Chapitre 14

Pdv de Adélia Fallen.


Je venais de quitter la maison. J'avais pris une grosse veste. La neige avait continué à tomber sur Healthlow. Je marchais dans les rues désertes de la ville. L'heure sonna les coups de 20h00. Le froid me glaçait la peau même si j'avais une veste. Il y avait trop de choses que je n'arrivais pas à savoir, que je n'arrivais pas à découvrir. J'étais dans une brume qui me barrait dans mes recherches. Je marchais pendant plusieurs minutes avant d'arriver dans la foret. La foret de Healthlow rejoignait Ravenswest par un petit chemin. Je pris ce chemin dans la foret sombre. Il n'y avait pas de bruit. Juste le calme froid de la nuit. Les flocons s'empilaient sur la capuche de mon manteau et sur quelques une de mes mèches de cheveux tombées de ma capuche. J'appréciais ce calme après ce que je venais de vivre. Un calme qui n'était pas inquiétant même si la noirceur de la nuit était inquiétante. A travers les grands arbres, on pouvait voir le ciel chargé de nuages noirs. J'avançais dans la foret jusqu'à ce que j'arrive en contre bas du château des Lords. Je ne pensais pas que j'avais marché autant et aussi peu de temps ! Je continuais de marcher jusqu'au château qui se recouvrait d'une fine couche de neige. Le sol était blanc maintenant. J'arrivais près de la falaise, face à la mer.

Un bruit de pas retentit derrière moi. Je me retournais rapidement, vers l'origine du bruit. Il y avait une superbe biche derrière moi. Elle avait un splendide pelage beige et brun. Elle se tenait fièrement devant moi, ses petits yeux dorés implantés dans les miens. Je restais devant elle pendant un bon moment sans bouger. Je n'avais jamais vu un aussi bel animal. Je la vis s'approcher de moi. Je ne bougeais pas la laissant venir vers moi. Arrivée à ma hauteur, je tendis ma main. Elle sembla hésiter avant de déposer son museau sur la peau ouverte de ma main. Je ne l'avais vu d'aussi près. Elle n'avait pas l'air craintive. Juste curieuse. Le vent et la neige se mêlait à ce paysage. J'avais l'impression d'être dans un autre univers. Quelque chose qui m'avait coupé de la réalité. De tout ce qui se passait en ce moment. Je caressais son museau puis le haut de sa tête entre les oreilles. Elle ne disait rien, elle se laissait faire. Son pelage était doux et chaud. Je pouvais ressentir chacun des battements de son cœur, chacune de ses respirations, la pression artérielle de son sang. Je retirais d"un coup mais. Comment ça se faisait que j'arrivais à sentir ça ? Aucun être humain n'était capable de sentir ça si ? Je regardais mes mains. Ma peau était plus claire que d'habitude, je voyais mes veines ressortirent de mes paumes. La biche recula et partit vers l'intérieur de la foret. Qu'est ce qu'il se passait ? Je ne contrôlais rien.

Je trébuchais sur un caillou avant de tomber dans la neige. Je me sentais mal. La blessure sur mon cou me refaisait mal. J'avais cette sensation affreuse d'étouffer. J'essayais de me débattre de cette sensation mais je n'y arrivais pas. Je perdais mes forces de plus en plus. Je sentais le froid s'engouffrer dans mon corps qui commençait à se recouvrir de neige. Je ne ressentais plus le froid, ni le fait qu'au bout de même pas quelques minutes j'étais couverte d'une épaisse couche de neige.



Je ne sais pas combien de temps j'étais restée dans la neige. Je ne savais même plus où j'étais. J'avais ouvert les yeux à nouveau. La neige avait arrêté de tombé. Tout était recouvert d'une épaisse couche blanche. Je me relevais tant bien que mal. Mes membres étaient engourdis par le froid. J'essuyais mon manteau et mes cheveux trempés. Je me relevais en titubant. Je n'avais plus mal à mon cou et heureusement. La douleur était insupportable. Mes mains étaient rougies par le froid. Je marchais sur le chemin pour rentre chez moi. Il faisait nuit noir cette fois ci. Il y avait quelques étoiles qui éclairaient le ciel mais surtout le croissant de lune à travers les nuages. J'essayais tant bien que mal de ne pas m'arrêter parce que j'avais froid. Je tremblais de froid mais si j'avais le malheur de m'arrêter, je mourais de froid. Je continuais jusqu'au bout du chemin. Je vis au loin les lumières de Healthlow. J'y étais presque. Mon manteau était tellement mouillé, qu'il me glaçait les os. Je retirais celui ci et le tenais à la main. La maison n'était pas très loin de toute façon et au point où j'en étais, me balader dans les rues de Healthlow avec juste un petit pull n'était rien par rapport au fait que je venais de passer pas mal de temps dans la neige. J'ouvris la grille et entrais. Bruce me sauta dans les bras lorsque j'arrivais. Grand père venait sûrement de le sortir parce qu'il n'était pas couvert de flocons. Je poussais la porte d'entrée. Il y avait des voix dans le salon. Je n'arrivais pas à savoir qui était là exactement. Je retirais mes chaussures et mes chaussettes couvertes d'eau. J'entrais dans le salon pour découvrir Harry et mon grand père entrain de discuter paisiblement. Pour qu'ils se parlent, il fallait que je quitte la maison, que j'attrape froid et que je revienne trempée comme un chien mouillé ! Mais je n'allais pas vraiment me plaindre, ils se parlaient sans s'entre tuer. Ils arrêtèrent la conversation lorsque enfin ils découvrirent que j'étais là.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Harry se leva et se dirigea vers moi.

- Rien je me suis baladée.

- Tu es trempée ! Viens t'asseoir là. Ordonna mon grand père.

Grand père partit en haut me chercher des habits propres. Harry passa sa main autour de ma taille et me força à m'asseoir sur le canapé. Il prit une des couvertures et la pausa sur mes épaules.

- Mais où tu es allée par ce temps ? Me demanda t-il.

- Je suis allée jusqu'à Ravenswest en passant par le chemin en foret.

- C'est dangereux de traîner dans les bois dans la nuit ça tu le sais aussi bien que moi. Il y a des vampires dans le coin.

- Ian est revenu. Dis je en tremblant.

- Il n'y a pas que lui. Murmura Harry. Il y a un autre vampire que je n'arrive pas a identifié. Même Lauren n'y arrive pas.

- De quoi vous discutiez avec grand père ? Lui demandais je soudainement.

- Je ...Je ne suis pas le mieux placé pour t'en parler, je crois.

Comment ça ?

Grand père fit irruption dans le salon avec de mes affaires. J'essuyais rapidement mes cheveux qui étaient eux aussi trempés. J'essayais de me réchauffer comme je pouvais. J'étais restée presque une heure et demie dans de la neige. Je n'arrivais pas à cerner ce qu'ils avaient dit. Leurs expressions n'exprimaient rien. Harry me prit dans ses bras et quitta la pièce. Je ne comprenais pas tout.

- Pourquoi il est parti ? Lui demandais je soudainement.

- Parce que j'ai quelque chose d'important à te dire.

- Je suis toute ouïe.

- Bon je me lance alors. Il se gratta la nuque. La cape que tu as vu par terre n'est pas là, seulement pour faire beau ou pour une convention de Cosplay.

- Je te connais assez pour te dire que je ne pensais pas que cette cape était ici juste pour une convention.

- J'ai hésité à te le dire parce que ça a un rapport avec la mort de tes parents.

- Attends ! Tu vas me dire qu'une cape a un rapport la mort de mes parents ?!

- En quelque sorte. Chuchota t-il.

Là c'était la cerise sur le gâteau ! Je n'étais pas reine, mon grand père me cachait encore quelque chose, je devais dire à mon copain la stricte vérité mais je n'y arrivais pas, je venais de passer presque deux heures dans de la neige, et je ne savais tout. Je poussais un soupir agacé, et le laissais continuer.

- Bien avant la mort de tes parents, je faisais partie d'un ordre très connu. Un ordre mondial dont le quartier général était à New York.

- C'est bon, j'ai un illuminati dans ma famille. Quoi d'autre ?

- Ce n'est pas une société secrète mais un ordre connu depuis des siècles au service d'une des dernières monarchies connues à ce jour.

- Une monarchie européenne ou étrangère ?

- Au départ, elle est européenne avant de se déplacer dans le monde.

- Tu comptes tourner autour du pot pendant combien de temps en fait ? Parce que, je rêve d'une bonne douche chaude là. En plus, je te retrouve dans le salon entrain de discuter tranquillement avec Harry alors qu'il y a deux heure,s tu étais prêt à le chasser avec un pieu et de la soupe à l'ail.

- Parce qu'il a découvert ce que j'étais et ce que je voulais te dire.

- Donc je suis la seule qui n'est pas encore au courant de l'histoire !

- Adélia, c'est délicat ! Si tu me laissais parler, ça serait vraiment plus simple.

- Vas y.

- Alors, reprenons. Cet ordre à pour mission de devoir tenir un secret depuis presque 1000 ans. Nous devons protéger la couronne. L'ordre a pour but de protéger en utilisant un don assez particulier qui est le don de voyance.

- Tu es un oracle. Crachais je. Et tu n'étais pas fichu de me le dire à moi, ta petite fille ? Quel est le rapport avec mes parents et comment Harry l'a découvert ?

- Les vampires ne peuvent pas lire dans les pensées des oracles. Nous sommes programmés pour ne pas que l'on puisse lire nos pensées qui parfois contiennent des informations précieuses.

- Alors pourquoi tu détestes les vampires ? Criais je à bout de souffle. Tu les vois, tu les côtoient mais tu les détestes.

- Je déteste les Styles, nuance. Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur eux et certaines méthodes qu'utilisent les vampires pour accéder au pouvoir. Et les Styles sont passés maître dans l'art des manigances pas vraiment honnêtes.

- Vas y dis moi comme ça, j'aurais une raison de rompre avec Harry et tu seras content comme ça.

- Henri n'a pas accéder légalement au pouvoir. L'ancien testament du roi n'était pas celui là. Après des années de travail, j'ai réussi à retrouver l'original et ça ne devait pas être lui le roi. La famille Styles a déguisé cette histoire, pour ne pas que ça se sache et elle n'a pas hésité à éliminer ceux qui le savait. Et je ne dis pas ça, juste pour le plaisir ou par délation. C'est vrai. Méfie toi d'eux, vraiment.

Ce qu'il me disait ne m'étonnais plus. Je n'accusais pas la famille Styles mais Arabella avait fait pareil avec moi. Elle m'avait mit à la place d'une autre fille.

- Pourquoi ils auraient fait une telle chose ?

Il se retourna vers le feu et planta son regard dans les grandes flammes orangées.

- Tu te souviens quand tu étais petite et que j'avais dis une citation très connue.

- Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ?

- Oui celle là. Eh bien, c'est pareil pour les vampires te ce monde qui les entoure. Parfois vaut mieux se taire. Parce qu'on peut y laisser sa peau. Et je te dis ça par connaissance de cause.

Il se leva et quitta le salon. Bon, je ne m'attendais pas à autant de révélations en une journée mais j'allais devoir faire avec. Ce genre de choses allaient devenir mon quotidien maintenant.

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