Il était là. Ses grands yeux jaunes les fixaient. Tout son corps était tendu, des canines pointues et aussi blanches que la neige dépassaient de sa gueule son les babines étaient remontées suite au grognement qu'il avait laissé entendre. Son poil anthracite luisait face au soleil qui trônait ce jour-ci.

Elles s'étaient donné ce défi, celui de chercher un adversaire de course puissant. Un animal, cela va de soi. C'est donc dans la forêt qu'elles sont allées chercher leur rival. Et c'est dans la forêt qu'elles l'ont trouvé.

Il les avait remarquées rapidement, à l'odeur sûrement. Naïvement, elles lui avaient proposé de faire une course pour savoir lequel serait le plus rapide. Non sans une idée derrière la tête, il avait accepté.
Ils avaient donc couru, jusqu'au pied d'un arbre, un arbre qui semblait tout droit sorti d'un dessin animé. Un tronc d'un marron classique, des feuilles un vert vif, et chaque détail contouré d'un fin trait noir.

Arrivés, les deux enfants avaient grimpé, le canidé, lui, était resté à son pied. C'était là qu'il grognait, c'était sur ces deux petites filles s'il grognait.
Sur cette enfant de cinq ans aux cheveux bruns coupés au carré, une frange rebelle cachant en partie son front.
Sur cette jeune fille connue, idole de certaines, aux cheveux roses et bouclés, toute vêtue de cette couleur et qui sentait la fraise.

Le loup bondit et essaya de croquer les pieds de Charlotte aux Fraises (et de sa fidèle acolyte, j'ai nommé moi même).