Chapitre 14

Précédemment :

Moi : Viens t'assoir devant.

Maria : Nan mais c...

Moi : T'essaies encore de discuter j'vais pas me retenir.

Maria : De faire quoi ?

J'la regarde à travers le rétro et elle descend pour s'assoir côté passager.

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Citation : Bouillant comme un Djazaïri. J'dois me calmer, c'est dur mais j'essaie. -Lefa (p'tite dédicasse aux DZ)

Moi : Tu crois mettre un coup de press à qui là ?

Maria : ...

Moi : J'TE PARLE LÀ !

Elle sursaute.

Maria : À-à personne.

Moi : En + t'oses mentir ?! T'aggraves ton cas là. Crois pas que tu vas sortir maintenant grosse.

J'commence à rouler pendant longtemps sans savoir où j'allais. Mais finalement j'décide d'aller dans ma salle de sport, je sais même pas pourquoi.

Maria : -sniff sniff-

Moi : T'es sérieuse ? Depuis qu'on a déposé Ashley t'es en train de pleurer ?

Maria : -sniff sniff-

Moi : J'espère que c'est pas parce que j'ai dit ''grosse'' quand même...

Maria : -elle renifle encore plus fort-

Moi : Waaah MDDR T'es sérieuse là ? C'est une expression cousine ! Faut que tu sois moins susceptible là ! J'vais t'apprendre parce que c'est du forçage quand même. Ah nan MDDDDR J'SUIS MORT.

Maria : -elle reniflait encore un peu-

J'decide de mettre la radio et y'a une musique qui passe.

C'était Diam's ft. Vitaa - Confessions nocturnes.

Quand cette musique elle était sortie comment j'l'avais kiffé ! Mais quand j'étais p'tit j'voulais trop faire le thug et un thug qui écoute du Vitaa ça le fait pas... Donc j'écoutais cette musique en scret. Mais même maintenant j'la kiffe. Donc j'avais du mal à pas chanter les paroles... Jusqu'à j'arrivais pas à rester en place sur le siège.

Maria : Tu-T...

J'la regarde.

Moi : Y'a quoi ? Parle !

Maria : Si tu veux tu ... Tu peux chanter hein.

Un p'tit sourire en coin se forme au coin de mes lèvres.

Moi : Pourquoi tu m'dis ça ?

Maria : Euh c... Comme ça.

Moi : Hein ok.

J'me retenais de rire et de chanter en même temps.

Moi : Et toi pourquoi tu chantes pas ?

Maria : Bah ... Je connais pas.

Moi : De 1 j'suis sûre tu pipo. Obligé tu la connais. De 2 pourquoi des fois tu fais ta timide comme ça et d'autres fois t'es pas du tout timide ?

Je sais y'a aucun rapport entre les 2 sujets mais j'm'en fous.

Maria : Euh non j-j'connais pas et je sais pas... J'suis comme ça. Pourquoi ?

Moi : Parce que t'es cheloue. Bon sors on est arrivée.

Elle sort de la voiture suivie par moi et nous entrons dans la salle.

Moi : Suis-moi on va vers les punching-ball.

Maria : Pourquoi ?

Moi : Parce que j'ai envie c'est tout.

On arrive vers les punching-ball.

Moi : Bon va prendre les gants là-bas. -elle part les prendre- Maintenant tu vas réfléchir à un truc qui t'enerve comme jaja et tu frappes.

Elle ferme les yeux pendant 5 secondes et elle frappe.

Moi : C'est tout ?

Elle recommence.

Moi : Même mon neveu il frappe plus fort. Pense à un truc qui t'enerve vraiment, fais pas tes manières et refrappe bien fort.

Maria : Mais y'a rien qui m'énerve !

Moi : T'es sérieuse là ? Ah mais ouais c'est vrai tu fais que de pleurer toi.

Maria : C'est faux. -en frappant-

Moi : Quel c'est faux ? À peine j't'ai appelée ''grosse'' t'as commencé à chialer à croire t'as 5 piges.

Elle frappe.

Moi : En tout cas faut t'habituer à c'qu'on te traite comme ça parce que je sais que c'était pas la première fois et ça sera pas la dernière...

Elle frappe bien fort.

Moi : Continue comme ça. Maintenant on va continuer sur un autre sujet mais continue de frapper. -j'la laisse se reposer 5 minutes- Pourquoi ton seul critère pour la maison c'était les caves ?

Maria : Ça -frappe- c'est -frappe- pas -frappe- ton problème. -frappe-

Moi : Ouais c'est le problème de tes clients vu que t'es une prostituée.

Elle frappe fort.

Maria : M'insulte pas comme ça par contre.

Moi : Pourquoi ? C'est que la vérité grosse -en appuyant bien sur ''grosse''- J'me demande comment tu trouves des gars parce que ton physique c'est pas celui de Beyoncé, on va s'l'avouer.

Maria : Me critique pas. -en faisant des grosses frappes-

Moi : Mais pourquoi t'assumes pas cousine ? T'es une grosse grosse p*te ! Ta mère elle doit avoir honte et elle doit se retourner dans sa tombe.

BAM ! Une grosse frappe. Bon ça a pas fait tombé le sac hein c'était un sac de 100kg quand même.

Maria : Qui t'a autorisé à parler de ma mère ?! -frappe- QUI ?! -frappe-

Elle vient en face de moi, jette les gants par terre et commence à me frapper.

Moi : Frappe encore plus fort. Fais-moi mal.

Maria : -elle frappait à fond-

Mon téléphone sonne et j'vois Youssouf s'affichait.

Moi : Continue sur le sac.

Elle continue à frapper sur  le sac et je décroche.

***Conversation téléphonique***

Moi : Ouais allô ?

Youssouf : Ouais t'es encore avec Maria ?

Moi : Ouais j'dois la ramener quand ?

Youssouf : Ah nan nan mais c'est bon hein !

Moi : Quoi ?

Youssouf : Nan mais prends ton temps te presse pas khoya.

Moi : Euh d'accord.

***Fin Conversation Téléphonique***

J'étais déstabilisé parce qu'un frère normal il dirait pas ça ! Moi ma soeur elle est fiancée ou même pas juste je sais elle est dehors avec quelqu'un à 2h j'appelle pour qu'elle rentre et ensuite j'lui fais comprendre qu'elle recommence pas. Lui il s'en bas les c****les complètement.

Moi : Bon c'est fini va prendre ta douche.

Maria : Mais j'ai pas de...

Moi : T'inquiète tout est là-bas.

Elle part prendre sa douche et moi pendant ce temps j'pars dans le bureau de Karim. Je regarde les effectifs qu'il a enregistré et franchement ce gars il va progresser bien vite. Il a déjà 3 personnes qu'il va coacher personnellement et 2 groupes de cours collectifs... Déjà juste avec ça son salaire il va augmenter comme jaja ! Je voulais partir dans mon bureau comme ils sont collés mais j'entends un cri.

Donc je pars vite voir c'qu'il se passe et j'vois Maria allongée par terre avec
Mélissa devant elle.

Moi : Wesh tu lui a fait quoi ?

Mélissa : Ah tes là ?

Moi : Nan j'suis là-bas. Tu lui a fait quoi ?

Mélissa : Rien du tout. J'suis venu juste récupérer les clés de chez moi parce que j'les ai oubliés.

Moi : T'as fait tout le trajet juste pour tes clés ? T'aurais pu les récupérer demain.

Mélissa : Oui je sais mais ma mère elle dort sûrement et j'avais pas envie de la réveiller et j'étais chez une amie c'est pour ça que j'suis là que maintenant.

Moi : Comment t'as fait pour entrer ?

Mélissa : Bah j'ai vu que c'était ouvert donc voilà.

Moi : Hum. T'es venu en train ?

Mélissa : Euh oui là j'vais appeler un taxi.

Moi : Ok. Bon aide-moi à la soulever, on va la mettre dans ma voiture.

Elle m'aide à la prendre et on la met à l'arrière.

Mélissa : C'est ta cousine ?

Moi : Nan c'est ma fiancée.

Mélissa : Ah félicitations... J'veux être là au mariage.

Moi : On verra ça.

Bah ouais j'suis cash ! C'est pas ma pote encore, on vient à peine de se connaître et en + c'est mon employée et j'melange jamais ma vie privée avec celle au travail.

Mélissa : Bon bah... J'vais rentrer. Bon retour.

Moi : Merci, toi aussi.

Elle commence à partir. Mais comme je suis pas un bâtard j'lui propose de la raccompagner chez elle. Même de dos j'ai cramé qu'elle souriait. La meuf elle a des fossettes cramées à 223km aussi.

Mélissa : T'es sûr que ça t'deranges pas ?

Moi : Eh commence même pas à faire tes manières là.

Elle monte en même temps que moi et on part en direction de chez elle.

Moi : Mets ton adresse sur le GPS.

Elle le fait et on commence à parler. On rigolait bien et tout franchement elle est bon délire cette meuf. Pas timide, marrante... Tout le contraire de Maria en fait. En parlant d'elle, elle s'était toujours pas réveillée mais j'crois surtout qu'elle dort. Ça a pas l'air grave vu qu'elle respirait normalement. Si j'vois que dans 30 minutes elle est pas réveillée j'l'emmène à l'hôpital et puis voilà.

Moi : Comment t'as pu oublier tes clés toi aussi ?

Mélissa : Bah y'avait ma pote qui m'avait mis un coup de press parce qu'elle m'attendait devant la salle donc j'ai fait vite.

Moi : Toi t'es une schlague et une victime en même temps. C'est quel genre de personne ça ?

Mélissa : Pff.

Moi : Pourquoi tu pètes le seum cousine ?

Mélissa : ...

Moi : En + tu m'mets des vents ?

Mélissa : C'est plus des vents c'est des tornades là.

J'lui donne un steak.

Mélissa : Aïeuh ! T'es méchant en fait !

Moi : Qui t'a autorisé à me tutoyer de 1 et de 2 j'suis pas méchant, j'suis mignon, BG et malin.

Mélissa : De 1 j'me suis autorisée moi-même et de 2 Les chevilles ça va ?

Moi : Un peu gonflé mais ça va.

Mélissa : Ouais c'est ça. Bref ça fait combien de temps que t'as ouvert la salle ?

Moi : Ça fait 2 ans. Au début c'était chaud ! Y'avait personne qui venait ! J'arrivais même pas à rembourser mon crédit à la banque mais après y'a un gars que j'connais il a commencé à me faire de la pub et depuis genre 1 an ça marche bien.

Mélissa : Ah ouais t'as eu de la chance.
Moi : Hum.

Mélissa : Il s'appelle comment le gars ?
Moi : Pourquoi tu veux savoir ? À croire tu connais le monde entier.

Mélissa : Nan mais comme ça ohlala !

Moi : C'est pas ton problème.

Mélissa : Mais juste son blase on dirait ça va te tuer ?

Moi : Mais toi on dirait ça va te tuer de pas savoir. T'es casse-tête.

Mélissa : M-D-R C'est l'hôpital qui se fout de la charité là !

Moi : Ta longue tête là. Bon on est arrivé.

Mélissa : Ok merci.

Moi : Derien.

Elle sort de la voiture. J'ai l'impression j'connais sa cité en + mais bon, c'est la nuit et une cité c'est une cité donc ça s'trouve j'me trompe. J'attends qu'elle rentre dans son bloc mais y'a un gars qui la bloque et qui lui parle en regardant dans la direction de ma voiture.

***Dans la peau de Mélissa***

Je m'apprête à rentrer chez moi quand y'a Sofiane, un gars qui habite juste en dessous de chez moi c'est comme un grand frère, qui m'arrête.

Sofiane : Tu fais quoi là ?

Moi : Toi tu fais quoi là ?

Sofiane : J'blague même pas avec toi. Tu fais quoi là ?

Moi : Bah je rentre chez moi.

Il me lance un regard noir donc je préfère ne plus faire ma meuf.

Moi : J'étais parti chercher mes clés à mon travail.

Sofiane : Et tu vas me dire que la Audi là c'est ton taxi ?

Moi : Bah tu savais pas que les Audi c'était aussi des taxis ?

Sofiane : Tu m'prends pour un hmar en fait ? Attends j'vais aller voir c'est qui. Si j'apprends c'est ton gars j'te défonce.

Moi : Mais euh tu crois t'es mon père ou mon mari ?

Sofiane : PTDDR t'as cru on était dans les films ou quoi ? Calme-toi j'te dis. Ton père il m'a demandé de veiller sur toi comme un grand frère et c'est c'que j'fais donc maintenant tu te tais et tu me suis.

Et on se dirige vers la voiture de Mike.

***Retour dans la peau de Mike***

Elle toque à ma vitre donc je l'abaisse et le gars il commence à parler et à faire des grands gestes en plus j'le voyais pas comme y'avait pas de lumières.

Moi : Et commence même pas à faire le chaud. J'te connais même pas tu veux faire le ouf avec moi. Calme-toi.

Gars : Quel calme-toi ? J'vais t'enclencher tu vas voir.

Moi : Moi tu vas m'enclencher ? Moi tu vas m'enclencher ? Attends je sors.

J'ouvre la portière et je me retrouve devant le gars mais...

Moi : Eh t'es pas Sofiane toi ?

Sofiane : D'où tu me connais ?

Moi : Genre tu m'reconnais pas là ?

Sofiane : Bah cousin t'es noir aussi...

Moi : T'es sérieux là ? Tu reconnais même pas Mike le boss de Paname zeh.

Sofiane : MAIS NAN ? WESH MIKE !

On se fait un câlin d'homme parce que, comme on dit : ''on n'est pas des PD''.

Sofiane : Tu fais quoi ici ?

Moi : Bah j'ai ramené la meuf là chez elle.

Sofiane : -en fronçant les sourcils- Mélissa ?

Moi : Ouais pourquoi ?

Sofiane : C'est pas ta meuf j'espère ?

Moi : Quoi ? MDDDR T'as des soucis toi ! Elle travaille dans ma salle et j'l'ai raccompagné c'est tout.

Sofiane : Ah c'est mieux pour toi.

Moi : T'allais faire quoi sinon ? -avec un sourire qui le défie-

Sofiane : T'aimes trop provoquer toi.

Moi : Ouais bon azi j'te laisse y'a ma fiancée là.

Sofiane : Zehma le p'tit il va s'marier ? -choqué-

Moi : Quel p'tit ? J'suis plus grand que toi mon frère.

Sofiane : Ouais c'est ça. Bon azi j'te laisse avec ta mra. J'veux être là au mariage hein !

Moi : Ah obligé tu seras là ! Mais commence même pas à gérer mes cousines.

Sofiane : Ah ça...

Moi : Bouffon va -en lui envoyant un coup dans le ventre-. Bon à tard plus.

Sofiane : Ouais azi.

On se tcheke et j'rentre chez moi avec Maria derrière.

Moi : Maria ?

Maria : Oui ?

Moi : Wesh depuis quand t'es réveillée  ?

Maria : Euh bah depuis 1h quelque chose comme ça.

Moi : Et même pas tu parles ?

Maria : Bah j'voulais pas te déranger... Vous étiez occupés.

Moi : Et alors ? Faut t'imposer wesh ! T'es trop timide !

Maria : Hum.

Moi : Bon on est arrivé, j'te ramène chez toi il est presque 3h30.

J'la ramène chez elle et j'retourne chez moi en travaillant sur des dossiers pour l'oublier... Celle qui occupe encore plus mes pensées depuis maintenant 3 ans... Celle que je n'oublierai jamais... Elle.

Salut ! Vous allez bien ? Donnez moi vos avis et dites moi si je fais bien les histoires dans la peau des gars... Sinon n'hésitez pas à allez sur mon autre chronique : Chronique de La Tissmey : je ne m'y attendais pas du tout ! Bisous et à bientôt pour la suite de la chronique.

Désolé pour le très très gros retard mais j'suis bientôt en vacances donc je vais reprendre ça.

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