Retour en enfance et perspective d'avenir.

Avant que vous ne commenciez cette histoire, je tiens à vous rassurer : Ce que vous allez lire n'a pas été écrit sous stupéfiant. Néanmoins, vous feriez mieux de poser votre cerveau à votre droite, ou à votre gauche, au choix.

J'en profite pour vous remercier de me lire !


***


Après une énième guerre Sainte, qui tua tout les chevaliers et tout les spectres, Athéna et Hadès décidèrent alors de faire la paix. Hadès, en guise de bonne fois, ressuscita plusieurs chevaliers d'Athéna en même temps que ses spectres. Les années de paix se succédèrent, pendant que les guerriers, redevenus enfants, grandissaient.


Minos, à peine âgé de huit ans, se tenait droit comme un I, aussi noble qu'il pouvait l'être alors qu'Hadès le portait. Ce dernier l'avait traîné surTerre, au Sanctuaire, pour voir la déesse de la guerre. Il n'avait pas trouvé assez de personnes pour s'occuper des trois juges en son absence, et avait décidé d'emporter l'un des trois avec lui, ignorant les protestations de ce dernier.

Voilà comment Minos en était venu à se faire trimballer dans les bras du dieu des enfers dans toutes ces marches. Il avait essayé de les compter, mais arrivé à dix, il s'était arrêté, ennuyé.

Soudain, ils arrivèrent devant un immense jardin de fleurs, et le petit griffon poussa un cri émerveillé. Hadès lui annonça qu'il devrait l'attendre ici, au douzième temple, pendant qu'il irait voir Athéna, et partit. Minos ne l'écoutait déjà plus car il avait vu, un peu plus loin, deux enfants de son âge jouer au ballon. Il s'approcha.

  - Bonjour ! Lança-t-il joyeusement. Je suis Minos du griffon, le futur juge de papa Dédés ! Et vous z'êtes qui ?

  - Moi c'est Deatmaske !

  - Bah ça veut rien dire ! C'est même pas un nom !

  - C'est parce qu'il sait pas le dire. C'est Deathmask patate !

Minos se tourna vers celui aux cheveux bleus, qui venait de parler pour la première fois. Il était beau ! Encore plus beau que papa Dédés, Queen et Cheshire réunis ! Il écouta le masque mort crier contre le bleu puis soupira exagérément fort. Il n'aimait pas ce garçon qui n'arrivait même pas à dire son nom.

  - Pourquoi vous êtes ensemble ? Demanda innocemment le griffon.

  - Parce qu'Alba ben c'est mon amoureux !

  - Oui mais toi t'es pas mon amoureux ! Pfff moi je voulais juste que quelqu'un joue au ballon avec moi !

Minos réfléchit, puis poussa un cri de joie.

  - Oh, moi je pourrais jouer au ballon avec toi ! Et puis t'es aussi mon amoureux.

  - Non c'est pas possible, répondit calmement le futur chevalier du poisson.

  - Pourquoi c'est pas possible ?

Le petit garçon aux cheveux bleus ne lui répondit pas, et se contenta de se déplacer jusqu'au jardin de rose. Puis il s'accroupit dans lesdites roses.

  - Parce que moi je suis une fleur.

  - Alba elles font caca les fleurs ? Demanda le masque mort pas si mort que ça (Et Minos avait vu beaucoup de morts en enfer).

  - Ben non !

  - Pourquoi on dirait que tu fais caca alors ?

Le masque pas frais rit et Minos grogna. Mais comme l'autre riait toujours, il le tapa.

  - TU TE MOQUES PAS DE MA FLEUR !

  - Aïïïeuh !

Masque mort ou pas, il s'enfuit en courant. Le griffon ricana, triomphant, et s'approcha d'Albafica.

  - T'as vu je t'ai sauvé ma fleur !

Albafica sembla en profonde réflexion, observant Minos avec toute l'intensité dont était capable un enfant de huit ans.

  - Hum ... D'accord ! S'exclama-t-il joyeusement. Je serais pas ton amoureux mais je veux bien être ta fleur !

  - Tu seras ma fleur et moi je serais ton maître !

Le futur chevalier donnaun coup dans la jambe du futur juge, qui tomba sur les fesses. Minos regarda son amoureux, au bord des larmes.

  - Pourquoi t'as fait ça ?

  - Parce que les fleurs elles sont toutes libres !

Minos ne répondit pas, mais visiblement l'explication lui parut satisfaisante, parce qu'il ne pleura pas. Albafica s'allongea dans les fleurs, et le griffon l'imita. Il grimaça, parce que les épines lui avaient fait mal, mais il ne dit rien. Ils regardèrent le ciel et les nuages pendant un certain temps, puis Minos demanda :

  - Dis tu voudras te marier avec moi quand on sera grand ?

  - C'est quoi marier ?

  - Je sais pas.

  - D'accord alors.

Sans dire un mot, Albafica tendit la main, et la glissa entre les doigts du griffon.

Lorsque Hadès descendit de chez la déesse, il eut la surprise de découvrir son juge et un apprenti chevalier endormis l'un à côté de l'autre. Il sourit, attendrit malgré lui, et porta Minos sans le réveiller.





Albafica ouvrit la porte de sa maison. Elle était plongée dans le noir, et aucun bruit ne brisait le silence. Il soupira, fatigué par sa journée, et ôta son manteau ainsi que ses chaussures. Il monta dans les escaliers de la grande maison payée par Athéna, et bailla. En parlant de la déesse... Il avait passé plusieurs heures avec elle, le grand Pôpe et les chevaliers lors d'une réunion concernant le budget du Sanctuaire et les investissements qu'ils devaient faire. Ça avait été épuisant.

Lorsqu'il rentra dans la chambre, il se rendit compte que tous les volets étaient fermés. Il soupira, agacé, mais ne fit pas un geste pour les ouvrir. À la place, il se laissa tomber sur le lit et commença à somnoler.

Il allait sombrer dans les bras de Morphée, lorsqu'il entendit son téléphone vibrer. Il grogna, et s'en empara. Un numéro masqué lui demandait d'ouvrir les volets. Il soupira, énervé, et se leva. On l'avait réveillé pour ça, alors ça avait intérêt d'être vraiment important.

Il ouvrit la fenêtre, et les volets, lorsque ... Il se figea sur place. Dehors se tenait Minos, qui visiblement ... Était nu sous un tablier de cuisine. Albafica ne put s'empêcher de rougir devant cette vision, même s'il avait déjà vu le griffon nu plus d'une fois. Puis, Albafica regarda à côté de l'homme, et sa mâchoire en tomba. Une serre. C'était une serre. Ça faisait des années qu'il voulait en construire une, parce que la plupart de ses roses mourraient en hiver, mais il n'avait jamais eu le temps de le faire.

Et, sur le toit de la serre pendait fièrement une banderole annonçant « Joyeux trentième anniversaire de mariage Albafica ! ».

Un sourire béa aux lèvres, le poisson reporta son attention sur le juge.

  - Oh Minos ...

  - Ne dis rien ! Le coupa le griffon. Je monte tout de suite ma fleur ! Mais je te préviens, si tu n'es pas nu quand j'arriverai, je risque d'arracher tes habits ...

Le spectre parti dans un éclat de rire en voyant les joues du chevalier se teinter de rouge. Malgré toutes ces années, son amant était toujours aussi pudique. Il monta les marches jusqu'à la chambre quatre à quatre, tandis qu'Albafica envoyait voler tout ses vêtements, aussi impatient que lors de leur première fois.

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