Chapter XVI: Rends moi mon carnet.
Je ne peux pas contourner le lit car une armoire me bloque le passage.
On dirait presque que c'est fait exprès.
Fait chier...
La seule solution est d'enjamber le lit sur lequel dort Nate.
Géniale maintenant je me retrouve à jouer l'inspecteur Barnaby pour récupérer ce foutu carnet.
Je m'approche du lit et regarde Nate, il a l'air de dormir paisiblement.
Le pire scénario serait qu'il se réveille et me jette en criant...
Après tout lui aussi est venu dans ma chambre pour me jeter un verre d'eau à la gueule.
Je tends le bras, mais bien sure, celui-ci est bien trop court pour atteindre mon précieux butin, même sur la pointe des pieds je n'arrive pas à l'atteindre.
Je pose mon genou sur le matelas et tends de nouveau les bras, mais non.
Toujours rien.
Je joins mon deuxième genou sur le matelas et m'appuie sur la tête de lit tout en tendant le bras, mais rien ne se passe et je n'arrive toujours pas à attraper mon journal.
Pourquoi je ne lui ai pas arraché des mains quand il était encore temps ?
Je me décide donc de m'approcher le plus possible de mon objectif. Il me faut simplement être discrète, ce qui entre nous n'est pas mon fort...
Avec un peu de chance je pourrais juste l'enjamber, récupérer mon journal et retourner dans ma chambre en faisant comme si rien ne s'était passé.
Je mets les genoux d'un côté et les bras de l'autre de Nate.
Pour la faire court je me retrouve littéralement à quatre pattes au dessus de ce traître.
Je tends un bras, j'arrive presque à le toucher, je le frôle et au moment où je m'apprête à le prendre, des mains attrape ma taille et la personne qui était censé dormir me retourne pour que je finisse dans son lit avec Monsieur à califourchon au dessus de moi.
Merde.
Un grand sourire illumine son visage.
Nate: Tu n'étais pas entrain d'essayer de récupérer ton carnet par hasard ?
Cramé.
Moi: Bonjour à toi aussi, oui je vais bien merci de demander.
Nate: Bonjour chère demoiselle, maintenant pourrais-tu répondre à ma question s'il te plaît ?
Moi: À ton avis pour quelle raison je me retrouve dans ta chambre à une heure pareille ?
Nate: C'est une proposition ?
Moi: J'espère que les sous-entendus que je viens d'entendre dans ta phrase ne viennent que de mon imagination...
Nate: Il se pourrait qu'il y en a.
Dit-il toujours avec son grand sourire puis continue.
Tu sais que ce n'est pas bien de s'introduire dans la chambre de quelqu'un ? Tu pourrais avoir des problèmes.
Moi: C'est bien le gars qui rentre dans ma chambre tous les matins sans autorisations qui me dit ça ?
Nate: En chair et en os.
Me dit-il en se rapprochant de moi.
Oh non, ne me dit pas qu'il va faire ça.
Il est maintenant temps de sortir mon arme secrète mesdames et messieurs votre attention !
Moi : Peux-tu me rendre mon carnet s'il te plaît ?
Tentais-je.
Nate: Tu crois vraiment que je suis idiot au point de te le donner sans rechigner...?
Il est vrai que Nate et la politesse... ça fait deux. Je répète cependant ma question en tentant d'être un peu plus convaincante.
Jen: Est-ce que je pourrais juste le récupérer... s'il te plaît?
Demandais-je une nouvelle fois mais cette fois-ci en faisant glisser ma main sur son torse nu.
Nate: Arf... pourquoi ?
Me demande-t-il son regard étant planté dans le mien.
Je me rapproche de lui et continue.
Moi: S'il te plaît...
Nate: Il doit avoir une grande importance pour que tu me le demande. Ça serait dommage de ne même pas pu en avoir lu un morceaux.
Tu ne sais même pas à quel point.
Je dégage une mèche rebelle qui tomber sur son visage tous en le regardant.
Il me faut un plan pour mon évasion, et vite.
Ça risque d'être drôle... enfin pour moi.
Nate: Il n'y a pas que ton short de sport qui attire les mecs.
Me coupe t-il dans mes pensées.
Tu es très sexy.
Affirme-t-il.
Je colle mon front contre le sien et fixe longuement ses lèvres avant de les écraser sur les siennes.
Celui-ci se détend instantanément et semble fermer les yeux.
J'attrape discrètement mon journal et retourne Nate pour être au-dessus et prendre le contrôle de la situation. Je romps aussitôt notre contact et me lève en narguant Nate avec mon butin bien au chaud au creux de ma main droite.
Moi: Merci beaucoup.
Lui dis-je simplement avec un grand sourire.
Puis je me précipite dans ma chambre pendant que lui ne bouge pas, le temps de revenir sûrement à la réalité.
Je sais que j'embrasse bien mais à ce point-là ?
Finalement, je l'ai eu mon journal ! Je le planque dans ma chambre.
Et cette fois croise les doigts pour qu'il ne le retrouveras pas.
NATE
Attendez...QUOI ?
Il me faut quelques temps avant que tous deviennent clairs.
La chaudasse !
Cette fois-ci, c'est bon, la guerre est déclaré.
Je me lève et saute à travers ma fenêtre et celle de Jen. Une fois dans sa chambre, je crie.
Moi: TU VAS REGRETTER CE QUE TU AS FAIS!
Puis j'entends un rire, son rire et sa voix.
Elle: C'est ça je te crois.
Dit-elle en pouffant.
Je descends les escaliers quatre à quatre et vis la fille qui venait de m'allumer assise sur son canapé.
Moi: Ne me sous-estime jamais.
Lui répondis-je.
Elle tourne son délicieux visage vers moi, sourit et se lève en courant.
J'attrape son portable et cours après elle, au bout de cinq minutes je réussis à la coincer. À un mètre d'elle, je sors son portable d'une de mes poches et le lui montre.
Elle: Rends moi ça.
Dit elle en tendant un bras.
Je souris.
Je souris et me mets à courir en sens inverse. Je l'entends crier un : "GAMIN!!" Au loin et la vois courir en ma direction.
Je me dirige vers le salon.
Une fois en face, je m'arrête et la sens sauter sur mon dos.
Moi: Wouah ! Tes lourdes !
Ce n'est pas vrai, mais j'ai envie de la faire chier et ça marche puisque celle-ci me frappe le dos.
Elle: Ta gueule.
Moi: Oula la tigresse se réveille.
Dis-je en sautant.
Elle: Arrête ça !
Moi: Arrêter de quoi ?
Elle: De sauter et faire le con.
Je l'écoute et m'arrête de sauter.
Moi: Je veux bien m'arrêter de sauter mais pas de ne plus faire le con.
J'attrape ses cuisses qui était encore accrocher autour de ma taille afin de mieux la maintenir et me mets à courir dans toutes la maison. Elle se met à rire et me traite de tout les noms pour la plupart en français.
Après une bonne dizaine de minutes, je m'arrête au milieu de son salon.
Elle: Ah ! Tu as enfin fini ?
Demande t-elle en lâchant ce qui ressemble à un soupir de soulagement.
Moi: Pourquoi ? Tu te lasses de moi ?
Elle rit et me répond.
Elle: Je ne dis pas ça mais tu ne m'as pas demandé l'autorisation.
Moi: Parce qu'il le faut une autorisation pour te faire rire ?
Elle: Non mais pour courir dans ma maison en étant sur ton dos. Je pense que ça mérite une autorisation.
Je ris.
Moi: Tu peux toujours rêver !
Puis je fais aller mon regard dans toute la pièce avant de le poser sur la baie vitré, je souris et me dirige vers elle.
Je m'avance jusqu'au centre la terrasse.
Elle: Non.... Pose moi tout de suite !
Mon rire redouble.
Moi: Ah oui ?
Elle: Tu es chez moi, je te rappelle !
Moi: Je suis au courant merci, je te signale que ce n'est pas moi qui me suis incrusté dans ta chambre pour... Comment dire... Finir dans ton lit !
Elle rit.
Elle: Je n'avais pas l'intention de finir dans ton lit.
Moi : Mais tu y étais.
Celle-ci soupire.
Elle: Oui ...mais pour la bonne cause.
Je tourne ma tête vers elle et constate que nous sommes tous les deux proches.
Très proches.
Un peu trop même.
Moi: Pour la bonne cause ? Vraiment ? Je dirais plutôt que tu en mourrais d'envie.
Dis-je en lâchant un sourire.
J'arrive à voir un petit rictus sur ses lèvres qu'elle s'efforce de cacher.
Elle: Tu rigole j'espère ?
Moi: J'ai une tête à rigoler ?
Elle me dévisage avant de continuer.
Elle: Ouais un peu.
Dit elle en souriant
Moi: Je suis persuadé du contraire.
Elle: Vraiment ?
Moi: C'est que tu ne t'es pas vu.
Elle hausse les sourcils.
Elle: Tu crois que j'aurais dit le contraire si j'avais un miroir en face de moi ?
Moi: Tu avais l'air...
Commençais-je.
Elle: Comment ?
Moi: Exciter par la situation.
Elle pouffe de rire.
Elle: Pardon...? Ne crois pas que je l'étais !
Dit-elle entre deux rires.
Moi: Je crois ce que je veux ma belle.
Elle: Ne m'appelle pas comme ça.
Moi: Je t'appelle comme je veux.
Elle me frappe de nouveaux le dos amicalement puis rigole.
Elle: Arrête de me fixer ! Tu me stresses.
Nate: Très drôle.
Il monte les escaliers pendant que je martèle de petits coups de poing sont dos. Je me fais arrêter en recevant une fessée.
Je relève la tête vers lui.
Puis il rigole.
Moi: Ne refais plus jamais ça.
Nate: C'est ce qu'on verra.
Camille L.
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