Tania nous guide depuis quelques heures déjà sur se sentier, suivant ses pas nous marchons à vive allure ; le temps nous manque. Kilie et Soku sont quelques mètres derrières nous à se miauler des mots romantiques. Notez que c'est vraiment le moment de le faire, ce n'est pas comme si nous étions sur un territoire complètement hostile où n'importe qui pourrait nous attaquer. Je ne doute pas des talents de combats de notre cher amie vampire mais je n'ai pas confiance en elle, plus nous avançons et plus je me dis que nous allons dans la mauvaise direction.
Lorsqu'elle nous a annoncé qu'elle connaissait un moyen rapide pour aller à la capitale nous n'avons pas doutés une seule seconde pour la détacher.

Mais maintenant je la soupçonne de quelque chose de louche. Nous aurions du quitter ce paysage terne, le royaume des elfes n'est pas réputé pour être autant noir. Le terrain est brulé, et de vieux débris son étalés au sol, à moitié enfoncés ; la même atmosphère pesante que celle de Cathal règne ici. Comme collée à notre peau, entrant même dans notre chair.  Et le bruit sourd qui résonne à des kilomètres à la ronde ne laisse rien présager de bon.

-Comment être sur que tu es digne de confiance ? Déclarai-je pour briser ce silence troublant.

-Je ne pourrais pas répondre à cette question.

-Dois-je en conclure princesse que vous me dites qu'il ne faut pas que je vous accorde ma confiance ?

-Il ne faut faire confiance à personne me répond-elle. Surtout pas a l'énergumène que vous balader depuis Ambros.

-Alors tu ne vois aucun inconvénient que je fasse ca.

D'un coup je me précipite vers elle pour vite lui rattacher les mains ; mais négligeant sa vitesse, elle se tourne et me prend par la gorge. La situation dans laquelle je me trouve est bien trop embarrassante pour que j'ose bouger ; mon dos touche entièrement sa poitrine et son souffle froid se glisse dans mon coup, procurant en moi un sentiment d'insécurité.

-Ralentis les pulsions de ton cœur, je sais que je te fais de l'effet me susurre-t-elle a l'oreille.

Cette phrase me donne une gifle mentale et fait monter l'adrénaline dans mes neurones, c'est donc en une fraction de seconde que je lui fais une clef de bras pour l'immobiliser. Cela ne sert strictement a rien vu sa force, mais comprenant que ma colère est plus forte que jamais elle ne tente rien. Alors pris d'un élan de courage je m'approche de son oreille et lui dit d'une voix suave :

-N'ose plus jamais redire une telle chose, tu es bien trop sure de toi pour que tu me fasses un quelconque effet.

-Si je comprends bien, tu préfères les filles dominées, et vulnérable dit elle en laissant échapper un rire plein de moquerie.

-Vous avez finies vous deux ? On peut reprendre la route ou on vous laisse terminer cette scène digne d'un de ces vieux clichés que l'on trouve dans les livres ? Demande ma jumelle qui était arrivée à notre hauteur.

-Quel sens de l'humour...lui répondis-je ironiquement en laissant retomber le bras du vampire contre son corps.

Sans un mot je passe devant Tania et reprend la route en me frottant doucement là où son avant bras avait appuyé sur mon cou. Cela ne m'étonnerai pas d'avoir maintenant un bleu, quelle brute. Quand j'y repense cette scène était étrange ; depuis qu'on l'a rencontré je me sens différente, comme changé. J'ai l'impression d'avoir de l'importance, jamais personne ne m'avait regardé ainsi.

Mais passons, ce n'est pas le temps de se poser de telles questions philosophiques car nous avons du pain sur la planche. Nous n'avons récoltés seulement qu'un ingrédient sur sept, et selon l'invibe le second se trouve ici, dans ce vaste royaume. En effet les elfes ont un des trois plus grands royaumes, avec les sorcières et les femmes poissons. Il faut au moins deux à trois jours à cheval pour traverser toutes ces contrées, autant dire que nous sommes loin du but. Et je sens que mes forces diminuent, vingt quatre heures sans dormir et sans manger cela commence à être dur à encaisser. Je titube, mais je lutte pour que mes yeux restent ouverts quelques minutes de plus.

-Viens là m'appelle Tania au loin.

Je n'ai pas le temps de me retourner qu'elle me prend dans ses bras musclés, soulevant mon corps d'une facilité déconcertante. Je pourrais lui crier dessus mais je ne le fais pas, car je sais qu'elle n'écouterait pas. Mon corps n'est plus qu'une simple marionnette, un petit chiffon à la merci de toutes les proies. Et je suis sa victime. Alors doucement je laisse retomber ma tête contre un de ses seins, la fatigue enlevant toute trace de gêne tantôt présente et ferme mes lourdes paupières.

...

-Cassandra ! Cassandra ! Réveilles-toi ! Lèves-toi !

Je sens mes compagnons de voyages se précipiter autour de moi. Mes yeux s'ouvrent donc sur Kilie fourrant dans un des sacs toutes les couvertures, Soku en train déteindre le feu et de le recouvrir de terre et de Tania aux aguets. Une menace approche, voilà ma déduction ; et vu la sueur qui perle sur leur front, j'ai raison.

Sans prendre le temps de regarder où ils avaient posé bagages je me relève difficilement et aides ma sœur à tout rangés. Mais pourquoi avoir tous sortis pour une seule nuit ? Ce sont de grand inconscient, si seulement ils avaient lu le livre Comment survivre en pleine nature. Je ne peux pas les laisser une seule minute qu'ils campent dans une zone à découvert qui est plus est, en allumant un feu. La chose à ne surtout pas faire quand le champ de bataille est à moins de cinq kilomètres.

-Dépêchez-vous, ils arrivent ! Crie le vampire.

Le bruit des lourdes armures se rapprochent de plus en plus, je ne saurais dire combien de soldats se dirigent droit sur nous mais cela suffit a chacun nous pour faire mon monté un grand stresse. Enfin Tania n'a pas l'air de vivre cette scène de la même façon, comme si elle savait exactement ce qui allait suivre et ce qu'elle faisait.

Je mets donc un des gros sacs sur mon dos fatigué et part en courant, suivi des autres. Je suis à pleine vitesse mais le sac me ralentis beaucoup, réduisant peu à peu l'écart que nous avons réussi à créer quelques minutes plutôt. Toute l'avance que nous avions prise est en train de s'envoler. D'ailleurs je ne devrais pas penser a ca mais j'aurais du lire l'ouvrage Comment se cacher rapidement lors d'une attaque surprise au milieu de la nuit, cela me fait penser que lorsque je rentrerai a Spero je prendrais le plus grand soin d'aller le chercher à la bibliothèque.

-Ils sont là ! Attraper les ! Cria une voix imposante à travers la clairière brulée.

-On vous encercle, rendez-vous ! Nous crie un des gardes.

Nous essayons tout mais c'est peine perdu, bientôt, c'est une centaine de gardes qui nous encerclent. Alors, impuissant nous nous arrêtons, des lances pointer droit vers nous.  Je fais donc le tour de «l'assemblé », regardant chaque garde un par un. Ils ont tous le même accoutrement, une armure argentée, des arcs pour certains et des lances pour d'autres. Ils ressemblent beaucoup à Soku, peut être à cause des longs cheveux...Mais un seul retient mon attention, plus grand, plus costaux, avec une armure dorée. Une cicatrice barrant son visage, le rendant encore plus féroce.

Et voyant que je le regarde il s'avance d'un pas, me faisant reculer de deux pas.

-Avant de vous mettre au cachot, je me présente dit-il de sa grosse voix. Je suis Tilion, bras droit du roi Aldaron, commandant et stratagème des armées elfiques. Et vous, qui êtes-vous ?

-De simples voyageurs en quête d'aventure répond faussement Kilie.

Ma sœur est sur ses gardes et je la comprends. On ne sait pas ce qui va ce passer, et cela ne m'enchante guère.

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Salut mes amazones !

Je m'excuse pour tant de retard, j'aurais du écrire plus tôt mais le temps et l'inspiration me manquaient. Oui je vous sorts ces excuses tout le temps ces excuses mais c'est vrai ! Alors je vous souhaite donc une bonne lecture en espérant que ce chapitre vous plaira !

La suite au prochain épisode... (je ne sais pas quand) ;)