Chapitre 20
Aussi incroyable que cela puisse paraître nous n'avons pas mis plus de trois heures pour arriver a la frontière. La devant nous, elle nous toise. Elle ne ressemble en rien a celle que l'on a traversé quelques jours plutôt, la végétation a laissé place au béton. Sombre, rugueux, rongé par la mort. La clarté du monde des fées c'est transformée en obscurité.
Moi qui pensais que cette frontière avait échappé a la guerre, je me suis apparemment trompée sur toute la ligne.
Les tours normalement remplie de gardes ne sont qu'un champ de ruines, des montagnes de pierre se dressent devant le mur. Des failles, toutes plus grandes les unes que les autres se trouvent par ci et là sur le mur, cet endroit est désert. Seul le lourd son des corbeaux se laisse entendre, il résonne jusque dans ma tête. Ce lieu me donne la migraine.
-Si ici c'est en ruines pense a ce qui ce trouve derrière déclarai-je a ma sœur.
-Il vaudrait mieux pour vous que vous n'imaginiez pas, nous dis Soku. Suivez-moi.
Mes pas sont encore lourds mais j'essaye de garder la cadence. On suit aveuglément Soku, cela pourrait être un piège on ne s'en soucieraient même pas vu notre fatigue. Il connaît les lieux comme sa poche, tout ses mouvements sont contrôlés. Son arc est délicatement sur son dos, ma sœur et lui on exactement la même manière de le porter.
Je me baisse pour passer en dessous de quelques poutres de pierre, il faut ramper pour pouvoir ce glisser entre les deux. La poussière me rentre dans le nez, je suis obligée de retenir ma respiration. Les cailloux griffent mes mains endolories mais je ne m'en occupe pas, trop pressée de me relever.
Je continue de ramper mais m'arrête brusquement lorsque je sens quelque chose me frôler.
Qu'est ce que c'est ? Un frisson parcours mon échine, je regarde partout, d'un regard affolé. Rien.
-Cassie ? M'appelle au loin ma jumelle. Que ce passe t'il ?
-Il y a une chose qui vient de me toucher dis-je d'une voix paniqué.
-Ne bouge pas j'arrive me crie Kilie.
Très drôle. Je ne pourrais aller nulle part, trop terrorisée pour n'esquisser qu'un seul geste. J'entends la cape de ma sœur frottée contre le sol poussiéreux. Son souffle régulier me fait comprendre qu'elle sait ce qu'elle fait. Quand elle arrive à ma hauteur elle me sourit tendrement et commence à observer les alentours.
L'étroiteté des lieux ne lui permet pas de regarder partout, mais je me sens rassurée à ses côtés.
-Il n'y a rien, avance sœurette.
-Oui dis-je en m'exécutant.
Arrivée à l'air libre, Soku fait son gentleman en me tendant la main pour que je me relève. Mais je ne la prends pas, et puise dans mes réserves pour me relever.
« Ta fierté te perdra »
Peut être mais je ne veux pas qu'il croit que l'on est ami.
« Il va bien falloir que tu le sois, pour ta sœur »
Oui mais pour l'instant Kilie ne m'a rien demandé.
« Tu es irrécupérable, ta double personnalité m'étonnera toujours »
Je n'ai qu'une facette de moi-même.
« Non tu as celle que tu donnes a tout le monde, celle d'une fille réservée avec une intelligence hors du commun puis tu as celle en privée, ou tu es énervante, sarcastique, toujours a cherché la petite bête, colérique... »
C'est bon c'est bon j'ai compris pas besoin d'en rajouter !
« Tu a vraiment compris ? »
Oui tu peux t'en aller.
...
Est-ce que toutes les consciences sont comme celle la ? Non parce que maintenant je comprends mieux l'expression, prendre conscience de....
Trop absorbé par mes pensées je ne remarque pas toit de suite l'environnement dans lesquels on se trouve. Bien que le coté des fées soit sombres celui ci est pire que tout. Des arbres brulés à perte de vu, il n'y a plus aucune sorte de vie. Tout est morne. Les seuls cœurs battant dans cette forêt sont les nôtres.
-Ne restons pas là, on ne sait pas ce qui pourrai nous tomber dessus déclare Soku soudain tendu.
Il nous emmène vers un petit endroit reculé, une sorte de tranchée cachée entre le reste des arbres. Une fois dedans plus aucun son ne nous parvient, même pas un coup ne vient ce frotté à mes joues. Seule la fraicheur arrive à m'atteindre. Mes pommettes sont rouges, mon nez ressemble a celui d'un clown. J'essaye tant bien que mal de réchauffer mes mains en les frottant nerveusement, mais toutes mes tentatives échouent.
-Kilie, arrête toi dis-je en chuchotant.
Elle ne s'arrête pas, elle n'a pas du entendre.
-Kilie ! Répétais-je plus fort.
Encore rien. Aucun mouvement de sa part en mon attention.
-Kilie ! Criai je à plein poumon.
Mes cordes vocales vibrent encore à cause de la puissance de ma voix, mais elle ne se retourne toujours pas. Alors j'accélère le pas pour me retrouver à ses côtés.
J'appuie sur son épaule et tente de la retourner vers moi. En vain, elle est droite comme un I. Je tourne ma tête vers l'elfe et voie qu'il se tient dans ma même position. Plus personne n'esquisse de geste, même moi. Je sens mes membres se paralyser, un a un. Seuls mes yeux peuvent encore bouger, j'analyse la scène.
Nous sommes entourée par des murs de terre, de un mètres quatre vingt selon moi. Je suis apparemment la seule à pouvoir bouger mes yeux. Personne ne peut nous lancer de sort a cette distance, on l'aurait vu... a moins que...
Je lève mes yeux et arrête de respirer.
Des yeux rouges. Rouge sang.
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Salut mes amazones !
On ne change pas les bonnes habitudes, je viens donner de mes nouvelles. Comme vous pouvez le constater j'ai pris du retard, malheur a moi ! Mon ange gardien m'est tombé dessus pour me demander de me concentrer sur mes cours, je me suis donc tues les poignets à écrire des pages entières de dissertation et non de mon livre. C'est pour cela que je vous écris ce chapitre entre deux devoirs, j'espère que ce chapitre vous plaira.
La suite au prochain épisode... ;)
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