Chapitre 10 : L'Or et l'Azur [SasoDei spécial]
[Note : Ce chapitre commence deux semaines avant le précédent chapitre, jour de la rencontre entre Sasori et Deidara. Vous l'aurez compris, c'est un SasoDei !]
Ce jour-là, j'étais installé au bar de Jiraya et sirotais tranquillement une bière avant de passer commande. Je songeais à Pein en me demandant comment il gérait sa nouvelle situation. Je connaissais bien son passé tout comme je devinais sa personnalité à la perfection, ce n'était pas mon meilleur ami pour rien, non ? Ce qui était surprenant, c'était de le savoir toujours célibataire malgré son physique avantageux. Il devait avoir un nombre incroyable de femmes prêtes à tout pour le conquérir mais il n'en faisait rien. Aussi loin que je pouvais me rappeler, il n'avait presque jamais eu de petite amie. Il détestait les gens et ça semblait être son leitmotiv.
Je n'avais pas prévu de venir manger ici ce jour-là mais la fatigue m'avait poussé à faire une pause et ce pub était l'endroit idéal pour me ressourcer bien qu'il ne fut peu probable d'y croiser Pein. Il fallait dire que mon quotidien d'artiste me permettait d'avoir des horaires assez souples et mon dernier travail avançait plutôt bien. Lorsque je ne sculptais pas, je peignais ou encore, je concevais des créations tout à fait originales et inattendues. Le public aimait cela lorsqu'ils visitaient mes expositions, les gens appréciaient d'être surpris par des matériaux sortant de l'ordinaire et cela faisait croître ma notoriété.
Entendant le carillon de la porte bouger, je fus surpris de voir mon meilleur ami entrer. Et il était accompagné mais pas par n'importe qui. Sa simple présence me donna l'impression d'être ébloui, sa silhouette scintillant de mille feux à mes yeux... Qui était donc cet individu qu'il avait pu tolérer à ses côtés ? Un collègue ? Visiblement, il n'avait même pas remarqué ma présence...
« Hey ! Pein ! T'aurais pu me dire que tu venais manger ici, je serais venu plus tôt ! M'exclamai-je.
— Oh Sasori ! Désolé, je t'avais pas vu ! On peut s'asseoir vers toi ?
— Oui pas de souci ! Oh, tu es accompagné ?
— Oui, c'est mon collègue, Nikaru-san, répondit Pein en s'installant.
— Salut ! Moi c'est Akasuna Sasori, mais tu peux m'appeler Sasori ! Je suis le meilleur ami de ton insociable collègue, enchanté !
— Ha ! Ha ! Insociable ! Mais tellement ! S'amusa le blond. Moi c'est Nikaru Deidara mais idem, tu peux m'appeler Deidara, enchanté également ! »
Nikaru Deidara, crois-moi, je n'oublierai pas ton nom. Il est ancré dans ma tête jusqu'à la fin de mes jours, à mon avis... Honnêtement, je n'avais jamais cru au coup de foudre jusqu'à ce jour mais cette fois, vraiment, c'était l'amour au premier regard. Je songeai alors à quel point ce sentiment était puéril et cela me fit rougir intérieurement. Pourtant, dès que mon regard croisait le sien, je sentais mon cœur faire un bond dans ma poitrine. Ces yeux bleus si pétillants lui donnaient un charme fou et ce sourire... Il était impossible de rester indifférent face à lui, à moins de s'appeler Ikari Pein...
Je vis que Deidara hésitait entre deux plats lors de sa commande si bien que je lui suggérai le katsudon qui, selon moi, était le meilleur du coin. Encore une fois, Pein se rapatria sur ses éternels ramens. A se demander si ce n'était finalement pas le secret de son corps à la fois svelte et musclé. Non pas que je fantasmais sur lui mais parfois, il fallait reconnaître la réalité quand bien même il était question de son meilleur ami. Et cet idiot était toujours célibataire... Comme moi au final ?
Je vis alors Deidara tiquer lorsqu'il constata que son collègue avait commandé les ramens, probablement avait-il déjà mangé cela la veille dans leur réfectoire...
« Oui, il ne mange quasiment que des ramens, lâchai-je en réprimant une envie de rire, c'était la question que tu voulais lui poser ?
— Ha ! Ha ! Bien vu ! C'était effectivement ce que je m'apprêtais à demander !
— Les ramens, c'est excellent, vous ne pouvez pas dire le contraire ! Déclara Pein en avalant une gorgée de sa bière.
— J'avoue, j'aime beaucoup mais le katsudon, c'est bien meilleur ! Commenta Nikaru.
— Je suis d'accord avec toi sur ce point ! Confirmai-je.
— Arf, mince, mon téléphone ! Je reviens dans un instant et ne mangez pas mon repas en mon absence, attention ! » Lança Deidara en s'éloignant.
De face, de profil... Peu importe sous quel angle il se présentait, ce type était tout à fait mon genre. De plus, il semblait avoir de l'humour et ça, ça me plaisait sincèrement. J'étais habitué à mon camarade qui ne comprenait pas la moitié de mes blagues et à un vieil ermite pervers qui avait un humour... très particulier, disons. Le temps qu'il s'éloigne, il fallait que je tente ma chance ! Pein n'allait sûrement pas être ravi par ma demande mais j'étais prêt à tout pour le revoir... Mais avais-je la moindre chance qu'il s'intéresse à moi ? Puis, je me rappelai d'un détail de la discussion que nous avions eu la veille avec mon ami.
« Mec, ce Deidara, c'est ce même type qui t'a fait des avances hier ? Demandai-je.
— Euh, oui, pourquoi ? Il est sympa, je ne vais pas le black-lister à cause de ça. C'est le seul qui a été sympa avec moi depuis mon arrivée... Et franchement, c'est un type cool.
— Si même toi tu le dis ! Poursuivis-je. Non, je ne te parle pas de ça ! Mais, euh, tu voudrais pas l'emmener plus souvent ton ami-là ? Parce que faut dire ce qui est, ce mec est une bombe atomique !
— Oh God... Tu m'as pris pour une agence matrimoniale ou quoi ? Ronchonna Pein ennuyé.
— Non mais allez quoi, fais ça pour ton meilleur pote ! Je te le revaudrai ! »
Pein sembla légèrement incommodé par ma demande car il lâcha un profond soupir. Cependant, son air m'indiqua qu'il était prêt à m'aider malgré tout. Si c'était effectivement le cas, cela signifiait que Deidara était une personne qu'il avait jugée convenable car jamais il n'aurait « confié » son meilleur ami à n'importe qui. Il avait beau être insociable, il était un ami sincère et loyal.
Lorsque Deidara eut fini avec son coup de fil, il revint s'installer à table. Je ne vis pas le temps s'écouler tant j'étais hypnotisé par sa simple présence. Cependant, j'eus le sentiment que ses regards avaient également tendance à se tourner vers moi, teintant parfois ses pommettes d'une adorable couleur rosée. Mais rien de plus ne se produisit, à ma plus grande déception mais je me doutais que la compagnie de Pein l'empêchait de tenter la moindre approche si bien que lorsqu'il se prépara à sortir, je pris sur moi, malgré ma timidité pour lui parler tandis que le rouquin s'éloignait.
« Ca a été un vrai plaisir de te rencontrer, Deidara ! J'espère que nous nous reverrons bientôt ! Tu sais, je mange très souvent ici le midi alors n'hésite pas à revenir !
— Eh bien, le plaisir était partagé ! J'ignorais que Pein avait un ami aussi sympathique et contrastant avec l'antipathie se dégageant de lui...
— Hey ! Je vous entends ! S'écria mon ami vers la porte d'entrée en montrant son poing vengeur.
— Ha ! Ha ! Bon allez, on va être en retard sinon ! A la prochaine ! »
— A... La... Prochaine...
J'aurais aimé qu'il ne parte pas, en fait. Pouvoir passer encore toute l'après-midi à ses côtés et apprendre à le connaître davantage. Me plonger dans son regard azuré débordant de joie de vivre et...
Bien décidé à le revoir au plus vite, je pris la décision de me rendre quotidiennement au pub de Jiraya mais arrivé fin de semaine, mon coup de foudre ne se représenta pas. C'était dur de l'admettre mais je m'étais peut-être trompé à son sujet ? Non, il semblait si sincère...
« Fais pas cette tête ! S'exclama Jiraya tandis que je me morfondais dans un coin de son bar. Avec une mine pareille, tu vas faire fuir toute ma clientèle !
— On est vendredi et il n'est toujours pas revenu... Tu penses qu'il s'est foutu de moi ?
— Je suis pas devin... Mais vous aviez l'air de bien vous entendre de ce que j'ai pu voir. Pein nous disait qu'ils étaient chargés de travail, c'est peut-être pour ça qu'il n'est pas encore revenu. Tu noteras que c'est également le cas de notre insociable de première catégorie...
— Dis, tu penses que Pein pourrait s'intéresser à un mec ? Demandai-je songeur.
— Pein ? Non. Ni à une femme d'ailleurs. Il est condamné à épouser le reflet de son miroir, si tu veux mon avis...
— Je plaisante pas ! Je te rappelle que Deidara lui a fait cash des avances quand ils se sont rencontrés et ils avaient l'air de bien s'entendre... soupirai-je.
— Je suis sérieux ! Pein n'est jamais réellement tombé amoureux dans sa vie, je ne vois pas pourquoi il évoluerait en si peu de temps ! Lâcha Jiraya ennuyé.
— Mais justement, ses seules amourettes, c'était des filles. Lui-même reconnaît ne jamais être tombé amoureux, pas vraiment en tout cas. Peut-être qu'à force de traîner avec Deidara, il s'est rendu compte qu'il préférait les hommes...
— Il est ton meilleur ami, quand bien même ce serait le cas, il ne te ferait jamais un coup pareil ! Tu le connais pourtant !
— C'est vrai, désolé, tu as raison. Il s'est toujours plié en quatre pour moi... Je me sens stupide d'avoir pu imaginer ça ha ha !
— La semaine prochaine, Pein sera en déplacement, je ne serais pas surpris que ton blondinet ne refasse surface à ce moment-là, tu ne crois pas ? »
J'esquissai un sourire. Il avait pourtant raison ce vieillard ! J'avais honte désormais d'avoir douté, même un bref instant, de la loyauté de mon meilleur ami. En y resongeant, je me rappelai que vers la fin de nous études, j'étais tombé amoureux de lui. Bien sûr, je ne lui avais jamais avoué mes sentiments bien qu'il m'avait donné l'impression de les avoir décelés, probablement de par mon attitude. Mais il n'avait jamais rien dit à ce sujet et n'avait pas changé de comportement avec moi. Il était resté là, présent à mes côtés à toute occasion et me soutenant dans les différentes étapes de ma vie. Parfois, je me dis que j'aurais aimé savoir ce qu'il pensait de tout cela à l'époque. Il m'avait fallu du temps pour tourner la page et que nous ne soyons que de simples amis. J'ignorais également qu'un jour, il deviendrait mon plus précieux ami.
La semaine suivante, sur les conseils de Jiraya, je revins à son bar. Il fut satisfait de voir que je n'avais pas baissé les bras. Je m'installai à ma table habituelle puis commandai une bière tout en lisant un livre que j'avais emporté avec moi. Puis le carillon se mit en mouvement contre la porte et là, je vis entrer ce visage qui m'avait presque hanté depuis sa rencontre : Deidara. Il semblait un peu hésitant en entrant, surprenant. Lorsque je lui dis signe de venir s'installer vers moi, il esquissa son sourire habituel bien que visiblement nerveux puis me rejoignit.
« Hey, je suis content que tu sois là aujourd'hui ! Tu vas bien ? Demandai-je en esquissant un sourire et tentant de cacher mon trac.
— Ca va très bien ! Et toi ? Je me demandais si tu serais là aujourd'hui, ça aurait été bête de venir pour rien ! »
Là, mon petit, tu ne m'as pas raté. Tu es venu exprès pour moi et tu le clames haut et fort.
J'eus alors l'impression de défaillir. Avais-je une chance ? Autant jouer franc jeu à ce stade-là, non ?
« Pour rien ? Tu es venu pour me voir ? »
Pour être honnête, à ce moment, j'avais beau afficher mon plus beau sourire séducteur, j'avais clairement le sentiment que j'allais m'évanouir ou m'enfuir en courant. Le pire dans tout ça, c'était que je sentais mes joues chauffer, signe d'un rougissement évident... La honte.
« Eh bien... Je dois avouer que oui... J'ai beaucoup apprécié notre discussion de la dernière fois et comme tu m'as dit que tu venais régulièrement manger ici, je me suis dit qu'on pourrait en profiter pour... Faire plus ample... Connaissance, je dirais ?
— Tu m'en vois ravi ! »
Deidara était probablement aussi écarlate que je ne l'étais moi-même et son regard hésitant me faisait fondre. Notre conversation allait de bon train, j'avais découvert qu'il avait également des passe-temps artistiques sauf que pour ses créations, il préférait utiliser de l'argile. Il fut impressionné d'apprendre que j'étais connu dans la région pour mes travaux et me promit même de venir me voir lors de ma prochaine exposition.
« Je me sens bête de ne pas connaître tes œuvres alors que tu es si connu... souffla-t-il. Mais l'art n'est vraiment qu'un loisir pour moi et je n'ai plus vraiment le temps de m'y atteler...
— Hey, c'est pas grave ! Je ne suis pas si connu que ça, je ne suis qu'un petit artiste local !
— Tu as fait des expositions partout au Japon, ne te moque pas de moi, ha ha !
— Mais c'est pas grave, on ne peut pas connaître tout le monde et je préfère qu'il en soit ainsi et que tu me découvres personnellement plutôt que professionnellement.
— Vraiment ? Demanda-t-il soudain en rougissant de plus belle.
— Écoute, je n'ai pas envie d'attendre qu'une nouvelle semaine ne s'écoule avant de te revoir alors, prends ça, c'est mon numéro de téléphone... dis-je en lui tendant une serviette sur laquelle j'avais écrit les chiffres.
— D'accord ! Je t'appellerai alors ! Oh mince, il est déjà l'heure de repartir... Ah... Je serais vraiment bien resté plus longtemps mais...
— Le travail, c'est le travail ! Pas le choix ! Mais je te promets qu'on se reverra bientôt !
— Je t'appelle dès que possible pour notre prochain r... Notre... Enfin, pour voir quand on pourra se revoir ha ha !
— Alors j'attends ton coup de fil avec impatience.. »
J'esquissai alors le sourire le plus séducteur que je pouvais avoir en stock si bien que le blondinet rougit jusqu'aux oreilles. En réalité, j'avais toujours été un grand timide mais cette fois, je refusais de laisser passer cette occasion en or de fréquenter une telle personne. Mon coup de foudre se confirmait et cette fois-ci, il n'y avait pas Pein pour créer cette ambiance étrange. Le rouquin avait bien compris qu'il serait désormais amené à tenir la chandelle entre nous et cette idée lui déplaisait fortement. Peut-être aussi que cette pseudo confiance naissant en moi avait été aidée par les liaisons sans lendemain que j'avais accumulées ces dernières années...
Le soir suivant, je travaillais sur ma dernière création, me demandant quelle touche je devais ajouter afin de lui offrir quelque chose de spectaculaire puis je me rappelai de ma précédente conversation : l'argile de Deidara. Serait-il possible d'imaginer quelque chose combinant nos deux techniques ?
Je fus interrompu par la sonnerie de mon téléphone, un numéro inconnu selon ce qui apparaissait à l'écran...
« Oui, allô ? Oh Deidara, c'est toi ?
— Oui ! Je ne te dérange pas ?
— Pas du tout ! Je suis content que tu m'aies appelé aussi vite !
— J'aurais aimé qu'on se revoit demain midi, tu serais disponible ?
— Bien sûr ! Où se retrouve-t-on ?
— Ah... C'est un petit restaurant traditionnel sympathique assez proche de mon entreprise, j'y mange régulièrement. Si ça te tente, je t'envoie l'adresse par message juste après.
— Évidemment que ça m'intéresse ! »
J'aurais même préféré que tu souhaites me voir dès ce soir...
Mais me connaissant, je savais comment cela se serait terminé et ce n'était pas ce que je voulais...
Je posai mes outils puis discutai longuement avec Deidara. Si longtemps qu'il était presque l'heure d'aller me coucher lorsque je raccrochai tandis que mon estomac criait famine car je n'avais pas dîné. Mon cœur battait à la chamade au son de sa voix. C'était inconcevable pour moi de tomber amoureux aussi rapidement. Je n'avais jamais connu de situation pareille de toute mon existence...
Les jours s'enchaînèrent et nous nous revîmes chaque midi dans un restaurant différent. Je n'avais pas pour habitude de manger régulièrement en dehors de chez moi mais à ses côtés, cela n'avait plus d'importance. Mes sentiments augmentaient graduellement, irrévocablement si bien que je compris qu'il fallait passer à l'étape suivante alors je pris mon courage à deux mains un midi où nous nous retrouvâmes de nouveau... Bien que je ne sois également obligé de lui parler d'un sujet plus délicat concernant Pein dont son état m'avait semblé inquiétant suite à son déplacement avec son responsable.
« Hey, comment vas-tu ? Tu as l'air en forme ! S'exclama le rouquin.
— Comment pourrais-je aller mal alors que j'ai reçu une telle invitation de si bon matin ? Répondit Deidara avec un clin d'oeil.
— Ravi que ça te fasse plaisir ! C'est mon restaurant préféré et je tenais absolument à t'y emmener ! Expliqua le rouquin en lui tendant un menu.
— Un endroit agréable, une nourriture à priori délicieuse et l'opportunité de te revoir, que pouvais-je espérer de mieux ? Commenta le blond en feuilletant le menu.
— Une invitation à passer ce samedi en ma compagnie ?
— T'es sérieux ?
— Pourquoi mentirais-je ? Ta présence me fait un bien fou ! J'aimerais passer plus de temps avec toi et que l'on apprenne à mieux se connaître !
— Whah te voilà bien entreprenant ! Évidemment, j'accepte avec grand plaisir !
— Parfait, tu m'enverras ton adresse par message et je passerai te prendre vers quatorze heures.
— Impeccable ! Je suis déjà impatient ! S'exclama Deidara aux anges.
— Pareil pour moi ! Mais... J'ai aussi une question à te poser, désolé de casser l'ambiance... »
Puis s'en suivit une discussion au sujet de Pein qui confirma mes craintes. Il fallait que j'éclaircisse ce sujet au plus vite. Deidara me promit de me communiquer toute information importante à son sujet, ce qui me rassura.
« Vous êtes proches... dit soudain le blondinet.
— Oui, c'est mon meilleur ami ! Répondis-je en comprenant vers quoi il tentait de me diriger.
— Vous n'avez... Jamais été plus ? Tu es son meilleur ami mais disons que... Tu y mets vraiment du cœur ha ha...
— Oui, il a été là pour moi quand j'étais mal et on se soutient quand c'est possible. Il a un passé assez douloureux alors je ne veux pas le laisser tomber. Mais c'est purement amical. J'ai eu des sentiments amoureux pour lui mais c'était il y a très longtemps et ça n'a jamais été réciproque. Aujourd'hui, je peux t'assurer qu'il est juste un ami à mes yeux.
— Il a l'air d'être très attaché à toi, ça m'a beaucoup surpris. Il a l'air vraiment glacial par moments...
— Il ne s'ouvre qu'à ses proches, c'est aussi le cas avec Jiraya par exemple. Il a l'air de t'apprécier, peut-être auras-tu un jour le « privilège » d'intégrer son cercle d'amis...
— OK, ça me rassure, ha ha ! »
Les jours se succédèrent et je revis Deidara à plusieurs reprises. Bien entendu, on se rapprochait de plus en plus et je me sentais comme sur un petit nuage. Cependant, j'ignorais encore que j'étais sur le point de commettre une énorme erreur...
Pein avait eu cet accident au bureau et ses mains blessées étaient recouvertes de bandages. Le connaissant, je savais qu'il n'allait pas prendre de précautions et qu'il risquer d'aggraver ses blessures alors je lui proposai de venir loger chez moi le temps de sa convalescence. Il n'avait pas vraiment rechigné car il semblait vraiment ailleurs et le soir suivant, il était installé chez moi et servi comme un pacha afin de lui épargner toute souffrance supplémentaire.
Il semblait profondément perturbé par l'incident qui était survenu en journée. Par exemple, il tressaillait si je venais à lui effleurer le bras. Son attitude montrait qu'il était profondément affecté et je ne savais pas trop comment lui remonter le moral si bien que le lendemain, je fus inquiet de le laisser seul à l'appartement tandis que je me rendais à mon atelier pourtant assez proche. Le midi, j'avais de nouveau rendez-vous avec Deidara et je ne pourrais pas passer le voir car j'avais un gros travail à terminer pour ma prochaine exposition et le temps me manquait déjà...
Je lui avais passé un bref coup de fil avant de partir manger et il m'avait semblé plutôt dans son état normal alors je ne l'avais pas dérangé plus longtemps. Cependant, lorsque je rentrai le soir, quelle ne fut pas ma surprise de le voir vautré devant la télévision en train de boire de la bière. Pein ne buvait que très peu d'alcool et jamais en semaine...
« Oh Sasori, te voilà enfin...
— Pein ! C'est quoi ce délire ?
— Y'avait de la bière au frigo, tu vois. Donc je me suis servi. Et j'ai fini ta bouteille de saké aussi. Mais je te rembourserai, t'inquiète... marmonna-t-il en levant les yeux au ciel.
— Ce n'est pas dans tes habitudes de boire...
— Je ne suis pas ivre, viens boire un coup toi aussi ! »
Avec espoir, je me dis qu'il finirait par s'ouvrir plus facilement avec l'alcool qu'il venait d'ingurgiter alors je me joignis à lui. Cependant, il parla vaguement, refusant de donner certains détails et plus il buvait et moins ses paroles étaient cohérentes... Tout comme les miennes. A un moment, j'entendis mon téléphone sonner mais je n'eus même pas la force de me lever pour décrocher.
« Pourquoi t'es pas honnête avec moi ? Bougonnai-je lassé de le voir tourner autour du pot.
— Et toi alors ? Pourquoi tu n'as jamais été honnête avec moi ? Demanda-t-il en examinant sa canette.
— Hein ? Moi ? M'étonnai-je. De quoi... »
Relâchant le récipient, il posa ses grands yeux gris sur moi puis soupira profondément avant de détourner le regard. Pas honnête ? A quel moment n'avais-je pas été honnête avec lui ?
« Tu étais amoureux de moi à l'époque, pourquoi tu ne m'as jamais rien dit ?
— Je... balbutiai-je interdit.
— Je suis pas dupe... soupira-t-il. C'était marqué sur ta tête, tu vois. Alors pourquoi ?
— P... Parce que je savais que tu me rejetterais, pardi ! Hésitai-je mal à l'aise.
— Je crois... que je ne t'aurais pas rejeté...
— Qu... Quoi ?!
— Je ne connais pas l'amour et je ne sais pas qui me le fera un jour découvrir mais ça aurait pu être toi... »
Mon visage sembla s'enflammer face à une telle déclaration. Pourquoi me disait-il cela maintenant alors qu'il avait eu des milliers d'occasions me le dire ces dernières années ? Son regard se posa sur moi avec insistance puis il soupira, grognant quelque chose comme le fait qu'il faisait trop chaud chez moi. Effectivement, j'avais l'habitude de vivre dans un environnement très chauffé tant j'étais frileux... Sauf que la seconde suivante, il retirait son t-shirt pour finir torse nu et en short avant de se laisser tomber lourdement sur le canapé en changeant de chaîne à la télé.
« Tu devrais remettre ton t-shirt, suggérai-je en sentant mes oreilles s'enflammer également désormais.
— Pourquoi ? Ca ne te laisse pas indifférent ? Souffla-t-il.
— Pa... pardon ?
— Aujourd'hui, on pourrait essayer, tu sais...
— Aujourd'hui, tu es bourré et demain tu vas te plaindre car tu auras regretté. Oublie. Et puis...
— Tu as peur de quoi ? Tu attends ça depuis des années ! »
Tout en prononçant ces paroles, il s'était approché de moi, avançant à quatre pattes sur le large canapé en cuir retourné rouge. Son regard vague et son teint écarlate m'indiquaient clairement qu'il était bien trop ivre pour être maître de ses mouvements mais rapidement, il rampa jusqu'à moi et attrapa mes poignets, son visage étant de plus en plus proche du mien. J'avais oublié qu'il était plus fort que moi physiquement malgré ses blessures et rapidement, je sentis ses lèvres s'appuyer contre les miennes... Elles étaient fraîches et avaient gardé le goût de sa boisson... Elles étaient si douces... Non ! Je devais me reprendre ! Je...
Deidara.
Son visage me revint en mémoire et aussitôt, je trouvai la force de le repousser brusquement, peut-être un peu trop même puisqu'il bascula sur le dos et heurta son crâne contre une petite étagère derrière le sofa. Il grogna en se massant l'arrière de sa tête puis reprit sa position initiale.
« Je ne sais pas ce que tu veux alors, marmonna-t-il. Mais je n'aime pas qu'on joue avec moi.
— Je ne joue pas, Pein, répondis-je simplement. Il est vrai que je t'ai aimé mais c'était il y a des années, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Tu dois savoir que j'ai désormais des sentiments pour une autre personne. Enfin, je perds mon temps, tu auras oublié tout cela dès demain. Je vais me coucher. Bonne nuit. »
Le lendemain, je me levai avec inquiétude, craignant qu'une tension ne se soit créée entre nous. Cependant, lorsque j'arrivai à la cuisine, il me salua comme à l'accoutumée et m'indiqua qu'il avait préparé le petit déjeuner. Ensuite, il prit de l'aspirine et s'installa à table.
« Je suis désolé, je crois que j'ai vidé toute la bière hier soir...
— Si ce n'était que ça... soupirai-je. Tu te rappelles de quelque chose au moins ?
— Euh non, j'espère que je n'ai pas trop fait le con...
— Je pense qu'il va falloir qu'on discute sérieusement.
— A... A ce point ? S'étonna-t-il en grimaçant. Oh merde, je suis vraiment désolé... »
Brièvement, je lui expliquai la scène de la veille sous son regard effaré. Il n'osa même pas m'interrompre et semblait vraiment, vraiment mal à l'aise si bien qu'il finit par cacher son visage dans ses mains.
« Pein, tu dois savoir que oui, effectivement, je t'ai aimé il y a quelques années mais ce n'est plus le cas aujourd'hui, je ne veux aucune ambiguïté entre nous, d'accord ?
— Je t'arrête tout de suite, répondit-il en gardant ses mains sur ses yeux. Je n'ai jamais été amoureux de toi ni autrefois ni aujourd'hui. Oui, je dois avouer qu'à l'époque, j'étais conscient de tes sentiments et j'étais prêt à les accepter mais tu n'es qu'un ami pour moi. Oh merde... Je me sens vraiment con là... Faut vraiment que j'arrête avec l'alcool, c'est grave...
— Tu dois aussi savoir que je suis potentiellement amené à sortir avec Deidara...
— Nikaru ? Euh... Vous vous êtes vus genre une fois ? S'étonna-t-il.
— On s'est revus plusieurs fois lorsque tu étais en déplacement et il semblerait que le courant passe plutôt bien entre nous...
— Oh ! C'est bien, c'est vraiment très bien ! Nikaru m'a l'air d'être un type bien alors je ne peux que t'encourager ! Ah merde... Pourquoi il a fallu que je joue au con à ce moment-là moi ?!
— C'est pas grave, je suis content d'avoir pu dissiper ce malentendu entre nous...
— Je crois que ça me travaille, lâcha-t-il en croquant son pain grillé. Je n'ai jamais été dans une relation sérieuse et je me demande ce que ça fait d'être amoureux, tu vois. C'est sûrement à cause de ça que j'ai... Oh merde, je veux vraiment pas y penser !
— C'est bon, remet-toi en ! Ris-je. J'y peux rien si je suis aussi irrésistible ! Il a fallu que tu picoles pour te rendre compte que j'étais trop hot pour cette planète !
— Euh ouais... Si tu veux... »
Puis il se mit à rire bien que toujours légèrement gêné par sa boulette. Mais au fond, c'était moi qui me sentais le plus minable dans cette histoire parce que je ne l'avais pas franchement repoussé. Certes, j'étais également ivre mais ce n'était pas excusable !
« Tu as l'air encore plus embarrassé que moi, fit-il remarquer. Tu as peur que Nikaru soit jaloux ? Tu peux le rassurer, ça ne se reproduira pas ! La prochaine fois, je verrai pour me saouler chez moi.
— T'es capable de rouler une pelle à un miroir dans cet état si tu veux mon avis... me moquai-je.
— C'est toujours mieux que de rouler une pelle à mon meilleur pote...
— Ha ! Ha ! Oh, j'y pense ! Ce week-end, je ne serai probablement pas à la maison. Je verrai pour te préparer des plats en avance pour que tu ne manques de rien.
— Rendez-vous amoureux ?
— Ouais... Hé hé ! Ca fait un moment que c'est planifié... Ca ne te dérange pas ?
— Mec, t'es pas ma nounou que je sache et je suis pas ta mère non plus alors tu fais ce que tu veux de ta vie, je suis assez grand pour m'en sortir tout seul !
— Tu es sûr ?
— Faut que je te le dise en quelle langue ? File à ton rendez-vous et laisse-moi continuer ma vie d'insociable en paix !
— OK, pas de soucis mais... Pourquoi est-ce que tu as bu à ce point ? Ce n'est pourtant pas dans tes habitudes...
— Eh bien... Comme je te l'ai expliqué l'autre jour, le travail ne se passe pas très bien pour moi et je sens bien que mon chef a un problème avec moi. Ça m'inquiète vraiment alors pour arrêter de ressasser, je me suis dit qu'un verre me ferait du bien...
— Ouais enfin là, c'était pas qu'un verre... soupirai-je.
— Je sais... Et c'était stupide de faire ça alors que tu m'hébergeais, ce n'est pas correct. Je suis vraiment désolé...
— La prochaine fois, plutôt que de picoler seul dans ton coin, parle-moi, ce sera mieux, tu ne penses pas ?
— Ouais... Tu as raison... Je ferai ça la prochaine fois, ha ha ! »
Évidemment, cela ne me rassurait pas vraiment de le savoir angoissé à ce point vis-à-vis de son travail. Et notre cohabitation n'était que sur une courte durée, je ne pouvais pas lui proposer de rester plus longtemps car cela aurait pu créer un malaise avec Deidara qui ne semblait pas parfaitement tranquille à notre sujet. De plus, je lui avais proposé une colocation à l'époque où il avait perdu son précédent emploi mais il avait refusé, ne voulant pas être un fardeau pour moi. J'avais toujours fait mon possible pour lui mais je savais qu'il n'acceptait d'être épaulé que dans une certaine mesure, bien trop solitaire pour se confier davantage ou accepter l'aide de ses proches. N'avais-je pas déjà fait tout ce qui était en mon pouvoir pour le soutenir ?
Comme prévu, le samedi suivant, après avoir laissé quelques instructions à Pein qui ronchonna face à sa « mère-poule », je filai en direction de l'appartement de Deidara. Il habitait un quartier assez proche du mien, à environ une vingtaine de minutes en voiture de chez moi. La circulation était assez fluide alors je fus soulagé de ne pas être en retard. Une fois devant son immeuble, je l'appelai sur son téléphone pour lui indiquer que je l'attendais.
Deux minutes plus tard, mon cœur s'affola à nouveau lorsque je vis sa silhouette se dessiner dans l'embrasure de la porte du bâtiment. Il esquissait déjà son sourire le plus radieux, celui qui me faisait perdre mes moyens.
« Alors, on va où ? Demanda-t-il.
— Allons à Shibuya, là-bas, on pourra se divertir toute l'après-midi, je pense.
— Chouette ! J'adore ce quartier ! J'en profiterai pour me retrouver quelques fringues, il y a pas mal de boutiques sympas là-bas et c'est plus amusant à deux ! »
Lorsque nous arrivâmes sur place, il m'indiqua presque aussitôt un magasin qu'il souhaitait voir, proche de notre position. Il m'annonça qu'il aimait choisir ses vêtements de sport à cet endroit.
Rapidement, il attrapa plusieurs tenues avant de s'engouffrer dans une cabine d'essayage en me demandant de l'attendre pour donner mon avis. Quelques instants plus tard, il sortit et moi, je manquai de défaillir en un instant. J'imaginai même alors mon nez se mettre à saigner abondamment comme dans les mangas... Pour faire bref, il portait un short court, noir avec un t-shirt sans manches blanc... assez moulant.
« Mais quel genre de sport tu pratiques dans cette tenue ? M'exclamai-je en plaquant ensuite mes mains sur mes lèvres en réalisant que j'avais parlé à voix haute.
— Du... Jogging ? Répondit-il surpris. Euh... Y'a un problème ?
— Ah... Du jogging... C'est vrai que c'est plus pratique comme ça... Ha ha ha... Ca te va très bien... Beaucoup trop bien...
— Euh... Tout va bien ? Sasori ?
— Oui ! Oui ! Je t'en prie, continue l'essayage ! »
J'étais littéralement sorti de mes gonds. C'était stupide de ma part mais cette tenue le sublimait tellement qu'il m'en avait fait perdre mes moyens, ses vêtements laissant facilement deviner de quelle façon son corps était taillé. C'est-à-dire : parfaitement bien. Et au final, son short n'était pas si moulant... Plus je le fréquentais et plus je tombais sous son emprise innocente.
Après plusieurs essais, nous nous dirigeâmes vers la caisse puis sortîmes. Suite à cela, je pus à mon tour choisir l'une de mes boutiques préférées, proposant des vêtements du quotidien sobres. A mon tour, je pris plusieurs vêtements et m'empressai d'aller les essayer tandis que Deidara attendait patiemment sur un petit siège non loin de là. Je sortis ensuite vêtu d'une chemise rouge bordeaux et un pantalon noir.
« Tu es sûr que tu n'es pas le frère caché d'Ikari ? Me demanda-t-il.
— Pourquoi ? M'étonnai-je.
— Vous vous habillez tous les deux de façon hyper sobre et dark...
— J'aime pas trop les couleurs flashy...
— Essaye au moins cette chemise, certes rouge également, mais un peu moins tristounette que la tienne... »
Et voilà qu'il commençait à me donner des conseils vestimentaires ! Pourtant, j'appréciais qu'il s'intéresse à moi alors je ne rechignai pas à essayer ce qu'il me proposa...
« Ah ben voilà ! Ca te met tellement plus en valeur ! J'adore !!! »
Son sourire si sincère et innocent à ce moment-là me laissa pantois tandis que mon cœur semblait vouloir battre des records de frénésie. Probablement était-il même au bord de la tachycardie. Je remarquai que rapidement, je peinais à regarder Deidara dans les yeux, j'observais ses lèvres se mouvoir, tentant de réprimer une irrésistible envie de les embrasser mais était-ce le bon moment ? Je l'ignorais. Il avait beau se la jouer un peu vantard par moments, il était évident qu'il était bien plus réservé qu'il ne le laissait paraître.
Je sentis l'ambiance se tendre au fil de l'après-midi et s'accentuer dans la soirée lorsque nous mangeâmes au restaurant. Il s'agissait d'un sympathique restaurant italien servant toutes sortes de pâtes, de pizzas et surtout, des glaces incroyables en dessert. J'avais espéré que la tension entre nous allait s'apaiser au moment de passer à table mais il n'en fut rien et nous restâmes relativement silencieux tandis que je dégustais des lasagnes d'un côté et lui une calzone de l'autre. Le repas était délicieux mais je savais que ce n'était pas ce que je souhaitais à ce moment précis. Je peinais vraiment à apprécier ce qui était dans mon assiette tant Deidara me décontenançait. En vérité, nous étions tous deux probablement aussi idiots à ce moment précis. Pensait-il la même chose que moi ?
Lorsque nous sortîmes du restaurant, je sentis que mon corps s'était mis à trembler et ma poitrine s'était oppressée. Il faisait nuit noire mais les avenues étaient largement éclairées par les immenses panneaux publicitaires des immeubles. Je ne voulais pas le ramener chez lui mais Pein était chez moi alors je ne pouvais pas lui proposer de venir chez moi. Mes muscles se contractèrent, j'avais besoin de lui dire ce que j'avais sur le cœur, de lui montrer l'étendue de mes sentiments alors fermant les yeux et de façon très mécanique, j'attrapai sa main sans même oser le regarder. Au commencement, il parut surpris par ce contact puis je sentis sa dextre se resserrer dans la mienne. Ce ne fut qu'à cet instant précis que, malgré le flot d'émotions en moi, je me sentis soulagé de ne pas m'être trompé sur son compte...
Finalement, je sentis qu'il s'était arrêté de marcher alors je me détournai dans sa direction, le teint cramoisi et croisai son regard déterminé malgré le rougissement de ses joues trahissant sa confusion. Il relâcha ma main puis vint plaquer les siennes contre mes joues avant de déposer un baiser sur mes lèvres auquel je répondis avec joie, prolongeant cet instant magique entre nous. Puis il finit par me relâcher tout en continuant à me fixer intensément :
« Est-ce que tu aimerais rester chez moi, ce soir ? Demanda-t-il timidement.
— Oh... Ah... B... Bien sûr ! Je... Je serais vraiment ravi ! » Balbutiai-je.
Ravi, il esquissa de nouveau son plus beau sourire, celui qui était si contagieux et faisait bondir mon cœur à chaque fois. Prenant de nouveau ma main, il m'entraîna vers le parking sur lequel nous avions laissé la voiture.
Désolé, Pein, je ne serai pas là ce soir pour écouter tes ronchonnements habituels...
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