21; Clifford

Deux heures plus tôt...



C'est installé confortablement dans mon lit, que je sortis un paquet de tagada de mon sac à dos, tapant violemment la main de Calum, lorsque celui-ci avait pris l'initiative de plonger sa main à l'intérieur.



"Hé! Tu me dois bien ça pour m'avoir traiter de violeur!" Rouspéta-t-il en faisant la moue.

"Je ne te dois rien du tout pour avoir dis la vérité." Dis-je entre deux mouvements de la mâchoire.

"Ah, je vois. Tu le prends vraiment comme ça?" Me questionna-t-il bêtement en arquant un sourcil et je hochai positivement la tête, enfourchant un nouveau tagada dans ma bouche. "Dommage pour toi, j'avais un plan pour dégager Luke de la chambre de Stroumpflette." Se vanta-t-il fièrement, en prenant place sur un siège.

"Et on peut savoir de quel DROIT tu la surnommes comme ça toi?" C'était tout de même MON surnom quand même !

"Le même DROIT que toi, lorsque tu as pris la décision de m'étiqueter en tant que 'violeur'!" Rétorqua-t-il au tac-au-tac.



Un silence s'installa instantanément.

Calum et moi, on se regarde de longues minutes dans le blanc des yeux, avant que je ne décide de flancher et de soupirer d'un air las.



"Qu'est-ce que tu veux?" Il me pointa mon paquet de tagada.

"Le reste."



Je soufflai bruyamment agacé et lui lança le paquet de bonbons qu'il attrapa par réflexe dans la volée. Je ne pus m'empêcher de rouler des yeux, en le voyant enfourcher huit tagada d'affiler dans sa bouche, s'étouffant presque avec.

Un vrai clochard.



"Alors?" M'impatientai-je dans un mouvement de la main pour lui faire comprendre d'être plus actif.

"Oh oui, c'est vrai!" Marmonna-t-il entre deux bouchés. "Je propose qu'on le bâillonne, l'attache et qu'on le fout dans la baignoire." M'instruit-il en désignant du doigt notre salle de bain.



Et vous savez quoi ?

C'était la meilleure idée - et connerie - qu'on n'a jamais fait jusqu'à maintenant.



"Ta du scotch sur toi?" Lui demandai-je dans un sourire au coin.

"Toujours." Acquiesça-t-il de manière ironique, en me désignant d'un mouvement de la tête un sac de sport, où se trouvait à l'intérieur du ruban adhésif qui nous appartenaient même pas.



Maintenant.



"Michael!" S'écria Stroumpflette à en cracher ces poumons. "Mais.. Mais qu'est-ce que tu fais là?" Je pouvais la sentir gigoter dans tous les sens.

"Et bien, je dors." Répondis-je de manière aussi idiote qu'elle. "Mais.. Lâche-moi!" Je l'ignorai complètement, serrant un peu plus l'étreinte de mes bras autour de sa taille. "Oh mon dieu.. LUKE!" Hurla-t-elle et mes paupières s'entrouvrent. "LUKE À L'AIDE!" L'interpella-t-elle une nouvelle fois encore. "Mais qu'est-ce que tu..."



La trouvant beaucoup trop bruyante, j'entrepris de lui plaquai ma main contre sa bouche.

Elle continua de gesticuler dans tous les sens, mais je ne lui laissai pas ce privilège d'émettre assez d'espace entre nous, de sorte à ce qu'elle puisse avoir un minimum d'élan pour me donner un coup-de-coude en plein estomac ou encore un coup-de-tête.

Ce que je suis intelligent !

Mais ce que j'avais oublié, c'était que Delilah était - elle aussi - une sauvage.



"BORDE DE MERDE!" Crachai-je en retirant brusquement ma main de sa bouche.



Oui, cette sauvage m'a mordue.

Suite à cette diversion, Delilah profita pour s'échapper de mon emprise et de me gratifier d'un coup-de-poing en plein estomac pour me faire tomber du lit. Je gémis de douleur, bien que je ne pus m'empêcher de cacher plus longtemps mon fou rire. C'est donc par réflexe que je la saisis par le poignet pour l'entraîner dans ma chute.

Mon dos heurta bruyamment le carrelage, couvert d'un tapis couleur crème, tandis que mon torse lui, lui a gentiment servi de matelas lorsqu'elle s'écroula à califourchon sur moi. Stroumpflette alluma la petite lampe de chevet pour y voir plus clair et saisie au passage son oreiller.



"Veux-tu.." Elle me tape. "Bien.." Encore. "Arrêter.." Encore. "De.." Encore. "Ricaner.." Encore. "Comme un.." Et encore. "Idi..."



Cette fois, je ne lui laissai pas le temps de terminer son 'insulte' péjorative à mon égard, décidant de la faire basculer par surprise sur le côté.

Delilah poussa un cri ébahi, ne s'attendant très certainement pas à ce que je contre-attaque. Je lui arrache son oreiller des mains pour le plaquer contre son minois - l'étouffant au passage un tout petit peu - profitant de ce moment de faiblesse pour l'écraser de tout mon poids.



"nkzjfdfdoskdsoksopk" Je posai mon menton sur l'oreiller, souriant de satisfaction.

"Excuse-moi?" Je ris. "Que dis-tu, Stroumpflette?"

"idjiodjodaokaokaoska"



Je pouvais l'entendre marmonner à plusieurs reprises 'Je vais te tuer, Michael! Je vais te tuer!' pour ensuite entendre peu de temps après un 'J'étouffe!' ce qui me faisait bien sûr intérieurement bien rire. Je tapotai innocemment mes doigts contre le tapis, prenant un air faussement pensif.



"Si je retire le coussin, tu restes sage?" Dis-je finalement, elle hoche doucement la tête. "Pas de coup-de-poing, de coup-de-coude, de coude-de-pied ou encore de coup-de-tête, hein?" Affirmative, une nouvelle fois.



Je retirai brusquement l'oreiller et Delilah halète, inspirant et expirant bruyamment l'oxygène. Je gardai cependant mon poids légèrement appuyé contre le sien, n'ayant pas du tout confiance à sa promesse de ne pas me foutre une baigne.

Mon sourcil s'arque, interrogateur, quand elle se mit à gesticuler son bassin.

Mais qu'est-ce qu'elle me fait là, encore ?



"Hé, hé!" Je l'arrête immédiatement, le mot 'danger' hurlant dangereusement dans mon esprit. "Si tu veux un conseil.." Je me penche pour suavement lui susurrer au creux de l'oreille. "Tu devrais éviter de bouger comme ça..." Et mon regard tombe vers mes parties intimes qu'elle suit et il ne lui pas fallut plus d'indice pour comprendre de quoi je voulais parler.

"Arrgh!" Elle grimace de dégoût, stoppant tous mouvements. "T'es vraiment qu'un porc!" Je haussai innocemment mes épaules, ricanant.

"Quand tu m'as dit le jour de ton entretien que tu étais serviable..." Déclarai-je entre deux rire, en me tortillant malicieusement les sourcils. "Je savais bien que c'était plus que ce que tu voulais me faire croire."



Et sans même lui laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit, je plaquai brutalement mes lèvres contre les siennes.

Et dire que je n'ai même pas rédigé de testament.

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Comme demain je n'aie pas cours - mais une journée d'intégration *blasé* - je me suis dit "Pourquoi pas poster un nouveau chapitre?" aha et bien voilà hein. Et oui, mon école est 'très' normal de faire une journée d'intégration après un mois de cours --' *blasé x2*

Vos impressions sont importantes so... Réagissez dans les commentaires mes champignons ! ♥ #moietmonsurnomonsortok

J'espère que votre début de semaine s'est bien passé, hihi.
Bisoooous ♥

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