose rare à en croire les propos d'Ana. Mais il avait quand même l'impression que quelque chose d'étrange flottait entre eux, quelque chose de non dit, de gênant. Et il ne voulait pas, parce que si Louis le considérait assez important pour l'accepter dans son cercle privé et pour parler avec lui, alors il ne voulait pas qu'il y ait de problème, ou que l'attirance qu'il ressentait pour lui en devienne un, ou que sa sexualité en soit un. Il voulait pouvoir honorer l'amitié que Louis voulait lui offrir.

''Tu sais...'' Il ne réalisa même pas qu'il parlait, il procéda l'information uniquement quand le mal fut fait. ''Tu n'as pas à me ménager parce que je suis gay.''

Le silence qui tomba ensuite fut un silence désagréable et inattendu, un silence imposé par un soudain malaise et quelque chose qui coinça la respiration de Louis dans sa gorge de façon tellement clair que même Harry le sentit au fond de lui, et qu'il se mit à bafouiller et rougir comme une pivoine. ''Qu.. quoi ?'' Demanda Louis en travers d'un rire nerveux et confus en même temps. Ils ne pouvaient pas en revenir autant l'un que l'autre. ''Je.. j'ai jamais.. je pensais que tu...'' Louis n'arrivait même plus à parler et Harry réalisa qu'encore une fois sa paranoïa lui avait joué des tours, et qu'il se tapait la honte, pour la cent cinquantième fois depuis qu'il avait mit les pieds dans ce chalet, la veille. Louis n'avait jamais agis comme il l'avait cru, il avait seulement mal interprété, et il se trouvait encore plus débile et idiot, il avait envie de mourir.

''Oh je-..'' Il retint son souffle et puis se leva pour partir, pour s'enfuir. Il monta les escaliers le plus vite possible, sans rien dire d'autre et partit dans son lit, se jetant dedans sans perdre de temps, s'enfonçant dans l'oreiller pour tenter d'y disparaître. Quel con, quel idiot, quel débile, il voulait se tarter. Il venait juste de lui dire qu'il était gay. Maintenant il allait y avoir un problème.