Chapitre 17 : Avec des roses.

Bonjour, ce chapitre a été modifié (deuxième moitié) :3

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Lorsque je lui avouais que je m'étais chargée de sa vengeance à sa place, il n'en fut pas fâché, à ma plus grande surprise. Je m'attendais à ce qu'il m'en veuille de lui avoir volé son droit, ce à quoi il aspirait depuis des années... mais il s'était contenté de m'embrasser avec effusion, avant de me dire qu'il était fier de moi.

Autant pour moi.

Mais même après qu'il eut réussi à se lever de son lit, il mit du temps à se remettre. J'étais sans arrêt derrière lui à lui répéter de faire attention, même si il ne m'écoutait pas la plupart du temps. Il s'entêtait à vouloir tout faire seul. Même si, théoriquement, j'obtins plus ou moins la même autorité que lui lorsque j'acceptais sa demande en mariage.

Demande qu'il avait fait d'une bien étrange façon, d'ailleurs.

Il était arrivé dans la chambre un soir, d'humeur visiblement préoccupée. Il n'avait pas voulu me répondre lorsque je lui avait demandé si tout allait bien. Il s'était assis à coté de moi et m'avait alors tendue la boite.

Je m'en était saisie, par curiosité et était restée sans voix après l'avoir ouverte.

- Jae...

- Tu n'es pas obligée d'accepter, fait comme tu veux, se contenta t-il de dire.

Je fit la moue.

- Bien joué, tu viens de tuer tout le romantisme de la situation.

- Je n'ai jamais été romantique, répondit-il en esquissant malgré tout un sourire.

- Ça je peut le confirmer sans mal, et je le déplore parfois.

J'avais apparemment réussi à le dérider, puisqu'il lâcha un petit rire.

- J'essaierais de faire mieux, que tu accepte ou non, me promit-il.

Mmmm, oui. Fait moi des promesses. Je me ferait un plaisir de te faire payer chacune de celles que tu ne respectera pas.

Je lui rendis la boite, pour lui faire comprendre que son geste ne m'émouvait pas du tout. Ce n'était pas en affichant aussi peu de conviction qu'il allait me faire craquer.

- Et les roses ? Elles sont où ?

- Je...

- Je veut des roses, le coupais-je en me ré-appuyant contre mes oreillers en croisant les bras, intransigeante.

Après un instant d'hésitation, il se leva et sortis. J'attendis pendant plusieurs minutes que ce petit garçon qui se prenait pour un homme se décide à se montrer de nouveau devant moi.

Il fini par revenir, et avança vers moi, une main cachée dans le dos. Il se rassit à coté de moi et observa mon air interrogatif. Puis il sortis trois roses rouges de derrière son dos.

- C'est déjà mieux, dis-je en tendant les mains pour les prendre.

Il les déposa entre mes doigts en faisant attention à ce que je ne me pique pas avec les épines. Je respirais leur doux parfum et quand je vis la façon qu'il avait de me regarder, mes joues rougirent quelque peu. Je tendis mon autre main en souriant. Il sortis la bague du coffret et me la passa au doigt.

J'observais ma main, pensive, jusqu'à ce qu'il me déconcentre en m'embrassant.


Bien évidemment, le mariage fut relativement discret. Une dizaine de personnes tout au plus. L'oncle de Jae, et ses hommes les plus proches dont ses deux gardes du corps.

Même le curé faisait partie de la famille.

Quant à moi, je n'avais personne à inviter...

Malgré le fait que nous étions dans une chapelle, il n'y avait que ma longue robe blanche qui faisait vraiment ressembler cela à un mariage.

Il suffisait que je jette un regard à Jae pour me remémorer immédiatement l'emplacement de chaque armes dissimulée sur lui. Le revolver dans sa veste, le couteau dans sa manche, les lames autour de sa cheville...

Mais j'étais contente quand même, je vivais avec cela depuis tant de temps déjà.

Quand les veux furent prononcés et que la fameuse phrase « vous pouvez embrasser la mariée » fut prononcée, il ne se fit pas prier pour profiter de son droit. Il s'empara de mes lèvres avec tant d'avidité que j'en gloussais.

Il ne faisait aucun doute que les gens qui nous encourraient auraient montré de l'embarras s'ils avaient été de simples citoyens.

Or, ils étaient habitués à nous voir ainsi et n'étaient pas, à proprement parler, ne serais-ce qu'en droit de réagir.

Quand il détacha sa bouche de la mienne, il me chuchota quelque chose qui me fit frémir jusqu'au plus profond de mon être.

- Maintenant, tu es officiellement à moi.

Je vis tout son sérieux en croisant son regard, et acquiesçais, à défaut de trouver les mots cohérents pour répondre.

Il regarda les autres, sans pour autant me lâcher.

- Si vous souhaitez faire la fête, vous pouvez danser entre vous, déclara t-il à l'assemblée composée à 100% d'individus de sexe masculin. À présent vous nous excuserez, mais nous avons faire, déclara t-il le plus naturellement du monde.

Et sur ce, il se pencha pour me soulever dans ses bras, m'arrachant un cri de surprise qui se transforma en rire joyeux pendant qu'il marchait jusqu'à la sortie de la chapelle en me portant.


- Ouvre les yeux, souffla t-il contre ma joue.

De nouveau à l'intérieur de sa maison, il m'avait demandé de les fermer, quelques pas avant d'arriver à sa chambre.

Me demandant, toujours avec curiosité, ce que j'allais découvrir, je lui obéis.

Je restais coite face à l'explosion de couleurs qui s'offraient à ma vue, prise d'une émotion encore d'avantage euphorique que celle que provoquait en moi la chaleur de son corps dans mon dos, tandis qu'il m'enlaçait.

Du rouge.

Du rouge partout.

La pièce semblait avoir été saupoudrée d'une pluie de pétales de roses.

C'était à la fois magnifique et étonnant ; je ne me serais absolument pas attendue à une telle attention de sa part.

- Tu l'as vraiment prise aux pied de la lettre cette histoire de fleurs, marmonnais-je.

- Je veux que tu te souvienne longtemps de cette journée, déclara t-il. Je fais des efforts pour compenser mon manque de romantisme, comme tu me l'a si justement reproché. Je me suis dis qu'à choisir entre les roses et une dégustation de vin devant une séance de torture... tu préférerais les fleurs.

Il me témoignait à nouveau de son inégalable talent à tourner ses phrases de manière à ce que la fin soit aussi peu en accord avec le début.

Du genre « je me la joue type doux pour te faire plaisir, mais il ne faut pas trop pousser quand même ».

Devais-je trouver ça mignon ?

Le fait qu'il évoque la possibilité de me faire assister de nouveau à un meurtre en guise de préliminaires aurait plutôt eu tendance à me rendre perplexe.

Ce qui ne m'expliquait absolument pas pourquoi j'étais excitée.

- Tu attends des applaudissements pour cette remarquable déduction ? demandais-je, en haussant un sourcil qu'il ne pouvait pas voir.

- Si tu y tiens, ne t'en prive pas. Mais mes attentes de départ sont toutes autres... tu t'en doutes, murmura t-il en déplaçant l'une de ses mains au niveau de la fermeture de ma robe.

Il baissa lentement celle-ci, le bruit du zip faisant instantanément monter la température de mon corps.

- On va éviter d'abîmer celle-là, hein ? dit-il, faisant allusion à celle qu'il avait une fois déchirée sans états d'âmes, pour la simple et bonne raison qu'elle m'avait été offerte par un autre.

J'étais justement en train d'y repenser tiens...

A la robe. Pas l'autre type.

Faisant voluptueusement glisser la robe jusqu'au sol, quelques pétales s'envolant alors, il parsema mes épaules de baisers papillons que je ressentais comme une série de micro décharges électriques se faisant pour mission de parcourir mon corps afin de le préparer aux sensations plus extrêmes dont je serait bientôt gratifiée.

- Quel effet ça te fais, d'être ma femme ? demanda t-il. Je veux savoir.

Je n'étais pas convaincue que cela soit réellement le meilleur moment pour me demander une telle chose.

- Là, actuellement ? Je suis en chaleur, avouais-je sans gêne. Pour une réponse cohérente veuillez me reposer la question après avoir réglé ce problème dont vous êtes la cause, Monsieur.

- Mais ce sera avec plaisir Madame, répondit-il en jouant le jeu, me faisant pivoter vers lui. Comment souhaitez vous que je m'y prenne, exactement ?

Même après ces deux deux années de vie commune, il parvenait encore à me faire rougir. Je ne savais même pas quoi répondre.

- Je vais considérer que cette jolie couleur sur vos joues veut dire que j'ai carte blanche, dit-il d'une voix dénuée de toute trace de patience, en pressant mon corps contre le sien. J'ai déjà une petite idée de ce que je vais te faire, conclut-il, avant de prendre possession de ma bouche dans un baiser brûlant.

Me rendant compte qu'il n'était pas juste que je sois la seule à sentir ma peau être recouverte de caresses, je le déshabillais également - vêtements par vêtements, en commençant par le haut - sans pour autant quitter ses lèvres ardentes qui me faisaient presque défaillir, quand bien même il avait à peine commencé à s'en servir.

Au moment où, après m'être débarrassée de mes chaussures d'un petit mouvement du pied, et achevé de défaire les boutons de sa chemise, je m'apprêtais à laisser tomber sa cravate au sol, lui faisant suivre le même chemin que ses autres vêtements, il immobilisa mon geste pour la récupérer.

- Je vais avoir besoin de ça, m'informa t-il.

Je commençais à deviner ce qu'il avait derrière la tête, comprenant que lorsqu'il disait « carte blanche » il ne plaisantait réellement pas.

Jamais, au grand jamais, je ne pourrais un jour m'habituer à l'intensité de la relation que j'entretenais avec cet homme.


...

Oui.

Ça va devenir chaud les enfants.

J'aime ça~ :3

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