Rune
Le Seigneur Minos était la personne la plus crainte en Enfer, derrière sa Majesté Hadès. Les spectres n'osaient même pas croiser son regard. Son sourire hantait les nuits de ses anciens pantins, ou du moins celles de ceux qui étaient encore vivants après avoir attisé sa colère, soit presque personne.
J'avais été mis à son service depuis des centaines d'années. Il m'avait terrifié depuis la première seconde. Et j'étais tombé fou amoureux de lui après une heure en sa compagnie.
Il était froid, distant, acerbe, moqueur. Ce qui ne l'empêchait pas de dégager une beauté parfaite. Il m'avait envouté, ni plus ni moins. Un mois après mon arrivé, j'étais incapable de le sortir de mon esprit.
Il n'avait jamais fais attention à moi. Il était trop fier pour cela. Me lancer un regard ne lui serait même jamais venu à l'esprit. Je n'étais que le procureur naïf, faible et ridicule. Il me regardait de haut, comme tout ceux qu'il voyait ; Je plains celui qui trouvera grâce à ses yeux.
Mais récemment, tout à changé. Il c'est fait tué par un des chevaliers d'Athéna. Et lorsqu'il est revenu ... Il n'était plus le même. Il semblait toujours perdu dans ses pensées, avait du mal à se concentrer sur son travail. Briser des spectres semblait l'ennuyer. Ça, c'était bien le comble : Provoquer la souffrance ne l'amusait plus !
Et puis il était venu me voir. Un jour comme les autres, il avait levé la tête, et nos regards c'étaient croisés. J'étais mort de peur et terriblement excité ; Il avait sourit de ce petit air méchant, et c'était approché.
Il m'avait expliqué qu'il s'ennuyait. La vie en Enfer le lassait, à ce qu'il disait. Il voulait ... Jouer. Oui, c'était le mot qu'il avait utilisé : Jouer. J'aurais donné ma vie pour lui ; Je me serais sacrifié pour un caprice de sa part. Et lui il voulait jouer.
Bien. Qu'il s'amuse, alors.
Il prenait un malin plaisir à me faire souffrir. Mes cris mêlés à mes halètements de plaisir le faisait rire. Oui, l'élu de mon cœur était un sacré salaud. Et j'adorais ça.
Je me donnais cœur et âme à lui. Je vivais les meilleurs moments de ma vie. Son regard posé sur moi faisait battre mon cœur incroyablement plus vite.
Je savais qu'il se moquait de moi. Qu'il ne m'aimait pas. J'arrivais même à deviner lorsqu'il me regardait que ce n'était pas moi qu'il voyait, mais un autre, qu'il préférait. Mais je m'en moquais. Je saisissais la seule chance que j'avais d'être avec lui. Et j'en étais heureux.
Je l'aimais. Je l'aimais et je ne recevais en échange que des coups et des moqueries.
S'il savait combien j'appréciais le soulager, même si c'était contre mes intérêts ...
Je savais que notre relation était malsaine. Que j'aurais du le quitter.
Jamais je ne l'aurais fait. Et jamais je ne le ferais.
Minos, mon amour ... Je serais toujours à toi. Je t'appartiendrais jusqu'à ma mort, que tu m'accorderas certainement lorsque tu auras finis de jouer avec ton cher jouet.
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