Chapitre 41 ✅
Après vingt minutes de marche, nous étions encore loin de la demeure du roi, mais tout près de chez moi. Je regardai par l'une des deux ouvertures de la poche quand je remarquai que nous venions tout juste de passer devant mon appart.
Je donnai quelques coups et Math se plia aussitôt en deux en grognant. Il mit une main sur son ventre par réflexe et m'écrasa contre lui ; ce fut mon tour de grogner rageusement. Tout ça, ce n'était une partie de plaisir pour personne.
— Putain, Miö, tu me chatouilles ! murmura Math entre ses dents. Qu'est-ce que tu veux ?
Je me risquai à sortir ma tête ; il n'y avait pas de passants près de nous. Je pointai une aile sur l'immeuble. Il se dirigea aussitôt vers l'arrière, où était ma chambre. Dès que nous fûmes assez loin de la rue principale, je m'envolai vers la fenêtre pour reprendre forme humaine et m'étendis sur le lit, me permettant quelques secondes pour respirer. Ça pue là-dedans !
Enfin, je me relevai pour fouiller dans ma penderie et pris le premier sweat que je trouvai, puis le laissai tomber dehors.
— Des vêtements propres ! entendis-je Math murmurer, comme si c'était un merveilleux miracle.
J'étouffai un rire, puis enfilai ma combinaison. Si j'avais eu cinq minutes de libres, j'aurais filé sous la douche. Bien malheureusement, je n'avais pas de cinq minutes...
Enfin, je me transformai pour sortir et rejoindre Math, puis me transformai à nouveau une fois les deux pieds au sol. J'attrapai mon sweat et le teeshirt de Math et le lançai en direction de ma fenêtre ; les vêtements atterrirent quelque part dans le plancher de ma chambre, hors de vue.
— Cynthia s'occupera de faire le ménage, dis-je dans un souffle.
J'échangeai un regard avec Math, et nous éclatâmes tous les deux de rire. Et bien certainement qu'aucun de nous deux ne savait ce qui était drôle là-dedans.
— Il fallait vraiment que ça tombe tout juste après notre entrainement, hein ? dit Math alors qu'il pouffait toujours. Stanton n'aurait pas pu attendre qu'on se douche avant de larguer sa mauvaise nouvelle ? Bon, d'ici, c'est environ...
— Dix minutes de marche jusqu'au le roi.
— Oh, misère. Bah allez, entre ! fit Math en perdant son sourire et en étirant la poche de son nouveau sweat pour me faire de la place. Et arrête de gigoter, tu me chatouilles et j'ai l'air d'un vrai con à rire pour aucune raison !
— Et moi, là-dedans ? J'étouffe !
— Eh bah retiens ton souffle ! Mais je veux plus que tu bouge !
— C'est toi qui me fais bouger !
— Ta gueule et entre, où je pars sans toi !
— T'es qu'une cruelle maman kangourou...
— Entre, ou t'es privé de sortie pour le reste de la semaine.
— On est samedi.
— Bah... la... semaine prochaine. Peu importe. Allez !
Je riais à nouveau, vite rejoint par Math malgré qu'il eût bien essayé de rester sérieux, puis me transformai et m'installai dans la poche le plus confortablement possible avant que Math ne reprennent sa route.
— Et maintenant, on acte naturel, murmura Math en sortant de la ruelle.
Puis ce fut encore une longue marche, déjà plus supportable que la première. J'avais envie de fermer les yeux pour me reposer, mais je savais que si je me relâchais ne serait-ce qu'un peu, la déconcentration allait me faire redevenir humain. Et j'aurais l'air bien, coincé dans les plis du sweat de Math !
C'était beaucoup plus facile quand je volai, car c'était des mouvements tout simplement impossibles dans un autre corps. Mais là, j'étais couché dans le fond d'une poche. Du coup, pendant plus de dix minutes, je dus me répéter inlassablement « reste concentré, reste concentré, reste concentré... »
— Miö, entendis-je enfin, rompant la monotonie du moment. On y est presque. Ne bouge surtout pas !
Il y eut une minute de silence en plus, alors que je sentais le cœur de Math prendre un rythme plus rapide et irrégulier. Puis il s'arrêta de marcher. Sans regarder, je savais parfaitement à quoi ressemblait le décor ; Math était à un mètre de la grille, où deux hommes étaient postés d'un côté et de l'autre, comme à l'habitude.
— Coucou ! s'écria Math, la voix un peu plus aigüe qu'à l'ordinaire. Mon père est là ?
— Ouais, si je me souviens bien, il devrait être dans la section est.
— Merci !
Math s'avança aussitôt pour passer la grille, mais l'un des gardes qui lui avait parlé lui barra le chemin d'un bras au niveau de son ventre. Il ne devait pas rester plus de dix centimètres avant qu'il ne me touche.
— Je peux te poser une question ? dit l'homme.
— Eh... ouais.
Son cœur battait à une vitesse folle. J'avais envie de lui dire « Ça va, respire ! Réponds à sa question, et c'est tout ! » Il pouvait bien rire de moi et de mes crises de panique, maintenant.
— T'as vu Miö, aujourd'hui ?
— Miö ? répéta Math d'un air un peu trop innocent pour être crédible. Heu... bah, ouais, il était à l'entrainement. Et c'est tout.
— C'est ton ami, pas vrai ?
— Oui. Pourquoi tu demandes ? Miö a des problèmes ?
— Non, je m'inquiétais pour lui, répondit l'homme dans un mouvement d'épaule. Il a fait toute une crise, hier, tu sais...
Je dus me concentrer à fond pour entente distinctement les battements de son cœur sans me mélanger avec ceux de Math, mais j'en étais tout de même certain, ce type mentait.
— Oh, une dernière question, dit-il alors que Math faisait un pas pour avancer. Pourquoi tiens-tu à voir ton père maintenant ? Tu sais, il travaille ici, c'est pas le moment pour lui faire des câlins.
— Eh bien, j'ai une très grande nouvelle à lui annoncer, dit Math, qui semblait presque convaincant pour la première fois de la conversation. Et je veux qu'il soit le premier à le savoir.
— C'est quoi ?
— Tu le sauras en deuxième.
Puis, sans attendre d'autres questions, Math contourna le garde et continua son chemin vers la maison. Même après avoir passé la porte et parcouru quelques dizaines de mètres en tournant à gauche au premier couloir, Math avait toujours le cœur qui pompait à toute vitesse.
— Il était vraiment relou, murmura Math. C'est sûr, les ordres ont déjà été faits. Mais pourquoi il ne m'a pas arrêté ? Stanton n'aurait pas parlé de moi ? Peut-être que je l'ai frappé tellement fort à la tête qu'il a oublié ce que j'ai fait. Peut-être qu'il se souvient seulement que tu t'es échappé, va savoir comment.
Oui, peut-être... Mais je trouvais ça difficile à croire.
— Papa ? dit Math d'une voix plus forte. Youhou ? Paaapaaa...
J'entendis des pas d'un corridor voisin. C'était certainement Tom qui avait reconnu la voie de son fils et venait voir ce qu'il voulait. J'étais bien conscient que Math, depuis toujours, passait ses temps libres ici, soit avec son père — sa mère étant morte deux ans après sa naissance, il était sa seule famille — soit pour profiter de la télévision énorme dans la salle de cinéma et d'écouter un film avec les filles du roi. Il parait qu'à une certaine époque, Math avait eu un faible pour l'ainée, une petite blonde du nom de Rebecca... mais qu'il s'était rendu compte assez vite que c'était une vraie pipelette. Et depuis, malgré ses nombreuses visites, Math préférait de loin jouer avec les cockers que de se retrouver dans la même pièce qu'elle.
Tout ça pour dire qu'il n'y avait rien d'exceptionnel à ce que Math soit ici. Et pourtant, c'était des pas de course que j'entendais.
— Math ? fit Tom une seconde avant d'apparaitre devant nous au tournant du corridor. Qu'est-ce que tu viens faire là ?
— Heum... j'ai pas le droit ?
Tom secoua la tête, à court de mots, puis se précipita pour prendre son fils dans ses bras. Math, sans trop comprendre, répondit machinalement au câlin. Et moi, coincé entre les deux. Je voulus leur hurler de se dégager, mais je ne réussis qu'à produire un grognement rauque.
— Oh merde, désolé ! dit Math en s'écartant d'un bon.
— À propos de quoi ? s'étonna Tom, qui ne m'avait pas entendu.
À bout de nerfs, je m'envolai hors de la poche et me transformai au côté de Math, comme si je venais simplement d'apparaitre de nulle part.
— Il était temps que je sorte de là ! m'exclamai-je en m'étirant le dos.
Tom bondis de surprise en nous dévisageant, moi et ensuite Math, à plusieurs reprises. Se ressaisissant au bout de trois secondes, Tom prit ses airs sévères et nous agrippa par le bras pour nous entrainer derrières la première porte qu'il trouva ; des toilettes. Il verrouilla avant de se retourner vers nous, rouge de colère. Là, tout de suite, il ressemblait énormément à son fils.
— Qu'est-ce que tu fous ici, Miö ?! s'écria-t-il. Tu pourrais être n'importe où... et tu viens ici ?
— C'était mon idée, intervint Math alors que j'ouvrais à peine la bouche. Enfin... l'idée que je vienne ici. Il a insisté pour m'accompagner. Mais voilà... je voulais te parler. Je voulais savoir si... tu pouvais nous aider.
Tom secoua à nouveau la tête, s'appuyant contre la porte derrière lui.
— T'aurais pu rester en dehors de tout ça, dit-il d'une voix lasse.
— Je n'étais pas pour le laisser se faire trainer comme ça ! Miö est mon ami, et s'il a des problèmes, je veux être là pour l'aider. Miö avait des problèmes, j'étais là, alors je l'ai aidé ! Voilà.
— Tu l'as peut-être aidé, mais maintenant, c'est aussi ton problème ! Et je ne sais pas comment faire pour arranger le coup, si c'est ce que t'es venu chercher.
— Mais, papa... supplia Math, l'air sur le point de se mettre à bouder. Y'a forcément quelque chose que tu peux faire ! T'es pas à la botte du roi pour rien !
— Mathieu...
Math se tue aussitôt, troublé. Entendre son prénom entier, c'était toujours mauvais signe.
— Tom, intervins-je à sa place en m'avançant d'un pas. Je suis désolé d'avoir impliqué Math là-dedans... Mais c'est fait, maintenant, on n'y peut plus rien. Alors... si vous savez quoi que ce soit qui pourrait nous aider, ce serait apprécié.
Tom haussa les épaules dans un grognement, frustré de se faire dire la morale par un gamin vingt-cinq ans plus jeune que lui.
— Voilà ce que je sais, soupira-t-il enfin. Il y a à peine quinze minutes, un homme est entré porter un message pour le roi. Je les escorter, alors bien évidemment que j'ai tout entendu.
— C'était Stanton ? l'interrompit Math.
— Non, un médecin. Un assistant de Remi... Il a expliqué ce qui s'était passé à la piste ; Stanton qui essaye de ramener Miö à l'hôpital... et toi qui te lances dessus comme une boule de bowling sur des quilles.
Math sourit fièrement à la métaphore, mais s'arrêta aussitôt en avisant le regard noir de son père.
— C'était une noble cause, mais j'espère bien que tu ne recommenceras pas ! Montre-moi ta main.
Math baissa la tête et obéi. Je remarquai pour la première fois ses jointures bien rouges ; sa main tremblait même légèrement.
— Rien de grave, fit Tom, soulagé.
— Je le sais bien, arrête de me couver, soupira Math en évitant son regard.
— Et le roi, il a dit quelque chose ? demandai-je.
— Au médecin, seulement de reprendre son poste. Qu'il enverrait quelqu'un d'autre porter un message à Remi, parce qu'il n'avait encore rien décidé, te concernant. Mais à nous, il a dit que, si on te voit, de te ramener ici. De plein gré ou de force.
— Je suis venu de mon plein gré ! dis-je aussitôt, soulagé. Ça veut dire que j'aurais rien qu'un avertissement ? Il va pas me mettre en prison, ou quoi que ce soit ?
— Exact. Tu pourras retourner chez toi. Et ensuite, les opérations reprendront.
Mon sourire disparut aussi vite qu'il était apparu. Ma joie de vivre tout entière venait de chuter dans le fond de mes talons.
— Non, dit Math avant moi. Tu vas pas te laisser faire, hein, Miö ?
Je secouai lentement la tête. Pour moi, la cause était déjà perdue. Le seul moyen de faire changer les choses, c'était réellement de faire un truc énormément débile.
— Il n'y a rien que vous pouvez faire, vous deux, dit Tom. Je sais que ça craint, et si j'avais connu cette histoire depuis le début, j'aurais empêché Jeremy de te faire tout ça, Miö, mais maintenant, c'est trop tard. Ça fait déjà dix ans que tu subis tout ça... tu peux bien l'endurer quelques années de plus.
Je secouai à nouveau la tête. Il en était hors de question. J'avais gouté à un long six mois de liberté, où je m'étais fait des amis, j'avais été à des cours, j'avais appris des sports... je ne pouvais pas tout abandonner comme ça.
— Non, dis-je dans un murmure. Plutôt mourir.
Je levai les yeux pour croiser ceux de Tom, aussi noir que ceux de son fils.
— C'était une perte de temps, je le savais, dis-je en me tournant cette fois vers Math. On n'aurait jamais dû venir ici. J'aurais dû partir pour le Brésil ! N'importe où, mais tu peux être sûr que tu me reverras plus jamais. Tom, soit tu me passes les menottes, soit tu me laisses sortir.
— Je te passerai pas les menottes, soupira-t-il.
— Alors, pousse-toi !
Tom secoua la tête, me défiant du regard. Je serrai les poings, me demandant un instant s'il faudrait vraiment que je me batte contre le père de mon meilleur ami. Mais alors que c'était le silence dans la pièce, j'entendis, au loin dans le corridor derrière la porte, des bruits de pas.
— Des gens viennent dans notre direction, signalai-je.
— Merde, pesta Tom en se retournant pour regarder la porte, comme s'il avait la capacité de voir au travers. Ils ont dû remarquer que je n'étais plus là depuis un petit moment. Ils me cherchent.
— Dis-leur que t'étais simplement aux toilettes. On y est déjà, de toute façon.
— Attend, intervint Math au moment où Tom allait tourner la poigner. Tu ne m'as pas encore dit ce qu'il en est pour moi.
— Rien, juste un avertissement.
— Vraiment ? s'étonna Math.
— De la part du roi, oui, un avertissement. De la mienne, ce sera moins joyeux, dit Tom en lui lançant un regard noir. On en reparlera ce soir. Mais il faut tout de même que t'ailles faire ton rapport.
— Oh non, je déteste être dans la même pièce que cette baleine...
— Mathieu.
— Par baleine, je voulais dire bélouga. C'est mignon, des petits bélougas...
Tom leva les yeux au ciel, puis quitta enfin les toilettes, pendant que Math et moi restions là. Il y eut un long cinq secondes de silence, avant que Math s'exclame :
— Par baleine, je voulais dire un énorme cachalot.
Math sourit à sa blague, mais sa bonne humeur s'évanouit aussitôt que son regard croisa le mien.
— C'est trop nul, ce qui se passe. Qu'est-ce que tu vas faire ?
— J'en sais rien, mais ce sera surement...
— Quelque chose de débile, termina Math.
— C'est ça.
Math secoua la tête, puis s'avança pour coller son oreille contre la porte et espionner la conversation qu'avait Tom avec ses coéquipiers. Moi, d'où j'étais, j'entendais tout très clairement :
— Si vous me cherchiez, j'étais simplement aux toilettes, dit Tom.
— T'as le droit. En fait, c'est ton fils qu'on cherche.
— Math ? Pourquoi ? Enfin, je connais l'histoire, mais je peux me charger de lui.
— J'espère bien. Seulement, il est ici, quelque part dans les couloirs, mais il n'est pas dans le bureau du roi. Il devrait, pourtant.
— Je l'ai vu il y a tout juste une minute et je le lui ai dit. S'il n'est pas encore arrivé, il n'est plus très loin. C'est pas un problème.
— Et tu ne l'as pas escorté ?
— Il connait le chemin.
— T'aurais tout de même dû l'accompagner.
— Pourquoi ?
— Tu serais pas en train de le couvrir, hein ?
— Pour quelle raison je ferais ça ? Il veut seulement lui parler, non ?
Il y eut un moment d'hésitation, alors que Math et moi échangeâmes un regard. Sans dire un mot, nous avions tous les deux compris ; le roi ne voulait pas simplement parler à Math.
— Bon, si tu le croises... assure-toi qu'il aille le voir.
Puis les hommes continuèrent leurs rondes dans les couloirs. Tom attendit qu'ils soient assez loin avant d'entrer à nouveau dans la salle de bain. Math recula aussitôt pour lui laisser de la place.
— Il veut pas seulement me parler ! s'écria Math.
— Apparemment, marmonna Tom.
— Il veut me mettre en prison ?
— Bien sûr que non !
— Mais qu'est-ce qu'il veut, hein ? Il veut forcément faire quelque chose !
— Je vais venir avec toi ! intervint Tom. Parole de papa, tu n'iras pas en prison !
Math pouffa, peu convaincu. Il se tourna vers moi, comme pour me demander ce que j'en pensais, et je haussai les épaules, n'en sachant pas plus que lui. Et pendant ce petit silence, j'entendis le même bruit que tout à l'heure...
— Ils reviennent.
— Ah non, qu'est-ce qu'ils veulent ? s'énerva Tom.
Il sortit à nouveau de la salle de bain.
— T'étais encore aux toilettes ? dit aussitôt l'un des hommes.
— J'avais pas eu le temps de me laver les mains.
— Ton fils est là-dedans, hein ?
— Il n'y avait que moi. Mais c'est quoi, cette obsession sur Math ? Hé ! Mais qu'est-ce que...
Le reste de sa phrase disparut sous des cris de guerre et des exclamations de douleurs.
— Papa ! s'écria aussitôt Math.
Je lui attrapai le bras, mais il me repoussa et sortit malgré tout. Je le suivis au-dehors, et Math s'arrêta d'un coup et je lui fonçai dedans. Math était complètement figé par ce qu'il voyait, ce qui me fallut une seconde de plus pour comprendre ; Tom gisait inconscient au pied des deux gardes, dont l'un qui tenait fermement une matraque.
— Papa ? fit à nouveau Math, sous le choc.
— Math, dis-je en lui agrippant l'épaule.
Il se dégagea encore une fois, puis s'élança comme un lion sur l'homme qui venait d'assommer son père, bondissant sur lui les deux poings en l'air et hurlant à plein poumon.
Et c'est lui qui me reproche de faire un truc débile ?!
À regret, je fonçai sur le deuxième homme avant qu'il ne s'attaque à son tour à Math. Je mettais en avant ma pratique à la boxe, mais je ne m'étais jamais battu contre quelqu'un d'autre que Math ou Zack dans les entrainements, et en dehors de Zack, je n'avais jamais eu l'intention de blesser réellement. Et le garde eut rapidement le dessus sur moi. Je voulus abandonner, me transformer et trouver une nouvelle tactique ; le mordre, par exemple, car je pouvais au moins être sûr qu'il serait déstabilisé contre une chauvesouris, mais je n'en eus pas l'opportunité. Alors que je faisais de mon mieux pour me protéger contre un coup de poing dans les côtes, l'homme attrapa, de sa deuxième main, une matraque qu'il abattit de toutes ses forces contre ma tête.
Je n'eus même pas le temps de comprendre ce qui s'était passé que j'étais déjà affalé au sol, aux côtés de Tom et de Math.
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