24. Valladium

Désolée pour les erreurs, je n'ai pas eu le temps pour la dernière correction. Je le ferai plus tard. Je vous souhaite néanmoins une bonne lecture. 😅
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Une journée plus tard, ils entraient sur le territoire des Medox. Ayant été forcés de terminer le reste du trajet à pied à cause de la fuite des chevaux, leurs vêtements étaient poussiéreux et humides à cause de la sueur ; ils avaient les cheveux emmêlés, ce qui ne les aidaient pas à passer les rues de la ville en toute discrétion. La petite troupe marchait de plus en plus lentement à cause de la fatigue qui commençait à les gagner.

Lidya qui détestait être un centre d'attention gardait la tête baissée espérant que ses cheveux lui cachent le visage. Elle avait mal aux pieds à cause du chemin parcouru. Ajouté à cela, elle avait honte de l'état de ses habits. Intérieurement, elle pria pour qu'ils puissent trouver rapidement un endroit où se reposer.

Elle osa relever un tout petit peu la tête pour observer Gaël, Carlos et Igor. Ces derniers tenaient une discussion très animée.

En prêtant l'oreille, elle put saisir quelques bribes de leur conversation. Ils se racontaient des anecdotes de la vieille époque, du temps où ils étaient encore des jeunes recrues, ce qui avait pour effet de les faire rire. Même Igor s'y était mit. Le jeune rebelle plutôt discret à chaque fois lançait également des piques. La bonne humeur des jeunes gens la gagna. Petit à petit, elle se détendit, oublia le regard des curieux à leur passage et se joignit à la discussion.

Léa quant à elle, promenait ses yeux aux alentours pour découvrir la ville. Le visage illuminé par un sourire discret, elle respirait à plein poumons l'air qui lui caressait délicieusement la peau. Elle poussa un soupir d'aise, contente de se retrouver en pleine civilisation. Se sentant plus en sécurité au milieu de ses semblables qu'entouré d'arbres, la jeune fille en éprouvait un énorme soulagement.

À ses côtés, les mains crispées sur les lanières de son sac à dos, Laurine avançait, le visage anxieux. Elle ressentait au plus profond de son être sans qu'elle ne puisse se l'expliquer un sentiment de bien-être intense. Elle était de retour chez elle, sur sa terre natale. Même si elle n'y avait pas vécu, cela la remplissait de fierté. Enfin, elle réalisait l'un de ses rêves, celui de savoir d'où elle venait. Avec des yeux d'enfant, et un mélange d'excitation, d'admiration et d'amour, elle découvrit pour la première fois les lieux où avaient habités ses parents, où elle était née.

Le petit groupe déambulait entre les magnifiques habitations à toîts de chaumes, serrées les unes contre les autres et peintes de différentes couleurs vives. À chaque coins de rues il y avait des étalages d'épices, d'étoffes multicolores, de poissons, de viandes, de fruits et même de fleurs, le tout répendant un mélange d'agréables odeurs. Le commerce était tenu soit par des hommes ou soit par des femmes. Sourire aux lèvres, ils hélaient les passants en proposant leurs marchandises.

Des jeunes filles, bassines sur la tête rentraient chez elles rapporter l'eau puisé à la fontaine; d'autres avec leurs paniers d'achat pour la cuisson du soir. Des enfants jouaient dans la rue sous la surveillance des parents.

- Les habitants de la ville, communément appelés, Vallois, ont la particularité d'avoir des cheveux blonds. Chacun possède comme vous pouvez le voir, un anima de compagnie. Comme toi avec Bartok, Laurine. Plus une personne est puissante, plus son anima l'est. Ces animaux magiques restent loyaux jusqu'à la fin de la vie de leur lié, leur expliqua Carlos à la façon d'un guide touristique.

Presque tous les habitants portaient des accoutrements de couleur vert, ce qui éveilla la curiosité de Laurine.

- Pourquoi sont-ils tous habillés en vert ?

- Parce que c'est la couleur des Vallois. Il représente la nature et rappel votre symbiose avec celle-ci, repliqua Carlos. Vous voyez la statue là-bas ?

Elle suivit le doigt du rebelle qui pointait vers le centre de la ville et ses yeux tombèrent sur la sculpture d'une femme. Cette dernière portait une robe soyeuse peinte en vert et avait comme couronne un croissant de lune. À ses poignées se trouvaient deux bijoux multicolores. Ses traits étaient fins et réguliers, rendant sa beauté divine. La sculpture avait été faite en marbre blanc et peinturée de telle sorte qu'on la croyait vivante. Un vrai chef-d'oeuvre qui inspirait du respect et de l'admiration !

- C'est celle de la déesse de la nature, Arithré. À Chaque saison de Veramer*... de printemps, corrigea le jeune homme en voyant les sourcils de la blonde se froncer, les Vallois célèbrent la fête de la renaissance en son honneur. J'ai eu l'occasion d'y participer et je peux vous dire que c'était inoubliable, débita Carlos le regard tout à coup pétillant et un sourire nostalgique flottant sur les lèvres.

Avant son entrée dans l'armée royale, le rebelle avait beaucoup voyagé. Grand aventurier, il avait sillonné presque tous les territoires de Mirabel à la recherche de nouveautés et de découvertes culturelles. Venant d'une famille noble, le jeune homme avait longtemps profité de la fortune de ses parents. Mais à sa maturité il avait été forcé d'abandonner sa vie de vagabondage pour embrasser sa carrière de soldats. Là, il avait fait la connaissance de Gaël, d'Igor et de beaucoup d'autres.

Il se remémora leur première rencontre, cela le fit rire. À l'époque ils ne s'entendaient pas. Avec Gaël ils étaient rivaux, comme chien et chat. À chaque fois qu'ils se croisaient c'était l'occasion pour eux de se disputer, mais le temps avait finit par faire d'eux des amis très soudé.
Il jeta un regard à ses camarades de toujours et leur offrit un sourire amical que Gaël et Igor lui rendirent.

Laurine fit une grimace à la fin des explication de Carlos. Elle n'était pas fan de cette couleur du tout et préférait plutôt le bleu. Dire qu'elle venait d'un clan qui vénérait le vert la choquait.

Comme l'avait annoncé le chef Gaël, Valladium n'était pas plongée dans les ténèbres du sort de la sorcière. Le soleil brillait haut dans le ciel, dévoilant la ville dans toute sa splendeur. Des cocotiers et des fleurs bordaient la route en pavés et faite à base de granite, à certains endroits.

En passant devant une boulangerie, les gâteaux exposés provoquèrent des grognements de ventre chez Lidya. Ce qui ne passa pas inaperçu à Gaël qui à présent marchait à ses côtés et l'observait en douce.

- Nous allons faire escale dans une auberge, fit-il avec bonne humeur en lançant à la jeune fille un regard taquin accompagné d'un clin d'œil qui la fit rougir.

Les autres, surtout Lidya, accueillirent la nouvelle par un soupir de soulagement. Enfin, elle allait pouvoir prendre un bon bain, se débarrasser de l'odeur de transpiration qui devenait de plus en plus insupportable, et dormir dans un lit douillet. Rien qu'à cette idée, un gros sourire lui mangeait le visage.

Quelques minutes plus tard, ils entrèrent dans un modeste bâtiment qui avait l'air accueillant de l'extérieur. Ils furent reçu par l'aubergiste, une femme empoté aux joues rondes, et au visage chaleureux. Elle portait une robe au bas ovale de couleur verte, recouverte d'un tablier noir.

L'odeur de Vin, de tabac, et de délicieux mets empestait dans la salle commune. Cette dernière était animée par des cris de clients mécontents d'avoir perdu au jeu, des discussions et de rires. Il régnait dans l'enceinte une ambiance gaie et chaleureuse à l'image même de la propriétaire des lieux.

- Soyez les bienvenus, salua la femme en voyant les six jeunes gens s'approcher de son comptoir.

- Bien le bonjour, Madame. Pourrions-nous avoir deux chambres pour la nuit s'il vous plaît ? demanda Gaël avec politesse.

- Bien-sûr, Monsieur, répondit la femme. Cela vous fera dix Caris par chambre, les repas y compris.

Le chef rebelle compta vingt pièce d'or sur lesquels étaient gravées une étoile, et paya la bonne femme. Les garçons prirent une chambre et les filles, la seconde.

Aussitôt dans leur nouveau nid, une dispute sur qui prendrait la première son bain éclata entre la princesse et ses gardiennes.

- J'entre la première, s'écria Lidya.

- Non, moi d'abord, s'opposa Laurine en se précipitant vers la porte.

- Hors de question, j'étais la première à entrer dans la chambre, se défendit l'héritière au trône.

Elle attrapa la main de la blonde et la tira en arrière.
Tandis que Lidya et Laurine se tiraillaient, Léa marcha sur la pointe des pieds, entra dans la douche et referma la porte derrière elle en se moquant de ses amies. Après elle, ce fut au tour de Laurine puis celui de Lidya qui n'avait cessé de bouder.

Léa qui était douée en coiffure, leur fit de magnifiques tresses.
Une heure plus tard, ayant revêtu des vêtements propres, ils se retrouvèrent dans la salle à manger pour le dîner. Lidya et Laurine portaient des robes magnifiquement brodées que leur avaient donné les femmes du camp avant leur départ. Laurine en portait une bleue et Lidya une de couleur argentée. Léa avait refusé de troquer son slim, son débardeur, sa veste et ses bottines contre les jolies tissus soyeux qu'avaient revêtu ses amies. Quant aux garçons, ils étaient en pantalons, chemise et pourpoints.
Gaël et Carlos étaient en admiration devant Laurine et Lidya au point où ils n'arrivaient pas à dire un seul mot.

- Pff... les garçons, murmura Léa agacée par la mine idiote qu'affichaient les deux rebelles. Tous les mêmes.

L'ayant entendu, Laurine pouffa discrètement.
Ils se firent servir par l'aubergiste la spécialité des Vallois, des langoustes grillées, accompagné d'un bon ragoût d'igname qu'ils dévorèrent avec appétit et sans parler, tellement ils étaient affamés et les mets délicieux.

Autour d'eux, la salle était bondée. Des voyageurs, des chasseurs, des soldats en armure noir, toute la société y était représentée. L'atmosphère était détendue et chacun, concentré sur ses petites affaires.

Le repas terminé, ils sortirent faire le tour de la ville. Gaël en profita pour trouver de nouveaux chevaux.

Pendant ce temps, accompagnées de Carlos et Igor les filles décidèrent de faire un peu de tourisme. La promenade les mena devant le château ancestrale des Medox.

En voyant l'immense bâtiment en marbre blanc, ses tours magestueuses, et les toits dorés Laurine en fut totalement subjuguée. À travers la grille de fer entourant le château, elle vit de multiples fleurs, le gazon qui était parfaitement taillé, des arbres fruitiers, et une fontaine située en plein centre du jardin. C'était juste magique. De la joie, voilà ce que inspirait le lieu. Laurine se surprit à imaginer ce que serait la vie au sein du château. Elle s'imagina entrain de pique-niquer avec sa vraie mère dans cet endroit paradisiaque, au milieu des fleurs, assise sur la pelouse. Son cœur se rechauffa et gonfla d'allégresse.

Elle leva les yeux vers les différentes fenêtres du château et une vérité la frappa. L'une des pièces avait été sûrement la sienne ! Se rendre compte de cela lui noua la gorge et ses yeux rougirent sous l'effet de la tristesse. Plusieurs scénarios défilèrent malgré elle dans sa tête. Elle, réunit avec ses parents qu'elle n'avait jamais eut l'occasion de connaître, dans la salle à manger. Elle, fêtant ses anniversaires. Elle apprenant à monter à cheval... À faire toutes sortes de choses qu'une famille normal ferait. Elle, à vivre au sein de cette ville qu'elle trouvait magnifique, avec des habitants qui paraissaient aimables et accueillants. Peut-être même aurait elle eut des sœurs et frères ? La dure réalité s'imposa à son esprit brisant le fil de ses pensées qui devenait de plus en plus embrouillée.
Elle avait été privée de tout cela, du bonheur que l'on ressentait à être parmis les siens. À cause de quoi ? De qui ? De cette sorcière maléfique qui encore aujourd'hui se mettait en travers de leur chemin et l'avait à nouveau obligé à quitter sa famille adoptive.

Remplaçant la douleur et la tristesse, une rage sourde l'envahit crispant les traits de son visage et faisant trembler ses doigts. Elle serra fermement la mâchoire. Sa respiration se fit plus forte et ses pommettes prirent une teinte rouge. Une haine féroce contre la sorcière naquit dans son cœur. Là, devant la demeure de ses ancêtres elle jura de se venger quand l'occasion se présentera. Si possible, de tuer la sorcière de ses propres mains.

Ressentant les mauvaises ondes émises par sa maîtresse, Bartok qui se trouvait à sa place favorite, dans ses bras, lui lécha la joue. La jeune fille plongea ses yeux dans ceux du Lynx. Petit à petit, ses muscles se décrispèrent. Elle s'apaisa et un doux sourire finit par étirer ses lèvres.

Forcé de quitter les lieux à cause des gardes qui pululaient l'extérieur du chateau, et de deux d'entre eux qui commençait à les regarder d'un mauvais œil, ils continuèrent leur chemin. Carlos jouant toujours au guide, les filles scotchées à ses lèvres et Igor clôturant la file, ils passèrent devant le stade de la ville qu'ils décidèrent de visiter. Construite à l'aide de pierre blanche, il avait une forme circulaire. L'intérieur était bondé d'assise fait du même matériel au premier étage. Au deuxième était construit des loges en verre, réservés aux nobles. Le tout formait un jolie édifice.

Occupés à admirer la splendeur des lieux, ils ne remarquèrent pas une ombre les épier en toute discrétion.

Ils ressortirent de l'édifice et rejoignirent Gaël à l'entrée de l'auberge. Ce dernier avait finit par dénicher des chevaux à un prix onéreux, le rendant d'humeur mausade. Ajouté aux vingt Caris de l'auberge, il venait de dépenser deux cent Caris. Sa bourse n'était plus qu'à moitié pleine or le voyage venait à peine de commencer. Il poussa un juron puis se dirigea à la rencontre de ses amis.

En voyant le sourire étincelant sur le visage de Lidya, sa robe argentée flottant au gré du vent, les magnifiques tresses que lui avait faite Léa et les joues légèrement rosies de la jeune fille, il ressentit une sensation de chaleur dans son cœur et en oublia instantanément sa mauvaise humeur. Son visage se dérida et un sourire s'étira sur ses lèvres. Son cœur se mit à battre follement ce qui le déstabilisa. Refoulant ses sentiments, il conduisit ses compagnons à l'écurie.

- Regardez ce que j'ai payé, leur montra-t-il. Ça m'a coûté une petite fortune, mais grâce à eux nous allons pouvoir rattraper notre retard.

Chacun fit le choix de sa prochaine monture et ils retournèrent à l'intérieur, toujours sous le regard perçant de l'ombre mystérieuse qui n'avait pas cessé de suivre le petit groupe depuis le stade.

Dehors, la nuit était tombé. Après le souper, les compagnons de voyage se souhaitèrent une bonne nuit et regagnèrent chaucun leur chambre, tout en se donnant rendez-vous à l'aube pour le départ.

Le soleil pointait à peine dans le ciel lorsque Lidya et ses amies quittèrent l'auberge. Ils empruntèrent la voie principale qui traversait le territoire et qui menait à la sortie de la ville.

Non satisfaite de sa courte nuit, Laurine somnolait sur sa monture.
En une heure de chauvauchée ils étaient déjà hors de Valladium. Les maisons bordant la route avaient été remplacées par un sous bois, celui de Rhatra. Depuis quelques jours, le temps se rafraîchissait montrant que bientôt ça serait le début de la saison d'hibernum*. Les premières neiges n'allait pas tarder à tomber et cela inquiétait énormément Gaël. À cette période de l'année les attaques de dragon étaient plus fréquentes, sans compter les tempêtes de neige qui étaient plutôt violente. Ce n'était vraiment pas un temps pour les voyages.

Il fut tiré de ses sombres pensées par un cri de douleur atroce que poussa Igor. Avec horreur, il vit son ami tomber de son cheval, la main plaquée sur sa poitrine.

†††

Hello, fantômètte est de passage. 😁 Ça va bien pour vous j'espère ? Moi, je ne suis pas encore sorti de l'auberge. Néanmoins je fais ce que je peux.

2600 mots pour ce chapitre, pour me faire pardonner de mes absences et vous faire plaisir. Vous avez aimé j'espère .

Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Les émotions, les scènes ?
Des remarques/critiques ?

Des idées pour la suite ?

Je vous poste de suite la FAQ 😉.

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