Chapitre 43 : Triptyque II, pleurs

Salut tout le monde !

Désolée du retard, ça devient tellement une habitude , c'est pas terrible terrible, ne m'en voulez pas please haha

Vos commentaires oh la la, merci infiniment ! Cela fait plaisir de voir que vous attendez la suite chaque semaine :) De même pour les votes, c'est peut-être un simple clic pour vous, mais c'est beaucoup pour les auteurs alors merci !

(petite parenthèse : juste un petit warning, l'histoire de Minerva est publiée sur Pottermore, c'est vrai, certain.es l'ont lue, mais pas d'autres, dont beaucoup par choix : s'il vous plaît, faites attention à ne pas révéler des informations de l'intrigue, même si j'en invente en plus, je reste raccrochée au canon ^^ voilà merci à vous !)

Enjoy ce chapitre <3

Chapitre 43 : Triptyque II, pleurs

Ses peurs, elle les avait étouffées dans la réponse qu'elle lui avait murmurée Ce « oui » était le symbole de l'amour qu'elle lui portait, oui elle souhaitait être à ses côtés, oui elle voulait être auprès de lui dans les bons moments comme dans les mauvais. Elle attendrait avec impatience les prochaines promenades qu'ils feraient le long de château en ruines, elle compterait les jours qui la sépareraient des prochains jeux des Highlands, elle se délecterait des conversations passionnantes qu'elle entretiendrait avec Dougal, ferait semblant de s'offusquer de son sarcasme avant de rentrer avec lui dans la joute.

Il faisait nuit sombre lorsqu'elle rentra chez elle. Ses parents dormaient déjà, ses frères également. La maison était silencieuse, la lune perçait à peine à travers les rideaux tirés du salon. Le lendemain, elle annoncerait la nouvelle à ses parents. Ils seraient surpris bien sûr ; elle n'avait jamais laissé entendre qu'elle fréquentait un jeune homme, encore moins Dougal. Mais ils seraient heureux. Ils appréciaient la famille McGregor, d'autant plus qu'elle vivrait à côté de la maison familiale. C'était le chemin qu'elle allait emprunter. Dès les premières heures, dès que les mots « je vais me marier » franchiraient ses lèvres, sa vie prendrait un virage qu'elle n'avait jamais imaginé prendre.

Elle monta l'escalier et poussa la porte de sa chambre avant de la refermer derrière elle. Elle remarqua trois lettres posées sur son bureau. La poste avait dû être en retard aujourd'hui et son père avait dû les y déposer. Son pas ralentit alors qu'elle réalisait qu'elle n'avait aucune raison de recevoir de lettres de la poste. Elle n'avait pas de proches moldus... Peut-être que Dougal lui avait envoyé des lettres... ? Il l'avait déjà fait auparavant. Elle jeta un coup d'œil à sa bague dont la pierre émeraude à son annulaire gauche scintillait doucement sous l'éclat lunaire. Envoyait-il autre chose en plus de la bague ?

Elle attrapa la première enveloppe du tas. L'écriture était brouillonne, très reconnaissable car Minerva avait lu un grand nombre de ses lettres récemment. Elle sentit son estomac se contracter en comprenant qu'Alan était celui qui donnait des nouvelles.

« Grande annonce ! J'ai trouvé du travail, à Sainte-Mangouste ! Je retire tout ce que j'ai dit sur le professeur Slughorn, c'est lui qui a parlé de moi aux laboratoires de l'hôpital. Ils ont accepté de me prendre comme assistant. Je crois qu'ils vont essayer de me faire travailler le moins possible, voire faire les cafés... ça me va ! N'importe quoi, tant que je peux évoluer après. C'est payé une bouchée de pain mais au moins j'ai enfin quelque chose. Cora va pouvoir diminuer sa charge de travail. Elle va un peu mieux en ce moment, le beau temps lui fait du bien et elle rentre plus tôt le soir. Un glacier a ouvert sur le Chemin de Traverse, le « Herbert Fortarôme », tu viendras le tester avec nous quand tu pourras ? J'ai reçu une lettre de Pomona et Filius également, toi aussi ?

Donne de tes nouvelles, je te perds en ce moment !

A plus !

Alan »

Minerva baissa le regard sur son bureau. Elle avait effectivement reçu les lettres de Pomona et Filius... Bien évidemment que Dougal n'en n'était pas l'expéditeur. Bien sûr qu'elles n'étaient pas arrivées par la poste ces lettres. Bonnie avait fait son travail et était repartie, délaissée par sa maîtresse. Une maîtresse qui délaissait également ses amis les plus proches du monde magique.

Dans sa lettre, Filius annonçait qu'il avait remporté la deuxième place au duel de sortilèges en France. Il avait ajouté une photo de lui, portant un trophée d'argent représentant une baguette magique. Dire qu'elle avait oublié cette compétition. Cette même compétition qu'elle avait promue l'année précédente pour redonner confiance à son ami. Elle se sentit rongée par la culpabilité. L'amour lui faisait-il perdre de vue l'amitié ? Pourtant, aucun ne semblait lui en tenir rigueur, pas même Pomona qui s'apprêtait à partir à l'autre bout du monde pour son échange inter-école à Castelobruxo. Elle quittait le Royaume-Uni et Minerva n'avait même pas cherché à la voir une dernière fois avant de devoir se contenter de lettres.

« J'ai appris pour tes résultats aux Aspics. Tu es si talentueuse, ta magie m'impressionne ! Tu iras très loin, et je suis certaine que tu sauras saisir les opportunités qui te feront grandir encore plus, qui te feront t'aimer encore plus et qui te rendront fière. »

Une boule se forma dans la gorge de Minerva. Des mots, des endroits qu'elle avait refoulés depuis des semaines revenaient à la surface, émergeant à l'encre bleue sur ce papier de parchemin. Chemin de Traverse, Sainte-Mangouste, Castelobruxo, duel, Slughorn, Aspics... magie.

Elle se frotta la poitrine, là où son cœur commençait à s'écarteler. Elle retrouva cette sensation de malaise. Elle passa la tête par la fenêtre et observa le cerisier qui se balançait nonchalamment dans la brise. Elle s'apaisa, et son malaise se recroquevilla dans un coin, comme attendant son heure avant de revenir l'envahir lorsque ses défenses s'abaisseraient.

Minerva se glissa dans les couvertures de son lit, blottie sur le côté. Il ne faisait pas froid, mais ses membres tremblaient. Le bout de ses doigts engourdis étaient agrippés sur son oreiller. Ses yeux verts contemplaient la bague à son doigt et derrière, comme en arrière-plan flouté, attendaient les trois lettres de ses amis. Au sol, là où son regard ne pouvait la voir, une autre lettre, celle du Ministère, agonisait, abandonnée.

Elle ferma les yeux et doucement, plongea dans les rêves.

Une femme était assise devant une télévision à l'écran flou. Elle était de dos, ses cheveux bruns ramassés en une queue de cheval. Minerva voulut la contourner pour voir son visage, mais elle ne pouvait pas. Ses pieds semblaient figés dans ce salon qui avait les allures de celui de sa propre maison. La femme portait un chemisier et une jupe toute simple, mais élégante. Minerva en déduisit que c'était sa propre mère qui se trouvait là.

L'écran s'éclaircit soudain, révélant une chaîne d'informations. La journaliste tenait non pas un micro à la main, mais une baguette. Le son sortait plus fort, sans qu'il y ait besoin de branchements quelconque. Minerva secoua la tête. Comment une sorcière pouvait-elle faire un reportage sur une télé moldue ? Les sorciers n'avaient pas cette technologie...

La femme -Isobel- se redressa brièvement et jeta un coup d'œil par la fenêtre, là où un homme coupait du bois. De loin, sa haute carrure ressemblait à celle de Robert Sr. Isobel se rassit et mit la seconde chaîne. Un groupe de musique jouait sur une estrade, un groupe que Minerva appréciait, mais qu'Isobel ne connaissait certainement pas. Pourtant, celle-ci se mit à chanter tout bas les paroles, la tête dodelinant au rythme de la musique.

Une enfant entra à petits pas dans le salon. Elle avait de courts cheveux bruns et semblait déjà grande pour son âge. A part ses yeux verts, le reste de son visage était aussi flou, mais Minerva imagina que ce devait être elle, plus jeune. Isobel la prit sur ses genoux, sans jamais se montrer face à l'observatrice.

- Ce groupe était très connu quand j'étais jeune tu sais, murmura-t-elle à sa fille.

Sa voix était déformée, paraissait lointaine aux oreilles de Minerva, comme si elle écoutait de sous l'eau. Elle était également légèrement plus grave que celle d'Isobel. Elle réfléchit aux mots de sa mère et tiqua. Ce groupe n'existait pas quand elle était jeune, et n'avait fait ses débuts que vers les quinze ans de Minerva. Il était impossible qu'Isobel le connaisse.

- Papa ! s'exclama la petite fille en pointant l'extérieur du doigt.

Isobel releva précipitamment la tête. Robert Sr revenait effectivement vers eux, du bois dans les bras. Elle posa immédiatement sa fille au sol et se jeta sur la télévision pour l'éteindre.

- Maman regardait Frank Sinatra, d'accord ? lança Isobel en prenant sa fille par les épaules. Sinatra, c'est compris ?

La petite hocha la tête, ses yeux verts étincelant de perplexité devant la voix pressante de sa mère.

Robert Sr, le visage flou comme sa fille, entra dans la maison. Tout comme sa femme et sa fille, il ne sembla pas voir Minerva au milieu de la pièce, toujours incapable de bouger.

- De la neige au mois d'avril, on aura tout vu. J'ai trouvé un peu de bois pour allumer un feu de cheminée.

Minerva ne prêta pas attention à ses paroles. Quelque chose clochait. Son père avait des yeux verts, comme les siens. L'homme en face d'elle, avait des pupilles chocolat. Son sourire n'était pas doux lorsqu'il brandit son tas de bois, mais sarcastique, un sourire qu'elle connaissait par cœur.

L'homme déposa son tas dans la cheminée et décala la télévision.

- Qu'est-ce qu'elle regardait ta maman, ma chérie ? s'enquit-il avec un léger sourire vers la petite.

Isobel lança un regard à sa fille qui se mordit sa fine lèvre boudeuse. Elle rencontra le regard de sa mère, puis se tourna vers son père.

- Frank Sinatra.

Minerva ferma les yeux un instant, digérant l'idée de la petite qui avait menti à la demande de sa maman. Quand elle les rouvrit, Isobel s'était retournée pour la première fois. Immobile, elle offrait son visage à Minerva, face à elle comme si elle la voyait. D'abord ses yeux. Verts.

Le souffle de Minerva se bloqua. Elle voulut reculer d'un pas, mais elle ne le put. Contrairement au visage de l'homme et de la petite, celui de la femme se précisa : des lèvres minces, des joues anguleuses. Minerva cligna des yeux et la queue de cheval de la femme se transforma en un chignon. Un nouveau clignement et une paire de lunettes apparut.

Derrière, l'homme allumait le feu. Minerva ne pouvait décrocher son regard de la femme. Si la femme était elle, alors la petite devait être sa fille. Et l'homme...

La femme recula d'un pas, d'un second, le regard toujours fixé sur Minerva. La petite fille semblait figée, ses yeux ne bougeaient plus, ses lèvres s'étaient immobilisées sur le mensonge que sa mère lui avait demandé de prononcer, progéniture du plus lourd secret qu'Isobel, puis Minerva avaient longuement tissé autour de l'homme qu'elles aimaient.

- Dougal, mon amour ? fit la Minerva adulte en plongeant une main dans sa poche.

Les deux paires de yeux émeraude se fixaient toujours. Elle tira un morceau de bois, long et fin. Sa baguette.

- Tu en as laissé tomber par terre, continua la femme, Minerva, le visage inexpressif.

Ne fais pas ça, ne fais pas ça, pensa l'autre Minerva dans sa tête. Sa langue était liée, elle ne pouvait éructer aucun son, elle ne pouvait faire aucun mouvement. Statue de cire au milieu du salon, seul son cœur, brûlant d'émotions, était prêt à s'enflammer.

- Oh ? fit Dougal en regardant le bout de bois. Mets-le avec le reste alors, je te prie.

Pitié, mon Dieu, pitié ne fais pas ça.

- Et pourquoi pas ? répondit la femme qui semblait l'entendre.

Dougal ne réagit pas. Lui aussi, venait de se figer.

- Pourquoi pas ? répéta-t-elle. C'est ton choix, mon choix. Notre choix. Dougal ou la magie ? Il me semble que tu t'es décidée.

Elle leva sa main, sertie de la bague de fiançailles désormais à la main droite après son mariage.

- C'est l'un ou l'autre, et tu le sais.

Oh Merlin, c'est injuste !

- Il faudrait savoir, Dieu ou Merlin ?

Elle ne parvenait même pas à pleurer, elle en était empêchée. Et pourtant elle avait tant de larmes à donner que ses yeux en brûlaient, que sa gorge serrée l'étouffait, que son sang n'irriguait plus ses doigts. La femme ne montrait pas d'émotions. Bague à sa main droite levée, baguette dans sa main gauche tendue au-dessus du feu, Minerva les observait et sentait son cœur imploser.

Laisse-moi du temps !

- Trop tard.

Et la femme jeta la baguette au feu.

Non !

Minerva se débattit, chercha à hurler, voulut tomber au sol, ramper jusqu'à la cheminée, plonger la main dans le feu et tirer sa baguette de là-dedans.

Mais elle ne contrôlait pas son rêve. Après tout, ces dernières semaines, son rêve avait été de vivre heureuse aux côtés de Dougal, et c'était ce qui lui était offert. Mais la douleur qu'elle ressentait actuellement était si impitoyable, qu'il était impossible qu'elle soit heureuse ainsi. La femme avait dit que c'était trop tard, mais cela ne pouvait pas l'être. C'était impossible, ce n'était pas ce qu'elle voulait. Que Merlin lui vienne en aide et éteigne cet incendie qui rongeait sa baguette, qui dévorait son cœur, son âme ; qui la dévorait, elle.

Elle se réveilla, le corps couvert de sueur. Elle avait la gorge bloquée, la respiration précipitée et irrégulière, les larmes coulant à flots. Les membres tremblants, elle sortit brutalement du lit et se jeta sur son bureau, dont elle ouvrit les tiroirs. Sa baguette était là, intacte, son bois toujours aussi verni.

Elle l'attrapa et s'effondra au sol, pleurant de soulagement. Longtemps, recroquevillée au sol, elle sanglota tenant sa baguette contre sa poitrine. Telle une pommade fraîche, sa baguette sembla apaiser les cicatrices et blessures de son cœur.

Quand ses hoquets s'espacèrent, que ses larmes s'asséchèrent, elle se redressa en position assise. A l'image de son rêve, elle tenait sa baguette dans une main, et sa bague brillait à l'autre. Selon celle qu'elle gardait, sa vie allait prendre un tournant différent. Aujourd'hui au carrefour, elle avait un choix. Elle avait cru avoir fait le bon un peu plus tôt en acceptant la demande en mariage de Dougal, elle avait cru qu'elle serait heureuse. Mais même son cœur lui soufflait désormais que sa décision était mauvaise. Elle sentit les sanglots monter à nouveau dans sa gorge. Son rêve lui montrait une vie à mentir, à faire mentir ses enfants, une vie sans magie. Les lettres de ses amis décrivaient le monde qu'elle avait mis de côté, sa culture. Et là, sur la moquette de sa chambre, l'offre du Ministère lui rappelait les ambitions qu'elle avait eu par le passé. Tout avouer à Dougal, c'était tuer ses ambitions. Il lui était interdit de briser le Secret Magique, encore plus en tant que candidate pour le Ministère qui saurait d'une manière ou d'une autre son délit. Tout cacher à Dougal, c'était se condamner à la même vie que sa mère. Dire la vérité c'était tirer un trait sur sa part sorcière. Elle avait essayé d'ignorer cette identité, pensant que seule celle moldue conviendrait pour son bonheur. Mais à la différence de sa mère, elle était incapable de ranger, de détruire à tout jamais sa baguette.

Quand bien même le Ministère l'autorisait à raconter ses secrets, elle doutait que Dougal réussisse à passer outre. Comment le pourrait-il, alors qu'il était tombé amoureux d'une femme qui s'avérait n'être qu'une moitié d'elle-même ? Elle avait voulu lui offrir la Minerva moldue qu'elle était, en ignorant sa part sorcière qu'elle dissimulait honteusement. Parce qu'elle l'aimait, parce qu'elle le voulait, elle avait cherché à lui montrer une femme qui lui ressemblait, mais qui n'était pas elle. Elle avait fui son sang-mêlé. Lui-même, n'aimait alors qu'une moitié de ce qu'elle représentait. Ce soir, devant la tragédie de son histoire, alors qu'elle arrivait au bout de sa course folle, elle sentait ses larmes fissurer son masque, craqueler son sourire.

Il n'y aurait pas de deuxième Jeux des Highlands, pas de découverte de manoirs en ruines. Il n'y aurait plus de rencontres sous le cerisier. L'homme qu'elle aimait tant, qui lui avait tant apporté, lui était aussi interdit. Ou peut-être, était-ce tout simplement qu'elle ne l'aimait pas assez. Sa mère était parvenue à tout abandonner par amour, mais Minerva n'en n'était pas capable. Cette pensée lui fit si mal au cœur qu'elle se remit à pleurer. C'était injuste. Ne pas pouvoir être avec Dougal parce qu'il était moldu, c'était si injuste. Elle avait envie de crier, de hurler, de pleurer, de frapper du poing en espérant une aide, un espoir qui lui permettrait de concilier son amour et sa magie. Mais il n'y avait rien. Il n'y aurait rien.

L'éclatement de leur relation avait pris source dès leur rencontre, inconsciemment, laissant l'accumulation de mensonges modeler le visage de Minerva et le fissurer. Ce sourire qu'il lui adressait chaque jour serait-il le même s'il savait tout ce qu'elle lui avait caché ? Après avoir menti sur son école, sur Lewis, sur le mariage de Fleamont, sur son grand-père Leopold, sur sa mère, sur ses frères, sur ses amis, sur ses projets de vie, sur ses études entières, son enfance... sur toute sa vie, comment reprendre une relation comme si de rien n'était ?

D'une certaine façon, sans le vouloir, elle s'était infligé cette douleur. A la fin de son jeu de mensonges, tombait son adieu. Ils avaient couru après le même rêve, et pour la première fois, celui-ci dévoilait ce qu'il avait toujours été : un rêve. Elle avait pensé être heureuse ainsi, mais elle n'avait fait que renier une part d'elle-même. Et elle ferait souffrir Dougal. Cela, elle ne se le pardonnerait jamais.

Elle avait cultivé son amour dans un jardin interdit, dans un rêve qui ne pouvait se réaliser. Elle avait y laissé entrer Dougal, l'y avait choyé. Elle s'était laissé entraîner dans cette douce valse, avait pris son cœur et lui avait offert le sien. Il l'avait consolée, soutenue, l'avait sortie de situations délicates. Il s'était fait un devoir de dessiner un sourire puis un rire sur les lèvres de Minerva.

Elle continua à agripper sa baguette et observa, le cœur brisé, la bague retirée de son doigt et reposant sur sa paume.

Dougal McGregor avait été sa réunification, sa destruction. Il avait été son salut et son pardon. Il était aujourd'hui son adieu.

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