Épilogue
Bonjour/Bonsoir !
J'espère que vous allez bien ?
Wow, ça fait vraiment bizarre de dire que je suis en train de poster l'épilogue, alors qu'il y a trois mois j'étais en 'pause forcée'. Bon, je ne vais pas vous faire un long roman (sachant que l'épilogue est déjà vachement long), je vous réserve tous ça dans mon article 'remerciement' !
Petit conseil (à prendre sérieusement) : Profitez des moments où j'espace différentes scènes ou encore des 'pauses musicales' pour vous reposer vos yeux. En particulier celle qui lisent le soir, c'est important !
Sur ceux, j'arrête de faire ma rabat-joie et vous souhaite de passer une bonne lecture !
N'hésitez pas à me laisser vos avis, c'est tout de même le dernier chapitre, voyons, donc pouvez-vous vous manifester pleaaase ? (a) *yeuxdechienbattu*
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CINQ ANS PLUS TARD.
Comme le temps passe vite...
Vous vous demandez probablement ce que nos héros sont devenus ?
Et bien croyez-moi, ce n'est pas du jolie-jolie.
Delilah Sawyer
Destination actuel : États-Unis ; New-York.
- à l'écoute - Elle King - America's Sweetheart.
"Sawyer, c'est à toi dans cinq minutes !" M'informe le caméraman.
"Tu es une bien meilleure journaliste que Katia." Me confie ma maquilleuse. "Je ne comprends pas pourquoi Ed ne t'a pas choisie pour présenter la une du journal." Je rejette mes cheveux derrière mes épaules, pour qu'elle puisse facilement me mettre du blush. "Au lieu de ça ? Tu te retrouves à présenter la météo ! C'est honteux !" Ronchonne-t-elle, scandalisée. "Tous le monde sait que tu as beaucoup plus de culture qu'elle ! Katia ne fait que lire les informations qu'on lui transmet à l'écran, alors que toi ? Tu es tellement plus vive, spontanée et naturelle, et tu sais improvisée surtout !"
"Daisy, tu me pose sérieusement cette question ?" On se regarde dans les yeux quelques brèves secondes, avant de finir par éclater de rire.
"La pétasse couche avec !" On s'exclame en chœur.
"Hum, hum."
Daisy et moi, nous nous tournons à ce raclement de gorge, pour nous retrouver devant Katia. Mordant l'intérieur de ma joue, je m'efforce de stopper mes rires, bien que ce soit mal parti pour le moment. À la place ? Je la gratifie d'un petit sourire innocent, qu'elle ne tarde pas à répliquer avec un sourire hypocrite. Je clos mes paupières pour que Daisy m'applique du fard à paupière, sentant les poils synthétiques du pinceau caresser ma peau.
"Pour être honnête, je ne me plains pas." Daisy arque un sourcil interrogateur. "J'aurais très bien pu finir aux oubliettes..."
"Impossible !" Objecta-t-elle. "Tu es toute de même celle qui a révéler l'un des plus gros mensonges de l'histoire de la musique !" Je soupire. "Non, sérieusement, Del ! Ne te dévalorise pas comme ça. Tu te rends compte quand même qu'à l'époque tu n'étais qu'une étudiante ?"
Ô crois-moi Daisy, je me rends bien compte, qu'à l'époque, je n'étais qu'une 'simple' étudiante. J'étais stupide, vive, spontanée, imprévisible et un peu trop rêveuse sur les bords. Bien que je ne l'aie pas fais spécialement pour la notoriété, au fond de moi, je pensais qu'avoir aidée Michael à soulager sa 'conscience', en révélant au monde entier la supercherie de sa maison de disque m'ouvrirait des portes.
Et bien, non.
Je me suis bien trompée.
Michael ayant disparu du jour au lendemain dans la nature, Modest management! m'a attaquée en justice, pour le non-respect de la clause de la confidentialité. Cette clause interdit aux salariés de divulguer directement ou indirectement de quelque manière qu'il soit, les connaissances acquis à l'occasion de leur travail, y compris après la cessation de leur contrat de travail. J'ai essayée d'expliquer aux nombreux avocats de l'entreprise, que les informations ne venaient pas de moi, sauf qu'ils n'ont rien voulu comprendre.
C'est donc sans surprise, que les avocats ce sont servi du fait, que je me suis engagée en tant qu'assistante de Michael sous couverture, pour tous me mettre sur le dos. Et pour une raison évidente – soit le fait de ne pas mettre en colère les fans des 5 Seconds of Summer, ainsi que pour ne pas que les autres artistes prennent également la fuite – ils ont blanchis Michael. Impuissante, j'ai tout de même tentée le tous pour le tous : j'ai essayée de le joindre. Encore et encore, mais en vain.
Il n'a jamais répondu.
Heureusement pour moi, j'ai pu trouver un accord à l'amiable. Même si ça me faisait mal au coeur de l'énoncer à voix haute... Pour éviter de payer une amende, j'ai acceptée de ne plus travailler dans le domaine de la musique. En toute honnêteté, je ne méritais pas de finir en tant que présentatrice météo. La musique, c'était tout de ma vie. Mais j'étais jeune, sans revenus, sans épargne et je devais encore payer mon crédit étudiant, que j'étais contrainte de souscrire pour éviter que mes parents ne se retrouvent d'autant plus endettés qu'ils ne l'étaient déjà.
Dieu merci, aujourd'hui, j'ai fini par tous rembourser.
Il y a un mois jour pour jour même !
Malgré que Michael a disparu, je tenais tout de même à respecter la promesse que je lui ai faite. Je sais qu'à l'instant même où il m'a fait faux bond, je devrais lui en vouloir, être en colère contre lui, mais non, je n'y arrive pas. Après tous ? Michael ne m'a jamais promis qu'on allait se revoir, qu'il allait m'aider, ou quoi que ce soit d'autres, non. Il m'a juste fait promettre de rester intègre. Ce qui je pense est sa manière à lui, de m'encourager dans mes études. Et sachant qu'il ne porte pas les journalistes dans son coeur, son attention ne pouvait que me toucher.
"C'est de l'histoire ancienne ça." Dis-je, peu convaincue par mes propres paroles.
Mais elle ne semble pas avoir remarquée mon hésitation. Laissant Daisy finir quelques retouches, je descends de la chaise et m'éloigne de quelques mètres de la coiffeuse pour me contempler. Je fixe mon reflet, pensive. J'aurais pu tomber beaucoup plus bas. Avant de présenter la météo, j'ai fais le ménage dans plusieurs boites, avant que Jordan, l'ex-manageur des 5 Seconds of Summer, ne me pistonne.
Certes, il fut celui qui m'a convaincue de signer l'accord à l'amiable, mais je ne pense pas qu'il est celui qui a eu l'idée de 'm'interdire' de ne plus travailler dans le domaine de la musique. Aussi surprenant qu'il soit, nous n'avons jamais pris le temps de discuter des membres des 5 Seconds of Summer. Nous ne savons pas ce qu'ils sont devenus, excepté le fait que le groupe ce sont séparés et ne souhaitent plus être exposés à la lumière.
C'est comme si absolument rien ne s'est passé.
Et je pense que c'est mieux ainsi.
Oublier pour mieux avancer.
Quelle magnifique vision de vie, vous ne trouvez pas ?
Croyez-le ou non, mais Jordan est beaucoup plus généreux que je ne le pensais à l'époque. Nous avons discutés, partagés nos avis sur différents thèmes, jusqu'à qu'il me propose de donner mon curriculum vitae et ma lettre de motivation à un de ces collègues, qui travaille dans les ressources humaines d'ABC News à New-York : ce fut deux ans après l'obtention de mon diplôme.
Après avoir fait le ménage dans les locaux d'ABC, j'ai dû travailler quelques semaines à l'accueil, remplaçant ainsi, une jeune mère partie en congé de maternité. C'est ainsi que l'ex-présentateur de météo, Bruce, m'a repérée et m'a proposée de devenir son assistante : il fut le 'patron' le plus adorable que je n'aie jamais eu. Attentionné, prévenant et chaleureux, un peu comme un grand-père gâteux, vous savez ?
Bruce m'a appris les ficelles du métier, avant de me confier quelques mois plus tard, qu'il comptait prendre sa retraite, et qu'il souhaitait me donner comme 'cadeaux' de départ la succession. Mais ça ? Daisy ne l'a jamais su. J'ai préférée garder cette information pour moi. C'est pour cela qu'elle est souvent d'humeur grognon, lorsqu'elle voit une de mes concurrentes, Katia, présenter la une du journal.
Et puis...
"Il faut que vous venez voir !" Hurle un employé de la maintenance sous le choque et essoufflé, me coupant ainsi en pleine réflexion.
"Qu'est-ce qui se passe, Will ?" M'enquis-je d'un ton inquiet.
"C'est Flora !" S'exclame-t-il, paniqué, en dirigeant son regard vers Katia. "Elle veut sauter du toit." Il a pointe du doigt. "Par la faute de cette traînée !"
"Ma faute ?" S'écrie outrée cette dernière. "Mais je ne lui ai rien fa..."
Aucun d'entre nous avons pris le temps de l'écouter jusqu'au bout, non. Nous nous sommes tous et toutes précipités jusqu'au toit, montant les vingt étages de l'immeuble pour être sûr d'arriver à temps. Je fus la première à passer la porte. Essoufflée, mon corps s'arque en avant, les mains plaquées à mes genoux. Je sens mon visage en feu dû à l'effort, ainsi que les battements de mon rythme cardiaque, cogner sauvagement contre ma poitrine.
Ravalant ma salive, je cherche du regard Flora, que je trouve rapidement, en repérant ces cheveux blonds comme le blé valser au gré du vent. Cette dernière se trouve assise et dos à moi, les yeux rivées sur les buildings et les mains plaqués contre la rambarde. Je fais un signe à mes collègues qui se trouvent derrière, de s'arrêter pour ne pas la brusquer. Je roule intérieurement des yeux, en voyant apparaître quelques secondes plus tard, le minois de Katia.
C'était tout de même de sa faute si on en est arrivée là.
Comment ose-t-elle se montrer ?
Si elle ne traitait pas sa maquilleuse comme une moins que rien, nous ne serons pas là, en train de la sauver du 'plongeons du suicide'.
"Je vais aller lui parler." Je m'approche délicatement de Flora, qu'a posée le bout de son menton contre la rambarde. "Flora ?" L'interpellai-je doucement, sauf que j'obtiens aucune réaction. "Flora ?" J'avance discrètement de quelques pas. "Hey, Flo..."
"Je t'ai entendue la première fois." Elle se tourne pour me faire face. "Qu'est-ce que tu fais là, Del ?" Soupire-t-elle.
"Et bien, t-tu..." Elle suit mon regard qui s'est dirigée jusqu'au vide, avant d'éclater de rire.
"Sérieusement ?!" Elle lève les yeux au ciel. "Quoi ? Tu penses que... ?" Elle me désigne le vide d'un mouvement de la tête. "Non ! Qui t'a racontée ça ?"
Fausse alerte.
J'espère qu'elle ne ment pas.
"Will ?" Ma voix sonne étrangement de manière interrogative. "Écoute." Commençai-je en levant mes mains en l'air. "J'ignore ce que ta prévue de faire, mais ne le fais pas, d'accord ?" J'avance d'un petit pas, lui tendant ma main. "Tiens, prends ma mai..."
"Puisque je te dis que je ne vais pas me suicider !" Elle se braque, agressive. "Et la seule chose que je m'apprête à faire, mais que je me retiens parce que je suis malheureusement une personne civilisée, c'est d'empoissonner la sorcière qui se trouve derrière toi." Elle me désigne des yeux Katia.
"Alors prends ma main et on en parle plus, d'accord ?" Elle secoue la tête, s'accrochant à la rambarde.
"Tu ne peux pas comprendre." Susurre-t-elle faiblement. "Tu ne sais pas ce que c'est que de se faire traiter comme un animal."
Je réussie à m'approcher suffisamment près d'elle, pour l'empoigner par le bras et la tirer jusqu'à moi, sauf que je ne le fis pas. J'avais trop peur qu'elle se braque de nouveau. M'asseyant à ces côtés, je lève les yeux au ciel, fixant intensément le ciel bleu, puis les mouvements des nuages. Je sens son regard sur ma personne. Ce qui était bon signe, non ? Ça prouve au moins qu'elle reste attentive à ce que je lui dis. Je lâche un long soupir, avant de pousser nerveusement un petit rire.
Moi ?
Ne pas comprendre ce qu'elle traverse ?
Oh mon Dieu, mais quelle ironie !
"Ô crois-moi, je comprends parfaitement ce que tu traverses." Je reporte mes iris sur sa personne. "Beaucoup plus que tu ne le crois." Elle arque un sourcil, interrogatrice. "La manipulation, l'hypocrisie et la maltraitance." Énumérai-je.
"Comment... ? Bruce a toujours été adorable avec toi !" Je souris doucement, acquiesçant.
"C'est vrai, oui, je le considérai même comme un grand-père. Sauf que je ne parlais pas de lui."
"Oh ?" Son étonnement est plus grande.
"Tu n'as que vingt ans, Flora. Et il faut que tu saches qu'importe où tu iras, ça sera constamment pareil. Tu débutes dans le métier, c'est normal que tes employés sont un peu hésitant envers tes compétences." Je la pointe du doigt. "C'est à toi de leur prouver de quoi tu es capables. C'est à toi de te faire respecter, tout en respectant les règles de Déontologie."
"Je la déteste." Elle grimace en faisant la moue.
"Moi aussi." Je lui tend de nouveau ma main, en espérant que cette fois elle allait la saisir. "Allez, viens."
- à l'écoute - The Young Wild - Not a one.
"Qu'est-ce qu'il t'est arrivée ?" Questionne-t-elle curieusement.
"Beaucoup plus de choses que tu ne le crois." Répliquai-je au tac-au-tac.
"Raconte-moi."
"Un jour, peut-être ?" Elle jette sa lèvre inférieure en avant.
"M-mais..."
"Je te raconterai." La coupai-je. "Mais uniquement si tu prends ma main." Vaincue, elle noue sa main au mien, et c'est sans tarder que je l'écarte rapidement de la rambarde.
Mon sang n'a fit qu'un tour.
Et même si ce n'est effectivement qu'une 'fausse alerte', le fait qu'elle se tient désormais à mes côtés me soulage.
"Tu sais ? Je ne sais pas ce que Will t'a racontée, mais je n'allais vraiment pas me suicider." Me rassure-t-elle, je passe un bras autour de son cou. "Il a probablement dû voir que je n'allais pas bien ces derniers temps, et a donc pensé aux pires choses..." Ajoute-t-elle dans une toute petite voix.
"Disons juste qu'il était inquiet, d'accord ?" Elle hoche la tête, se blottissant contre moi, au point que je puisse sentir ses lèvres gercées frôlaient la fine peau de mon cou.
Sauf qu'on ne sait jamais.
Il vaut mieux prévenir que guérir.
Parce que, forcément...
La déprime + le toit = ne font pas bon ménage.
**
Michael Clifford
Destination actuel : Irlande ; Mullingar.
- à l'écoute - Franklin - Dirty drug.
Affalé sur le canapé devant une chaîne de musique, je plonge ma main dans un bol de chips et en prend une grosse poignée. Je la mets dans ma bouche, me fichant complètement du fait que des morceaux tombent de partout. Je mâche les lèvres grands écartés, me redressant légèrement à l'aide de mon coude droit pour éviter de m'étouffer.
Je saisis le pot de cornichon, que je remarque seulement maintenant, qu'il est moisis. Toussotant, je tapote ma main huileuse contre mon torse pour éviter d'avaler de travers. J'essuie ma main - discrètement - sur le canapé, reposant le pot de cornichon sur la table basse, que je pousse à l'aide de mon pied, uniquement par flemme de me pencher.
"Putain, Mike !" J'oriente ma tête vers ce timbre de voix à l'accent irlandais : du Niall Horan tout craché.
"c,dcczey('gvqcop ??"
C'est tous que j'ai réussi à répondre, ayant la bouche pleine. Niall secoue désespérément la tête, en voyant ma mine d'incompréhension, passant vivement ses mains sur son minois. Je fixe bêtement ces cheveux châtains foncés sans un mot. Je sais qu'il me l'a répété mille et une fois, que ça ne sera pas permanent, non, mais juste le temps du break de leur groupe, sauf que c'était plus fort que moi.
Pour moi, Niall Horan, reste ce blond décoloré, qui aime sa guitare et la nourriture, et parfois se moquer de la naïveté de ces fans.
Il était - presque - mon jumeau !
Enfin, en plus gentil et en moins macho aussi.
"T'en a encore foutu de partout !" Il se précipite à mes pieds avec un balai et une pelle, ramassant rapidement les miettes et les morceaux de chips.
Ouaip, Niall était bel et bien mon jumeau...
Mais au féminin.
En tout cas, s'il y a bien une chose, auquel je ne m'attendais pas en vivant avec lui : c'est le fait qu'il soit un putain de manique de la propreté.
"Combien de fois il faut que je te dise de bouffer sur le balcon ? Et puis... ?" Il pousse un cri d'horreur. "D'utiliser un dessous de verre quand tu bois ta putain de bière !" J'écarte doucement mes lèvres pour rétorquer. "NON ! Ne dis rien surtout !" Il hurle comme un fou. "Fini d'abord ce que tu es en train de manger, après tu pourras t'exprimer." Je roule des yeux, reportant mon regard sur la télé.
Je bois quelques gorgés de ma bière pour faire passer les chips, le regard rivé sur l'écran. Je tousse, lorsque mes narines furent brusquement agressés par une odeur de citron. Je pivote mon visage vers le brun, qu'est en train de débarrasser la table basse des déchets, avant de la bombarder de spray chimique, qu'il essuie à l'aide d'un chiffon.
"Hé, regarde !" Je lui désigne l'écran d'un mouvement de la tête. "Ils repassent un des anciens clips de Dropkick Murphys."
- à l'écoute - Dropkick Murphys - I'm shipping up to Boston.
Ayant déjà bu trois bouteilles de bières plus tôt, je sens que les effets de la boisson débuter. Suivant le rythme de la musique, je remue mon genou droit, ainsi que ma tête. Je me lève brusquement du canapé, lorsque l'accordéon s'ajoute à la guitare et à la batterie, faisant involontairement tomber le bol de chips sur le carrelage.
J'entends Niall crier de désespoir, puis hurler son envie de m'étrangler sur place. Éclatant de rire, sa menace n'a aucun effet sur moi. Je monte sur la table basse, qu'il vient juste de nettoyer et me met - ou plutôt 'essaie' - d'imiter la danse des irlandais. J'évite la basket de Niall qu'il me lance à la figure, sautant sur le canapé et gagnant un nouveau cri de sa part.
"Hé ! Comment oses-tu me balancer ta chaussure, alors que j'essaie désespérément de m'intégrer à ta culture ?" Me moquai-je. "D'ailleurs, je suis sûr qu'ils ce sont inspirés de ton pays pour faire cette musique." Ricanai-je. "I'm shipping up to Boston whoaaaaaa !" Puis, je me mets à chanter. "I'm shipping up to Boston whoaaaaaa !"
Fort.
Très fort.
"Attends que je t'attrape." J'évite le faux blond de justesse et le nargue en lui remuant mes fesses sous le nez.
"I'm shipping up to Boston whoaaaaaaaaa !" Je sautille comme un kangourou, représentant humainement les kangourous de mon pays. "I'm a sailor piiiiiiig and I've lost my leg !"
"C'est pas seulement ta jambe que tu vas perdre, si tu continues à partir en couille comme ça !" L'irlandais me menace, en me bombardant d'oreiller.
"Climbing up the top saaaaails." J'en évite quelques uns, donnant des coups de fesses à ceux qui se dirige droit à mon postérieur. "I lost my leeeeeeeg !" J'essaie d'imiter une voix de métalleux.
Je cours pour éviter qu'il m'attrape sans arrêter de rire. Pour moi c'était un jeu. Enfin, c'est tout comme. Et sachant que je commençais presque à regretter la décision que j'ai prise, il y a cinq ans de cela, de m'effacer de la lumière, je suis bien heureux de m'être repris en main. Une pointe de nostalgie me pince le coeur à chaque fois que j'y repense.
Tout a basculé après mon départ,
Les 5 Seconds of Summer n'existent plus.
Et même si je savais que mon amitié avec les gars étaient brisés depuis pas mal d'année déjà, j'ai toujours la nausée à chaque fois que je repense à eux.
Ignorant mon avis, les garçons ce sont séparés de Modest Management!, pensant que ce que je leur ai dis sur Skype n'était qu'un moyen de tester leur amitié. Sauf que ce n'était pas le cas, je ne souhaitai vraiment plus me retrouver dans la lumière. Le résultat de leur choix ont fait que le management ont décidés de s'acharner sur chaque membre du groupe :
- Ils ont découvert que Luke est un hacker à ces heures perdus : bien que le blond soit toujours discret à chaque piratage, avec l'argent et de la patience, ils ont réussi à lui trouver une faille. Et résultats ? Tous ces comptes ce sont retrouvés gelés et sa famille l'a renié. Son procès s'est terminé, il y a deux ans : Luke a été puni par la loi pénale et a écopé de cinq d'emprisonnement.
- Ils ont découvert que la famille de Calum possédaient l'un des plus gros business sur les maisons closes, avec une particularité assez étonnante. En effet, les femmes qu'ils employaient été toutes mineurs, soit entre treize à dix-sept ans. Depuis, ils sont en cavale et je mettrais ma main à couper, qu'ils comptent tous et toutes sur ce que Calum a gagné, honnêtement grâce au groupe, pour continuer à vivre dans le luxe.
- Ils ont brisés le mariage d'Ashton avec une célèbre mannequin, en envoyant à cette dernière une vidéo de lui bourré à son enterrement de vie de garçon, où il enculait une serveuse, tout en lui fouettant en même temps les fesses. Cette dernière - qui a eu l'intelligence d'écouter son avocat - s'est marié avec lui sous contrat, qu'est le régime de la séparation des biens : un contrat qu'ils ont signés devant le notaire. L'avantages ? C'est que les mariés protègent leurs biens et qu'ils en restent la propriété, sans rien se partager lors d'un divorce. Par contre, l'un des inconvénients le plus important que vous devez retenir dans ce régime : c'est que l'époux qui n'a pas exercé d'activités rémunérés durant mariage se retrouve démuni. Et connaissant Ashton, je sais qu'il n'a rien glander depuis trois ans, et sachant que sa 'femme' ne lui a pas laissé ne serais-ce qu'un centime...
J'aurais presque pitié de lui.
Enfin, j'ai bien dit presque, hein.
On dit qu'une femme amoureuse est dangereuse, mais que devront-on dire d'une femme avec un coeur brisé dans ce cas ?
Oui, effectivement.
On dit qu'elle est démoniaque.
Et oui, les gars : 'Karma is a bitch.'
Et quand à moi ?
J'ai bien failli être inculpé pour le non-respect de la clause de la confidentialité. Et pour une raison que j'ignore, ce ne fut pas le cas. Bien qu'on a pas toujours été en bon terme, Jordan est celui qui m'a conseillé de disparaître. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Il était cinq heures du matin, quand il est venu toqué à ma chambre d'hôtel. Bien trop pensif, je ne dormais pas.
Jordan ne m'a jamais donné de détails : que ce soit sur la manière dont-il m'a retrouvé, ce qu'il comptait faire pour apaiser le management dû à la décision des garçons ou bien la mienne, le fait que Delilah s'est exposée et a certainement reçue une avalanche de haine, ou encore il ne m'a jamais donné son avis sur mon départ définitif du monde des strass et des paillettes. Tous qu'il voulait ? C'est que je disparaisse et lui promette de ne plus revoir Schtroumpfette.
"Ne t'inquiète pas, occupe-toi juste de disparaitre et de ne plus revoir Sawyer, et moi ? Je m'occupe du reste." M'a-t-il dit.
Et là, certainement, vous vous dite pourquoi elle ?
Moi non plus, je ne sais pas.
Mais j'ai accepté, après lui avoir fais promettre de faire en sorte à ce qu'elle vive bien, et ne rame pas trop pour trouver un travail sans être corrompue.
Je lui ai fais trop de mal.
Et savoir que je l'ai blessé volontairement, ne m'encourage pas à l'affronter. Bien au contraire, j'en ai honte. Sous l'invitation de Niall - il y a quatre ans de cela - j'ai accepté de vivre dans son appartement, après avoir voyagé un peu plus d'un an et demi de ville en ville. Nous nous sommes recroisés lors d'un anniversaire d'un ami commun. Nous avons discutés, partagés nos péripéties aussi mouvementé l'un que l'autre, avant de nous mettre finalement d'accord sur la colocation : qui se passera en Irlande, dans son appartement.
Ce fut autour d'un verre - plusieurs, en fait - complètement sonné, que nous avons décidés de combler notre solitude en habitant l'un avec l'autre. Cependant, je ne pense pas qu'il s'attendait à ce que je squatte jusqu'à maintenant. Mais on s'adore, hein, d'un amour vache, certes, mais ça compte quand même, non ? Croyez-moi, j'étais bien heureux, de découvrir sa facette 'maniaque de propreté'. En effet, jusqu'à présent ça m'arrangeait bien, puisqu'à chaque fois que je revenais du travail mon linge est propre et mon espace de vie est nettoyé.
Sauf que trop c'est trop.
Bordel de merde, ce trou du cul a balancé ma paire de converse fétiche dans les poubelles, uniquement parce qu'elle avait un trou dans sa semelle et qu'elles étaient - un tout petit peu - boueuses !
Je me suis définitivement teint les cheveux en noir, une couleur passe-partout. Je me suis fait discret, jusqu'à ce que plus personne ne sache qui sont les 5 Seconds of Summer. Dorénavant, je travaille dans un pub au bout de la rue, en tant que barman et effectue parfois quelques concerts dans le bar. Enfin, après avoir bu deux grands verres de Guinness. Je me suis adapté à ce pays, à leur langue étrange, et rend visite à ma famille à chaque fois que je touche une prime : ce qui veut dire rarement, malheureusement, mais très souvent à Noël.
J'ai soutenu Niall lorsque Zayn a décidé de quitter le groupe : je lui ai tenu ces mouchoirs, a été à l'écoute, lui a fait ces repas et le ménage. Sauf qu'au final ? Ce fils de pute en a trop profité. Comment pouvais-je être aussi bête, au point de ne pas avoir remarqué que son moral s'est amélioré ? Quel idiot ! Cette pensée me fait doucement sourire. Il faut dire que nous nous sommes bien trouvés. Notre amitié qui était jusque-là 'superficielle' est devenue unique et authentique. Tout comme il m'a soutenu, je lui ai rendu l'ascenseur.
Je suis même devenu son fan numéro un, lorsqu'il a lancé 'This town', alors qu'en général, je ne suis pas le genre de gars à aimer les musiques de filles !
- à l'écoute - The Offspring - The kids aren't alright.
Bien trop préoccupé par mes pensées, je n'aperçois pas un stylo qu'est au beau milieu du couloir. La preuve ! Je n'ai même pas réalisé qu'une nouvelle musique a commencé, encore bien trop pris dans les paroles des Dropkick Murphys. Je marche dessus et me cogne brutalement contre une porte. Je gémis, pousse un juron, sous les ricanements enfantins de l'irlandais.
Allongé en étoile parterre, les battements de mon coeur sont devenus sauvages, rendant mon souffle saccadé. Mon visage est probablement devenu rouge pivoine dû à l'effort, tandis que mes jambes ce sont engourdis. Je grogne lorsque Niall me déverse une bouteille d'eau fraiche au visage, avant de me la jeter dessus.
"T'a intérêt de nettoyer le sol avant de partir au travail !" Il crache sèchement, avant de tourner les talons. "Et si je vois ne serais-ce qu'une trace, je m'en chargerai, mais en me servant de tes cheveux en pailles comme d'une serpillère !"
Et cette fois ?
C'est lui qui se met à chanter joyeusement dans l'appartement.
"Chances bloooooown, nothing's freeeee." Voilà qu'il se met à faire des high-notes maintenant. "Longing fooooor..." Je saisis la bouteille d'eau vide et la jette contre la porte, qui la percute et me la renvoie, telle un boomerang en pleine tronche.
"Arrrgh, putain !" Marmonnai-je discrètement sous ma barbe, en me massant le front.
"Je t'ai vuuuuuuuu !" Il chantonne, toujours au rythme de la musique, sur un ton moqueur. "Heureusemeeeeeent que les miroirs existeeeeeeent !" Il continue, en modifiant les paroles.
Fuck !
Et il se croit drôle en plus ?
**
Narrateur externe
2h46.
- à l'écoute - Two Feet - Her life.
Aucun de nos deux narrateurs principaux ont pensés qu'ils allaient se recroiser, un jour, bien qu'au début de leur séparation, ils ont eu un minime l'espoir. Sauf, qu'aujourd'hui ? Cet espoir avait disparu. C'est à peine s'ils prennaient le temps de penser l'un à l'autre : il n'y a que dans leur moment de pure nostalgie, que c'est le cas, mais encore... ? Pourtant, aussi cliché qu'il soit, la vie - ou plutôt - le destin en a décidé autrement.
Bien que Delilah semble certaine de ne plus jamais revoir Michael, elle a toujours respectée la promesse qu'elle lui a faite. 'Sait-on jamais si je le recroise.' S'est-elle dit. Elle a obtenue honnêtement son diplôme, et ne s'est pas laissée corrompre par la première entreprise qui lui a proposée un boulot. Non, elle a prit le temps de se renseigner sur l'enseigne, ces partenariats et a lu attentivement son contrat de travail avant de signer.
Avant de présenter la météo, elle était l'assistante du précédent présentateur, Bruce Choo, et juste avant ça, elle faisait le ménage dans plusieurs locaux. Elle a, certes, débutée au plus bas de l'échelle, mais justement, c'est le fait qu'elle a pu progressivement augmenter d'un poste à un autre, qui l'a rend fière. 'Au moins, moi, je peux me regarder fièrement tous les matins dans une glace contrairement à certaines personnes.' Pense-t-elle.
Et elle a raison.
Suite à l'intervention imprévisible de Delilah, sa patronne l'a généreusement chargée d'écrire un article sur les lieux, qu'un touriste doit absolument visiter lors de son voyage en Irlande, écartant ainsi du projet, la journaliste fétiche des new-yorkais : Katia Lane. Ayant conscience des réactions positifs des spectateurs, suite au 'sauvetage' de Delilah de cette pauvre employée, ça aurait été un crime pour cette patronne - toujours à la recherche de nouveauté - de ne pas lui donner sa chance.
Et Delilah en a consciente.
Elle sait qu'en lui confiant ce projet - qu'elle doit rendre dans un délai de quatre mois - elle a teste et c'est tous qu'elle souhaite.
Elle va enfin pouvoir montrer de quoi elle est capable.
- à l'écoute - Day Wave - Something here.
Assise au coin d'un des célèbres pub Irlandais, ses orbes sont rivés sur l'écran de son ordinateur portable. Voilà trois semaines qu'elle a posée ces bagages en Irlande. Delilah a prit le temps de rapidement visiter la ville, de questionner les passants sur les lieux incontournables à visiter cher et pas cher, voir gratuit si possible aussi. Et c'est seulement maintenant, qu'elle se décide d'écrire noir sur blanc les premières lignes de son article.
Soufflant sur son café chaud, elle remue son minois, ainsi que ces genoux au même rythme que la musique d'ambiance. Progressivement, son corps se relaxe, bien heureuse qu'elle a pu choisir elle-même l'artiste. C'est un avantage qu'il ne faut pas qu'elle oublie de noter dans ce pub, car contrairement à d'autres où les musiques sont imposés ? Ici, il est possible de choisir, voir changer une musique.
"C'est toi qui ferme ce soir, chat !" Une jeune serveuse s'adresse au barman, aux cheveux autrefois aux couleurs excentriques. "Je te laisse les jetons pour la jukebox, ici, bonne soirée !" Dit-elle en plaçant une poignée de pièces sur le comptoir.
"D'acc !" Il acquiesce, saisissant une pièce entre ses doigts. "À toi aussi, chat." Il se dirige jusqu'à la jukebox, glissant une pièce.
Michael balaye rapidement du regard les noms, ainsi que les titres de chaque artiste. Et ce fut après quelques secondes de réflexion, qu'il se décide enfin à inscrire un numéro dans la machine.
Michael, Michael, Michael.
- à l'écoute - Barns Courtney - Hellfire.
Partagé entre son regret dû à la décision qu'il a prise il y a cinq ans de cela, ainsi que sa joie de retrouver une vie parfaitement normale, on peut dire que notre homme aux cheveux à l'époque, considéré, comme un véritable caméléon est contradictoire. Mh, c'est certainement pour ça, qu'aucune personne a partagé sa vie jusqu'à maintenant. Enfin, excepté ce pauvre Niall Horan, qui a appris à vivre avec son caractère lunatique, qui penche - malheureusement pour lui - souvent ces derniers temps du côté taquin et enfantin.
En particulier, quand il se met à boire.
Ce qui, effectivement, change énormément du caractère sauvage, capricieux et agressif, auquel nous avons été habitués jusque-là.
'Tout n'était qu'une histoire de vengeance.' Avait-il dit.
Souvenez-vous, il se comportait de la sorte, car il détestait le contrat qu'on lui a indirectement obligé de signé, il détestait qu'on lui dicte toujours ce qu'il doit dire et faire, il détestait la trahison de ces compagnons, il détestait la fausse image que les médias envoyaient de lui, et surtout ? Il détestait l'hypocrisie de ces fans : le fait qu'ils changent souvent d'avis, comme s'il s'agissait d'un vulgaire sous-vêtement le répugner.
Bien trop exténué, Michael a décidé de laisser d'autres artistes débutant animer le pub ce soir. Car oui, c'est peut-être dur à le croire, mais il est passé du jour au lendemain d'une star fraichement mondialement connu à un artiste 'amateur' : c'est comme s'il recommençait tous, mais en artiste solo.
Et ça lui convient parfaitement.
Michael a re-découvert le plaisir de se retrouver en petite communauté et de s'amuser dans la joie et dans la bonne humeur, sans qu'une discussion de profits et une image négative de lui ne pourris l'atmosphère et viennent tous gâcher.
Surprise par le changement soudain de musique, Delilah émet un petit sursaut, manquant presque de se brûler avec son café. Contrariée, elle pose sa tasse, puis retire ces lunettes anti-lumière bleue. Ses prunelles se posent instinctivement en direction de l'espace, où la jukebox se trouve, repérant sans tarder un homme à la chevelure ébène, positionner face à la machine, dos à elle.
Reconnaissant l'uniforme noir du pub, c'est sans tarder qu'elle constate, qu'il s'agit_là d'un employé. Resserrant sa queue-de-cheval, elle se lève de sa chaise et se dirige jusqu'à lui. Elle se fiche de savoir qu'il mesurait deux têtes de plus qu'elle, bien décidée d'aller l'aborder et de lui apprendre les bonnes manières. Car lui ? Il ne payait peut-être pas pour écouter et changer la musique, mais elle ? Oui.
"Excusez-moi ?" Elle tapote à deux reprises son épaule. "Vous aurez tout de même pu attendre que la musique se termine pour changer, vous ne croyez pas ? Vous ne payez peut-être pas pour écouter ou choisir la musique, mais moi ? Oui."
Ça doit faire un peu plus de vingt secondes que le corps de Michael s'est figé. Cette voix, ce timbre de voix. Il a reconnaitrait entre mille. Oui, il n'y avait que cette voix, qui arriver à éveiller ces pulsions étranges, son envie instantané de se mettre hors de lui - quelque ce soit son humeur - mais aussi, qui arriver à lui faire changer aussi rapidement qu'il s'en souvient, le rythme des battements de son coeur.
"Hé, je vous parle !"
Oui, il n'y avait que cette voix qui lui faisait un tel effet.
Ou plutôt, une personne.
'C'est fou ce qu'elle n'a pas changée...' Pense-t-il, en souriant comme un idiot. 'Elle a toujours le don de hurler pour tous et n'importe quoi.'
"J-je..." Mais avant même qu'il ne puisse prononcer une syllabe, elle poursuit, ne le laissant pas objecter.
"Et ne mentez pas ! J'ai vu une serveuse mettre un jeton tout à l'heure !"
Oui, il n'y a pas de doute là-dessus, c'était bel et bien Schtroumpfette.
Sa Schtroumpfette.
Et puis ?
Il n'y avait qu'elle pour 'hurler' comme ça.
"Oh, putain..." Ces mots ne furent qu'un murmure. "J'y crois pas."
Il éclate de rire.
Pas un rire nerveux, ni stressant et ni un rire jaune, non, mais de bon coeur.
"Et en plus vous osez vous moquer de moi ?" Questionne-t-elle, outrée.
Pour une raison qu'il ignore, ses yeux ont commencés à lui piquer : l'émotion semble avoir pris possession de son corps. Bien trop peur de se retourner et de voir ces espoirs disparaître, ces rires ont laisser place à un silence pesant, que notre héroïne ne comprend pas encore. Michael cambre légèrement la tête, essuyant une petite larme qui a roulé sur sa joue gauche. Il se laisse pivoter, tombant nez à nez, face au décolleter de son interlocutrice, qu'il se met à admirer sans se rendre compte.
'Oh wow ! Ils auraient pas grossis ?' A-t-il pensé, sous le choc.
Et clap !
Une violente gifle le ramène instantanément à la réalité, voir à l'époque même où il torturait encore ces assistantes. Sauf qu'avec Delilah, pour la première fois de sa vie, les rôles ont été inversé : c'est lui qui se faisait maltraité à la place de son assistante.
"Mes yeux..." Elle saisit entre ses fins doigts son menton, qu'elle redresse, pour enfin rencontrer son regard. "C'est plus haut, espèce de sale po..." Elle se tut, paralysée par l'étonnement. "Oh mon dieu."
Michael ne put s'empêcher d'arquer un sourire amusé, une main plaquée contre sa joue, qu'il masse. Pas de pincement au coeur pour Delilah, et encore moins des frissons qui lui parcours le corps, non, juste une vague de haine, mêlait à la colère et à la trahison, qui remontent soudainement à la surface. Même si elle ne lui en a vraiment jamais énormément voulu, c'était le moment ou jamais de déverser toute sa haine. Et Delilah, comptait bien le faire, avant de ne décider de ne plus jamais remettre les pieds dans ce pub.
En tout cas, s'il y a bien une chose qu'ils ont en commun - en plus de leur caractère sauvage et agressif - c'est bel et bien le fait qu'ils puissent être contradictoire.
"Ça fait mal, Schtroum..." Une nouvelle gifle claque son autre joue. "Aie, mais put..." Puis, une autre. "Mais..." Et encore une autre. "Schtroum..."
"Ta pas le droit de m'appeler comme ça !" Elle hurle brusquement, lorsqu'il réussit à bloquer ces mains en saisissant ces poignets. "Et encore moins, après avoir disparu du jour au lendemain !" Elle se débat. "Et comme par hasard, juste après avoir lâché cette bombe !" Elle lui écrase le pied. "Et en me laissant récolter toutes les conséquences !"
"Aie, mais puta... Quelles conséquences !?" Il hurle à son tour.
"Celui où j'ai frôlée un procès !" Elle lui gratifie de coups de pieds. "J'ai été obligée de signer un putain de contrat, qui dit que j'étais consentante, au fait, de ne plus m'approcher à tous qui concerne le domaine de la musique !"
Cette fois, des larmes coulent le long de ces joues. Ébahi, Michael lâche progressivement ces poignets, laissant cette dernière se défouler contre son torse, auquel elle ne se gêne pas pour lui lancer des coup-de-poings. Il encaisse chaque coup sans un mot, fixant bêtement la queue-de-cheval de cette dernière valser dans tous les sens. Une nouvelle larme roule sur sa joue. Il lève timidement sa main, pour l'essuyer, mais Delilah le repousse, poursuivant.
"Tu savais aussi bien que quiconque que c'était mon rêve de travailler dans ce domaine-là !" Elle essuie d'un revers de sa manche sa joue, reniflant. "Je ne sais pas ce qui est le pire !" Elle jette ses mains en l'air. "Le fait que je continue à respecter la promesse que je t'aie faite et dans ce cas-là, passer à côté de certains travail qui m'auraient probablement pl..."
"Dis pas ça." Il réagit brusquement à ce pique, minime, certes, mais c'était quand même grave pour lui.
"Ou bien le fait, que j'ai toujours eu cette minime espoir qu'on allait se revoir un jour." Elle se calme doucement. "Sauf que ça ne s'est jamais fait." Elle souffle sur un ton à peine audible. "Et ça fait putain de mal." Elle cogne sa poitrine, ravalant difficilement sa salive.
"Qui t'a obligée à signer ce contrat ?" Elle secoue légèrement la tête.
"Peu impor..."
"Dis-moi au moins qui t'a fournis les papiers !" Elle secoue derechef son minois.
"Non, dis-le moi !" Insiste-t-il, le son de sa voix devient plus sévère, persistant.
"Je t'ai dis q-que..."
"De quoi est-ce que tu as peur ?" Il lève son index en l'air. "Qu'il y a des caméras cachés dans tous le pub ? Parce que c'est pas le cas, si tu veux sa..."
"Jordan !" Lâcha-t-elle, lassée qu'il a persécute. "C'est Jordan qui m'a fournis les papiers." Elle attrape nerveusement le creux inférieur de sa lèvre entre ses dents, attendant sa réaction.
Maintenant, Michael comprend mieux pourquoi Jordan lui a fait promettre de ne plus chercher à reprendre contact avec elle.
C'est parce qu'il a encore trahi.
"Q-qu..."
"Sauf que pour une raison que j'ignore, il m'a aidé à trouver du travail." Admit-elle dans un haussement d'épaule. "Et si tu veux mon avis, il n'a été que le messager de ces supérieurs, je ne pense pas que ce contrat est son idée."
Pas tout à fait, en fait.
Jordan a bien fait en sorte à ce qu'elle vive 'bien'.
"Del..."
"Je t'aie appelée !" Elle lui tape le bras. "Encore et encore !" Elle lui tape le second bras. "Sauf que tu n'as jamais répondu !"
Même si son timbre de voix ne fut qu'un murmure, ce fut assez pour qu'elle lui transmettre toute sa peine et sa déception. Michael se fige de nouveau, repensant soudainement au jour où son téléphone n'a pas arrêter de sonner et qu'il a dû balancer par-dessus son balcon pour retrouver la paix. Sauf que c'était le premier soir, où il a exposé son management, donc ce n'était pas possible qu'elle puisse l'appeler, si ?
"Hé, Delilah !?" Il évite ces coups. "Arrête de me t-taper, oh !" Il souffle bruyamment. "Est-ce que c'était le soir ou j'ai exposé mon management ?" Son visage se décompose, elle s'arrête subitement de le taper, le pointant du doigt.
"Et en plus ta vu mon nom s'afficher et ta même décroché ?" Elle crie, scandalisée. "Oh, toi..." Ses doigts forment progressivement un poing.
"Hé, hé !" Il essaie de la calmer, sachant qu'elle est arrivée à un stade, où elle serait prête à l'assommer d'un coup-de-poing. "Calme-toi, Del..."
"Et pourquoi, je me calmerai ?" Elle lui adresse un regard assassin.
"Par-parce que..." Il jette un rapide coup d'oeil à ces alentours, jetant avant qu'elle ne lui donne le coup fatal. "Accepte de dîner avec moi et je te raconterai absolument tous !" Elle arrête son poing à mi-chemin, plaquant doucement sa main contre sa joue.
"Tu paies." Les paupières mi-clos, les rouvrent complètement, acquiesçant.
"Évidemment, voyons. Tu m'as pris pour qui ?" Elle roule des yeux. "Par contre, évite de manger comme une grosse, je gagne plus une blinde mainte..." Elle le gifle. "Aie, mais c'était pour quoi 'ça' !?" Elle pose une main sur sa hanche.
"Je comprends maintenant pourquoi tu es resté célibataire." Elle soupire. "À quelle heure tu finis demain ?"
"21h."
"Très bien." Elle tourne des talons, sans le saluer, voir même le regarder.
"Hey !" Il a stoppe en la retenant par l'avant-bras. "Comment sais-tu que je suis resté célibataire ?" Elle tire sur son bras, rétorquant.
"Parce que tu ne m'aurais jamais proposé de dîner avec toi."
"Et si justement tu as tort ?"
"Je te connais." Dit-elle simplement. "Même si tu te comportes les trois-quarts du temps comme un sauvage, je sais que si tu avais une copine, tu n'inviterais jamais quelqu'un - et en particulier une femme - sans qu'elle soit de la partie."
Et elle lui coupée le souffle, comme elle a toujours eu l'habitude de faire. Ce qui est étrange, c'est que jusqu'à maintenant, Michael n'a jamais apporté un grand intérêt aux femmes. Pas depuis sa rencontre avec sa Schtroumpfette en tout cas. Et étrangement, c'est seulement maintenant, qu'il réalise, qu'il a passé toutes ces années à se concentrer sur le fait de rester discret, plutôt que de reconstruire sa propre vie.
Peut-être étais-ce le fait qu'à l'époque il était bien trop immature ?
Ou encore, le fait qu'il n'a jamais retrouvé une femme, qui a su mettre ces émotions sans dessus-dessous, comme Delilah l'a fait.
Ce qui est sûr et certains, c'est que lors du dîner de demain soir, il allait absolument tous lui dire, il a même la conviction qu'elle lui pardonnera et qu'elle continuera à garder contact avec lui.
Ahlala !
Ne trouvez-vous pas cela amusant ?
Leur relation a commencé par des cris et des coups, et maintenant ? C'est sans surprise qu'elle se termine par des cris et des coups.
Coïncidence ?
Oh, je ne crois pas.
THE END.
- à l'écoute - Griffin Stoler - Faded on your love.
HAHA AVOUEZ VOUS Y AVEZ CRU ?
Allez, ça continue encore, mais juste un tout petit peu hein.
QUATRE MOIS PLUS TARD.
Destination actuel : Irlande ; Dublin - Aéroport.
- à l'écoute - Sweet like Chili - Come on.
3h48.
"T'étais pas obligé de m'accompagner jusq..."
"Ta gueule."
Outrée, la jeune brune le gratifie gentiment d'une tape contre le torse, gagnant des ricanements enfantins de son interlocuteur. Quatre mois ce sont déjà écoulé. Le temps passe vite, terriblement. Même si grâce à Michael elle a réussie à boucler en un mois et demi son article, elle a décidée de rester jusqu'à la fin du délai, que sa patronne lui a soigneusement gratifiée. Des vacances ? Oh oui, elle en a besoin. Et de plus ? Tous frais payés par son entreprise.
C'était pas beau ça ?
"Je suis sérieuse !" Il hausse ces épaules, nonchalant.
"Moi aussi." Elle lève les yeux au ciel.
Émettant un pas en avant, Michael saisit entre ses larges doigts son menton, qu'il dirige vers sa direction. Leur iris aux couleurs contrastes sont désormais plongés l'un dans l'autre. Ils se fixent, sans ciller une seule fois, dans le blanc des yeux. Le silence règne, certes, mais il n'est pas lourd, ni pesant, et même s'il ne s'agissait que d'un au revoir, on pouvait dire qu'il est presque apaisant.
Après s'être longuement expliqué, ils ont tous les deux décidés de tirer un trait, une bonne fois pour toute sur leur passé commun : Delilah n'était plus cette journaliste infiltrée et Michael n'était plus cet agaçant membre d'un groupe, aux accoutrements trashs et aux coupes de cheveux multicolores, non. Ils sont désormais juste deux individus banales, qui ont appris à se connaître de nouveau.
Croyez-le ou non, mais ce qui n'a pas changé, ce sont leur sentiment. Car oui, en effet, aussi étrange que ça puisse paraître, ils sont restés intact, authentique, et cela ? Depuis le début de leur échange, voir même de leur premier rencontre, où l'électricité, qui même s'il n'était qu'alimenté que par la haine ou encore par la moquerie, était un début de leur affection l'un pour l'autre.
Le problème c'est qu'ils n'ont jamais trouvé le 'bon' moment, pour s'avouer leur sentiment respectif. Ils réfléchissent trop, voir parfois moins. Leur caractère étant plus ou moins similaire, ne les aident pas du tout. Plutôt étrange, n'est-ce pas ? Et sachant surtout qu'ils se voyaient en tête à tête tous les soirs, après que Michael a fini ces heures de travail, l'est encore plus. Ne cherchez pas à comprendre, mes amis, en amour ? Tout est compliqué.
Chaque personne n'exprime pas ces émotions de la même manière, ne dialogue pas et ne la démontre pas de la même façon.
C'est pourquoi, elle est compliquée.
"Tout comme j'ai été sérieux, quand je t'ai ensuite demandé de dîner tous les soirs avec moi après le boulot." Son regard s'adoucit.
"Michael, t-tu n'étais p-pas..."
"Mais j'avais envie !" Il lâche son menton.
"Tu te rends compte qu'on ne sait même pas quand on se reverra ?" Elle pousse nerveusement un petit rire.
"Je sais." Il acquiesce.
"Que nous n'habitons pas à côté ?"
"Je sais."
"Qu'on a pas le budget pour se rendre visite ?"
"Je sais."
"Qu'on sera constamment pris par notre travail ?"
"Je sais."
"Qu'on devra faire face à des imprévus ?"
"Je sais."
"Qu-qu'on..." Sa voix tremble, alors que sa gorge devient sèche. "Tu t'en fiches de tous que je dis, je me trompe ?"
"Complètement." Elle le gratifie d'un léger coup-de-poing au torse.
"Mais pourquoi faut-il qu-que t-tu sois..." Elle laisse volontairement sa phrase en suspend, s'éloignant de quelques mètres de lui.
"Que je sois quoi, hein ?" Il s'avance dangereusement près d'elle.
"Je ne sais pas !" Elle tape son pied contre le sol, le désignant d'un mouvement de la main. "Comme 'ça' !" Il arque un sourcil, interrogateur.
"Comme 'ça' comment ?" Il a provoque.
"M-mais..." Elle souffle, agacée. "Je ne sais pas, je t'aie dis !" Elle tourne sa tête à l'opposé du sien, sentant ses joues s'empourpraient. "Comme 'ça'..." Elle répète dans un faible murmure.
Mordant l'intérieur de sa joue, Michael ne pu s'empêcher de sourire comme un idiot, en voyant le changement de couleur de son visage. Enfin, pas si idiot que cela, puisque intérieurement il a deviné ces arrières pensés. Il attendait juste qu'elle lui dise à voix haute. Glissant sa main droite dans la poche arrière de son jean, il sort une petite basse, qu'il connecte avec son smartphone.
"Qu'est-ce que tu fais ?" S'enquit Delilah, paniquée. "Je te préviens, ta pas intérêt à me faire honte." Gronda-t-elle, en le pointant d'un doigt sévère.
"Rien." Il appuie sur 'play', ignorant complètement le fait qu'il venait d'attirer les regards des autres voyageurs.
Mais il s'en fiche.
S'ils ne sont pas content ?
Ils n'ont qu'à aller se faire voir ailleurs.
- à l'écoute - Ed Sheeran - Dive.
"Bordel, Michael !" Il rétracte la basse à son dos à chaque fois qu'elle essaie de le récupérer. "Mais tu es fou ?"
"Delilah." Elle ignore.
"Il est bientôt quatre heures du matin !" Elle sautille, quand il déplace l'objet en l'air. "J'ai vu des enfants dormir ! Si on les réveillent, leur parent vont nous attaquer à coup de claquette !" Il roule des yeux. "Éteins..."
"Bordel, ferme-là, Schtroumpfette !" Elle se tut sous le choque, les lèvres légèrement entrouvertes et les mains plaqués contre son torse.
"J'éteindrai pas mon appareil." Annonce-t-il, après avoir exagérément raclé sa gorge.
"M-mais..."
"Pas tant que tu danses avec moi." Elle pouffe, moqueuse.
"Toi ?" Elle tapote son pectoral droit. "Danser ?" Il pose la mini basse sur sa valise, saisissant la jeune femme par ces hanches.
"Ferme-là et essaie de ne pas m'écraser le pied." La taquine-t-il dans un chuchotement à l'oreille.
Delilah lui adresse une moue faussement boudeuse, voir vexée, bien qu'en réalité, elle en était amusée. La danse, hein ? Et plus particulièrement la valse. 'Ça' c'est un domaine que Michael ne connaissait pas. Lui ? C'était plutôt un adepte de danse 'sauvage', soit dans les boites de nuit, où il est souvent bourré, et laisse son corps maladroitement gesticuler guider chacun de ces pas.
Cependant, elle se prit tout de même au jeu, enroulant correctement ses bras autour de son cou et plongeant ses prunelles au plus profond des siens. Très vite, elle oublie sa précédente 'crise d'hystérie', ignorant les regards pensant de quelques personnes qui se trouvaient dans le même lieu qu'eux.
Ed Sheeran,
Michael ne pouvait pas choisir plus romantique.
"T-tu..." Débute-t-il, hésitant. "Tu veux peut-être que je remette la musique au début ?" Elle empêche de bouger, lorsqu'il s'apprête à s'éloigner d'elle.
"Non, ça ira." Elle sourie, se collant à son torse. "Je risquerai de rater mon vol sinon. Et..." Elle se place sur la pointe des pieds, plaçant sa bouche au niveau de son oreille. "Ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas ?" Il ravale avec difficulté sa salive, susurrant.
"Si..." Admit-il, en serrant l'étreinte de ses bras autour de sa taille.
"Où as-tu pris à danser ?" L'interrogea-t-elle, intriguée.
"Mon parrain leprechaun m'a entrainé." Elle pouffe.
"J'ignorai que nous étions dans une salle de bal."
"Moi aussi." Elle colle son visage contre son torse, soufflant.
"Sauf qu'il est minuit passé et tu es toujours-là..." Il marque un temps d'arrêt, le temps de trouver ces mots.
"N'oublie pas que c'est un leprechaun pas une fée." Elle remue vivement son minois, riant.
"T'es vraiment trop con."
Ils ont cessés de bouger.
Le coeur battant, Michael loge le bout de son menton au sommet de son crâne. Ses boucles bruns ne tardent pas à venir lui chatouiller le nez, ainsi que lui asphyxier les poumons de sa délicieuse odeur florale. 'Quel abrutis !' Se maudit-il mentalement. S'il avait su qu'il allait s'arrêter en plein milieu de la musique, il se serait très bien passer de toutes les heures que Niall lui a enseigné à danser.
Sauf que c'était pour elle.
Uniquement pour elle, sa Schtroumpfette.
Alors c'était pas grave.
Au moment où Delilah a su que Michael ne savait pas danser, elle s'est gentiment moquée de lui. Ce n'était pas sérieux, non, sauf que ce dernier l'a pris au mot, et a décidé de faire de Niall - malgré lui - son professeur de danse, et qui plus est, de valse.
Les paupières clos, elle, qui était jusque-là 'effrayée' de réveiller son entourage, semble avoir oubliée ce petit détail. En effet, le visage enfouis, à moitié caché, contre le torse de Michael, l'a détendue. L'odeur fraiche et juteuse de la bergamote qu'il dégage ne semble pas la déranger, bien au contraire. Elle s'en délecte, la humant à pleins poumons. Elle lâche un faible soupir, lorsque ses doigts s'immiscent dans ses cheveux et jouent longuement avec ses boucles.
Le temps semble s'être arrêté.
Et mon Dieu qu'elle souhaite être le cas.
"Je t'aime." Ses paupières s'entrouvrent en deux grosses soucoupes.
"Mi..." Il a fit taire en plaquant sa bouche au sien.
S'accrochant maladroitement à son bras, elle le laisse guider le baiser, qui s'avère être étonnamment doux, sensuelle et passionnée. Absolument tous le contraire de ce qu'elle a pu connaître de lui, cinq ans auparavant. Delilah se prend au jeu, prolonge le baiser, en se plaçant sur la pointe de pied, de sorte à pouvoir correctement nouer ses bras autour de son cou, et ainsi s'assurer que leurs lèvres restent connecter le temps qu'il faut.
"Qu'est-ce que tu fais, Michael ?" Réussit-elle à prononcer entre deux baisers.
"Je m'assure que tu ne m'oublies pas quand tu retourneras à New-York." Il susurre doucement en lui caressant le dos.
"Comment veux-tu que je t'oublie après ça ? Et même après toutes ces années à ne penser qu'à toi... ?" Il secoue légèrement la tête, souriant.
"Je ne sais pas et je m'en fiche." Il rit. "Continue à penser à moi, c'est tous que je te demande." Il marque une pause. "Enfin, ça et le fait que tu tiennes ta promesse de rester intègre, évidemment."
"M-mais..."
L'idée qu'elle puisse mourir, étouffer par le manque d'oxygène maintenant, ne la dérangeait pas. Tous qu'elle voulait ? C'était savourer ce moment précieux, extraordinaire et auquel elle ne s'y attendait franchement pas. Au fond, elle a toujours su, et ceux peu importe les circonstances, qu'une tension sexuelle ou pas, les attirer. Elle savait que quelque chose se passe entre eux, sauf qu'évidement, vient et viendra toujours ce problème d'ambiguïté et de communication : elle pensait qu'il ne se passerait jamais rien.
Sauf qu'elle s'est trompée.
Il leur a fallu tout simplement du temps.
Le temps de s'effacer, de s'oublier, de se recroiser et de refaire connaissance, pour tomber amoureux de nouveau.
Oui, c'est bien ça.
Il n'y a que le temps pour guérir les blessures.
Très vite, Michael devint demandeur, forçant la barrière de ses lèvres de sa langue pour rejoindre la sienne. Il plaque une main sous sa cuisse et la seconde au sommet de son postérieur, afin de la soulever, et ainsi entourer ses fines jambes autour de sa taille. Une fougue d'émotion ne tarda pas à l'envahir, au point de se laisser guider par ses pulsions, qui devint progressivement érotique.
En effet, au moment, où leur bassin ce sont connectés, et ajoutant à cela aux pensées où leur corps ne font plus qu'un, une légère bosse a commencé à se former au niveau de son pantalon. L'ayant ressentie, Delilah le provoque en ondulant innocemment son bassin, gagnant un faible gémissement, qu'il étouffe contre sa bouche. Dans un éclat de rire, leur lèvre se dénoue, pour leur laisser reprendre le souffle.
"C'est ça que tu voulais dire, hein ?" Il devient aussitôt nerveux, Delilah frôle sa joue du bout des doigts, secouant négativement la tête.
"Non, je voulais dire 'sexy'." Son rire s'intensifie, en voyant le minois de son interlocuteur se décomposer. "Michael, Michael, Michael..." Chantonne-t-elle, en enfouissant son visage au creux de son cou. "Tu es un idiot." Elle cale sa main contre sa nuque.
Elle exerce une petite pression dessus, lui faisant comprendre d'incliner sa tête en avant. Michael s'exécute, recevant dans la seconde qui suit une décharge de frisson, au contact de la pointe de sa langue dessiner un trait aléatoire le long de son cou. Ravalant sa salive, ses doigts se crispent autour de ses boucles bruns. Ses paupières se ferment, lentement, afin de mieux apprécier les baisers de cette dernière, qu'est littéralement en train de le dévorer.
Un noeud se forme à son ventre et se serre progressivement à chaque fois, qu'elle heurte sa zone érogène. Un gémissement fort, qu'il étouffe immédiatement en plaquant sa main contre sa bouche, échappe la barrière de ses lèvres, au contact de ses dents contre sa chair. Et c'est malicieuse, vicieuse et d'une manière dangereusement sexy, que Delilah suçote sa peau jusqu'à ce qu'une marque d'appartenance soit bien distincte de tous.
"Aussi loin que je m'en souvienne, je sais et j'ai même toujours su que j'étais amoureuse de toi." Déplaçant sa main droite au coeur de ses omoplates, il agrippe maladroitement son haut. "Je t'aime, Michael."
"Oh, toi..." À son tour, il s'attaque à la zone la plus sensible - mais également la plus voyante de tous - de son cou. "T'aurais pas pu me le dire avant ? Tu sais combien de temps ça m'a pris pour te confesser ça ?" Grogna-t-il, faussement en colère.
Trop longtemps, si tu veux notre avis.
Mais ça ?
Elle ne te l'avouera jamais.
4h12.
- à l'écoute - All Time Low - Dirty Laundry.
Déchiré, secoué, excité, heureux...
Absolument tous les émotions y passent.
En particulier le regret.
Car oui, Michael regrette de ne pas avoir agis plus tôt. Il regrette d'avoir attendu toutes ces années avant de se confesser, il regrette de ne pas avoir fais l'effort de lui pardonner la dernière fois qu'ils ce sont vu, il regrette d'avoir été aussi immature. En fait, il regrette tout simplement, de ne pas avoir sauté le pas et ceux, qu'importe la réaction de sa Schtroumpfette. Avant ? Il aurait tout osé. Puisqu'il était le genre de personne, qui n'hésitait pas et qui prenait tous qu'il voulait, que l'individu x soit content ou pas.
'S'était-il ramollis ?' Pense-t-il.
Oh non, Michael,
On appelle ça avoir mûri.
"Hé, trou du cul !" Il sursaute en sentant le contact d'un carnet en papier lui percuter le crâne.
Même s'il a reconnu l'accent irlandais de son colocataire, il ne pu s'empêcher de lui cracher un juron. Instinctivement, il se tourne pour lui faire face, s'agenouillant pour ramasser le carnet, qui s'avère être en réalité un billet d'avion en direction de New-York. Il lève la tête, croisant les iris bleus de son ami, qui lui adresse un sourire colgate, en lui tendant une guitare et son sac de voyage.
"T-tu..."
"Ta gueule et pose pas de question." Michael roule des yeux, il se relève sur ces jambes, un sourcil arqué. "Et oui, je te fous dehors." Il lui jette son sac à ses pieds, plaquant sa guitare contre son torse. "Et t'a intérêt à me faire parrain de tes gosses, si jamais tu décides de la mettre en cloque !" Il ricane. "Nan, je déconne. J'ai dit à ton patron que tu prenais trois semaines de vacance, t'a cru vraiment que t'allais me quitter comme ça ? Ta des factures à payer, je te signal, hein."
"Mais t'es plus riche que moi !" Il s'exclame, outré.
"Et alors ? C'est pas une raison." Il tourne les talons, revenant sur ces pas. "Je suis pas la banque d'Irlande moi."
"Hé, tête à claque !" Niall ne s'arrête pas pour autant, accélérant le pas. "Merci !" Il esquisse un petit sourire, lorsqu'il eu pour réponse un signe de sa main. "Je te rembourserai." Il éclate de rire, en voyant que cette fois, Niall le gratifia de son majeur. "Trou du cul toi-même va." Il chuchote sous sa barbe, louchant sur son billet d'avion.
Michael n'en revenait pas.
Niall avait pris le risque de se faire repérer par les paparazzis, uniquement pour lui acheter un billet d'avion et lui dire au revoir à sa manière.
Heureusement qu'il n'y a jamais personne à quatre heures du matin.
4h22.
Assise près d'un hublot, Delilah installe confortablement son crâne, contre le dossier de sa chaise. Le coeur battant, elle plaque ses mains contre ses joues, encore bouillante. Elle prend une grande inspiration, clos quelques laps de secondes ses paupières, et expire doucement, lentement.
En vain, elle n'arrive pas à reprendre le contrôle, sa fréquence cardiaque battant encore sauvagement contre sa poitrine. Décidément, Michael a et aura toujours le don de mettre ces émotions hors d'elle. Tout comme elle peut l'admirer, elle peut également le détester, le haïr, mais aussi l'aimer du jour au lendemain.
Ces sentiments contradictoires la rendait folle.
- à l'écoute - 5 Seconds of Summer - Close as strangers.
En entendant le son des cordes d'une guitare acoustique jouait une mélodie, sa paupière droite s'ouvre instantanément. Ce son ne lui était pas inconnue. Elle avait déjà entendue quelque part et par des artistes - ou plutôt - un artiste qu'elle admirait plus que tous, mais ça ? C'était il y a longtemps. Très longtemps. Beaucoup trop même, que ça l'irrite ne pas connaître son identité, ce qui l'oblige à remonter dans ces souvenirs, où elle était encore une jeune étudiante curieuse et passionnée par la musique.
"Six weeks since I've been away..." Elle ouvre subitement sa seconde paupière, une fois que les premières lignes du couplet furent prononcer. "And now you're saying, everything has changed."
Cette voix,
Ou plutôt ce timbre de voix.
Elle le reconnaitrait entre mille.
"C-c'est..." Les lèvres tremblantes et la vue en buée, elle pivote lentement sa tête sur sa gauche.
"And I'm afraid that I might be losing you." Elle tombe nez à nez face à Michael. "And every night that we spend alone, it kills me thinking of you on your own." Elle plaque sa main contre sa bouche pour étouffer un cri. "And I wish I was back home next to you."
"C'est une blague ?" Réussit-elle à formuler.
"Oh, everyday, you feel a little bit further away, and I don't know what to say."
Michael valse son minois de gauche à droite, répondant de manière gestuelle à sa question. C'est dingue comme une simple chanson et une mélodie suffisent pour lui ramener à l'époque, où elle s'est retrouvée exactement dans la même situation. Sauf que, maintenant ? Elle avait le coeur beaucoup plus léger, contrairement à la dernière fois, où son mensonge pesait lourd sur sa conscience. Fixant sans ciller Michael droit dans les yeux, elle savoure, se délecte même, de son timbre de voix rauque.
Son corps vibre à chaque fois, qu'il marque une quelconque émotion sur un mot, tandis que ses lèvres s'écartent doucement afin de mimer les paroles. Delilah s'en souvient peut-être vaguement, mais le rythme de la guitare la guider beaucoup. Le visage empourpré, elle sent ses larmes lui brûler les yeux. Sans forcément le réaliser, elle se laisse guider par l'émotion : la nostalgie, tous ces souvenirs, bons comme mauvais venaient de se mélanger, la faisant ainsi pleurer à chaudes larmes.
"Are we wasting time, talking on a broken line ?" Sans se poser de question, elle prend en coupe son visage entre ses mains. "Telling you I, haven't seen your face in ages, I feel like we're as close as strangers..." Puis, elle le fait taire en plaquant sa bouche au sien.
Même si à l'époque, Michael ne s'en est pas aperçu, cette chanson 'Close as strangers', il avait écrite pour elle, Schtroumpfette, sa Schtroumpfette.
D'ailleurs, quand il eu l'idée de marquer le coup en grimpant dans l'avion, ce fut la première musique auquel il a pensé lui chanter.
"Comment se fait-il qu-que..." Bégaye-t-elle entre deux baisers.
"Ta gueule." Elle lui tape l'épaule, gagnant un ricanement enfantin de sa part. "Je t'aime." Elle étouffe un mini gémissement contre sa bouche, quand il lui mord la lèvre. "Et puis ? Je sais que t'a trouvée ma prestation trop sexy."
"Ta gueule." Elle le tape de nouveau, pouffant.
"Tu m'aimes." Affirme-t-il avec conviction, elle marque une courte pause, admettant.
"Oui, je t'aime."
Oh oui, maintenant il le savait.
Tous comme il savait que 'Close as strangers' est sa préférée.
Delilah fut la première personne a l'avoir entendue, et maintenant ? Elle est la dernière.
- à l'écoute -
The All-American Rejects - Breakin'
Comme disait Avicenne : « Le temps fait oublier les douleurs, éteint les vengeances, apaise la colère et étouffe la haine ; alors que le passé est comme s'il n'eût jamais existé. »
Ce qui je trouve complète totalement la citation de Friedrich Nietzschz : « Il faut savoir se perdre pour un temps si l'on veut apprendre quelque chose des êtres que nous ne sommes pas nous-mêmes. »
FIN.
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Pas de mariage, pas d'accident dû à une catastrophe naturelle et ainsi que, pas d'une subite mort sorti de nulle part, non, mais tout simplement une fin logique, un peu cliché, certes, mais comme je les aimes (enfin, ma logique en tout cas).
Ps : Cette histoire ne pouvait pas se terminer sans 'Close as strangers', j'étais obligée de la glisser quelque part, elle est quand même 'la base' de cette histoire hihi !
CASTING :
5 Seconds of Summer - Themselves
One Direction - Themselves
All Time Low - Themselves
Danielle Campbell - Delilah Sawyer
Nathaniel Buzolic - Alan Carlson
Your imagination - Jordan Fisher
MUSIQUES (de l'épilogue) :
Elle King - America's Sweetheart
The Young Wild - Not a one
Franklin - Dirty drug
Dropkick Murphys - I'm shipping up to Boston
Niall Horan - This town
The Offspring - The kids aren't alright
Two Feet - Her life
Day Wave - Something here
Barns Courtney - Hellfire
Griffin Stoler - Faded on your love
Sweet like Chili - Come on
Ed Sheeran - Dive
All Time Low - Dirty Laundry
5 Seconds of Summer - Close as strangers
The All-American Rejects - Breakin'
RÉSEAUX SOCIAUX :
Twitter : @strawberyspliff
Snapchat : itsrainingtoday
Instagram : ilovepurplegum
AUTRES FICTIONS (en ligne) :
It's pure, it's you - Louis Tomlison & Candice Accola
Seduction's lessons - Luke Hemmings & Holland Roden
=> Quel point de vue avez vous le plus aimé ? Delilah ? Michael ? Ou bien le narrateur externe ?
=> Quel est votre passage préféré ?
=> Quel musique avez-vous le plus aimé ?
Je vous remercie mille fois de m'avoir suivie dans cette folle aventure, je suis impatiente de connaître vos avis mauvaises tout comme bonnes.
J'espère que cette épilogue vous a plu, moi j'ai adorée l'écrire en tout cas hihi !
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser, j'en ferais un article !
Je vous fais de gros bisous et vous retrouve vite (enfin, je crois ?) pour d'autres aventures !
Alexia. ♥
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