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Akira et Mikey s'étaient mis d'accord pour qu'elle aille dans le même collège que lui.
Il était ravi de pouvoir voir la brune même en cours, bien qu'il n'y allait pas souvent.
Et cela faisait maintenant plus d'une semaine, que la jeune fille avait un rythme de vie qui ne lui convenait que très peu.
Ran ne la laissait presque plus respirer à ce train la.
Elle devait aller tout les jours à l'école et une fois les cours terminés, elle devait rentrer tout de suite. Elle ne pouvait pas rester dehors. Les seuls moments où elle pouvait sortir, c'était les week end et les vendredis.
Cependant, elle ne devait pas dépasser 20 heures. Et elle était interdite de sécher, elle devait faire ses devoirs, réviser, et même si elle avait la crève, elle se rendait au collège.
Rindo avait essayé de parler à l'aîné, mais il ne voulait rien entendre.
Akira détestait toutes ces règles, toutes ces contraintes. Et elle savait qu'elle n'allait pas les respecter bien longtemps, elle allait vite en avoir marre.
- Akira ! Appelle le cadet depuis le salon.
Elle soupire et part le rejoindre en traînant des pieds, elle ne jette pas un regard à son autre frère.
- Je rangeais l'espèce de débarras et j'ai trouvé ça. Je crois que ça t'appartient.
Elle s'approche assez intriguée, et remarque une boîte qui avait vachement l'air d'être une antiquité.
Elle l'ouvre, et en reste bouche bée. Il y avait des dizaines et des dizaines de photographies dont elle avait totalement oublié l'existence.
Le blond en prend une au hasard, et regarde lui aussi intéressait.
- C'est toi..? Et, c'est qui..?
Elle prend l'image, et une vague de nostalgie l'envahît. Elle était dans le garage de Shinichiro, avec Benkei, Wakasa et Takeomi en train de jouer aux cartes.
- C'est... La première génération des black dragons.
Rindo siffle en hochant la tête, tout le monde les connaissait. N'importe quel délinquant savait qui était la 1er génération des Black Dragons, elle était légendaire.
- Tu trainais avec des gros bonnets. Comment tu les as connu ?
- J'ai connu Shinichiro Sano au dojo de son grand père... Il m'a présenté Takeomi. Et ensuite... C'est comme ça que j'ai connu Waka et Benkei.
- Qu'est ce qu'ils sont devenus ?
- Je ne sais pas.
Le cadet hoche la tête simplement, ne voulant pas poser plus de questions. Éparpillées sur la table basse du salon, la vice présidente regardait les images de son enfance.
Sans rien dire, Ran observait également.
Elle sourit en prenant un cliché, et se tourne pour le montrer à son autre frère. Sa mâchoire se décroche en voyant de qui il s'agissait.
- C-C'est toi et Izana !?
- Ouais...
Dans un silence, l'aîné prend une photo. Akira le regarde faire en fronçant les sourcils, elle n'avait pas vu ce qu'il avait pris.
- Même pour ça tu mens... Souffle-t-il.
« - Tu le connaissais..? La personne qui est morte ? Je veux dire... Vous étiez proche ?
- Mmh ? Pas vraiment, je le connaissais pas trop. Je l'ai vu que deux, trois fois. »
Il repose l'image avant de se lever et partir, et c'est au tour de Rindo de la prendre.
C'était elle sur les épaules de Shinichiro en train de sourire à pleine dent, sûrement heureuse de passer du temps avec.
Elle ne dit rien, et repose sa tête contre sa main. Ses lèvres s'étirent du à la nostalgie en repensant à ses jours heureux aux côtés des fondateurs des Black Dragons.
- Celle-ci. C'est lui, pas vrai ?
Elle tourne le regard, pour le voir pointer une photographie. En la voyant, elle n'était pas triste, elle n'avait pas envie de pleurer en repensant à lui, pour la première fois.
Il avait bien vécu, avait-il dit. Elle souffle du nez amusée, elle aussi, elle avait passé les meilleurs moments de sa vie avec lui.
Elle était heureuse de l'avoir rencontré, heureuse d'avoir passé toutes ses années à ses côtés.
Mais toute bonne chose a une fin apparement.
Ran allait à nouveau entrer dans le salon, mais en entendant la voix de sa sœur trembler, il s'arrête avant.
- Ouais... Est ce que tu penses qu'un jour, j'arriverai à passer à autre chose ? Demande-t-elle sincèrement à Rindo.
Sa question le prend de court, il ne savait pas quoi lui répondre, il ne voulait pas lui mentir.
Il avait bien vu leur complicité, comment leur amitié était fusionnel, c'était quelque chose qu'il n'avait pu voir nul part ailleurs.
- Je sais pas, Akira... Je sais pas, mais je l'espère.
Elle hoche la tête, et en regardant dans la boîte, elle constate un collier de coquillage, un sourit fleurit sur son visage, puisque c'était Baji qui lui avait offert.
- Hey, tu veux bien me parler d'eux ?
Il montre l'image où se trouvait les Black Dragons, il la voit hésiter et lui dit tout de suite après :
- Si tu veux pas c'est ok.
- Non, c'est bon. Ça devrait aller.
~
Une demie heure plus tard, Ran rentre dans le salon à nouveau. Instinctivement, la brune le regarde. Ce dernier lui lance son téléphone qu'elle attrape habilement.
- Tu l'avais laissé dans ta chambre. Il n'arrête pas de sonner. Dit-il.
Elle avait reçu plusieurs appels de Koko, elle ne savait pas quoi en penser, mais le dernier message lui donnait rendez vous à 21h30 à la gare de Shinjuku.
Et ça, l'aîné l'avait très certainement vu, puisqu'il lui dit quelques secondes plus tard :
- Tu as intérêt d'être de retour avant minuit.
Elle hoche la tête aussitôt, et part dans sa chambre se préparer.
- Elle te détesterait encore plus si elle savait que c'est par pitié que tu fais ça. Lance Rindo.
- ...
- Tu as tout écouté, pas vrai ? Continue-t-il faisant référence à la conversation sur les photographies.
- Pourquoi est ce que tu ne lui as pas dis la vérité ? Demande Ran.
- À propos de quoi ?
- À propos du fait qu'elle ne s'en remettra jamais.
Le cadet hausse les épaules en détournant le regard.
- Va savoir. Dit-il.
Juste avant de partir, Akira met une longue veste noir, ainsi que des gants et des bottes.
Prête à sortir, sous le regard de ses frères, elle se tourne vers eux avant d'ouvrir la porte.
Elle leur fait un sourire, mais son regard n'était pas aussi joyeux, et elle dit simplement :
- Je le savais. Je suis au courant que je m'en remettrai pas. Mais ce n'est pas la première fois de toute façon.
Shinichiro Sano était mort lui aussi.
~
- Qu'est ce que tu veux, Koko ?
Il ne dit rien, et l'incite à le suivre en se mettant à marcher. Ils marchent alors dans le silence pendant de longues minutes, avant d'arriver sur un pont, juste au dessus d'un court d'eau.
Enfin, il se décide à parler.
- 4 membres du Toman cherchent à vaincre Taiju. Ils vont essayer de le battre le 25. Quand il sera seul à l'église.
Elle fronce les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir.
- Il y a une trêve entre nos deux gangs. Dit-elle.
- Je sais. Mais Hanma Shuji, Tetta Kisaki et les deux chefs de la première division du Toman m'ont payé pour que je leur relève quand Taiju sera seul.
- Chifuyu et Hanagaki... Souffle-t-elle.
Takemichi se trouvait encore dans des histoires.
Et comme à chaque fois qu'elle pense à lui, elle se fait la même réflexion : bizarre.
- Mmh. Il acquiesce. On va leur tendre un piège. Moi et Inupi, on sera là en réalité. La prévient-il. Puis le boss sera au courant.
Elle hoche la tête en réfléchissant, elle essayait de construire un plan, mais il y avait trop de zones d'ombres.
Pourquoi Takemichi et Chifuyu se battaient aux côtés d'Hanma et Kisaki ? Quels étaient leur but commun ? Et surtout, quels étaient leur objectif personnel ?
- Je vois. Répond-elle simplement.
- Quoi ? T'as déjà un plan ? Demande le noiraud amusé.
- Non, je ne parlais pas de ça. Je parlais de ce que tu es en train de faire.
Il écarquille les yeux, ne s'attendant pas vraiment à ce qu'elle devine aussi facilement les raisons qui l'ont poussé à tout lui révéler.
Elle se tourne vers lui, et lui dit en le regardant dans le blanc des yeux :
- Tu regrettes.
- Pff- Non. Pour qui tu me prends ? Dit-il embarrassé.
- Jure moi dans les yeux, Koko, que tu n'essayes pas de te faire pardonner parce que tu regrettes de me l'avoir mis à l'envers ?
Il détestait sa foutue perspicacité, et aussi son détachement, son désintéressement. Il peste contre elle, et détourne le regard.
- J'ai perdu ta confiance, pas vrai ? Dit-il.
- On verra ça le 25. Si ce que tu m'as dis est vrai. Je suppose que je pourrais réfléchir à ce sujet.
Il acquiesce, et elle tourne la tête vers lui en le fixant froidement, elle réplique plus que sérieusement le faisant frissonner :
- En tout cas, si c'est faux. Je connais un jeu qui consiste à te taillader la gueule jusqu'à ce tu ne vois plus rien. J'espère être clair ?
- Très.
- Dans ce cas, on est bon. Je dois rentrer chez moi.
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