EPILOGUE ~Nori~

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— Je suis définitivement énorme...

— Mais non, tu es superbe !

— J'ai définitivement envie de te faire taire cet affreux mensonge...

Je soupire une fois de plus, me fixant devant la psyché toujours aussi peu convaincue. Je n'arrive pas à trouver une robe ou mon énorme bidon peut avoir l'air mignon et non pas juste proéminent.

À deux semaines, à peine, de l'accouchement, il est évident que je n'ai plus vu mes orteils depuis un moment ! La seule chose certaine est qu'ils sont bel et bien gonflés puisque je ne rentre plus dans mes chaussures habituelles...

Juste une galère !

Je n'ai qu'une chose à dire, vivement qu'il sorte de là, je n'en peux plus. Même si je me doute que la vie sera bien plus mouvementée avec un petit bout qui exprime chacun de ses besoins en hurlant à plein poumon. Mais je suis tellement impatiente de le connaitre, et je sais qu'Eijiro aussi.

Il se lève d'ailleurs du lit sur lequel il avait finalement capitulé quelques minutes plus tôt, et viens m'entourer de ses bras, embrassant ma joue.

— Tu es définitivement superbe...

Il me regarde à travers le miroir, me souriant doucement et pas l'ombre d'un mensonge ne brille, il le pense vraiment. Alors je pousse un dernier soupire à fendre l'âme, et me retourne dans ses bras, m'y cachant comme une enfant.

— Bon très bien, j'y vais comme ça, mais je te promets qu'à la première remarque, j'accouche !

— Oh tu sais, on est habitué à tout faire à l'envers !

Il ne parle pas de nous deux, mais de sa classe. On se rend à la fête de sa promo, toute sa classe se réunissant pour fêter l'obtention de leurs diplômes... des mois plus tard ! Ils ont repoussé l'échéance jusque-là, car Mineta et Denki ont raté de peu un test écrit, et avaient une chance de le rattraper lors d'une deuxième session. Solidaires, les autres élèves les ont aidés à réviser et ils ont finalement obtenu leurs diplômes comme les autres. Dans tous les cas ils ont tenu à les attendre pour festoyer comme il se doit.

De mon côté j'ai aussi obtenu mon diplôme, et j'ai déjà fêter ça « dignement » entouré de mon seul et unique ami.

Nous étions sortis avec Myano pour une après-midi karaoké à laquelle nous a rejoints Mina et Ochako, ainsi que Rina et Aoi, pour me choisir une jolie robe... blanche.

Nous n'avons rien fait d'extraordinaire, mais on s'est effectivement marié il y a quelques semaines. On a surtout signé des papiers, inscrits mon nom dans son livret de famille, et je porte officiellement son nom, en tout cas de façon législative. Je suis donc devenue Nori Kirishima.

Cependant, il existe une protection familiale pour les familles de Héros pro. Ils peuvent, s'ils le souhaitent, utiliser le nom de famille de l'autre conjoint. Être une Kirishima me convient, aussi je n'ai pas forcément de raison de l'utiliser, mais nous avons déjà décidé que Ryota, notre petit garçon, serait inscrit à l'école sous mon nom, du moins le temps de prendre sa propre décision. Mais il sera malgré tout un Kirishima, cela reste une mesure proposée pour conserver l'anonymat.

Mais qu'importe, tout cela est pour bien plus tard, et je sens les doigts de mon mari se glisser sur mon alliance, souriant comme un paon trop fier de m'avoir passé la bague au doigt.

La situation avec ma famille a évolué, un peu...

Mon père est retourné vivre à la maison, tout comme ma grand-mère, ce qui est un immense soulagement. Ma mère a accepté l'aide qui lui a été proposée et elle est actuellement sous traitement. Nous avons réussi à avoir une presque conversation. Je sais qu'elle pleure mes décisions, mais les garde à présent pour elle.

Ils ont assisté à mon mariage, même si on a fait cela en deux parties. Ma grand-mère ignorant tout, nous avons préféré que notre grande famille de héros ne soit pas présente en même temps qu'elle. Mais dans tous les cas tout s'est très bien passé.

J'avais eu la chance d'avoir mes deux parents pour cette occasion-là, et ma mère rencontrerait son petit-fils !

Je savais que notre relation en avait pris un large coup, mais elle restait l'un des piliers les plus importants de ma vie. J'avais longtemps hésité, ne sachant pas quoi faire. C'est Eijiro qui m'a aidée à apaiser mon cœur, me demandant si j'étais prête à accepter la situation de ma mère. Je l'étais, mais je n'aimais pas du tout ce qu'elle pensait de lui ! Il m'avait affirmé que cela ne changerait sans doute pas, ou du moins pas de suite, et qu'il fallait peut être un peu de temps. Il m'avait assuré qu'il n'en faisait pas grand cas et que je ne devais penser qu'à ce que je voulais et acceptais moi.

Et je ne voulais pas perdre contact avec ma famille !

Alors les choses allaient de la sorte, mais c'était sans doute au mieux, et de toute façon, ma décision était prise.

J'avais une chance insolente de pouvoir être soutenue par un homme avec tant de bon sens et de compréhension, mais c'est une chose que je ne lui dirais pas maintenant. Il est aussi un animal qui chope bien trop vite la grosse tête ! Cependant je redresse la tête, toujours enfouie contre lui, et lui tends mes lèvres qu'il vient cueillir sans rechigner.

— Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ta tête, mais ça me va !

Le baiser s'approfondit, et je sais évidemment ce qu'il espère indirectement. Arriver en retard était viril uniquement si c'était en sa faveur...

— Hors de question, j'ai réussi à rentrer dans cette maudite robe une fois, je t'assure qu'il n'y aura pas de deuxième ! De plus notre chauffeur ne va certainement pas apprécier ça !

Il fit une grimace, mais s'éloigne significativement, me donnant raison. C'est Katsuki qui nous emmène ce soir, n'ayant toujours pas officiellement de voiture.

Vivre à côté des deux héros rend les choses beaucoup plus faciles. Izuku et moi allions souvent faire des courses ensemble, si bien que des journalistes nous avaient photographiés. Ma situation de femme lourdement enceinte avait fait naitre une multitude de rumeurs, surtout quand on voyait le héros porter mes courses ou me tenir la porte.

Il n'en fallait pas plus !

Quoiqu'il en soit, ce fut une stupide histoire ! Mais au moins, il ne pouvait pas y avoir de doute dans notre couple. Izuku n'était pas gay, mais pans, donc on aurait pu nous demander des comptes, juste au cas ou, mais aucun de nos deux conjoints n'a réagi de la sorte.

Sur le moment, ils ne nous ont rien dit, malgré les articles, mais la veine sur la tempe de Katsuki manquait d'exploser, ce que faisaient déjà ses mains. De son côté, Eijiro avait eu les yeux perdus dans le vague, semblant réfléchir à mille à l'heure. Lorsque je m'étais approché, il était devenu inconsciemment dur, toute sa colonne vertébrale craquant d'un air presque sinistre.

Nos deux hommes n'avaient rien dit de plus, mais pourtant dès le lendemain, le duo de l'enfer faisait une déclaration assez forcée ne nous étonnant qu'à moitié... Izuku avait ri d'un air indulgent, murmurant qu'il avait quand même tenu plus de 24 heures... Les deux héros savaient que leur relation allait finir par se savoir, et maintenant qu'ils avaient le diplôme en poche et choisit de vivre ensemble, il ne restait plus qu'à l'annoncer...

Tout comme mon mariage !

Ce fut, étrangement, le lendemain, que ces annonces furent faites par nos deux amoureux, Eijiro brandissant son alliance, tout fier, laissant entendre qu'il s'était marié avec son amour d'enfance. Ce n'était pas vraiment vrai. Bien sûr, on se connaissait depuis tout ce temps, mais nous n'étions pas amoureux du tout ! Mais après tout, cela ne changerait rien grande chose, et j'avais décidé de ne pas me préoccuper de tout cela. Alors je le laissais gérer, riant simplement de cette jalousie mignonne.

— Nori ?

— Mmmh ?

— Je vois bien que tu ne sembles pas décidé, mais il faut y aller...

Je soupire pour la forme, puis sors enfin de la chambre, apprêtée.

Notre appartement a été aménagé depuis qu'on a commencé à réellement vivre ensemble. Déjà Eijiro s'est pris d'une passion dévorante pour la sécurité infantile, et a sécurisé chaque recoin de la maison, nous forçant presque à introduire un test salivaire pour prouver notre identité chaque maudite fois où l'on ouvre le frigo. Nous avions aussi aménagé la future chambre de Ryota, accompagné d'une touche de tous nos proches qui évidemment avaient tous participé d'une façon ou d'une autre, à commencer par Myano, grand sauveur du montage de meuble...

Et comme à chaque fois que je traverse mon salon, apercevant le parc déjà rempli de jouer pourtant sans occupant, je caresse mon ventre, imaginant avec un sourire niais, notre avenir à tous les trois...

Mais cette fois je ne m'attardais pas, entendant encore le portable de mon homme vibrer. Il était évident qu'il ne s'agissait pas du tout d'un message patient de son meilleur ami, je me dépêche enfin.

Katsuki n'a fait aucun commentaire sur nos sept minutes de retard, précisant juste qu'il s'agissait d'un temps perdu sans rien de plus. Il m'a évidemment lancé un regard dans le rétroviseur, et l'on s'est affronté une minute ou deux avant qu'il ne démarre finalement.

L'endroit qu'ils avaient choisi pour fêter leur obtention de diplôme n'était ni plus ni moins que le dortoir de Yuei qu'ils avaient occupé lui-même ! Pourtant, à cette époque de l'année, les nouveaux occupants étaient déjà présents, mais rien à faire, il n'aurait pu aller ailleurs ! Car cela aurait signifié faire la fête sans leur professeur...

C'est la première fois que je rencontre Shota Aizawa, et à mes yeux il n'est que le prof principal de mon mari. Il ne devrait pas y avoir d'autres liens entre nous ! Pourtant l'homme m'a dévisagé de long en large lorsqu'Eijiro m'a présenté, et lui comme moi ne savons pas comment réagir.

Il a une mine sacrément sinistre, sans doute accentuée par le cache-œil qui lui barre le visage. Il n'a pas l'habitude de sourire, c'est un constat qu'il est facile de faire, et pourtant il ne me semble pas si méchant. Mais quand il finit par grogner dans sa barbe de cinq jours, il frappe le crâne de mon héros qui semble s'y attendre.

— Imbécile !

Apparemment, il n'était pas au courant... Même si tout a été annoncé, il est extrêmement facile de deviner que l'homme ne semble pas s'intéresser aux médias et que l'info lui est passée sous le nez ! Mais il ne fait plus rien, se tourne juste complètement vers moi et m'attrape par les épaules, l'air solennel.

— Si cet imbécile n'est pas à la hauteur, appelle-moi, je lui rappelais ses responsabilités !

Le professeur soupire, semblant à présent mal à l'aise. Il fuit clairement mon regard et j'en profite pour interroger mon petit-ami, qui semble tout aussi perdu que moi.

— Quel est ton nom ?

— Euh... Nori... ? Shir... Kirishima...

Je rougis comme une ado alors que je vois clairement que mon homme bombe le torse.

— Ça, encore heureux...

L'homme continue son manège incompréhensible, marmonnant une fois de plus.

— Shirakumo ?

— Euh... Oui ? C'était mon nom.

— Tu ne connais peut-être pas son histoire, mais je connaissais quelqu'un de ta famille. Il est décédé depuis des années, mais c'était l'un de mes meilleurs amis.

Je reste surprise par la nouvelle et je devine évidemment qu'il parle de mon oncle. Je ne m'attendais pas du tout à avoir à faire à une personne qui pouvait le connaitre ! Je me souviens terriblement vaguement de lui, je sais qu'il me faisait rire, mais cela s'arrête là...

— Vous connaissiez mon oncle... ?

— Je connaissais très bien Oboro... J'étais là le jour de l'accident.

— Oh ! Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de lui, j'étais très petite.

— Il nous avait parlé de sa nièce, mais je ne pensais pas la rencontrer comme ça... Enceinte... De mon imbécile d'élève !

Eijiro s'était rapproché de moi dès que nous avions mentionné mon oncle disparu, sa main se glissant bien vite dans la mienne. Mais sitôt l'attention de son mentor de nouveau sur lui, il rapetisse à vu d'œil.

J'éclate de rire, mes doigts se serrant autour de la main de mon adorable mari, très courageux.

— Ne vous inquiétez pas, il prend bien soin de moi !

Il me lance un regard complice et je vois son professeur nous sonder. Bien qu'il conserve son air revêche, il ne semble pas avoir plus à dire. Il le connait de toute façon, il s'est occupé de lui pendant sa formation, donc je suis certaine qu'il sait que c'est un homme d'honneur.

En tout cas le professeur finit par devoir intervenir quand les actuels occupants du dortoir défient en duel le héros explosif ! Deux élèves pendus au plafond plus tard, le calme est revenu, si on oublie pour le coup le très grand Bakugo qui vanne les élèves de ne pas réussir à se libérer des filets d'Eraser Head.

C'est une soirée haute en couleur en tout cas, le soir ou Pokémon a annoncé son mariage avec Momo, surprenant tout le monde. Qu'ils sortent ensemble semblait se savoir, mais que ce soit aussi sérieux apparemment moins. Mais les anciens camarades de classe les ont largement félicités, posant un tas de questions. De ce que je comprenais, les deux venaient de deux grandes familles et se connaissaient depuis petits, même s'ils n'étaient pas proches. Mais en tout cas, Mineta se met à hurler à tout va que lui aussi voulait une amie d'enfance puisqu'apparemment c'était comme ça que ça marchait.

Il a fusillé chacun des couples qui, comme nous, se connaissaient depuis l'enfance et tout le monde rit de bon cœur.

C'est très animé, totalement à l'image de mon amoureux, et je me souviens qu'il y a si peu de temps, je ne suis même pas certaine que j'aurais pu être aussi à l'aise parmi toutes ces personnes.

— Ça va ? Tu veux t'asseoir un peu ?

Eijiro me surveille de son air sérieux, semblant me prendre la température rien qu'en me regardant. Depuis l'incident, ma tension est restée problématique malheureusement. La grossesse se passe assez bien, mais on a largement recommandé au père de mon bébé de me ménager. Alors il prend ce rôle très à cœur, s'assurant à chaque fois que je puis me reposer.

— Ça va, ne t'inquiète pas.

Il ne me répond pas, mais je sais qu'il n'a pas l'intention de s'attarder à la soirée. Il finit cependant par me faire grimper dans les étages, me montrant alors la porte de son ancienne chambre. L'élève qui occupe à présent les lieux était juste là, ébahi que ce soit justement Red Riot devant lui, lui avouant qu'il avait un Alter similaire et voulait prendre exemple sur lui.

C'est adorable... Pourtant nous n'avons que si peu d'écart d'âge, mais cela ne semble pas être un souci pour que l'ado lui demande un autographe en l'appelant "monsieur".

— On rentre ?

Minuit sonne à peine son glas et il semble évident que la soirée n'est pas près de se terminer. Étant donné qu'ils sont à l'école, ils n'ont pas apporté d'alcool, mais ils sont tout aussi fous que pour l'anniversaire d'Eijiro !

— Oui, je suis fatiguée et.. Je crois que mes pieds ont doublé de volume ! Encore...

— Tu veux que je te porte ?

Je serais bien entrée dans son jeu en répondant oui, seulement il ne plaisante absolument pas...

Et en descendant, j'en profite pour me rendre aux toilettes avant de partir, Eijiro partant de son côté pour dire au revoir. Et une fois juste devant la salle d'eau, je tombe sur mes deux amies largement occupées à découvrir la cavité buccale de l'autre... Il n'y a rien de pressé dans leur étreinte, bien au contraire. C'est certain, il ne s'agit pas d'un premier baiser passionné qui éclos d'une impulsion incontrôlable, mais d'un je t'aime des plus tendres qui brule sur les lèvres de l'autre quand tu embrasses la personne qui partage ta vie...

— Bah dis donc, ça c'est de la galoche...

Les deux femmes s'éloignent un peu, semblant étonnées de nous voir là. Mina passe ses doigts sur ses lèvres alors que je n'ai jamais vu les joues d'Ochako aussi rouge.

— Je ne savais pas ! Pourquoi vous me l'avez caché ?

Elles sont clairement embarrassées et je comprends. Malgré l'allure si douce de leur échange, c'était bel et bien le premier.

— Olalala les filles... Vous êtes amoureuses ! Je suis tellement heureuse pour vous !

Je les serre contre moi, du mieux que je peux avec Ryota qui me dévore pas mal d'espace, et j'essaie surtout de les mettre à l'aise. Je les délivre enfin de mon emprise et cherche avant tout un moyen de fuir pour les laisser parler entre elles.

— Je... En fait je ne pensais pas que Mina pouvait partager ces sentiments...

— Je ne pensais pas que les femmes t'intéressaient...

Elles osent se lancer un nouveau regard et se sourient doucement, les gestes maladroits alors qu'elles s'attrapent la main.

Je tente de rester silencieuse et je sais que j'aurais dû en profiter pour m'éclipser, mais la scène est tellement émouvante que je n'y pense même pas ! Je les admire toutes les deux, les larmes aux yeux avant qu'un énorme sanglot ne les interrompent.

Je n'ai pas pu le retenir celui-là !

— Pardon ! Vous êtes tellement... Soyez heureuse, je suis tellement... Vous êtes des amis extraordinaires alors savoir que vous êtes heureuse... Mince !

Mes larmes coulent sans que je ne puisse les contrôler, et mes mots ne sont pas forcément cohérents... Mes maudites hormones jouant terriblement contre moi et mes deux amies rient doucement avant de revenir me câliner pour tenter de me calmer.

— Je vous aime fort les filles ! Merci d'être les meilleures...

— Oooh... Nori !

Ochako ne retient plus sa propre émotion et pleure largement aussi, et bientôt, Mina se joint à la partie. On doit sans doute avoir l'air bizarre vu de l'extérieur, à pleurer juste parce qu'elles se sont embrassées, s'avouant à demi-mot qu'elles s'apprécient un peu plus que des amies.

— Allez, calme-toi Nori, ce n'est pas bon pour le bébé !

— Je sais...

Mina nous tends un mouchoir en papier à chacune, et on arrive au bout de notre moment émotion, reniflant misérablement.

— Tu es énorme, c'est impossible de faire le tour de toi ! C'est certain, c'est le petit de Kirishima !

— Tu accouches quand ?

— Normalement d'ici trois semaines. Normalement évidemment !

— S'il tient de son père, il va sans doute se pointer plus tôt parce que c'est plus viril !

On éclate de rire et c'est justement à ce moment-là que je sens mes jambes affreusement humides.

Surprise, je regarde vers mes pieds, sans même pouvoir ne serait-ce que les deviner. Mais rien à faire, je sens bel et bien de l'eau sur mes cuisses. Et l'ombre d'une seconde, j'imagine que je n'ai pas pu me retenir, après tout, à la base je venais aux toilettes ! Mais non, j'ai toujours envie ! Et pourtant...

Puis je comprends ce qu'il se passe et je relève mon regard vers mes deux amies qui ont simplement remarqué ma mine inquiète et géné. Elles ne remarquent pas encore mon souci et c'est évident, ce n'est pas non plus comme ci j'avais une fontaine entre les cuisses.

— Il t'a entendu on dirait !

Je ne sais pas trop quoi dire, je suis surprise, et j'ai du mal à mettre la machine en route. Je suis prête, je le sais, mais c'est bien trop réel.

Les filles me regardent sans comprendre, les sourcils froncés d'incompréhension. L'instant émotion définitivement derrière nous.

— Je crois que Ryota trouve plus viril de venir tout de suite effectivement...

Je lance à nouveau un regard vers le bas, soulevant ma robe comme pour montrer mes jambes trempées, mais je ne suis pas sure que cela se voit. De toute façon je ne vois rien ! Je ne peux que regarder le sol pour voir qu'effectivement il y a de l'eau.

Mais dans tous les cas, mes deux amies comprennent enfin, et se mettent en route d'un seul homme. L'une me prend par les épaules pour me mener vers un fauteuil, appelant Eijiro d'une voix assez forte pour couvrir toutes les conversations. La deuxième est déjà au téléphone et appelle les secours, me demandant alors si j'ai des contractions.

— Non, pas du tout !

— Ça ne va sans doute pas tarder, courage !

Elle poursuit la conversation téléphonique et je me laisse conduire, sentant bien vite l'aura de mon homme qui attrape directement ma main.

Ses yeux captent les miens et il me sourit, semblant tout aussi serein que moi... Oui nous sommes prêts à tout vivre ensemble...

FIN

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