Les barrières sont faites pour s'éloigner des gens. J'avais bâti une barrière entre les gens et moi pour éviter qu'ils me fassent du mal. En cherchant à être protégée d'eux j'ai fini par les blessés.

Quand j'étais petite à l'orphelinat, une personne a bien voulu m'approcher. Et oui j'ai menti, il y a bien eu une personne à l'orphelinat qui m'aimait.

J'ai toujours dit que personne ne voulait de moi mais c'est faux. Les gens audacieux ont tenté de détruire cette barrière par envie de me connaître mais en la détruisant ils ont été ensevelis sous les morceaux de ma barrière.

Plusieurs personnes sont venus vers moi, et moi je les rejetais parce que quand j'étais petite il y avait cette fille du nom de Karine.

Elle était populaire dans l'orphelinat et sympathique avant tout. Elle était très altruiste et avait un rêve : aider tout le monde dans le besoin. Je la détestais parce que j'étais jalouse d'elle. Elle avait tout et moi j'avais rien. Je l'enviais.

Sa mentalité d'aider tout le monde a remarqué que j'avais besoin d'aide, que je criais de souffrance au fond de moi. Je la détestais encore plus pour avoir compris ce que je ressentais. J'étais une fille remplie de haine.

Elle m'a approché, elle a cherché à me connaître, elle a brisé la barrière qui nous séparait. J'ai vu en elle de l'innocence, de la gentillesse, elle m'a attiré dans ses bras. Elle était celle qui me donnait de l'amour alors que je n'en avais pas à lui offrir.

Mais moi je l'ai brisé. Je l'aimais. C'était une amie formidable. Lorsque les gens ont commencé à me traiter de cœur de pierre et à me frapper, elle me défendait tout le temps. Et les gens ont commencé à la haïr elle qui était si populaire était devenue l'ennemi de tous.

Plus tard j'ai appris qu'elle avait besoin d'être aimé, qu'elle manquait d'amour elle aussi. Elle était devenue folle lorsque les gens ont commencé à la détester. Elle a sombré dans les ténèbres. Elle s'est suicidée. On a appelé ça "le suicide à l'orphelinat".

J'ai tué Karine, en voulant m'aider elle a perdu la vie, et c'est entièrement ma faute. Plus tard après que les Joy m'ont adoptée, je repoussais, je rejetais tous ceux qui voulaient me connaître.

Mais une fille à l'école primaire a encore réussi à briser la barrière que j'ai érigé. Mais cette fois-ci, j'ai été celle qui a été blessé. Elle a divulgué mes secrets et ma vie privée.

Au lycée, j'ai rencontré Zack, lui il n'a pas entièrement réussi à briser la barrière parce que je ne lui ai pas tout dit, je ne lui ai pas tout donné. Je lui fais confiance mais je ne me sens pas encore capable de lui raconter toute mon histoire c'est encore trop tôt.

Et puis Justin est entré dans ma vie, il était populaire et je le détestais. Pourtant en le côtoyant, j'ai vu en lui la bienveillance de Karine. Il était comme elle, gentil et innocent. Mais lui il ne le montrait pas autant qu'elle. Justin, lui, il faisait semblant d'être un bad boy. Comme avec Karine, je me suis laissé tenter et il a brisé la barrière sans que je ne m'en rende réellement compte. C'était quand il m'a pris dans ses bras alors qu'on se connaissait pas.

Lui il n'avait pas besoin de mots, il n'avait pas besoin que je le rejette car lui il a brisé la barrière avec des actes. Et je suis tombée amoureuse de lui parce qu'il avait cette manière à lui de m'apaiser, de me faire dire la vérité, de me faire sourire alors que je ne pouvais plus le faire depuis l'enfance.

Mais au final, je suis obligée de m'en éloigné pour éviter qu'il y ait un deuxième suicide qu'on appelerait "suicide au lycée". Je ne veux pas le briser parce que je l'aime.

Toutes ces réflexions et ces histoires sont venus dans mon esprit comme dans un flash-back.
- Manon ! Manon ! Cri Zack me faisant sortir de mes pensées
- désolé ! Dis-je tout de suite. Je ne t'aime pas comme ça,  tu n'es qu'un ami.
- oui je le savais, mais est-ce que ça va ? Demande-t-il inquiet
Sans pouvoir lui répondre et sans comprendre ce qui se passe, une larme coula sur ma joue.
- mais.. Pourquoi tu pleures ? Dit Zack en s'avançant vers moi
- je.. Je.. Je ne sais pas. Dis-je en essuyant les larmes qui coulaient à flot sur mes joues rosies
Je ne suis pourtant pas triste, qu'est-ce qui m'arrive ?

Plus tard, mes larmes s'arretèrent de couler.
- je crois que je vais aller aux toilettes. Dis-je
- oui vas-y. Dit-il une voix plutôt stupéfaite
Dans les toilettes des filles, il y a encore cette bande de tarées qui veulent me faire du mal.
- Manon ! Salut j'ai un cadeau pour toi ! Dit Jasmine
Sans que je puisse y répondre, une fille me verse un seau d'eau sur la tête. Je suis trompée de la tête au pied.
- non mais ça va pas ? Vous voulez que je sois malade ou quoi ? Criais je
- oh pauvre chou ! Les filles, passons à l'étape 2 du plan ! Ordonna Jasmine après s'être moquée de moi.
Une fille me poussa dans une des cabine de toilettes et ferma celle-ci de l'extérieur.
-hé ! Ouvrez cette porte ! Laissez moi sortir ! Criais je en frappant la porte.
- désolé chérie mais tu resteras ici pour une durée indéterminée ! Dit Jasmine avant de faire un rire diabolique
J'entends des pas et ensuite une porte claquer. Alors vais-je rester ici jusqu'à la fin de la journée ? Pourquoi ? Pourquoi le harcèlement ?
Mes larmes coulèrent, une grande tristesse m'envahit soudainement. Je m'adossa à la porte et m'assis en pleurant sur mes genoux.
1 heure de cours fut passé, je suis restée dans les toilettes en pleurant. J'entends ensuite une porte s'ouvrir.

Dans les ténèbres où je me trouvais, une porte s'est ouverte laissant la lumière illuminer la noirceur prédominante. C'était la sortie.

En voyant cette lumière, je me suis directement dirigée vers elle.
-est-ce que ça va ? Demande une fille aux tâches de rousseur
-oui merci de m'avoir sorti de là. Dis-je avec mon ton habituel
- je t'en prie, tu faisais quoi dans les toilettes ? Demande-t-elle avec inquiétude
- euh.. La serrure a fait des siennes.
- ah ! Je vois ! Dit-elle avec le sourire. Au fait, comment tu t'appelles ?
- Pourquoi tu veux savoir ?
- bah, je veux être ton ami ! Dit-elle enthousiaste
- désolé je ne fais pas ami ami avec des gens que je connais à peine. Dis-je en partant

C'est le seul moyen de ne blesser personne.
Si quelqu'un doit souffrir, c'est moi et personne d'autre. Alors je ne laisserais plus personne entrer dans ma vie.

Je reviens en cours, les yeux rouges, sous les regards du prof et des élèves dans l'incompréhension.

Une fois assise sur ma place, je regarde le paysage qui m'est offert. Là-bas, au loin, tout semble si bien que j'ai envie d'y aller pour ne plus avoir de soucis.

C'était enfin la fin des cours, j'avais plein de chose à faire, beaucoup de devoirs dont la majeur partie n'est pas mienne et une recette qui est vraiment importante pour moi. Je suis à la bourre.

Si je ne finis pas les devoirs, Jasmine me tuera . J'avais envie de voir Laure mais je ne pourrai pas me rendre chez elle demain.

Alors que j'allais en dehors du portail, Justin m'interpella.
- salut Manon ! Dit-il avec son sourire rassurant
- salut Justin ! Dis-je en esquissant un léger sourire.

Je ne regrette pas de m'être battu pour lui. Et pas que pour lui mais aussi pour voir ce sourire tous les jours. Je peux bien accepter les milliards de souffrances rien que pour voir ce sourire.

Il m'avait raccompagné chez moi, on n'avait pas beaucoup discuté mais ça ne me dérangeait pas, après tout, je suis peu bavarde. C'était une agréable promenade le long de la route qui mène vers chez moi.

Une fois arrivée chez moi, il avait l'air gênée. Je voyais les quelques rougeurs sur ses joues.  Bizarrement, je le trouvais mignon.
- est ce que ça va Justin ? Tu es rouge comme une tomate. Dis-je sans le moindre humour
- euh.. J'avais quelques choses à te demander mais c'est un peu gênant alors je préfère me taire. Dit-il en détournant le regard
- non vas-y dis moi je veux savoir. Dis-je
- ok. Dit-il avant d'inhaler de l'air. En fait, il s'en est passé des choses cette semaine, je t'ai rencontré et je ne suis pas déçue, je t'avoue que lorsque tu m'as cogné la première fois,  je me suis dit que les rumeurs étaient vrai , que tu étais réellement une personne associable, mais en te côtoyant cette semaine j'ai pu découvrir une aspect de ta personnalité que j'aime bien, tu es une belle personne Manon tu es magnifique de l'extérieur comme de l'intérieur, les gens ont tort de te fuire je veux passer mes journées à te parler et à me confier à toi parce que quand je te parle, j'ai l'impression que tu es la seule à me comprendre, la seule à m'écouter, et même si un jour tu devais m'abandonner je-
- je ne t'abondonnerai jamais. L'interrompais-je
Il écarquille des yeux, laissant transparaître en lui la souffrance qu'il éprouvait.
- j'ai l'impression qu'il s'est fait plusieurs fois abandonner. Pensais-je en apercevant cette souffrance en lui.
- Manon, moi aussi je veux te raconter mon histoire. Dit-il avec un léger sourire
- et moi je suis prête à t'écouter n'importe où et n'importe quand. Dis-je en souriant de même
- je veux rester à tes côtés pour voir tes sourires. Dit-il
- ah euh... Ok. Dis-je en rougissant
- alors pour être franc avec toi, j'ai l'impression de t'avoir faite passer une horrible semaine, entre la chute de l'arbre et le baiser, j'avais comme bouleversé ta routine, mais aussi pour me faire pardonner de t'avoir embrasser, j'aimerais te faire une offre. Dit-il en rougissant avec le regard détourné
- j'avais déjà oublié cette histoire de baiser, à cause de toi, les images sont revenues dans ma tête. Râlais-je
- ouais mais je suis entrain de m'excuser alors tu pourrais écouter ce que j'ai à dire ?
- ok, vas-y dis-moi. Dis-je calmement
- bon, comme je le disais, j'aimerais m'excuser convenablement, alors j'aimerais t'inviter à sortir. Dit-il les rougeurs aux joues
- q-quoi ? Euh.. Tu veux sortir avec moi ? M'étonnais-je
- non pas sortir avec toi dans le sens où je veux que tu sois ma petite amie mais dans le sens où je veux passer la journée avec toi. Dit-il rouge de gêne
Je rougis de honte pour ne pas avoir compris.
- pendant le week-end, que ce soit le samedi ou le dimanche je suis libre, on ira où tu veux et on fera ce que tu veux. Dit-il enthousiaste
- est-ce que tu es sincère ? Demandais je
-oui, je veux te faire plaisir.
- le samedi je vais faire les devoirs de mes chers camarades de classe et essayer de faire le gâteau au chocolat, j'ai vraiment envie de passer la journée avec Justin mais j'ai trop chose à faire, non je peux m'arranger, le samedi je ferai les devoirs et le gâteaux au chocolat une petite nuit blanche n'a jamais fait de mal à personne, le dimanche je passerai la journée avec Justin et je rapporterai le gâteau au chocolat chez Laure. Pensais-je en faisant mine de réfléchir
- euh... Ok, je veux bien passer la journée avec toi. Dis-je en rougissant
- merci d'avoir accepté ! Se réjouit-il
- mais je dois apporter quelques choses chez Laure et j'aimerais aussi que tu la rencontres, est-ce que ça te dérangerai ?
- non ça ne me dérange pas, j'ai aussi envie de la rencontrer . Dit-il
- ok, je suis libre dimanche. Dis-je en esquissant un sourire
- Je te prend à 10 heures.
-ça me va. Dis-je
- bon je crois que je vais y aller. Dit-il
- attends ! J'ai une chose à te demander aussi.
- je t'écoute.
- pourquoi tu as raconté à Zack que je me faisais du mal avant ?
Il est temps pour moi de connaître la vérité.
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Hey 😄, j'avoue c'est un très très long chapitre 😏. Je ne sais pas si vous avez marre de cette histoire ou pas mais elle va bientôt être finie alors ne vous plaignez pas et allez jusqu'au bout ❤️.

Suite chapitre 21 😁