Une nuit pleine de douleur.
Avant de commencer, je tiens à préciser que cette fanfic m'est inspirée de l'histoire "Souviens-toi de moi", de LounalBlackcat !
Minos était dans la chambre d'Hadès. Encore.
Encore une fois, sa peau était livrée aux caresses peu agréables de son dieu ; De sa bouche s'échappait des gémissements de plaisir forcés. Le bas de son dos était malmené par quelque chose qu'il aurait préféré ne jamais sentir, pas de la part de son seigneur.
Le printemps était venu.Et si, sur Terre, il était synonyme de renaissance, ici en enfer, la mort prenait encore plus possession des lieux.
C'était à cette époque que Perséphone retournait sur Terre apporter du bonheur aux humains. De ce fait, elle quittait les enfers et son mari, dont le cœur s'endeuillait d'une tristesse sans nom.
Hadès, alors voué à la même solitude dont étaient imprégnés les juges, perdait son amour, son âme-soeur, sa raison de vivre. Son humeur devenait instable, constamment maintenu dans un état entre une colère dévastatrice et une tristesse ravageuse.
Inutile de préciser que c'était à la saison morte qu'avait lieu toutes les guerres saintes opposant Athéna au dieu des Enfers.
Pour se décharger de toute cette tension, le seigneur des ténèbres n'avait alors qu'une solution : Assouvir ses plus basses pulsions, et transmettre à d'autres la souffrance qu'il endurait.
C'était ainsi que Minos s'était retrouvé dans sa chambre. Les années passaient mais, indéniablement, il retrouvait toujours cet endroit, qui hantait ses nuits et le détruisait de l'intérieur. Le seul moment où il se trouvait tranquille était à la morte-saison, lorsque la joie emplissait de nouveau une partie du cœur de son seigneur et que ce dernier ne passait plus ses nuits seul.
Étrangement, ce qu'il subissait, c'était exactement ce que lui faisait endurer à ses victimes. Pourtant, les mille tortures auxquelles, chaque soir, il avait droit, semblait incroyablement plus violente que celles que devaient vivre ses pantins – du moins à ses yeux.
Le juge dont le sadisme n'était plus à prouver s'était retrouvé malgré lui le favori d'un dieu auquel jamais il n'aurait osé désobéir. Lui qui se vantait de ne jamais décevoir ses compagnons, se retrouvait désormais victime de son succès.
Malgré tout, il n'en aurait pour rien au monde voulu au dieu. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il aurait tout fait pour l'aider à oublier pour quelques instants sa souffrance, quitte à en souffrir. Après tout, n'était-il pas déjà mort plusieurs fois pour son seigneur ?
De plus, il le comprenait. Lui aussi avait sa propre Perséphone, mais son amour avait été détruit sans même avoir eu le temps de vivre.
Albafica vivait au Sanctuaire, au côté d'Athéna et de ses compagnons. Perséphone était partie à peine quelques jours plus tôt ; Sa fleur empoissonnée devait certainement être en train de fêter l'arrivée de la belle saison avec les autres chevaliers.
Chaque fois qu'il se faisait malmener dans la chambre d'Hadès, Minos pensait à son poisson. C'était lui qui lui permettait de tenir, de résister aux larmes qui enflaient dans sa gorge, de retenir ses cris de douleur lorsque le dieu se montrait un peu trop violent.
Plus que ça, c'était grâce au bleuté qu'il réussissait à supporter sa vie qui, par bien des égards, devenait invivable.
Albafica représentait son but dans la vie, son amour, celui pour qui il aurait tout donné. Il attendait désespérément sa mort – ou plutôt sa deuxième mort, puisqu'Athéna l'avait déjà ressuscité une fois – pour le retrouver. Il imaginait déjà leur vie ensemble, en Enfer. Le jour venu, il ferait installer une roseraie, cadeau parfait pour l'amoureux des roses, et ferait venir de la terre et des graines de Terre. Le chevalier, certainement, n'apprécierait pas sa vie, au début, mais Minos était persuadé que son amour permettrait au bleuté d'apprécier les enfers et la compagnie de l'immaculé.
Pour sa fleur, il donnerait tout. Depuis qu'il le connaissait, il avait déjà changé sa façon de vivre : Il ne menait plus la vie dure à Rune,avait commencé à se comporter d'une façon plus agréable avec ses frères, et le nombre de marionnettes qu'il s'octroyait chaque semaine avait drastiquement diminué.
Oui, il donnerait tout pour Albafica et, il en était certain, saurait lui faire aimer sa vie avec lui.
Perdu dans ses pensées, il avait laissé échapper un mot, à peine plus qu'un murmure, un son à peine audible. Mais Hadès avait bien entendu le nom du chevalier d'or sortir de la bouche de son juge, alors même que ce dernier était en proie à ses assauts aucunement retenus. Minos tenta de tromper la vigilance de son seigneur, à l'aide de caresses tentatrices, mais le mal était fait.
La soirée se finit dans des coups à l'encontre du juge, et des mouvements de rein non moins violents. Minos se laissait faire. Il savait qu'en cette période, son seigneur n'était plus maître de lui-même, et qu'il le regretterait dès le matin venu. Peu importe, tant qu'il avait la pensée d'Albafica pour le réconforter.
Rien ne pouvait rendre moins fort son amour pour son poisson, ni les nuits passées en compagnie d'Hadès, ni les cicatrices qu'il trouverait le lendemain sur sa peau d'albâtre.
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