Chapitre 15: Seul au Milieu de l'Ombre

NOTE: présence de scènes de violence.

Dans les moments où tout va bien, je ne peux m'empêcher de penser que cela cache quelque chose. Un plan foireux, une situation critique. Je vais me battre, pas vrai ? Je me le suis promis. Malgré tout, cette sensation étrange ne me quitte pas alors que tout pourrait s'arranger si vite... Je suis bien trop loin de tous mes repères pour avoir les idées claires et la simple idée de me retrouver coincé dans un bureau face à mon ennemi juré me glace le sang au plus profond de moi. Je suis fort mais j'ai souvent peur qu'il ne le soit bien davantage que moi. Alors c'est avec une anxiété constante que j'avance sur ce chemin épineux, cherchant toujours la sortie après tant de tourments...

Kisame bailla bruyamment avant de monter dans l'avion. Il n'avait presque pas dormi de la semaine et se sentait cette fois tout à fait capable de plonger dans un profond sommeil une fois installé dans son siège. Encore une fois, il était assis entre Pein et Madara.

Le rouquin apprécia de se retrouver côté fenêtre car il pourrait ainsi profiter du paysage défilant en dessous d'eux. Seul bémol, l'imposante masse que représentait Kisame ne lui laisserait pas beaucoup d'espace pour bouger mais c'était toujours mieux que de se retrouver aux côtés de l'Uchiha et s'endormir encore une fois en bavant sur son bras...

L'Ikari avait pensé qu'il aurait encore une fois tout le loisir de discuter avec son collègue mais ce dernier plongea dans un profond sommeil dès le décollage... Son visage semblait profondément marqué par la fatigue et son voisin songea que cela lui ferait certainement le plus grand bien. Puis il constata que de le voir ainsi assoupi lui donnait également envie de dormir et après s'être assuré d'être bien calé contre le hublot, il ferma les yeux et sombra au même titre que le squale.

Cependant, quelque chose le réveilla environ une heure plus tard. Il lui semblait qu'un poids lourd lui oppressait le ventre. Il se demanda alors si ce n'était pas son bagage de cabine mais se souvint aussitôt qu'il l'avait bien rangé dans le coffre au-dessus d'eux.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il échappa un hoquet de surprise lorsqu'il remarqua que l'Hoshigaki l'avait littéralement enlacé, la tête posée contre son torse. Rapidement, le teint du rouquin s'empourpra violemment : lui qui détestait le contact humain, il était servi... Il se souvint alors que Kisame l'avait laissé dormir contre lui pendant tout le vol aller mais cette fois, il ne put supporter cette proximité et préféra le réveiller.

« Hey... Kisame... Réveille-toi...

— Laisse-moi encore un peu dormir... marmonna l'homme-requin.

— Non, je ne vais certainement pas te laisser dans cette posture, tonna Pein en tentant de se dégager.

— Hi... Argh... Ikari ? S'étonna soudain son voisin en le relâchant aussitôt et en se redressant.

— Si t'es en manque d'affection, trouve-toi une copine mais là, c'est super embarrassant, s'emporta-t-il en détournant son visage rouge pivoine.

— Dit le mec qui a passé quasiment onze heures de vol à me baver sur le bras la dernière fois...

— Inutile de me le rappeler, c'est tout aussi gênant, je ne m'en suis pas rendu compte.

— Désolé, j'ai pas fait exprès... Et ne t'inquiète pas, tu es bien la dernière personne vers qui j'irais combler un manque d'affection ! Non merci, hein.

— Ouais je préfère ça... Pas besoin qu'un mec ait un crush sur moi, je suis pas gay, poursuivit Pein tandis que son regard restait fixé vers son hublot.

— Je te rassure, ça ne risque pas d'arriver, t'es aimable comme une porte de prison.

— Et toi, tu ressembles à un requin, t'es flippant...

— J'aime pas les roux...

— Hey c'est quoi cette discrimination ? S'exclama l'Ikari en se détournant d'un coup.

— Tu semblais vraiment tendu, c'est le seul moyen que j'aie pu trouver pour que tu arrêtes de fixer ce hublot avec ton regard assassin, j'ai eu peur que tu ne fasses fondre la vitre... » se moqua Kisame en riant de son éternel air sadique.

Pein risqua un bref coup d'œil vers Madara et constata qu'il se tenait parfaitement droit dans son siège, les yeux clos. Était-il possible de dormir dans une telle position ou bien faisait-il semblant pour éviter toute interaction avec eux ?

Quelques heures plus tard, l'avion entama sa descente vers la terre ferme tandis que Kisame s'était de nouveau endormi – mais cette fois sans enlacer son collègue – et Pein continuait d'observer la paysage. Il fut soulagé de voir l'appareil se rapprocher peu à peu de Tokyo, désirant enfin faire une pause et passer un peu de temps seul. Puis il se rappela que Madara avait demandé à le voir avant de partir... Ce dernier pianotait silencieusement sur son ordinateur et n'avait pas dit un mot de tout le voyage.

Après avoir atterri et récupéré leurs bagages, le trio s'avança vers la sortie de l'aéroport. Le squale fut le premier à se séparer du groupe pour rejoindre la station de train et après avoir de nouveau baillé sans ménagement pour sa mâchoire, il leur fit signe et s'éloigna. Pein sentit alors un poids tomber lourdement dans son thorax, celui lui indiquant qu'il allait encore devoir faire face à ce type seul... Pourquoi Kisame n'avait-il pas eu besoin de faire un rapport ? Ah oui, lui était efficace et prévoyant...

Madara prit alors la parole pour indiquer qu'il était venu en voiture et qu'ils n'auraient pas à prendre le train. Il était assez tard et la nuit était déjà tombée sur l'immense capitale, alors avec un peu de chance, ils seraient assez rapidement sur place...

« Tiens, bois un coup, proposa Madara en lui tendant une bouteille d'eau. J'ai vu que tu avais vidé la tienne assez rapidement dans l'appareil.

— Ah merci ! »

Pein s'empressa de prendre une gorgée d'eau afin d'apaiser sa gorge desséchée à l'extrême, préférant se laisser mourir de soif plutôt que de réclamer une bouteille d'eau à l'hôtesse dans l'avion.

Contrairement aux espoirs du rouquin, ils étaient arrivés à l'heure de pointe et ils se retrouvèrent rapidement coincés dans les bouchons. Le jeune homme se mit à bailler puis s'appuya contre sa portière, incapable de résister à ce sommeil soudain. Madara l'observa puis esquissa un sourire dans l'ombre : il était temps de passer à la suite de son plan.

« Réveille-toi ! Appela une voix lointaine. On n'a pas toute la soirée !

— Hein ? Quoi ? Marmonna le rouquin en luttant pour ouvrir les yeux.

— Eh bien, on a fait une bonne petite sieste dans ma voiture ? Passons aux choses sérieuses, Ikari, tu veux ? »

* * *

« Sasori, laisse donc ce téléphone ! S'impatienta Deidara en voyant son ami les yeux rivés sur son smartphone.

— Pein devait m'appeler avant de monter dans le train et il ne l'a pas fait. J'ai bien vérifié et son avion est arrivé il y a plus de six heures maintenant. J'ai aussi vérifié son train et il n'y a eu aucun souci sur la ligne, il devrait être là maintenant !

— Il a peut-être eu un contretemps ? Suggéra Deidara. Comme je te l'ai déjà dit, Pein est un grand garçon et il est tout à fait capable de s'autogérer. Allez, viens maintenant, il y a des personnes qui souhaitent te rencontrer.

— Écoute Deidara, je vais te dire les choses franchement, s'emporta soudain le rouquin agacé. Votre chef, ce Madara, il est pas net et il a clairement quelque chose contre lui. Le jour où je suis allé chercher Pein, j'ai tout de suite remarqué qu'il avait une façon étrange de le regarder et je sais qu'il l'a volontairement brûlé à l'acide, que tu veuilles le croire ou non. Pein est mon meilleur ami et je refuse de le laisser tomber.

— Madara est un mec bizarre et il un vrai connard mais je t'assure, il est comme ça avec tout le monde ! Tenta le blond. Et pour cette histoire d'acide, je reste persuadé qu'il s'agissait d'un accident, faut arrêter d'être parano... Maintenant, arrête de te ronger les sangs pour Ikari et retournons à la réception. Il finira bien par arriver.

— En fait... commença Sasori avec une lueur sombre dans le regard. Je me rends compte que tu es juste jaloux de lui et que ça te fait chier que je me préoccupe autant de lui...

— Quoi ? Mais c'est n'importe quoi ! S'offusqua son petit ami choqué.

— Alors pourquoi est-ce que tu t'énerves dès qu'il s'agit de lui ? Tu veux savoir ? Oui, je l'ai aimé par le passé et ce, pendant plusieurs années mais je t'ai choisi toi, pas lui. Maintenant, si tu ne veux pas me faire confiance...

— Je te fais confiance. J'en reviens pas qu'on ait ce genre de discussion... Bien, fit-il en tentant de retrouver son calme après un long soupir. Tu t'inquiètes à ce point ? Je vais essayer d'avoir le numéro de Kisame et lui demander s'il l'a vu monter dans le train. »

Deidara s'éloigna sans se retourner et sortit son smartphone pour composer le numéro de l'un de ses collègues. Il était fâché mais quelque part, il y avait peut-être une part de vérité dans les reproches de Sasori. Peut-être qu'il n'appréciait pas de le voir se soucier à ce point de ce type qui semblait tout à fait capable de se gérer seul et qui avait trente-cinq ans en plus !

Finalement, après avoir appelé Hidan, il parvint à récupérer le fameux numéro et s'empressa de le composer. Il avait montré une facette de sa personnalité qui lui déplaisait grandement et il voulait pouvoir discuter plus paisiblement avec Sasori, craignant que leur conflit ne s'éternise.

« Hey Kisame, je te dérange ?

— Ouais, je dormais là en fait... C'est qui ? marmonna le squale d'une voix endormie.

— Désolé, mec, c'est moi, Deidara. Je voulais juste te demander si tu avais vu Ikari prendre son train avant de partir ?

— Son train ? S'étonna l'Hoshigaki. Non, Madara lui a crié dessus ce matin car il voulait son rapport de visite aujourd'hui alors ils sont partis ensemble ce soir. Ah et ils n'ont pas pris le train, non, le chef était en voiture.

— Merde, ça craint...

— Pourquoi ?

— Ça fait des heures qu'on l'attend et il n'est toujours pas arrivé. En plus, il ne répond pas au téléphone. Du coup, on est inquiets pour lui. Il devait nous rejoindre à Kyoto pour une exposition et prendre le Shinkansen.

— Désolé, je n'étais pas avec eux, je suis rentré direct chez moi...

— Bon, c'est pas grave... Il a dû avoir un empêchement ou quelque chose comme ça... Bonne nuit, Kisame...

— Ouais... Bonne nuit... »

* * *

Lorsque Pein ouvrit les yeux, il se demanda où il se trouvait. Il n'était plus confortablement installé dans la voiture luxueuse de l'Uchiha mais assis à même le sol, les mains... Enchaînées à un poteau contre lequel il était adossé ?

« Enfin tu te réveilles... lâcha Madara face à lui.

— On est où au juste ? Demanda le rouquin d'une voix pâteuse.

— Quelque part où personne ne nous trouvera. En tout cas, le sédatif que j'ai mis dans ta bouteille était très efficace, tu as dormi pendant des heures ! Ah tu te demandes pourquoi tu es là et qu'est-ce que tu as bien pu faire pour mériter cela, n'est-ce pas ?

— Euh ouais...

— En vérité, je n'en ai pas spécifiquement contre toi mais contre ton père, tu vois. Oui, Ikari Hitoshi. Il m'en a fallu du temps pour trouver son point faible et...

— Euh je t'arrête tout de suite, je ne le connais pas alors si tu as des comptes à régler avec lui, je te prierai d'aller les régler directement avec lui hein.

— Hitoshi est intouchable alors il m'a fallu trouver un moyen détourner de l'atteindre, c'est-à-dire sa propre progéniture...

— Écoute, je pense que j'ai au moins tout autant envie de lui botter le cul que toi alors tu lui reproches quoi, au juste ?

— Ta timidité s'envole vite, Ikari... C'est amusant de découvrir cette facette de ta personnalité. Dommage, je n'en profiterai pas longtemps... »

Sur ces paroles, l'Uchiha dégaina une barre métallique qu'il avait cachée dans son dos jusqu'alors et l'élança vers le visage de Pein qui sentit sa mâchoire craquer violemment sous le choc. Puis s'en suivirent d'autres coups de pieds dans son estomac, ses côtes, ses bras, ses jambes... Tout cela sans comprendre pourquoi il devait payer les pots cassés de son inconnu de père... Finalement, il sentit une peur intense l'envahir mais il dut lutter de toutes ses forces pour ne pas l'afficher et satisfaire ce fichu sadique.

Puis la dernière phrase prononcée par son agresseur lui glaça le sang « Dommage, je n'en profiterai pas longtemps... » alors... Il comptait l'assassiner ? Il crèverait seul au beau milieu de ce bâtiment en ruine sans même savoir pourquoi ? Cet événement n'était pas sans lui rappeler un événement tragique de son enfance...

A l'époque, il vivait déjà seul avec sa mère, en ignorant tout de son père. Il ne posait aucune question à son sujet jusqu'au jour où il se retrouva bien malgré lui mêlé à ses affaires...

Un soir qu'il rentrait de l'école, un fourgon s'était arrêté près de lui et l'avait kidnappé dans le but de demander une rançon à son père. Ses agresseurs s'étaient montrés particulièrement effroyables avec lui, n'hésitant pas à lui donner des coups pour le faire taire. Son géniteur n'avait pas répondu à l'appel, cependant, alors qu'ils étaient sur le point d'admettre leur échec et d'abattre le gamin, ils s'étaient retrouvés encerclés par la police et avaient dû se rendre.

Pein avait été profondément marqué par cet événement et avait dû être suivi par un psychologue pendant des années, ingurgitant régulièrement des antidépresseurs pour l'aider à surmonter ses peurs... Il était ainsi devenu bien plus renfermé sur lui-même. L'âge adulte lui avait appris à reprendre le contrôle sur lui-même mais en contrepartie, il était devenu sérieusement froid et insociable et n'ayant que très peu d'amis, peinant à accorder sa confiance à de nouvelles personnes...

« Ton père, tu l'ignores sûrement, t'a protégé tout au long de ces années dans l'ombre. Il a veillé à ce que tu ne manques de rien. J'aurais pu choisir de m'en prendre à ta mère mais il a fallu qu'elle épouse l'un de ses chiens de garde, ce qui a renforcé sa présence chez vous. Mais tu es adulte maintenant et tu es tombé toi-même dans les mailles de mon filet. Lorsque j'ai vu qu'une agence me proposait ton CV, je n'ai pu que jubiler. Enfin, je vais pouvoir me venger de lui... Tu ne le connais pas mais lui, il a toujours tout fait pour toi. Eh oui, j'ai scrupuleusement enquêté sur lui et c'est comme ça que j'ai découvert ton existence, le fils unique et héritier des Ikari Industries...

— Ikari Industries ? Hein ? S'étonna le rouquin.

— Tu ignorais que ton père était à la tête d'une grande entreprise high-tech ? En plus, il fait partie de nos clients...

— Je l'ignorais... Et à vrai dire, j'en ai rien à foutre... cracha Pein tandis que le sang ruisselant sur son front le faisait voir rouge.

— Ce que tu as subi n'est rien à côté de ce que ton père m'a fait subir. Avant de monter son entreprise, il travaillait dans la même entreprise que moi. Une entreprise qui a coulé. D'ailleurs, nous sommes dans l'un de ses anciens entrepôts laissés à l'abandon depuis au moins une décennie... Il était mon chef, tu vois, comme toi et moi aujourd'hui. Le harcèlement que tu as subi n'est en rien comparable à ce que j'ai moi-même subi. J'ai été humilié, traîné dans la boue par cette enflure. Au point que j'ai fait une sévère dépression après que personne ne m'ait cru et j'ai été licencié. Après ça, j'ai tout perdu : ma femme m'a quitté, j'ai perdu mon logement parce que je ne pouvais plus rien payer et mon licenciement faisait tache dans mon CV, tu vois...

— Ça n'explique pas pourquoi je dois payer les pots cassés par mon père...

— Quand je t'aurai éliminé, lui aussi aura tout perdu. Notamment son héritier. Tu ignorais que tu devrais reprendre son affaire plus tard ?

— Si tu m'élimines, personne ne perdra rien, crois-moi. Et je ne suis pas son héritier, ce n'est pas à lui de décider de mon avenir dans mon dos.

— Je m'en fiche, tu es important pour lui et ça me suffit. Je n'ai pas le pouvoir d'ébranler sa fortune alors je lui prendrai son autre bien le plus précieux : son fils.

— Vu ton comportement à la con, je comprends pourquoi il s'en est pris à toi, remarque... se moqua Pein en crachant du sang. T'es vraiment un pourri et tu n'as eu que ce que tu méritais, enfoiré ! »

Une lueur de folie traversa le regard du ténébreux qui leva une nouvelle fois sa barre de fer sur sa victime qui ne put retenir quelques cris face à la déferlante de violence à laquelle il faisait face. Cependant, malgré la douleur dans son corps, il parvint à utiliser ses jambes pour faire un crochet à la jambe de son adversaire et ainsi le faire chuter à terre, profitant pour lui donner aussi quelques coups au visage.

Cependant, sa manœuvre ne fut pas suffisante car malgré un large hématome et un épais filet de sang ruisselant sur son visage, l'homme se redressa rapidement en lui jetant un regard terrifiant. Il allait recommencer à frapper l'insociable tandis qu'un bruit de pas dans son dos se fit entendre. Cette fois, la vision du rouquin était floue et il peinait à distinguer la forme s'approchant de leur position. Était-il un ennemi, également désireux de se venger de son géniteur ou bien un allié venu le secourir ?

« Oh... Je vois que tu l'as bien amoché... J'aurais dû me douter que tu irais aussi loin, j'aurais dû te surveiller davantage... En tout cas, je t'ai facilement retrouvé, tu manques un peu de créativité pour le coup... lança l'intrus en s'approchant.

— Et toi, tu laisserais passer une telle occasion de se venger de cette enflure de Hitoshi ? Cracha Madara fou de rage.

— Voyons, voyons, cette histoire remonte à plus de dix ans en arrière, tu n'as donc toujours pas oublié ? Et tu comptes faire quoi ?

— Lui voler ce qu'il a de plus précieux, comme il l'a fait pour moi ! Poursuivit Madara hors de lui. Je ne vais pas laisser passer cette opportunité ! J'ai assez attendu ! Je vais le crever !

— Tu es obligé d'en arriver là ?

— Toi aussi tu as subi son harcèlement, non ? Alors pourquoi tu prends sa défense ? Il n'est pas ton ami que je sache et il ne le sera jamais ! Laisse-moi donc achever mon travail !

— On parle de meurtre là, tu en es conscient ?

— Parfaitement. Je n'ai plus rien à perdre. Hitoshi va payer, crois-moi ! Recule-toi ! »

Pein ne savait plus trop où il se trouvait et les voix semblaient résonner autour de lui. Il avait tenté de déstabiliser son ennemi mais ce dernier l'avait fermement ligoté et il ne pouvait guère faire quoi que ce soit de plus.

Il entendait Madara s'emporter contre quelqu'un et étrangement, la voix de cet intrus, elle ne lui semblait pas inconnue... Mais à qui pouvait-elle appartenir ? Il dut se concentrer de toutes ses forces pour tenter de détailler les formes se dessinant face à lui jusqu'à ce que sa vision ne se stabilise enfin...

Ah... Une arme pointée sur moi ?
Pourquoi en venir à là ?
J'aimerais parler mais je n'y arrive pas...
Et ce type derrière...
Je le connais...
Il était là...
Il n'est donc pas... Un allié ?
Je pensais... Qu'on avait... Tissé des liens, non ?
Pourquoi ?

.

.

.

BAM !

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