Chapitre 2 : Dans l'obscurité d'une ruelle à 22h38.
Bonjour, ce chapitre à été modifié récemment :3 (Qu'entend-je? xD vous vous en fichez? xD)
J'espère que vous aimez cette histoire autant que je m'éclate à l'écrire *^*
Le personnage féminin déboule dans ce chapitre, ça va être intéressant :3
Ils vont bientôt se rencontrer :3
Bonne lecture <333
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PV Keira
Au bord de l'agacement total, je me débattais férocement avec la serrure de ma boite aux lettres.
Pourquoi est-ce que cette fichue clef ne voulait pas entrer ?
Je finis par miraculeusement y arriver, et je poussais un petit cri de victoire. Le mécanisme devait être un peu rouillé.
Hélas, je déchantais bien vite face à l'effarant contenu de ma boite.
Facture, facture, avis d'impayé, facture... et aussi une lettre des huissiers.
Je me saisis du courrier d'une main et frottais mon front de l'autre, déjà lasse. Je remontais les escaliers jusqu'à mon appartement.
Il fallait que je trouve vite une solution. Mon salaire de caissière à mi-temps à la supérette du coin était loin d'être suffisant pour payer mon loyer et tout le reste. Je craignais d'être mise à la porte de chez moi, et ce bien plus vite que je ne pourrais l'imaginer.
En passant la porte de mon appartement, je jetais les papiers sur une table et me servis un petit déjeuner.
Oui, il était bientôt midi, et alors ?
Quand on a une vie comme la mienne, les bonnes habitudes, ça ne veut plus dire grand chose. On fini toujours par s'habiller n'importe comment, et à manger n'importe quoi, n'importe quand. Ajoutez à cela le fait que j'allais à l'université...
Mes parents étaient morts il y a quelques années, me laissant seule. Au départ j'avais eu un peu d'argent de coté en plus de mon travail, ce qui me permettais de payer mes factures et la nourriture.
Mais aujourd'hui c'était fini.
Cela faisait des semaines que je ne mangeais que des pâtes et que je devais sauter des cours pour faire des heures sup'. On dit pourtant que les années étudiantes sont les meilleures, mais en réalité, cela dépend vraiment pour qui.
J'étais assise dans mon canapé devant la télé quand j'entendis quelqu'un frapper à la porte. Je soupirais et laissais tomber la cuillère dans mon bol, afin de me lever pour aller ouvrir.
Mais je le regrettais aussitôt. Les personnes qui se tenaient dans l'encadrement de ma porte n'étaient sûrement pas là pour discuter autour d'un café.
Deux hommes, bien sérieusement vêtus, et non pas moins que leurs visages inexpressifs.
Aucun doutes qu'ils m'apportaient des soucis supplémentaires.
- Mademoiselle Swan ? m'interrogea l'un d'eux.
- C'est moi-même... répondis-je, un peu inquiète.
Il sortit un papier de sa sacoche et me le tendis.
- Maître Thierry. Je suis huissier de justice. Vous avez de nombreuses factures impayées, dont les plus anciennes remontent à plusieurs mois. Je suis désolé de vous l'annoncer comme cela mais nous allons devoir saisir vos biens.
Sans que je ne remarque leur arrivée auparavant, des déménageurs entrèrent et commencèrent à entasser mes affaires dans des cartons ainsi qu'à embarquer mes meubles. Je les regardais faire, interdite. Le papier disait juste, ils allaient tout emmener.
L'huissier semblait compatir. Il posa sa main réconfortante sur mon épaule, mais cela ne suffit pas à me retenir.
Je me laissais tomber sur une chaise aussi lourdement que si le poids du monde venait de s'abattre sur moi.
Un coup d'œil sur la table à coté me rappela l'existence des lettres que j'avais reçues. L'une d'entre elles attira mon attention. Je l'ouvris prestement et après l'avoir lue, je la déchirais rageusement. Je me pris la tête dans les mains et je ne pus retenir mes larmes, issues de mon désespoir le plus profond.
Non seulement je ne possédais plus rien, mais j'allais également devoir quitter mon appartement.
Je ne pouvais pas payer le loyer de ce mois-ci. Pas plus que le précédent. Mon propriétaire me faisait savoir que je devais quitter les lieux aujourd'hui. La lettre datait de deux jours, si j'avais été la chercher avant, j'aurais peut-être pu essayer de m'arranger... Désormais, il n'y avait plus rien à faire.
Je n'avais plus qu'a partir.
Je traînais les pieds jusqu'à la porte et me tournais vers l'huissier.
- Vous n'aurez qu'a claquer la porte en partant, lâchais-je d'un ton pitoyable.
Puis je sortis. Je descendis lourdement les marches, et lorsque je fus en bas, je glissais les clés de l'appartement dans ma boite aux lettres. Le propriétaire les retrouverait.
Quand je sentis l'air frais de l'extérieur sur mon visage, je pris conscience de toute l'ampleur de ma situation.
J'étais à la rue.
Je n'avais nulle part chez qui aller.
Je serrais alors ma veste autour de moi et commençais à errer.
Quand bien même nous étions au printemps, j'avais froid. Très froid.
La fraîcheur de la nuit, qui commençait déjà à tomber, semblait vouloir s'instiller par tous mes pores, dans le but de me faire souffrir de manière cruelle et consciente, comme pour me punir d'un crime que je n'avais pas commis.
Les gens passaient à coté de moi, sur le trottoir, me bousculant parfois, sans prêter attention à moi et sans se demander ne serait-ce qu'une seconde si la détresse qui devait marquer mes traits pouvait les concerner de quelque manière que ce soit.
Je ne devais leur apparaître que comme quelqu'un d'un peu perdu dans ses pensées, refusant de leur laisser le passage, les coupant, pour leur plus grand agacement, dans leur marche empressée.
Dans cette ville, c'était un peu marche ou crève. Personne ne se souciait de vous lorsque vous alliez mal. Principalement lorsque l'on ne vous connaissait pas. Or, personne ne me connaissait. Je vivais seule depuis si longtemps.
Je tournais à l'angle d'une rue, un peu plus calme, et m'appuyais contre le mur.
Je pensais avec angoisse au fait que je ne connaissais aucun endroit ici où les gens dans ma situation pouvaient se rendre. Vu comment la ville était gérée, si la moindre somme d'argent avait pu être mise de coté pour une œuvre caritative en faveur des défavorisés d'Aquilan City, nul doute qu'elle aurait aussitôt été raflée par les truands se cachant parmi les hommes les plus influents.
Il ne fallait en aucun cas compter sur la bonté d'âme du conseil municipal, dont les membres leur mangeait littéralement dans la main, quand bien même plus des trois quarts de la population devait être au courant. C'était affligeant, c'était injuste, mais c'était comme ça. Nous ne pouvions que baisser la tête et maugréer en silence, espérant secrètement un changement qui ne viendrait jamais.
Pour en revenir à mon problème immédiat, j'allais donc, à ce que j'en devinais, devoir dormir dehors ce soir. Quelle horreur.
Jamais je n'aurais imaginé que cela puisse m'arriver un jour.
Je parcourrais la ruelle en traînant un peu des pieds, m'enfonçant dans l'obscurité de celle-ci, et m'éloignant de cette rue pleine de passants dont je venais. Le bruit des discussions s'estompa, la luminosité diminua significativement... je savais qu'en allant par là je risquais de me perdre, mais je continuais.
Lorsque vous ne vivez nulle part, vous n'êtes jamais réellement perdu, de toute façon. À part dans votre esprit, celui-ci devenant votre seul foyer, celui qui vous reste fidèle quoi qu'il arrive, vous suivant partout.
L'idée me pris soudain de demander de l'aide aux habitants du coin. Peut-être qu'une âme charitable accepterait de m'héberger... Il en suffisait d'une seule.
Oui, j'étais vraiment désespérée.
Je me trouvais au beau milieu de nombreuses habitations, autant faire ça là.
M'approchant avec hésitation de la porte la plus proche, je levais la main et frappais timidement sur celle-ci.
Au bout de quelques instants, une personne vint m'ouvrir. La vieille dame se tenant derrière le seuil me détailla froidement, avant de me demander ce que je lui voulais, d'un ton tout aussi glacial.
A peine les mots « je n'ai nulle part où dormir » franchirent mes lèvres, qu'elle me claqua la porte au nez, me faisant écarquiller les yeux.
Ceux-ci commencèrent à me piquer, signe annonciateur que des larmes maudites n'allaient pas tarder à s'en échapper.
Mais secouant la tête, je rassemblais les petites lueurs d'espoir qui m'animaient présentement et me dirigeais vers la porte suivante.
La femme qui vivait là ne fut hélas, pas plus compréhensive.
Je poursuivis.
Et je me retrouvais cette fois face à un homme de grande taille, remplissant presque l'embrasure de sa présence.
- Oui ? demanda t-il d'un ton bourru, une légère effluve d'alcool parvenant à mes narines.
Il paraissait aussi ivre qu'un jeune fêtard venant de profiter des joies du nouvel ans avec sa bande de potes, se retrouvant dans un état où les facultés de réflexions se trouvaient ne plus être qu'une lointaine notion abstraite.
Pour une fois, c'est moi qui n'étais pas convaincue par la personne qui se tenait devant moi.
- Euh, rien, bredouillais-je en reculant d'un pas, n'ayant que peu l'envie de rester près de cet individu qui ne m'inspirait rien de bon.
- Attends, rentre donc une minute, dit-il de sa voie pâteuse en avançant un bras vers moi.
Je repoussais vivement celle-ci, et ce contact, aussi court fut-il, me révulsa.
Il me regarda d'un œil aussi noir que son vieux t-shirt à l'effigie d'un groupe de métal dont je n'avais jamais entendu parler, avant de faire lentement dériver son attention sur mon corps. Un frisson mêlant peur et dégoût me parcouru. Son comportement présageait que de très mauvaises choses allaient m'arriver si je ne m'en allais pas tout de suite.
Je fis de nouveau un pas en arrière et m'éloignais rapidement.
Plutôt crever que rentrer chez quelqu'un comme ça - ce genre de personne envers laquelle je ne pourrais ressentir que l'envie de l'envoyer six pieds sous terre, s'il n'avait pas également lui-même cette intention me concernant, et ayant d'avantage de chances que moi de la mettre en pratique après en avoir, bien évidemment, profité un peu.
J'avais visiblement raison concernant ce dernier point, constatant en tournant la tête qu'il venait de sortir en fermant la porte derrière lui. Il marchait derrière moi, d'un pas un peu lourd, mais toutefois relativement rapide. Il commençait à me rattraper.
Trop effrayée pour laisser ce moment arriver sans rien faire, je me mis à courir de toute la vitesse dont j'étais capable.
J'entendis également ses pas accélérer.
Merde. J'étais mal.
D'autant plus que la malchance continuant de s'acharner sur moi, bien décidée à ruiner ma vie jusqu'au bout, plaça sournoisement un objet sur le sol, contre lequel mon pied se heurta, me conduisant à tomber par terre de tout mon long.
Malgré la douleur, je me relevais à la hâte pour reprendre ma course en direction de là d'où je venais : là où il y avait des gens et où il n'oserait, je l'espérais, pas me suivre.
Mais il m'empoigna par ma veste et me tira vers lui avec force, m'empêchant de m'enfuir. Je poussais un cri, qu'il étouffa en posant son immonde paume sur ma bouche.
- Où tu va comme ça hein ? susurra t-il, bien trop près de ma joue. Quelle impolitesse de refuser une invitation de cette manière... Mais on va remédier à ça.
Il m'enserrait de ses bras, et je sentais sa main libre se balader sur moi sans aucune gêne, tandis qu'il reculait lentement en m'entraînant avec lui vers la porte des enfers, à savoir celle de chez lui.
J'étais normalement plus forte que cela. Un homme, même de son gabarit, n'était pas censé représenter une menace pour moi puisque j'avais suivi pendant des années des cours dans le but de pouvoir gérer ce genre de situation. Mais, sans que je n'en connaisse la raison, j'étais tétanisée.
Dans un pur réflexe, provenant sans aucun doute de mes plus profonds instincts de femme au caractère souvent aussi explosif qu'un volcan en éruption, je lui mordis sa saleté de main tout en envoyant mon coude dans son plexus solaire.
Il hurla, et me relâcha. Je ne pris même pas le temps de regarder dans quel état je venais de le mettre, trop occupée à remettre de la distance entre lui et moi.
Enfin, je voyais les lumières de la rue.
Enfin, j'allais pouvoir me sortir de là.
L'espoir me donnait des ailes.
Mais mon destin n'était visiblement pas d'avis que je puisse franchir cette porte de sortie qui s'offrait à moi.
Cette main que je haïssais se posa à nouveau sur mon épaule, et je fus tiré une nouvelle fois en arrière.
Je tombais au sol, sentant la froide dureté de celui-ci sous mon dos, avant que cet homme ne commence à me frapper en divers endroits.
J'étais incapable de lutter.
Quelques larmes coulèrent alors, pour de bon cette fois, de mes yeux.
Des larmes de douleur.
Des larmes de désillusion.
Des larmes de désespoir.
J'allais probablement mourir.
...
Comme vous pouvez le voir, j'ai rajouté du détail :3
Enfin bref j'ai encore du boulot pour finir de compléter l'histoire mwa...
Vous en pensez quoi jusque là ? Dites moi ce que vous en pensez dans les coms :3
Bon c'est vrai que c'est un peu sombre, mais ça redevient marrant un peu plus tard, promis! xD
Merci de me lire, vous êtes géniaux <3
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