Merci à @maarie_sam de me  prêter son rêve pour ce soir !

Je me réveillais en sursaut, sur un bateau. En regardant autour de moi je remarquais les barrières en métal qui entouraient l'endroit, le sol blanc et les bancs. J'en déduis donc que je me trouvais sur un bateau touristique. La calme étendue bleutée qui s'étalait autour de moi indiquait que nous étions au beau milieu de l'océan, partis depuis un moment et pas prêts d'arriver.

Je remarquai seulement après un temps que je n'étais pas seule. Je ne reconnus que deux filles de mon âge : Annelyse et Jeanne-Françoise. Le reste des passagers du bateau m'étaient inconnus mais confirmaient mon hypothèse du bateau touristique.

Tout le monde discutait lorsqu'un homme fit son entrée sur le pont. Il poussait un lourd chariot de glaçons. Il nous en donna trois chacun et nous avions pour mission de ne pas les laisser fondre avant l'arrivée.
Tandis que tout le monde les posa au creux de ses paumes, j'enfournai les miens dans ma bouche, la froideur ne me dérangeant pas le moins du monde.

Nous arrivions enfin à quai. Un immense manoir s'élevait devant nous. Un bâtiment sombre à la porte plus effrayante que Slender lui même.
Alors que tous le bateau se dépêchait d'y entrer, je me dirigeais vers une autre embarcation en compagnie de Jeanne-Françoise. Là-bas, nous retrouvions nos amies Sylvie-Maria et Paulette, elles aussi avec des glaçons.
Toutes les quatre, nous entrions  dans le manoir.

À l'intérieur, une femme d'une cinquantaine d'années se chargeait de nous ranger par groupe puis nous confiait à une autre qui nous emmenait devant une pièce spacieuse.
Tout le monde se précipita à l'intérieur et s'assit sur sa chaise désignée. Un immense buffet trônait devant nous et une assiette était posée devant chaque chaise.
Chaque personne déposa avec soin ses glaçons à l'intérieur de l'assiette, à part moi qui les bavait dedans. À mes cotés se trouvait Sylvie-Maria qui me regarda en souriant avant de prendre de quoi se rincer la bouche.

J'étais la seule à avoir mis mes glaçons dans ma bouche et pourtant lorsque je tournais une nouvelle fois la tête, je vis Sylvie-Maria se brosser les dents.