x ; silent cry
ANGST & FLUFF ; 3261 MOTS
—
Le pas hésitant, Jisung écumait les rues du quartier dans lequel il habitait. Cela faisait déjà des heures que la nuit était tombée, enveloppant sur son passage maisons et arbres recouverts de bourgeons de son manteau anthracite. L'air était frais mais pas froid, si bien que le jeune homme avait pu sortir sans se couvrir de son blouson. De toute façon, il n'avait pas vraiment eu le temps d'y penser. Jisung avait quitté son domicile à la hâte, les yeux rivés sur son portable et les mains tremblantes.
Sa mère l'avait appelé deux ou peut être trois fois avant qu'il ne claque la porte derrière lui. Jisung avait à faire et il n'avait pas le temps — ni l'envie —, d'expliquer la situation à sa génitrice ; et ce parce qu'il la connaissait trop bien. Mme Han avait l'art de vouloir tout savoir en long et en large. Elle posait toujours question sur question, donnait souvent son avis et s'immisçait sans arrêt dans la vie d'autrui. Il était alors environ onze heures et quart quand Jisung avait dévalé les escaliers, enfilé ses chaussures et était sorti sans adresser un regard à sa mère.
Il cherchait quelque chose ; quelqu'un. Écoutant la brise soulever les branches et secouer l'herbe qui habillait les jardins à l'avant des résidences, Jisung marchait de plus en plus vite. Le brun trottinait, tournait à gauche puis à droite. Il s'arrêtait parfois, pianotait sur le clavier de son téléphone portable et reprenait sa course. Jisung perdait patience et c'était comme si le ciel savait. Les bourrasques de vent soufflaient de plus en plus fort, faisant onduler le large t shirt gris qui recouvrait la silhouette du jeune homme.
Ce fut au coin de l'impasse où habitait son ami Hyunjin que Jisung s'arrêta à nouveau. Sa respiration s'entrechoquait contre les arbres et autres habitations quatre façades avant de se faire emporter vers l'infini du firmament. Le lycéen jeta un énième regard à son téléphone, laissant ses yeux lacérés de vaisseaux sanguins éclatés glisser le long des mêmes messages. Il vit les siens, de messages, empilés sur une longueur presqu'équivalente à celle de son avant bras tant il n'avait cessé d'en envoyer. Voilà dix longues minutes qu'il avait commencé à écrire et toujours aucune réponse.
La boule au ventre, il ne savait plus quoi faire. Jisung avait regardé partout. Il avait tourné et retourné la situation dans son cerveau avec l'espérance de trouver la réponse à toutes ses questions, mais rien. Et puis, la pénombre ne l'aidait pas non plus. Certes les rues du quartier résidentiel étaient éclairées grâce à de hauts lampadaires surmontés d'ampoules jaunâtres, mais on n'y voyait pas grand chose une fois qu'on s'aventurait hors du centre. Malgré lui, le lycéen perdait patience. Son intuition ne lui disait rien qui vaille et Jisung avait toujours eu un sixième sens presqu'inquiétant.
À sa plus grande surprise — et joie —, son téléphone se mit à vibrer au creux de sa paume. Et, en voyant la photo ainsi que le surnom qui s'affichèrent sur son écran, Jisung put dégager un souffle qu'il avait jusque là retenu sans même s'en être rendu compte. À la hâte, le jeune homme appuya sur l'icône verte et porta l'objet à son oreille.
« T'es où ? » s'écria-t-il sans perdre plus de temps.
De l'autre coté du fil, on sanglota. Jisung eut l'impression d'entendre un reniflement suivi d'un souffle tremblant qui lui pinça le coeur. On prononça des ébauches de mots qui n'aboutirent à rien si ce n'était des pleurs un peu plus intenses. Le noiraud se mordit nerveusement les lèvres en sentant ses propres yeux s'humidifier. Il devait dire quelque chose.
« Felix, inspire. Dis moi où tu es, — il passa un coup de langue sur ses lèvres sèches — je viens à ta rencontre. »
Même si il ne le voyait pas, Jisung savait que le blond avait probablement opiné du chef à l'entente de ses mots. Il l'entendit faire ce qu'il lui avait demandé et lui laissa le temps de respirer même si il avait envie de le presser à répondre.
« Jisung... — commença l'autre, la voix secouée de trémolos — Je suis au parc pas loin de chez Seungmin. T'es pas obligé de venir. C'est loin. »
Dès qu'il eut fini sa phrase, Felix fondit en larmes et le coeur de Jisung se déchira.
« J'arrive. Bouge pas. » intima-t-il malgré les dires de l'autre.
Felix raccrocha, probablement parce qu'il était dans l'incapacité de parler plus qu'il ne l'avait déjà fait. Même si il n'entendait plus les râles de son ami, Jisung continua à se sentir lourd — peut être même un peu plus qu'auparavant —, et il dut secouer la tête afin de retrouver ses esprits. Il ne prit même pas la peine de glisser son téléphone dans une des larges poches de son pantalon. Jisung avala le peu de salive qui recouvrait sa langue et serra les dents tout en entamant sa course.
Le lycéen n'avait jamais vraiment fait de sport. Il séchait toujours les cours d'éducation physique et aurait fait n'importe quoi si ça pouvait l'éviter de courir. Si bien qu'au bout d'à peine quelques centaines de mètres, il était déjà à bout de souffle. En tournant à l'angle de la rue où habitait son ancien professeur de guitare, il se dit que Felix avait certainement enfourché son vélo avant de s'échapper de sa maison. Parce que Felix était un peu comme lui, il ne courait pas non plus.
Ses pieds cognaient contre le bitume avec force. Le rythme de ses enjambées perdait en cadence, certaines foulées beaucoup plus longues que d'autres. Jisung cru qu'il allait s'évanouir avant d'arriver à bon port. Il tourna d'ailleurs presque de l'oeil en buttant contre la bordure d'un trottoir alors qu'il avait pris un virage trop serré. Mais il pensa à Felix. Une image du blond, seul, au coeur du parc en plein milieu de la nuit, le fit accélérer le pas.
Quelques minutes plus tard, il pénétra le quartier où Seungmin et sa famille résidaient. Ils dormaient d'ailleurs probablement à cette heure là ; paisibles sous leurs draps blancs tandis que Jisung, lui, continuait à courir.
Les arbres à fleurs — malheureusement pas encore écloses — qui décoraient le parc se dessinèrent au loin. Le coeur de Jisung se gonfla. D'un dernier effort, le noiraud accéléra encore plus sa course, manquant presque de s'emmêler les chevilles et d'écraser sa figure contre le sol. À courtes enjambées, il pénétra enfin l'enceinte de l'espace vert et freina jusqu'à atteindre le rythme d'un trot. Jisung scanna l'étendue d'herbe de larges regards, il plissa même les yeux pour décerner quelconque ombre ou apparence humaine.
Il regardait tout, mais Jisung savait où se trouvait Felix. Ce n'était que par pure précaution qu'il tournait la tête dans tous les angles qui s'offraient à lui. Il avait peur que le blond lui file entre les doigts.
Jisung était à bout de souffle quand il posa enfin les yeux sur celui qu'il avait cherché pendant tout ce temps. Ce dernier était assis sur un banc, les épaules tombantes et secouées de sanglots. Non loin de lui, une bicyclette rouge reposait dans l'herbe. La lourde respiration de Jisung l'alarma sûrement puisqu'il n'eut pas besoin de dire quoi que ce soit pour que Felix tourne son visage dans sa direction. Le noiraud observa la figure criblée de larmes de l'autre. Le vent souffla à nouveau et Jisung fit glisser ses yeux de son front creusé de plis soucieux jusqu'à sa bouche entrouverte.
Ils ne dirent mot. Jisung s'élança vers le blond. Il s'assit brusquement à ses cotés et l'entoura d'une étreinte forte. Felix, quant à lui, se jeta dans les bras qu'on lui offrit et enfonça son visage humide dans le torse du noiraud.
Il pleura de plus belle, ouvrant la gorge afin de laisser des râles graves lui échapper. Il n'étouffait aucun son, les laissait couler de ses lèvres de la même façon que ses larmes glissaient jusqu'à son menton avant de tomber en gouttelettes sur le jogging noir de l'autre. Jisung ne dit rien, se contentant de passer ses doigts dans les cheveux décolorés de celui qu'il enlaçait. Et il laissa enfin ses propres larmes couler en silence alors que les doigts du blond empoignaient le tissu de son t shirt.
Bercés par la brise qui continuait à faire danser les brins d'herbe alentours, les deux jeunes hommes ne bougèrent plus. L'à peine plus vieux laissa l'autre pleurer contre lui. Il ne chercha pas à le faire taire, voulant qu'il puisse vider toute la frustration et simple tristesse qui l'habitaient.
Au bout de ce qui parut une éternité pour Jisung — mais qui n'était en fait que quelques courtes minutes —, il posa son menton contre le haut du crâne du blond. Puis, doucement il blottit le bout de son nez contre les mèches peroxydées et, discrètement, il étouffa ses propres sanglots.
Ses paumes se perdirent dans le dos de Felix, leur tiédeur presque rassurante laissant des marques contre son épiderme. Ne pleurant plus, Jisung chuchota quelques mots à l'attention du blond. Ses phrases se firent de plus en plus longues, de plus en plus sensées, rationnelles, et Felix se calma petit à petit. Ça avait toujours été une entreprise risquée que d'essayer de rassurer Felix quand il était dans tous ses états. Et ce plus particulièrement ce jour là, parce que Jisung se trouvait dans l'équation de ce qui posait problème.
« Ça va aller. souffla le noiraud.
- Qu'est ce que tu en sais ? » répondit l'autre, incisif.
Felix n'avait pas tort, qu'est ce qu'il en savait ? Jisung haussa les épaules, leva les yeux vers le noir du ciel et se sentit encore plus triste quand il se rendit compte qu'il ne pouvait même pas distinguer une seule étoile.
« On va tout faire pour, non ? » essaya-t-il à nouveau.
Felix redressa un peu le dos, s'extirpant à peine de l'étreinte afin de pouvoir parler sans pour autant laisser ses dires se faire étouffer dans le torse de celui qui l'enlaçait.
« Je vois pas pourquoi je te ferais perdre ton temps comme ça, Jisung.
- Tu préfèrerais plutôt tirer un trait sur les dix derniers mois ? »
À l'entente de ces mots, le blond plissa le nez et Jisung baissa les yeux vers lui. Il pouvait de nouveau voir son visage. Ses yeux rouges, gonflés, et l'étendue de ses joues ainsi que de son nez mordue d'une teinte carmin lui firent presque verser de nouvelles larmes.
« C'est pour ça que j'ai dit qu'on devait rompre. » expliqua Felix, plantant ses yeux dans ceux de son vis à vis.
Jisung soupira doucement et la brise l'imita, faisant danser les ondulations blondes qui couvraient le front de son petit ami. Avec précaution, il défit son étreinte et posa ses paumes contre les joues de l'autre. Ses pouces caressèrent les tâches de rousseurs qui pointillaient les pommettes de Felix ; et, d'une pure délicatesse, Jisung essuya les dernières larmes qui s'accrochaient encore à sa figure. Il observa la façon dont son ombre se dessinait sur une partie de son visage. Jisung apprécia presque le fait qu'un lampadaire se dressait juste derrière lui, lui permettant d'observer la réflection de sa lueur dans les yeux ronds qu'il affectionnait tant.
« Mais tu ne le pensais pas. dit-il.
- Mh. — Felix ferma les yeux et poussa un long soupir avant de froncer les sourcils, comme si il se retenait de verser d'autres larmes — J'ai pas envie de te laisser tout seul. »
Jisung se pinça les lèvres et soupira à son tour.
« Dans le fond, moi aussi je te laisse tout seul. Tu n'es pas en faute. raisonna-t-il.
- Jisung ! Toi tu restes ici alors que moi je pars. C'est pas la même chose. s'écria l'autre.
- Et alors ? Que se soit toi ou moi on sera séparés l'un de l'autre. Donc si, c'est la même chose. »
Felix ne sut quoi ajouter. Alors Jisung reprit la parole.
« De toute façon, ce n'était pas ta décision. Tu n'as pas eu le choix. Je ne t'en veux pas, Felix. »
Le susnommé laissa d'autres larmes couler. Incapable de dire quoi que ce soit de plus, il blottit son visage contre les mains du noiraud. Ce dernier sourit tristement, continuant ses douces caresses du plat de ses pouces. Jisung renifla doucement.
« Et puis, tu reverras tes amis là bas. Il y a tout de même du positif. » ajouta-t-il.
Tout ça, c'était ce dont Jisung essayait de se persuader. Parce que dans le fond, il ne voyait rien que des inconvénients dans ce qu'annonçait la suite des événements. Ce n'était pas comme si le noiraud ne s'était pas préparé à cette éventualité. Mais quand Felix avait enfin eu cette conversation avec ses parents et avait entendu tout sauf ce qu'il voulait entendre, Jisung s'était enfin rendu compte du poids des conséquences.
En quatre ans, il s'était habitué à voir Felix tous les jours. Jisung se berçait des douces illusions de son quotidien et avait tout fait pour ne pas penser au futur. Le blond et lui avaient partagés tant de premières fois qui leur étaient encore précieuses. En y repensant, Jisung se souvint qu'ils avaient été faire percer leurs oreilles le même jour et qu'il avait aidé Felix lors de sa première décoloration capillaire. Il entendait encore les plaintes de Felix ainsi que pouvait encore imaginer la façon dont il serrait les dents alors que le produit décolorant lui chatouillait le crâne.
Jisung se souvint aussi du jour où Felix lui avait demandé si il avait des vues sur quelqu'un. Jisung avait haussé les épaules. À 16 ans, il ne pensait pas vraiment à autre chose qu'à la musique et ses interros de mathématiques. Et puis Felix lui avait dit qu'il avait quelque chose à lui confier, que ça l'avait turlupiné pendant des jours et des semaines. Sur le même banc où ils étaient aujourd'hui assis à pleurer, presque deux ans auparavant, l'australien s'était ouvert quant à ses préférences romantiques. Jisung avait été surpris, jamais il n'avait pensé que Felix aimait plus que seulement les femmes. Mais il n'avait rien dit mis à part un « d'accord » à moitié muet qui avait rassuré son ami.
À partir de ce jour là, Jisung s'était senti de plus en plus conscient de la présence de Felix. Ses yeux se prenaient à resquiller sur sa silhouette quand il lui tournait le dos, sur son visage quand il l'écoutait parler de tout — mais surtout de rien — et sur ses lèvres quand il regardait ailleurs.
Un autre souvenir émergea dans l'esprit du noiraud. Celui où, dix mois auparavant, Jisung avait déposé sa bouche contre celle de Felix. Le blond avait été surpris, voire même plus que ça. Étourdi, peut être ? Et Jisung avait trébuché sur ses mots. Il avait frotté sa nuque, regardé les murs de la chambre de son ami et commencé à s'excuser avant que Felix ne l'embrasse à son tour. Ils avaient passé l'après midi à ne faire rien que ça. Les deux garçons s'étaient embrassés encore et encore, ils avaient essayé de parler mais ne semblaient pas trouver les mots justes. Alors ils avaient voulu se contenter se regarder un film mais c'était sans compter les mains du noiraud qui s'étaient perdues sur les genoux de l'autre. Felix l'avait laissé faire, entiché de son ami depuis ce qui lui avait paru être des années. Les doigts fins de Jisung s'étaient aventurés dans ses cheveux, avaient dessiné la courbe de son nez et puis relié les étoiles qu'étaient ses tâches de rousseur. Alors Felix l'avait embrassé à nouveau et Jisung l'avait laissé s'assoir entre ses jambes.
Ça n'avait été que quelques jours plus tard que les deux amis avaient décidé d'en parler sérieusement. Felix s'était confessé. Jisung avait rougi ; il avait aussi expliqué que tout cela était nouveau pour lui et qu'il n'était pas sûr de ce qu'il pouvait faire. Alors le blond avait dit qu'ils pouvaient prendre leurs aises, qu'ils n'étaient pas obligés d'aller aussi vite que les autres lycéens. Et Jisung avait pensé que c'était une bonne idée, alors il avait accepté les sentiments du blond et s'était autorisé à les réciproquer. Il ne regrettait pas sa décision.
Quelques mois après ces événements ils avaient décidé de se dévoiler à leurs amis proches. Seungmin et Hyunjin avaient dû jouer la comédie, parce que Jisung et Felix n'avaient pas été aussi discrets qu'ils aimaient le croire. Jisung avait pleuré la veille tant il avait été stressé à l'idée que Hyunjin, son ami d'enfance, ne le regarde différemment. Mais tout s'était très bien passé, à la plus grande joie du noiraud.
Et désormais, Jisung se souviendrait de ce jour où il avait cherché Felix aux quatre coins de leur quartier. Ce jour là, un peu avant que le jeune homme ne quitte sa maison à la hâte, il avait reçu trois messages de la part de son petit ami.
J'ai parlé de l'université avec mes parents.
Ils ont décidé qu'on retournerait s'installer à Sydney. J'irai à l'université là bas.
On devrait rompre.
Son sang n'avait fait qu'un tour avant qu'il ne dégringole les escaliers. Jamais Jisung n'aurait laissé Felix se défiler par messages interposés. Il était tristement content qu'il l'ait appelé quelques minutes après et l'ait autorisé à venir le chercher.
« Même si ils m'ont manqué, c'est avec toi que je veux rester. » geint Felix qui venait à peine de se calmer.
Jisung sourit, attendri et, du bout des lèvres, il embrassa le front de son petit ami. Doucement il lâcha son visage et l'entoura à nouveau de ses bras afin de lui offrir une seconde étreinte. Felix se laissa aller dans l'accolade, déposant le coté de son crâne contre l'épaule du noiraud tout en tentant de reprendre un rythme respiratoire normal.
« Je sais. J'aurais bien aimé aller à l'université à tes cotés. » se plaint Jisung.
Felix acquiesça et Jisung inspira longuement, un fin sourire — qui ne trompait personne — étira ses lèvres.
« Après, au fond, on ne sera jamais qu'à 8 300 kilomètres l'un de l'autre. » continua-t-il.
Felix pouffa silencieusement, presqu'amusé par la phrase remplie d'illusions.
« Tu me déprimes. » blagua le blond.
Jisung se sentit apaisé à l'entente de la plaisanterie de son petit ami, content d'avoir pu le calmer et l'aider à se sentir mieux. Lentement, le noiraud resserra son étreinte, laissant Felix blottir son visage contre sa nuque brûlante.
« Je t'appellerai tous les jours. Je ferai des vlogs rien que pour toi. Ça sera comme si tu étais ici avec moi, avec Hyunjin et Seungmin aussi, à Séoul. — Jisung se perdit dans ses pensées un court instant avant de reprendre sa tirade — Je ne te laisserai pas te sentir seul. Je t'aime et je n'ai pas envie de te perdre. J'ai envie de m'accrocher et j'ai envie que tu t'accroches aussi. Je suis sûre qu'on peut continuer à être un couple malgré la distance. J'ai confiance en toi. »
Jisung sentit Felix fondre contre lui, jamais il ne l'avait vu se détendre aussi rapidement. Ses sens en alerte, il fut même conscient du sourire qui vint déformer les lèvres de son amant, chatouillant doucement son épiderme.
« J'ai confiance en toi aussi. — il embrassa chastement le cou du noiraud — Je ne baisserai pas les bras. »
On disait souvent que les amours de lycée ne tenaient pas ; que ce n'était que des amours d'enfants, des idylles dépourvues de sens ou d'intérêt que les adultes se prenaient souvent à moquer. Mais, du haut de leurs 18 ans, Jisung et Felix comptaient bien prouver qu'ils étaient capable de s'accrocher ; qu'ils étaient plus que de simples premières amourettes.
Jisung et Felix voulaient continuer à s'aimer, et ce n'était pas huit milliers de kilomètres qui allaient les en empêcher.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top