🇫🇷 ⊹. CHAPITRE 12. | Piccola anima.
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Piccola anima,
che fuggi come se.
Fossi un passero,
spaventato a morte.
Qualcuno è qui per te,
se guardi bene ce l'hai di fronte.
Fugge anche lui per non dover scappare,
se guardi bene ti sto di fronte.
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Quelques jours s'étaient écoulés depuis ce fameux vendredi, et Federico avait peu à peu réussi à enterrer ces pensées qui l'avaient atteint sous une montagne de nouvelles préoccupations.
Premièrement, les vacances de Noël s'approchaient à grands pas et l'italien ne savait pas si il devait s'en réjouir ou au contraire se préparer à la dépression du siècle avant le début de la nouvelle année.
Cependant, il ne pouvait pas dépenser ses forces ainsi, car les mois les plus compliqués devaient encore arriver et de ce pas là Federico aurait tranquillement pû décider de trouver une solution plus radicale pour mettre fin à ses souffrances.
Deuxièmement, concernant ses études, il avait un examen à passer à la fin de Février, et il allait devoir commencer dès les vacances à se mettre à étudier de manière à pouvoir réussir et s'inscrire pour celui de Juin.
Sincèrement, c'était la chose qui le préoccupait le moins en ce moment, car malgré le faite qu'il sagissait de l'obstacle le plus concret, il avait beaucoup d'autres problèmes dans sa tête.
Car enfin, il vivait avec la crainte de pouvoir perdre l'amitié qui s'était créé avec Dušan, malgré le faite qu'ils continuaient à se voir comme ils l'avaient fait auparavant, avec Andjela.
Le lundi et le mardi de la semaine qui venait de se terminer, le plus grand était venu les attendre tous les jours à la sortie, lorsque leurs horaires de fin des cours étaient coïncidants. Ils avaient passé ces fins d'après-midi ensemble, tous les trois.
Federico était resté loin de chez lui jusqu'à tard une seule fois, le mercredi, lorsque Dušan les avait informés qu'il ne pouvait pas venir les attendre à cause de quelques préoccupations concernant son travail.
L'italien savait qu'il travaillait dans une épicerie qui vendait de tout, et qu'il faisait la majeure partie des tours de gardes du magasin vu l'incompétence de ses deux autres collègues qui se présentaient très rarement.
Malgré cela, ils gardaient tous les trois le même salaire de la part du propriétaire qui était lui aussi particulièrement absent et qui ne se rendait pas compte des efforts que faisait le serbe.
Dušan s'en était souvent plaint avec Andjela et Federico lorsqu'ils sortaient ensemble tous les trois, car il se retrouvait souvent à faire des tours qui duraient jusqu'à très tard la nuit, quand il ne devait pas effectuer de livraisons.
C'était là que le mystère de leur rencontre s'était dévoilé, car après un long tour qui l'avait particulièrement agacé, Dušan s'était retrouvé à prendre le même bus que l'italien, cette nuit là du 25 Octobre.
Celui-ci s'était sincèrement demandé comment est-ce que le serbe réussissait à garder ce rhytme là, avec un travail qui ne lui rapportait aucune satisfaction et avec des collègues aussi insupportable.
Il avait arrêté ses études d'économie il y a un an, et il aurait tranquillement pû faire le choix de retourner en Serbie auprès de sa famille, pour au moins travailler auprès de ses compatriotes.
Dušan l'avait cependant confirmé plusieurs fois. Au delà des raisons économiques et bien plus favorables qu'il y avait en Italie, il avait préféré rester ici à Turin, aux côtés de sa sœur pour ne pas laisser celle-ci seule.
Pourtant, dans les jours qui s'étaient écoulés avant les vacances de Noël, une tension à ce niveau là semblait s'être créé entre les deux frères Vlahović, qui était clairement visible lorsqu'ils étaient sortis tous les trois.
Andjela leur en avait d'ailleurs parlé, à tous les deux, comme si Federico faisait effectivement partie de leur famille ou comme si il était quelqu'un de fiable à qui pouvoir se confier.
La jeune femme avait passé un examen dans sa faculté à elle lors de la deuxième semaine de Décembre, et elle attendait encore les résultats pour savoir ce qu'elle aurait fait ensuite.
Il s'agissait du résultat de ses 3 premières années d'études universitaires, et elle aurait obtenu une certification et la possibilité de choisir si rester pour continuer avec ses études ou bien y mettre fin sans continuer pour deux années supplémentaires, tout comme aurait pû faire Federico.
Lorsqu'ils avaient parlé de la possibilité de Andjela de retourner en Serbie auprès de leur famille durant la période de Noël et pour éventuellement y rester définitivement, l'italien s'était tourné vers Dušan pour guetter la réaction de celui-ci.
Le plus grand n'avait cependant pas bronché. Le brun était à connaissance du faite que son lien avec ses parents était bien plus délicat que celui qu'avait sa sœur avec eux, mais il ne croyait pas que le serbe se serait privé de retourner chez lui pour Noël.
Il avait clairement aperçu l'instant d'hésitation qui avait pris place sur le visage de Dušan lorsqu'ils avaient sorti ce sujet. Federico savait combien il aimait Andjela, et combien est-ce qu'il était protecteur à son égard.
Mais sa sœur aurait terminé les études qu'elle voulait effectuer, et le choix lui revenait sur ce qu'elle aurait voulu faire après. Et apparemment rester en Italie n'était pas dans ses plans, selon ce qu'elle avait laissé sous-entendre.
Federico avait presque senti un élan de colère monter en lui lors de la déclaration de la jeune femme. C'était à cause d'elle que Dušan était resté ici en premier lieu, en renonçant à retourner dans son pays natal et en étant obligé de se trouver un travail plus ou moins stable.
Mais il ne pouvait pas juger les décisions de Andjela sur son propre futur, et il savait que dans tous les cas Dušan aurait eut le choix de rester en Italie ou de la suivre dans le retour en Serbie.
Et c'était ça qui terrorisait le plus Federico. Si jamais la jeune femme avait pris la décision de quitter définitivement la péninsule, son frère aurait sans aucun choisi de la suivre.
Cela s'avérait être pire que dans toutes les autres hypothèses que le brun avait imaginé. Il risquait réellement de perdre Dušan, mais cette fois-ci ça aurait été bien plus concret que tous les films mentaux qu'il s'était fait la nuit et qui l'avaient empêché de trouver le sommeil.
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Se parli piano,
ti sento forte.
Quello che voglio io da te,
non sarà facile spiegare.
Non so nemmeno dove,
e perché hai perso le parole.
Ma se tu vai via,
porti i miei occhi con te.
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Ce jour-là, c'était l'avant-dernier jour de cours universitaires avant les vacances de Noël. Il s'agissait d'un jeudi, où les cours de Federico se terminaient généralement en milieu d'après-midi, et où il pouvait rentrer tôt chez lui.
Pendant toute la matinée, l'italien s'était dédié corps et âmes dans l'écriture de ses notes en suivant les paroles des professeurs dans les différentes salles où il était allé, et en cherchant à se vider la tête tant bien que mal.
Avec ses cours, quand il s'y mettait réellement, il arrivait vraiment à effacer tout ce qu'il y avait autour de lui pour se concentrer uniquement sur ce qu'il écrivait et entendait.
Federico se serait également attendu à voir Andjela s'asseoir près de lui lors du seul cours qu'ils avaient en commun ce jour-là, mais là jeune femme ne s'était pas présentée, comme la veille où l'italien ne l'avait pas aperçue dans les couloirs.
Le mercredi cependant, la veille, il était sorti très tard de la bibliothèque où il était allé se nicher pour étudier en toute tranquillité, et il n'avait même pas pû voir Dušan.
Ils s'étaient échangés quelques messages, ceux habituels, et Federico n'avait pas osé demander au plus grand la raison de l'absence de sa sœur, puisqu'il imaginait clairement que celle-ci devait être en train de préparer ses valises pour retourner en Serbie durant les vacances, et peut-être au delà.
Federico y avait pensé pendant toute la matinée, lors des instants où il n'avait pas réussi à se concentrer sur ses cours. Il n'arrivait pas à se défaire de l'idée que Dušan aurait pû lui aussi décider de quitter le pays en suivant sa sœur.
L'italien savait que c'était égoïste de sa part de prétendre que le serbe reste ici à Turin, alors que à présent tout ce qui lui restait sa famille allait retourner dans son pays natal.
Cependant, il s'accrochait à la faible lueur d'espoir que Dušan puisse trouver une motivation valide pour rester en Italie. Juste pour pouvoir le garder à ses côtés, juste pour ne plus sentir la sensation de vide qui l'avait tourmenté pendant 13 ans de sa vie.
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Sai che a respirare non si fa fatica,
è l'amore che ti tiene in vita.
Quello che voglio io da te,
non sarà facile spiegare.
Non so nemmeno dove,
e perché hai perso le parole.
Ma se tu vai via,
porti i miei occhi con te.
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Federico sortit de l'université alors qu'il faisait encore jour, et que le ciel de Turin commençait à se teindre des couleurs rouges et orangees typiques du coucher de soleil.
Les lumières dorées se reflétaient sur la place face à son université, avec les statues qui avaient l'air d'être des ombres aux reflets translucides et aux mouvements doux, comme si elles étaient prêtes à bouger à tout moment.
C'était féérique, et malgré son amour profond pour la nuit sombre parsemée d'étoile, l'italien ne s'empêchait pas de classer la golden hour à la deuxième place de son classement des moments favoris de la journée.
L'italien se traça un chemin parmi les quelques autres étudiants qui sortaient à la même heure que lui, en descendant les escaliers en marbre face à l'établissement pour traverser la place et arriver à l'arrêt de bus.
Il garda la tête relativement baissée, avec ses écouteurs glissés dans ses oreilles, au point qu'il ne pris même pas le temps de dévisager les quelques personnes qui attendaient à la sortie de l'université.
Cependant, au seul instant où il leva la tête, son regard croisa immédiatement ces iris sombres qu'il aurait été capable de reconnaître parmi milles autres, celles de Dušan.
Federico s'arrêta, surpris. C'était bien lui. Ce n'était jamais arrivé qu'il se présente à la sortie les jeudis, où généralement il travaillait effectuait les tours les plus longs. Et puis, il venait toujours lorsque Andjela était là, et jamais uniquement pour le brun.
Le serbe était debout à son poste habituel presque au milieu de la place, avec les mains dans les poches de sa veste en cuir et le regard rivé vers lui. Il était assez loin, mais assez près pour que l'italien puisse apercevoir l'éclat étrange dans ses yeux.
Federico se remit donc à marcher d'un pas rapide, en direction du plus grand, jusqu'à ce qu'il arrive au niveau de celui-ci. Dušan resta presque immobile, sans même écarter les bras pour accueillir le plus petit avec une accolade.
« Dušan, qu'est-ce qui s'est passé ? » Demanda celui-ci en hésitant à poser une main sur l'avant-bras du plus grand, ou même à s'approcher pour essayer d'être présent en quelques sortes.
« C'est Andjela. Elle ne reviendra pas. » Répondit Dušan d'une voix grave, bien plus grave que d'habitude, et qui lui était tellement inhabituelle que Federico eut l'impression de se trouver face à face avec un inconnu.
Même la manière dont se tenait le serbe était inhabituelle. Il avait les dents presque serrées et la mâchoire rigide, comme si son corps entier était prisonnier dans de la pierre.
Mais au delà de ça, ce furent ses mots qui laissèrent Federico sans voix. Il s'y attendait, certes. Il s'était imaginé milles et milles scénarios ou cela arrivait, pourtant il avait l'impression qu'il avait reçu un coup de poignard dans le cœur.
« Hier elle a pris l'avion, et aujourd'hui elle m'a écrit. Elle a eut ses résultats, et elle a décidé de rester en Serbie. » Expliqua Dušan d'une voix lente, comme si il faisait un effort incroyable à chaque fois pour prononcer chacun de ces mots.
L'italien baissa la tête, envahi par la soudaine envie de pleurer. Il se souvenait parfaitement de leur dernier après-midi passé tous ensemble, ce mardi, où pendant un instant toutes les tension semblaient s'être évaporées alors qu'ils riaient tous les trois.
Lorsqu'il redressa la tête après un instant de silence, son regard intercepta directement celui du serbe, avec ses iris sombres embrumées par la présence de quelques larmes qui menaçaient de couler à tout moment.
« Je ne sais pas quoi faire. » Admit le plus grand, sa voix dure se réduisant à un murmure où il semblait essayer d'empêcher à sa voix de trembler, comme si il tenait à ne pas abîmer son image habituellement si fible et confiante.
Federico n'hésita pas un instant. Il lâcha au sol son sac à dos et s'approcha de Dušan en ouvrant les bras pour laisser ceux-ci se refermer autour du buste du plus grand.
Ce dernier eut un instant sans réaction, avant que finalement il n'enlève ses mains de ses poches pour laisser ses bras envelopper le corps du plus petit, en le serrant doucement contre lui.
Leur différence de taille ne posait pas de problèmes dans ce genre de cas, puisque le corps de Federico semblait bâti exactement de façon à ce que sa tête puisse reposer sur la poitrine du plus âgé lorsqu'ils s'échangeaient une accolade.
Cependant, dans ce cas là il s'agissait de bien plus qu'une simple accolade. Le brun, avec sa tête posée contre le torse de Dušan, pouvait entendre clairement la fréquence des battements du cœur de celui-ci, qui semblaient ralentir peu à peu.
Federico n'avais jamais été le meilleur pour réconforter les autres. Il ne trouvait simplement pas les mots pour s'exprimer dans ce genre de cas, tellement il était pris par ses propres problèmes auxquels il ne trouvait pas de solution.
Pourtant, en ce moment précis il avait l'impression que tous les mots avaient pris la place qu'ils devaient avoir dans sa tête, en formant exactement ce qu'il voulait dire.
« Tout va bien se passer. Tu la reverra, et on la reverra. Et tu as tout le temps du monde pour décider ce que tu veux faire, ce que ton cœur veut que tu fasses. » Fit-il d'une voix qui le surprit lui-même à cause de son ton confiant qui lui était inhabituel.
Il essayait d'être le plus objectif possible, car se laisser tomber à genoux en larmes devant Dušan en le suppliant de ne pas l'abandonner ne semblait pas être la meilleure des idées pour réconforter le serbe.
Federico ne voulait pas se détacher des bras du plus grand, où il semblait être parfaitement à sa place avec ses mains posées sur le dos de Dušan, et sa tête posée sur sa poitrine.
« Je veux juste que tu saches que je suis là, si tu as besoin de quoi que ce soit. Pour parler, pleurer, rire, je serais là. Je le serais toujours, Dušan. » Ajouta-t-il d'une voix douce, sa main caressant doucement le haut du dos du plus grand.
Il disait simplement ce qu'il pensait, sans chercher à se souvenir d'une quelconque leçon de psychologie qui aurait pû lui servir pour comprendre que faire dans ce genre de situation.
Les mots qui étaient sortis de sa bouche étaient, au fond, simplement ce qu'il aurait aimé que quelqu'un lui dise à lui. Il n'était même pas sûr du faite que cela puisse servir à apaiser tant bien que mal Dušan.
Pourtant, celui-ci le serra un peu plus contre lui, et Federico frissonna en sentant son cœur se mettre à battre à une rapidité irréaliste lorsque le plus grand cacha son visage au creux de son cou.
Cependant, il ne bougea pas d'un pouce, en profitant de l'instant où leurs cœurs se mirent à battre à la même fréquence pour se dire qu'il aurait tranquillement pû rester ainsi, dans les bras de Dušan, pour le reste de sa vie.
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Camminare fa passare ogni tristezza.,
ti va di passeggiare insieme ?
Meriti del mondo
ogni sua bellezza.
Dicono che non c'è niente
di più fragile di una promessa.
Ed io non te ne farò nemmeno una.
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