Chapitre 2


Mon premiers réflexe fut d'aller me perdre dans le parc de l'observatoir à moins d'un pâté de maison, mais devant celui-ci je me suis rendue compte que c'était ridicule et que j'avais perdue du temps pour rien. J'ai essayer de réfléchire, mais difficile quand mon nez n'arrête pas de couler et que je n'ai aucuns mouchoirs sous la main. Je n'avais jamais autant penser "survie" de toute mon existence. Je ne savais pas quoi faire, j'arrivais pas à réaliser ce qui venait de ce passer.

Je suis à la rue. SDF. Pauvre.

Mais j'étais pas seule, enfin je crois. J'ai essayer de me souvenir qui de Nora, Séléné et Agathe habitait le plus près et serais le plus apte à me venir en aide. Nora habite beaucoup trop loin et les parents de Séléné reçoivent de la famille ce soir. Il ne reste qu'Agathe. C'est ma seule chance. Je me souviens vaguement de son adresse, alors j'y vais presque à l'aveuglette.

J'étais en chaussette. Nicolas n'avait pas balancer mes chaussures, mais s'était fait un plaisir de jeter mes chaussettes par la fenêtre. Pour ne pas me defoncer les petons sur le graviers, j'avais mis plusieurs paires en même temps, et même si mes pieds étouffaient dans leur étaut, ça rendait plus supportable la marche. Du moins au début, parce que au bout d'un moment mes chevilles me fatiguaient.

Quand enfin j'arrive devant chez elle, de la lumière émane de toutes les fenêtres. Le soleil commence à vraiment être bas dans le ciel, il est même presque coucher. Je sonne et attend. En plus du soleil, la température aussi baisse considérablement. Je regrette les chaudes soirées d'été.

La porte s'ouvre sur madame Weelrove, elle hausse les sourcils en me voyant sur le perron.

- Junon, bonsoir, dit-elle en me regardant de haut en bas. Qu'est ce que tu fais là ?

- Bonsoir madame Weelrove, je viens voir Agathe, dis-je nerveusement.

- Mais il est presque vingt heure trente, dit la mère de ma meilleure amie avec de la surprise mélanger à de la suspition.

- Je sais, mais c'est urgent...

Elle me regarde dubitative, puis finallement s'en va. Je l'entend appeller sa fille, et celle-ci ne tarde pas à descendre. Quand elle me voit, elle semble faire un bloquage. Pendant quelques secondes on ce regardent dans le blanc des yeux sans rien dire. Finallement elle sort en fermant à moitier la porte derrière elle.

- Qu'est ce qu'il ce passe ? Pourquoi tu m'as pas appeller avant de venir ? demande-t-elle dérouté.

- J'ai pas mon portable, répondis-je simplement.

Je commençais à avoir sérieusement froid. D'un coup les lampadaires ce sont allumés. Agathe me regardait attendant des explications. Je renifle un grand coup.

- Mes parents ont trouver dans mon portable des photos et des messages de Nora et moi, et Nicolas a pété les plombs. Il m'a virer de la maison et j'ai nul par où aller, débitais-je à toute vitesse.

Sans prévenir Agathe me prend dans ses bras. Je la laisse faire, j'ai tellement besoin de chaleur humaine. 

- Mais ils ont pas le droit ! s'écrie-t-elle. Oh, Junon je suis tellement désoler pour toi, c'est qu'un petit merdeux à la con, et elle me sert un peu plus fort. Comment tu vas faire ?

- T'inquiète, je suis sûre que c'est qu'une passade... Quand il se sera calmé ils viendront sûrement me chercher...

Est-ce que c'est ce que je crois ? C'est pour ça que je n'arrive pas à me rendre compte de la gravité de la situation ? Et si ils ne revenaient jamais... Ils ont fouillés dans ma vie privé, ils m'ont humilié, il m'a fichu à la porte, c'est trop horrible. J'ai même pas l'age d'avoir un travaille, aucune qualification, comment je vais faire ? Aller à la protection de l'enfance, ou un de ces foyers pour jeunes homosexuels ?

Au fond de moi, j'avais l'espoire que ma mère réagisse. Qu'elle le fasse changer d'avis, qu'elle ne m'abandonne pas. Je suis sa fille, elle m'aime, ça compte non ?

J'ai tellement mal, d'un coup. Une douleur indescritible, de la pure souffrance humaine qui me faisait monter les larmes aux yeux.

-Non, pleure pas pour ce salop ! Je te jure qu'on va trouver une solution ! s'exclame Agathe en me secouant comme une prune. Je vais supplier ma mère pour que tu dormes à la maison au moins quelques jours, et ont trouveras bien un truc. Tu finiras pas à la rue Junon !

Elle m'écrabouille entre ses bras quelques secondes de plus, puis comme une furie retourne dans sa maison en laissant la porte entre-bailler. Je reste là, les bras ballant, à sécher mes larmes. Je dois arrêter de pleurer, je ne peux pas les laissers me voir comme ça. Petit à petit, j'entends des voix s'élever. Je ne comprend pas ce qu'elles disent, mais je devine que ce ne doit pas être que du bien. Soudain, je m'en veux d'être venus ici. Ils n'ont peut être pas l'envie, ni même la possibilité de m'acceuillir chez eux. En plus, j'ai déjà créer un énorme conflit avec mes parents, je me sens minable de faire même coup à Agathe : elle va s'engueuler avec ses parents par ma faute.

Mais ce qui me faisait rester sur ce putain de perron, c'est que je ne voulais pas me retrouver seule, dehors, à la rue.

Quand Agathe et Mme Weelrove sont apparues, j'ai sentis mon coeur ce serrer. Mme Weelrove était à l'évidence très embarrassé, en plus elle ne m'aime pas beaucoup. Elle contraste avec Agathe qui s'empresse de prendre mon sac et de me faire entrer. Je me laisse faire, ignorant la réaction de Mme Weelrove.

La nuit, pendant qu'Agathe dormais, je me suis lever pour aller aux toillettes. Toute la soirée avait ressembler à une pyjama party, mais c'était qu'une illusion : aussi sympa qu'ils puissent être, ses parents ne me laisseront pas crécher définitivement chez eux. Et même si j'adore Agathe, de tout mon coeur, je ne me vois pas passer toutes mes soirées chez elles. Ca parait idyllique, mais autant être réaliste : il y aura forcément un moment où ça bloqueras. De plus, je dépenderais beaucoup trop d'elle.

Et ma mère me manque déjà. Je veux sentire son odeur, je veux qu'elle soit là. J'ai besoin d'elle, tellement besoin d'elle, alors pourquoi elle n'est pas là ?

Comme pour me narguer, le téléphone d'Agathe s'allume. Je n'ai même pas hésiter une seconde, je l'ais pris et l'ai emmener avec moi dans les toillettes.

Assise sur le trone, je me suis mise à reniffler pour retenir mes larmes et la morve qui menacait de couler. J'ai composé le numéro de maman à toute vitesse, et ai porter l'appareille à mon oreille.

- Allo ?

Une vague de sentiments et de larmes a déferler en moi. J'ai réunis toutes mes forces pour les retenir, et m'empêcher de sangloter lamantablement. Elle était là, à l'autre bout des ondes. Elle ne m'a pas abandonner.

- Maman ? dis-je d'une voix fébrile.

J'ai entendue sa respiration, puis un "bip".

- Maman ? Maman ! chuchotais-je au bord de ma vie.

Mon esprit était sur le file du rasoir. J'ai essayer de broyer ce téléphone, mais les parois de plastiques resistaient sous la pression de mes doigts. Je l'ai mordue et retenant un cri percant, lâchant un minable gémissement qui fesait pitié. J'ai essuyer mes larmes, parce que c'est la dernière fois que je pleurerais.

_____________________________________________________

Salut les wattpadiens !

J'aimerais vous remerciez, parce que 129 vues et 22 votes en quelques semaines c'est beaucoup ! (oui, bon, certains dirons que c'est de la merde mais moi je trouve ça quand même beaucoup sachant qu'il y a des millions d'histoires sur wattpad). J'aimerais vraiment que me vous me donniez vos avis, vos commentaires sur l'histoire, bon ou mauvais, pour que je puisse m'améliorer. C'est vrai que c'est vous demandez du temps, mais ça me ferait vraiment plaisir de savoir ce que vous en pensez !

Ps : Pour la photo, c'est une photographie de Lee Jeffries appelée "portraits of the homeless" et à chaque fois que je la regarde, elle me touche énormément. Bref, juste pour vous la montrer.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top