Chapitre 21
Pdv de Adélia Fallen.
Je me retournais vers l'origine de la voix et un énorme sourire se dessina sur mes lèvres. Je courus dans ses bras.
- Avery, tu m'as manqué !
- J'ai failli ne pas te reconnaitre ! Tu as changé.
- Toi aussi.
Avery est ma cousine. Elle vit en Allemagne depuis que ses parents ont déménagé de Londres. Je la voyais souvent quand j'étais plus petite. On passait la plupart de notre temps ensemble. J'adorais être avec elle. Avery était un peu plus jeune que moi mais on ne voyait pas vraiment la différence parce qu'elle était grande. Je lui avais proposé d'aller boire un verre en ville. Nous avions choisi un petit café assez cosy près de la plage. J'étais tellement impatiente qu'elle me raconte tout après presque 10 ans de séparation.
- Qu'est ce que tu fais ici ? Lui demandais je.
- Je reste à Ravenswest quelques temps. J'avais envie de vous revoir oncle Tom et toi.
- Tu restes combien de temps ?
- Je ne sais pas encore. J'étais à Plymouth pour aller voir tante Alberta.
Tante Alberta. Je la détestais cette femme. C'était une de nos grands tantes. Elle vivait encore à Plymouth. C'était l'une des femmes, les plus détestables de la famille du côté de mon père. Quand mes parents étaient décédés, on avait décidé de m'envoyer chez elle pendant quelques temps. Grand père avait des soucis de santé après la mort de mes parents et il était en incapacité de s'occuper de moi alors on m'avait envoyé dans la famille la plus proche quelques temps. Elle m'avait traité comme un chien. Un vulgaire animal que l'on promenait à droite à gauche, voilà ce que j'étais. Alberta était énorme. Il y était toujours à mon humble avis. Elle avait une petite maison dans le centre ville de Plymouth et elle vivait seule avec ses trois chiens et ses deux chats. Pendant le mois où j'avais vécu avec elle, elle passait plus de temps avec ses chats qu'avec moi et elle ne faisait que de me rabaisser et dire que mo, père était le dernier des incapables alors que je n'étais qu'une enfant. Je ne l'avais plus revue heureusement. Je croyais même qu'elle était morte depuis le temps. La famille de mon père ne m'a jamais vraiment aimé à part les parents de Avery. Le père de Avery, Miller, était le frère ainé de mon père. Ils étaient très proches. Il vivait avec sa femme et ses enfants à Southampton dans le sud. J'allais souvent voir Avery et son frère jumeau mais comme ils étaient partis en Allemagne, je les voyais moins.
- Elle est encore vivante ? Pouffais je.
- Oui hélas. Quand elle a su que j'étais dans la région, elle a insisté pour que je vienne la voir. Imagine l'horreur, en plus je suis allergique aux chats.
- Tu devais être servie au milieu de cette animalerie géante !
- Ne m'en parle pas. Souffla t-elle en levant les yeux au ciel. Ce fut les deux heures, les plus longues de ma vie.
- J'imagine bien.
Avery et moi continuons de discuter comme ça pendant presque une heure. Elle me racontait qu'elle avait passé son Bac cette année et qu'elle entamait à la rentrée des études d'histoire comme moi. Dans la famille, on a beaucoup d'historiens et d'archéologues, c'était comme une vocation de famille, l'histoire et surtout une passion commune. Mes parents étaient passionnés par ça et moi aussi. Avery avait dans les projets d'être plus journaliste historique que historienne ou encore archéologue.
- Et toi quoi de beau ? Me demanda t-elle en finissant son lait fraise.
- Pas grand chose. A la fin de l'année, je finis ma thèse et je pars à Londres.
- La chance ! Tu vas t'y plaire à mon avis.
- J'ai quand même un peu peur de quitter Ravenswest. C'est la seule ville que je connais depuis que je suis petite. J'ai toujours vécu dans les Cornouailles. C'est là ma vie mais d'un côté, j'ai besoin de quitter le nid familial tu vois.
- Je peux comprendre. Quitter les jupons de mes parents va me faire un grand bien. Je vais habiter avec mon copain.
- C'est toujours Alen ?
- Oui. Elle rougit un peu.
Elle avait son petit ami depuis presque 10 ans. C'était à la base, un amour d'enfance puis ils étaient toujours ensemble. Je les avait toujours trouvé mignons tous les deux. En plus, c'était un garçon vraiment gentil et il l'aimait vraiment. J'avais eu la chance de le voir une fois lors du mariage de ses parents, il y a deux ans quand ils vivaient encore à Southampton.
- C'est vraiment super que vous ayez des projets ensembles.
- Il sera dans la même fac que moi normalement. On pourra se voir souvent.
Elle continua de parler de son petit ami. Je n'étais pas du tout jalouse du fait qu'elle soit avec quelqu'un et que moi non. Ils étaient vraiment amoureux tous les deux et c'était tellement attendrissant à voir. Je repensais à ma relation avec Harry. Elle était vouée à l'échec. Il n'y avait qu'un intérêt diplomatique pour lui. C'est ça qui me faisait le plus mal au fond. C'est le fait qu'il m'ait utilisé pour que je sois celle assise à côté de lui sur un trône sans faire attention à moi. Je serrais un peu plus mon verre, quand d'un coup je sentis une douleur lancinante dans ma main. Je vis Avery écarter les yeux, choquée. Je regardais ma main et je découvrais que je saignais. Merde je venais de littéralement briser mon verre alors que je n'avais pas appuyé si fort que ça.
- Oh mon dieu, ça va ? Me demanda t-elle inquiète.
- J'ai un peu mal mais ça va.
- Serveur, vous pouvez nous apporter une compresse s'il vous plaît.
Elle se tourna vers moi. J'essuyais ma main avec un mouchoir que j'avais mais les bouts de verre étaient toujours dans la paume de ma main. Le serveur revint plus tard avec un compresse. J'avais encore du mal à savoir ce que j'avais fait. Je venais de briser un verre à main nue. Je pris la compresse et la plaçais autour de ma main au moins pour arrêter le sang qui coulait. Avery paya le serveur et nous décidions de partir pour prendre le bus.
- Je suis désolée que ça se soit passé comme ça.. Et tu aurais dû me laisser payer.
- Non c'est bon, je m'en fiche. Il faut que tu te désinfecte la main parce qu'avec les bouts de verres, ça peut s'infecter.
- Je sais et on va vite rentrer.
Le temps se couvrait en plus. Je ne tenais pas à me prendre un coup de tonnerre sur le coin de la tête ou une bonne averse de grêle. Je préférais éviter. Arrivée à la maison, je partis directement en direction de la salle de bains pour changer mon bandage. Sauf qu'au moment où j'allais changer mon bandage, je vis qu'il n'y avait plus rien. Il n'y avait plus une trace de sang sur ma main mais juste une petite cicatrice qui fendait ma main en deux. Plus une goutte de sang ne coulait maintenant. Je ne pris pas le temps de jeter mon bandage dans la poubelle. Je descendis les escaliers en vitesse pour retrouver mon grand père dehors avec Bruce.
- Tu es déjà rentrée ? Tu as croisé Avery ? Elle voulait te faire une surprise. Me dit-il avec un faible sourire.
- Je sais mais je dois te parler de quelque chose. Je vérifiais aux alentours si Avery n'était pas là. J'ai brisé de mes propres mains un verre quand nous sommes allées en ville avec Avery. En revenant, j'ai voulu changer de bandage sauf que je n'avais plus rien.
- Quoi ? C'est impossible !
- Si c'est possible plus que tu ne le crois. Regarde.
Il regarda ma main intrigué. Moi aussi, je n'arrivais pas à me rendre compte de ce qu'il venait de se passer.
- J'aurais dû croire Adam. Murmura t-il.
- Depuis quand tu crois un Styles toi ? Répliquais je sarcastiquement.
- Je crois que ce n'est pas vraiment le moment pour en parler, Avery est là et-
- Avery n'en saura rien, elle est entrain de défaire ses valises. Moi, j'ai besoin de savoir déjà que l'on m'apprend dans la même soirée que je peux arrêter le temps et après que je n'étais qu'un bout de viande que l'on cherchait à donner aux requins.
- C'est encore ce petit merdeux de Styles qui l'a dit ?
- Ah oui parce que tu es dans le coup aussi, génial. Bravo. Je ne sais pas qui détester le plus de toi et de Harry en fait.
- Tu es une hybride Adélia. A moitié humaine, à moitié vampire. Ça veut dire que tu as un double sang d'accord ?
- Rien de plus logique.
Nous marchions un peu avant de s'asseoir sur un banc au fond du jardin face à la mer. Même si il faisait un peu froid, on ne le ressentait pas enfin surtout moi. Depuis toute petite, je ne ressentais pas vraiment le froid. Je ne le craignais pas autant que la chaleur heureusement.
- Depuis toute petite, on voit que tu as ses deux sangs réunis. Il y a des signes qui ne trompent pas comme tes yeux. La plupart des vampires ont une couleur des yeux assez particulière. Les tiens sont bleus très clairs. Ou encore ta peau très claire. Mais contrairement à ses buveurs de sang, tu as été élevée comme une humaine. Ton cœur bat et tu ne bois pas de sang. Le seul problème est que pour certains hybrides, un côté l'emporte. Adam m'avait parlé dernièrement que Harry avait trouvé que quelque chose changeait chez toi. Ils pensaient que ton côté vampire ressortait de jour en jour. Comme ta peau qui devient de plus en plus claire, ta vision particulière et surtout tes blessures qui guérissent vite.
- En résumé, je deviens un vampire.
- Non tu ne pourras jamais être complètement un vampire sauf si tu te fais mordre ou jamais complètement humaine. C'est juste qu'une partie de toi se révèle plus qu'une autre.
- C'est bon signe ou mauvais signe ?
- Pour l'instant personne ne peut se prononcer, on verra à l'issue de ton comportement. Le problème des hybrides est qu'ils ne peuvent rien contrôler et si un vampire te mordait, il pourrait facilement te transformer en machine de guerre.
Génial. Plus les jours passaient, plus j'apprenais des choses qui étaient loin de me plaire. Tout s'expliquait maintenant. Je regardais la blessure que j'avais sur main, enfin la cicatrice. Selon grand père, au bout de quelques heures seulement, elle allait partir. Ces nouvelles capacités me faisaient peur. J'avais l'impression de ne plus être une simple fille qui avait cherché pourquoi ses parents étaient morts. J'étais une hybride, qui avait été promise à un trône pour le royaume des vampires et qui pouvait arrêter le temps. Voilà maintenant ce que j'étais.
- Et arrêter le temps, tu le savais ? Lui demandais je ensuite, jouant avec mes doigts, stressée de sa réponse.
- Je m'en suis douté. Je ne sais pas si tu t'en souviens quand tu avais 14 ans lors du Nouvel An. Tu étais avec Avery et tes cousins dans le salon et d'un coup toutes les horloges s'étaient arrêtées.
- Ah oui c'était chez les parents de Avery à Londres. Tout le monde s'était demandé ce qu'il s'était passé. Me rappelais je.
- C'est là que j'ai compris quand je t'ai retrouvé dans le salon avec un horloge dans la main, les yeux fixés sur la pendule. Tous les soirs quelques minutes avant minuit lors du nouvel an, les pendules s'arrêtaient. Par chance, tes parents avaient fait quelques recherches sur des rares hybrides qui pouvaient arrêter le temps.
- Normalement, les vampires lisent dans les pensées ce genre de choses alors pourquoi moi je ne suis pas comme les autres ?
- Je ne sais pas, Adélia. Je ne suis pas un spécialiste des vampires et surtout des hybrides. Ce n'est pas à moi qu'il faut poser toutes ses questions. Je ne pourrais pas vraiment t'aider.
- Alors à qui je pourrais le faire ?
- Je ne sais pas.
Je soupirais. Depuis un an et demi, j'étais dans une impasse. Je n'arrivais pas à me sortir la tête de l'eau. Tout n'était que des énigmes superposées qui me tourmentaient l'esprit. En plus, mon départ à Londres à la fin de l'année me stressait aussi. J'allais être jetée dans l'inconnu. Plus rien de mes repères n'allaient être là. Je remerciais mon grand père avant de quitter le jardin pour retourner à l'intérieur. Épuisée, je montais directement dans ma chambre. Je vis que la porte était ouverte. Je poussais un peu plus la porte et je découvrais sur le lit, un bouquet de rose blanche qui avait été peint en rose. Quelques pétales n'étaient pas peintes en rouge. La couleur rose dégoulinait sur les draps clairs de mon lit semblable à du sang coulant le long d'un autel à sacrifice. Des pétales étaient disposées un peu partout dans ma chambre et des bougies étaient sur le rebord de ma fenêtre. J'aurais trouvé ça romantique si de un, je n'avais pas largué mon copain il y a deux jours et si, je n'avais pas un bouquet de rose blanche peint qui dégoulinait sur mon lit. En dessous du bouquet, je vis une lettre. Je pris délicatement celle ci.
" Le rouge est le symbole de la passion et du sang.
Le blanc symbolise la pureté et la paix.
le sang va couler sur un ange. L'ange le plus pur que le paradis en a peur.
Parce qu'au fond, il est le mal incarné dans son âme. "
Le poème était glaçant dans les mots. Et l'ambiance qui avait dans cette chambre me faisait froid dans le dos. Le poème disait que l'auteur de cette lettre n'avait pas choisi ces couleurs au hasard. Elles avaient une signification. Je pris l'enveloppe à la recherche de quelconque trace de mon expéditeur mais il n'y avait rien. Elle était couverte de ce liquide rouge trop foncé pour que ça soit de peinture. Je passais mon doigt sur une des pétales du bouquet avant de le porter à ma bouche. Le goût âpre du sang m'envahit soudainement la bouche, j'avais raison. C'était du sang. Il y avait du sang dans ma chambre. Je cherchais dans ma chambre pour voir si il y avait quelque chose et c'est là, qu'en regardant sous le lit, je vis le corps d'une colombe morte, le cou tordu et des petits trous au niveau de sa gorge. La colombe représentait l'ange dans le poème, mais qui était le sang ? Je lâchais la lettre qui tomba sur le tapis, le salissant lui aussi. Cette lettre était une menace de mort ou plutôt.
Les prémices d'une mort qui pouvait peut être m'atteindre.
Voilà enfin le chapitre 21 ! J'ai mis plus de temps pour l'écrire parce que j'avançais dans les autres fictions. Je vous remercie d'avoir votées pour l'histoire que vous vouliez et il y en a trois qui sont exæquo ! Donc je vais refaire un vote sauf que cette fois ci, ça sera avec un trailer. J'ai réussi à en faire un par histoire. Aussi, ce n'est pas parce que les histoires ne sont pas choisies, qu'elles ne seront jamais publiée loin de là ! Ca veut juste dire que je vais en commencer une maintenant. Bonne lecture, Loriana.
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