Chapitre 35
Désolée d'avoir beaucoup de retard mais j'ai du mal à continuer cette histoire, faute de temps et d'inspiration. J'ai eu pas mal de choses à faire ses derniers temps et je n'étais pas inspirée. Je vais essayer de prendre un peu d'avance et de pouvoir écrire plus souvent mais je ne vous promets rien parce que ce mois risque d'être chargé. Pendant un moment, je vais être honnête avec vous, j'avais l'intention d'arrêter l'écriture de Midnight mais j'ai décidé de continuer. J'espère que ça vous plaira et il y aura plus d'action dans les prochains chapitres. Bonne lecture, Loriana.
Pdv de Adélia Fallen.
Je reculais contre le mur. Et dire que j'avais eu l'impression que tout était calmé pendant un certain temps et que maintenant, c'était revenu. Arabella était revenue et moi j'étais seule face à elle. Nous n'étions qu'une personne et j'étais prisonnière. Mes escarpins glissèrent sur le carrelage des toilettes. Je regardais mes chaussures baigner dans un bain de sang près du corps inerte de Clarisse, la pseudo copine vampire de Sarah. Totalement à bout, je m'effondrais en larmes sur le sol. Pas grave si j'étais couverte de sang, au point où j'en étais. Je regrettais tout maintenant. Pourquoi j'avais fait cette fichue interview de Adam ? Pourquoi j'avais essayé de comprendre ce qu'il était arrivé à mes parents ? Je payais le prix de toutes mes décisions et je ne pouvais pas retourner en arrière. C'était trop tard.
Je ne sais pas vraiment combien de temps, j'étais restée par terre. Sûrement une bonne demie heure, en sanglot, au milieu d'une marre de sang et d'un cadavre. Quelques coups à la porte des toilettes résonnèrent, me sortant de mes pensées. Je jetais un coup d'œil au corps de Clarisse avant de paniquer. Je venais de tuer quelqu'un. Moi, Adélia Fallen venait de tuer un vampire. Les coups à la porte s'intensifièrent. Je savais bien que je ne pourrais pas déplacer le corps toute seule, elle était lourde. J'étais coincée, maintenant je ne pouvais pas mentir en disant que je n'étais pas coupable. Il n'y avait que moi dans ces toilettes et je n'allais pas encore tuer quelqu'un pour m'éviter la prison.
- Adélia c'est toi ?
Tristan. Qu'est ce qu'il foutait là ? Mon stresse augmenta encore plus. A ce moment, je priais au fond de moi que Nora, Zayn ou les deux viennent me sauver de là. J'avais encore envie de pleurer. Il fallait que je fasse quelque chose, que je l'éloigne, que je lui dise que tout allait bien et que j'avais la situation en main. Je n'étais plus à un mensonge ( près ) de toute façon.
- Va t-en Tristan tout va bien.
- Laisse moi entrer. Il insista.
- Non.
Je devais rester ferme et ne pas flancher. La flaque de sang s'étendait de plus en plus sous mes pieds se dirigeant vers la porte. Je pris quelques mouchoirs et mon foulard pour tenter d'essuyer le plus de sang possible mais rien n'y faisait.
- Ouvre cette porte s'il te plaît.
- Tristan est ce que tu pourrais partir s'il te plaît ? Ce n'est pas le moment.
- Je suis venu pour toi. Il fit une pause. Laisse moi entrer je...je sais ce qu'il s'est passé et je sais qui t'a attaqué.
- C'est impossible ! Répliquais je incrédule.
- Je te dirai tout si tu ouvres cette porte.
Je n'arrivais pas à lui faire confiance d'un côté. C'était tellement impossible qu'il sache ce qu'il s'était passé mais il avait l'air de savoir au moins quelques informations. Je m'approchais de la porte doucement avant de d'entre ouvrir un peu. C'était bien Tristan habillé avec une chemise noire et une veste de costard de la même couleur. Il avait aussi coupé ses cheveux et avait retiré ses lunettes. Il était presque méconnaissable comme ça !
- Je peux entrer ? Murmura t-il.
- Regarde si il n'y a personne et vas y.
Il jeta un coup d'œil à droite et à gauche puis il entra. Son visage se figea d'horreur en voyant ma robe tâchée de sang, le sol totalement rouge écarlate et le corps sans vie de Clarisse – disons plutôt, la chose qui m'avait attaqué -.
- Je l'ai fait parce que je n'avais pas le choix. Elle était prête à me tuer. Argumentais je. Je...
- J'appelle tout de suite Adam. Me coupa t-il en sortant rapidement son portable. Ne t'en fais pas pour ça, tu as bien fait de la tuer. Si tu ne l'avais pas fait, tu serais dans son estomac à cette heure là. Sa voix s'adoucit.
Si c'était sa façon de me rassurer, il avait des progrès à faire.
- Qu..Quoi ?! Non surtout pas !
- Adélia, on a pas le choix. Ce qui t'a attaqué n'est pas un vampire ordinaire.
- Génial qu'est ce que c'est alors ?
- On appelle ça une baobhan sith*. C'est une sorte de vampire très ancienne. Elles avaient totalement disparu depuis environ trois siècles. C'est le genre de vampire que l'on préfère oublier.
- Attends, tu me dis qu'il existe plusieurs sortes de vampire ?
- Oui, il y en a beaucoup plus que tu ne le crois. Mais ce n'est pas le moment de parler de ça, on doit prévenir Adam et tu dois quitter à tout prix cette ville pour te rendre en Écosse. Tu seras en sécurité là bas.
- Je ne peux pas partir maintenant enfin j'ai tué quelqu'un ! Il faut faire quelque chose pour le corps, on ne va pas le laisser ici à la fin de la soirée.
- Ne t'en fais pas pour le corps on s'en occuperas après, ce n'est pas la priorité. La priorité est de te mettre à l'abri surtout si ce genre d'entités sont de retour. Nous ne pouvons pas courir le risque que tu sois blessée ou pire.
- Attends comment tu es au courant de tout ça ?
Tristan resta silencieux et commença à taper le numéro sur son portable. J'avais besoin de réponses et Tristan en avait beaucoup apparemment. Je regardais encore une fois le corps de Clarisse et vit sur sa clavicule blanchâtre une phrase qui était inscrite. La même qu'elle avait prononcé qui me rappelait des vagues souvenirs. Il y a maintenant un mois et demi, j'avais été violemment frappée et retrouvée par terre dans l'enceinte de mon université. J'avais des souvenirs d'avoir été suivie dans le couloir de l'aile sud. Je me souvenais de pas derrière moi. Puis lorsque j'avais été par terre, j'avais reconnu un collier avec une sorte de blason avec un aigle et une citation
Cruore ducit ad victoriam.
La même citation que Clarisse avait dit avant de mourir, celle qui était gravée sur sa peau et la même qui était sur ce collier. Je ne comprenais pas. J'avais l'impression d'être dans un dédale de piège ou je savais que j'allais tomber dedans. Ma tête commença à tourner quand des voix murmurèrent cette phrase sans cesse. Je commençais à voir de plus en plus flou, ma vision brouillée par le mal de tête.
- Adélia tu vas bien ?
- Oui ne t'en fais pas.
- As tu entendu l'appel que j'ai passé à Adam ?
- Non pourquoi il y a quelque chose que je ne devrais pas savoir ?
- Ton grand père viendra avec nous ?
- Où est ce que l'on va ?
Tristan s'arrêta au moment où il allait ouvrir la porte et il se tourna vers moi :
- Tu n'as vraiment pas écouté ce que je t'ai dit ?
- Non désolée, j'étais dans mes pensées.
- Nous partons à l'aéroport de Exeter. Tu quittes Ravenswest ce soir en urgence.
J'étais restée figée au milieu des toilettes. Je ne pouvais pas quitter la ville comme ça. J'avais encore la plupart de mes amis ici. Pendant 20 ans de ma vie, j'avais vécu dans cette ville et je devais tout quitter parce que j'avais fait une bêtise totalement idiote. Voyant mon hésitation, il ajouta :
- Adélia, il faut vraiment que l'on parte là. Nous n'avons pas beaucoup de temps. Je ne pense pas que tu voudrais te retrouver au commissariat entrain d'expliquer qu'une baobhan sith a décider de te tuer sur un coup de tête.
Bon d'accord j'avais tué quelqu'un mais c'était en quelque sorte de la légitime défense non ? Par contre, expliquer pourquoi j'avais fait ça auprès de mes amis était une autre chose. Je savais que je n'allais pas pouvoir trouver mes mots. Après quelques minutes d'hésitation et un dernier regard vers Clarisse, je suivis Tristan. D'après lui, on allait s'occuper du corps rapidement. En sortant des toilettes du club, les lumières de couleurs et la chaleur humaine s'engouffra dans nos corps. L'ambiance était totalement différente dans ce que je venais de vivre dans les toilettes. J'évitais le regard des gens pour suivre Tristan. Mais j'avais du mal à marcher à cause de mes talons qui me faisaient mal. Je devais passer pour une fille normale mais je n'y arrivais pas. J'avais encore les images de Clarisse par terre, de ce qu'elle avait dit, de tout ce qu'il se passait.
Une main glissa dans mon dos. Je relevais la tête et vis Tristan. Il avait l'air inquiet.
- Je ne pourrais pas continuer. Regarde le bas de ma robe, il est couvert de sang comme mes chaussures ! C'est impossible d'être discret.
- Tu as raison, nous devons sortir rapidement. Attends moi ici et fais comme si tu avais mal au ventre d'accord ?
- Mais...
Je ne pus continuer parce qu'il était déjà partit en direction du bar. Je jetais un regard vers l'intérieur de la salle. Personne ne remarquait ma présence. Tout le monde était occupé à danser, à boire jusqu'à faire la connerie de trop, ou encore à se manger l'intérieur de la bouche salement. Je vis au loin Tristan revenir avec deux autres personnes que je supposais être des barmans. Je sentis encore une fois la main de Tristan se poser sur mon ventre cette fois ci.
- Ma copine est entrain de faire une fausse couche, nous devons sortir rapidement. S'exclama Tristan, paniqué.
Il était vraiment doué comme acteur. Je restais tête baissée en faisant semblant de souffrir le martyr. Je comprenais à cet instant qu'il fallait vraiment être très doué en théâtre pour être crédible. Le sang sur ma robe accentuait le faux scénario. Le plus âgé des barmans s'approcha de moi.
- Appelons les ambulances si c'est une fausse couche !
- Je suis étudiant en médecine. Nous devons sortir rapidement de cette boîte de nuit.
- Très bien si vous le dîtes. Le plus jeune sembla sceptique. Nous allons passer par la sortie de secours.
Tristan m'attrapa par le dessous des cuisses et me porta comme une princesse jusqu'à la sortie. Arrivé au niveau de la sortie de secours, les barmans nous quittèrent, un peu inquiet quand même. Lorsque la voie fut libre, il me lâcha avec un soupir de soulagement.
- Je te pensais vraiment plus légère !
- Dis que je suis grosse aussi.
- On va dire qu'il faut que tu arrêtes de manger des pots de glace à la vanille entier en regardant des comédies romantiques parce que ta vie sentimentale est merdique.
- Hey attends comment tu sais ça toi ?
- Je ne le savais pas, j'avais un doute que tu viens de confirmer. Les filles vous êtes toutes les mêmes après une rupture amoureuse.
- Tu sais un peu trop de choses sur moi. C'est étrange.
- Tout est au courant que tu as rompu avec ton bel apollon. Il ajouta dans un murmure. En plus, un vampire.
Je n'ajoutais rien en soufflant. Je suspectais que certaines langues de vipères avaient fait circuler cette information. Bon d'accord, je m'étais UN PEU laissée quelques temps c'est vrai mais quand même, je n'avais pas pris autant de poids que ça, si ? Enfin , ce n'était pas la question la plus importante à ce moment là. Nous étions derrière The Londonner, il était tard, il faisait froid et j'avais la robe pleine de sang. Soudain, une voiture noire arriva près de nous. Un chauffeur sortit et nous ouvrit la porte. Tristan regarda à droite et à gauche pour assurer les environs et me fit entrer dans la voiture.
Dans la voiture, je vis Adam, grand père et aussi Angela. Elle était ravissante à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Elle portait une robe bleu roi avec une jolie veste en flanelle noire avec des boutons en or. Elle avait attaché ses cheveux noirs en une longue tresse. Angela me serra rapidement dans ses bras pendant que Tristan prenait place près de moi.
- Comment vas tu Adélia ? Me demanda affectueusement Angela.
- Ce n'est pas la meilleure soirée de ma vie, mais on s'y fait à la fin. Dis je avec une petite pointe d'humour.
Le visage de mon grand père était toujours fermé et mon grand père était pensif.
- Es tu vraiment sûr de ce que tu as vu Tristan ? Demanda Adam.
- J'en suis totalement sûr, monsieur Styles. C'était bien une baobhan sith. Elle était rousse avec quelques écailles vertes au niveau de son cou. Je n'en avais pas vu depuis longtemps et surtout pas dans la région.
- Si c'est bien vrai ce que tu racontes, nous devons en parler au Conseil. Nous ne pouvons pas nous permettre que la sécurité des mortels et des membres du Cercle ne soit plus préservée. Ces anciennes créatures sont juste incontrôlables.
- Non, le Conseil ne devrait pas le savoir. Intervenu grand père.
- Vous voulez mettre en danger les membres du Cercle et les humains de cette ville ?
- Prévenir le Conseil serait faire paniquer les autres membres du Cercle. Il faudrait tous les éloigner de Ravenswest au moins pour un certain temps. Comme ça, on a le temps de renforcer les défenses autour de la ville pour le couronnement. Harry et Adélia ont quittés la ville. Il ne reste plus que les autres.
- C'est impossible de faire ça. Nous ne pourrions plus les protéger si ils sont trop loin.
- Prévenir le Conseil voudra dire que nos ennemis sauront que nous allons renforcer les défenses autour de la ville. Ça leur donnera le temps d'infiltrer d'autres créatures comme celles qui m'ont attaqués. J'intervins dans leur discussion. Grand père a raison.
Tout le monde resta sans voix face à ma prise de parole. L'idée de grand père était intéressante. Tous nous garder ici était beaucoup trop dangereux. Si quelqu'un de mal intentionné comme Victoria, Ariana, Aros, Ian ( et la liste est encore longue ), je n'imaginais même pas la suite. Adam sembla réfléchir quelques instants avant d'approuver l'idée :
- Vous avez raison. Nous ferons notre possible.
Grand père serra fortement ma main. Je lui fis un sourire franc. Je n'allais pas le revoir pendant un bon moment et il allait me manquer. J'avais passé une bonne partie de ma vie avec lui et j'aurais préféré partir avec lui, dans d'autres circonstances bien sûr. La route défila devant nous. Nous avions quitté la ville depuis bien une demie heure. Je regardais ma montre. Il était passé 3 heures du matin. Je pensais qu'il était plus tard. Au bout d'une heure de route, nous arrivâmes enfin à l'aéroport de Exeter dans le Devon. Le chauffeur s'arrêta sur le parking et déchargea les bagages.
- Je peux jeter un coup d'œil à ce qu'il y a dedans ? Pour regarder si il ne manque rien ? Demandais je à l'intention de Adam.
Il hocha juste la tête et entra dans l'aéroport. A cette heure ci, tout paraissait vide. J'avais l'image d'aéroports remplis de monde avec beaucoup de vie mais là ce n'était pas vraiment le cas ! Je me penchais au dessus de mes valises pour les ouvrir. Une expression de surprise se dessina sur mon visage : tout était là. Toutes mes affaires personnelles étaient dans les valises. Il y avait même les carnets de mes parents et l'un de mes chemisiers favoris. Dans une boîte transparente, je vis le saphir lunaire. J'étais persuadée de l'avoir rendu à Harry lors de notre dispute alors pourquoi me le rendre ? Je n'étais plus reine, même si apparemment, personne n'avait envie de me croire.
- Garde le. Il te sera sûrement utile. Me dit Angela.
- Ce n'est pas le mien, nous en avons déjà parlé. Et Harry sait très bien qu'il ne fallait pas me le rendre. Je ne le veut pas.
- C'est à toi. Ce collier a un lien étroit avec toi et tes origines, Adélia.
Je ne répliquais rien et remis le collier à sa place. Angela savait que j'étais la réincarnation d'Arabella. Voilà pourquoi elle m'avait fait cette rem arque. Adam revint quelques minutes plus tard et nous demanda de le suivre. Une hôtesse blonde avec un chignon haut nous tendit des billets à Tristan et à moi.
- Tu viens avec moi ? Lui demandais je en fronçant les sourcils.
- Oui.
- Pourquoi ?
- Je t'expliquerai dans l'avion. Ne perdons pas de temps, quitter ce coin le plus vite possible sera le mieux. Grogna t-il.
L'hôtesse nous dirigea vers un jet situé sur un des parkings. Je fus étonnée que nous ne passions pas par des passerelles reliant l'aérogare et l'avion. Je serrais plus fort contre moi, la valise que je tenais. Le stresse montait de plus en plus. Arrivée devant l'avion, ce fut l'heure des adieux. Tristan monta avec le reste de mes valises pour éviter de m'encombrer. Je m'approchais de Adam, Angela et grand père qui étaient restés en bas.
- Tout est prêt. Lady Woodley est prévenue de ton arrivée. Il y a une escale à Londres avant d'arriver à Édimbourg. Depuis Édimbourg, vous serez acheminé jusqu'à l'endroit de la maison. Tristan est prévenu de votre trajet, ne t'en fais pas. Normalement demain après midi vous y serez.
- Woah, c'est long quand même mais je pense que la nuit que je viens de passer va m'épuiser. Je fis un léger sourire. Qu'allez vous faire du corps ? Soufflais je d'un air plus grave.
- Tout va bien, Adélia. Nous nous en occupons. Me rassura Angela.
Je ne voulais pas savoir ce qu'ils allaient faire avec le corps de Clarisse. Peut être l'analyser ou peut être quelque chose de plus... étrange comme le manger. Penser à ça me fichait des frissons dans le dos mais il fallait que je m'y fasse. C'était des vampires. Je regardais grand père du coin de l'œil. J'avais envie de lui parler seul à seul quelques instants avant de partir. Je savais que j'allais devoir faire vite parce que nous étions en retard mais je devais aller lui parler. Adam comprit et me salua une dernière fois. Je le remerciais silencieusement avant d'emmener grand père un peu plus loin.
- Tu vas me manquer pendant tout ce temps.
- Fais attention à toi, Adélia. Je ne fais tellement pas confiance en les Styles mais là c'est pour ton bien.
- Tout se passera bien ne t'en fais pas. Loin de Ravenswest, je ne risque plus rien. Riais je. Cette ville doit être maudite.
- Je te connais, c'est pour cela que je te dis de te faire attention. Avery viendra te rejoindre.
- Avery ?
- Oui. Je suis plus rassuré de la savoir avec toi surtout là bas en Écosse. Tu vas sûrement rester là bas longtemps et je ne fais pas confiance en ce Tristan.
- Il est gentil et je lui fais confiance. Et arrête de te braquer à chaque homme qui m'approche.
- Tu as la chance d'attirer tous les hommes inhumains de cette planète alors je me méfie. Marmonna t-il.
Je lui mis une petite tape dans son épaule avant d'exploser de rire. Il passa son bras au dessus de mon épaule et il me serra contre lui. Le froid glacial des Cornouailles à cette époque de l'année ne me dérangea pas. Je profitais de ces derniers instants avec mon grand père. Je me doutais que ces derniers temps n'avaient pas été simples pour lui. En l'espace d'un an, j'avais vécu tellement de choses. Il avait toujours essayé de me protéger de ça et je ne lui en voulais même plus pour tous les mensonges qu'il m'avait dit. J'avais d'autres affaires plus importantes à gérer maintenant. Tristan sortit de l'avion pour me faire signe que nous y allions.
- C'est l'heure. Soupira t-il. Tiens prends ma veste, tu vas avoir froid qu'avec cette robe sur toi.
- Je crois que je n'ai pas envie de partir en fait. J'ai peur de quitter tout ça pour partir dans un endroit inconnu.
- Partir te fera du bien. Ravenswest n'est plus aussi sûre qu'avant.
- Depuis que l'on a découvert que j'étais la reine, c'est certain que tout a basculé.
- C'est ton destin tout ça. Tu dois le faire. Tu dois savoir te protéger, régner sur un royaume. Maintenant, c'est ton devoir. Je m'apprêtai à le contredire mais il me coupa d'un geste de la main. Quel que soit l'issue de tout ça, si tu es reine ou pas, sache que tout ce qu'il se passe n'est pas du au hasard. Que l'on essaye de prouver le contraire, tu es et restera la seule à porter cette couronne. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Tes parents seraient extrêmement fiers de toi, j'espère que tu le sais.
Les larmes aux yeux, je lui embrassais la joue avant de partir en courant vers les escaliers qui menaient à l'avion. Je me retournais une dernière fois vers grand père avant de lui faire un grand sourire et un signe de la main.
Est ce que je venais de faire une bêtise en quittant Ravenswest ? Pour l'instant je n'en savais rien. Je venais de faire un choix et si il était mauvais, je devais en assumer les conséquences. Tout avait basculé depuis l'année dernière et j'étais engagée dans cette histoire maintenant. Je ne pouvais plus reculer, c'était mon destin.
* baobhan sith : c'est une femme vampire qui fait partie du folklore écossais. Ce sont des femmes vampires avec des cheveux roux qui séduisent leurs victimes avant de sucer le sang.
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