CHAPITRE QUATRE ~ Nori ~

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- Tu es bien silencieuse ce soir ! Il s'est passé quelque chose de particulier avec tes amis ? me demanda ma mère.

Je sursautai doucement, totalement prise au dépourvu. J'étais rentrée depuis des heures et je savais que j'avais à peine décroché la mâchoire. Un pur sentiment de culpabilité m'avait envahie sitôt que j'avais franchi le seuil de la porte ! C'était pire maintenant qu'on était tous les quatre assis à table. Je regardais ma grand-mère du coin de l'oeil, me demandant si je serais celle qui provoquerait une nouvelle fois la descente aux enfers de ma famille.

- Nori, tu peux tout nous dire, tu sais ! Renouvela ma mère.

- Non, ne t'inquiète pas, je me suis beaucoup amusée en plus !

Je ne voulais pas y penser... Surtout pas maintenant que je commençais à accepter le héros chez lui ! Enfin, c'était encore plus clair maintenant que je devrais faire un choix. "Lui" ou "eux". J'aimais tellement ma famille et je me sentais si proche d'eux. Ils m'étaient carrément vitaux, et nous étions à mes yeux, chacun les pieds d'une table, indispensable pour qu'elle ne soit pas bancale. Le souci était la, au début je n'avais sans doute pas prévu de m'attacher a lui. Au début je ne savais pas trop pourquoi je ne m'étais pas tout de suite éloigné. Eijiro était si vivant et facile à approcher ! Comme un soleil chaud et reposant sous lequel il est agréable de se prélasser... Et moi je m'étais approché, encore et encore, jusqu'à en rougir de plaisir ! J'étais tombée amoureuse de lui et si ma famille représentait les pieds d'une table, lui était carrément le sol de mon univers sur lequel tout reposait.

- Je réfléchissais juste à un truc, ne t'inquiète pas maman !

Je me levais et débarrassais ma table. J'offris ensuite un immense sourire à ma famille, tentant de les rassurer et surtout sans doute, de les contempler. J'avais presque envie de les prendre en photo en cet instant ! Je gravais donc leurs visages dans ma mémoire, me jurant de ne jamais oublier cet instant où tout était parfait entre nous.

- Je vais réviser un peu ! Je vous aime fort !

Je pris le temps de les embrasser chacun, chose que je n'avais pas faite depuis un très long moment, adolescence oblige et monta directement dans ma chambre. Je me jetais sur mon lit en soupirant, laissant à nouveau mon esprit vagabonder. Je repensais à cette journée forte en émotions et cette face que j'avais enfin pris la peine de découvrir. C'était presque fou de n'avoir pas vu tout ça avant, j'étais plus douée que je ne le pensais pour me voiler la face ! Il savait déjà ce qu'il ferait... ce n'était pas nouveau et c'était sans doute stupide de ne le voir que maintenant, mais après tout nous étions en dernière année ! Que ferais je après ?

Je repensais alors a la discussion que j'avais eue dans la cuisine du bar de la famille Myano. Les dinos ! Oui on en avait ri et j'avais clairement refusé cette hypothèse d'un geste de la main, mais en réalité l'idée ne me quittait maintenant qu'on l'avait simplement mentionné. Je jetais un coup d'oeil sur mon livre de chevet qui tranchait avec la douce jeune fille que je pouvais avoir l'aire de l'extérieur.

"Les plus vieux carnivores terrestres"

J'adorais littéralement relire ce livre ! C'était passionnant, la puissance de la mâchoire ou d'un coup de griffe ou les dégâts que cela provoquerait sur un être humain ! Sans parler de la quantité hallucinante de nourriture que certains animaux pouvaient ingérer sans sourciller comme se passer de nourriture pendant des jours. Un univers illogique et pourtant tout fonctionnait ! C'était aussi le début de l'évolution, la phase un avant l'homme et l'apparition des Alter ! C'était vrai qu'elle avait toujours été bien plus qu'attiré par tout ça.

Et si... ça devenait une possibilité... Une vraie, vraie possibilité ! Est-ce que ce serait seulement envisageable ?

- Toc, toc, je peux entrer ? demanda soudainement la voix de mon père à travers la porte

- Ah ... oui je t'en pris !

Mon père entra et éclata d'un rire léger en me voyant couchée dans mon lit.

- Brillante façon de "réviser" ! plaisanta-t-il

Je me redressai et ris doucement avec lui.

- Tu me connais ! Mon premier neurone était d'avis de bosser, le second se souvient trop bien de la douceur de piloupette !

Piloupette était ma couverture, depuis petite j'avais la fâcheuse manie de nommer mes objets du quotidien. À savoir donc que ma brosse à dents du moment s'appelait "L'impériale madame Esca-Blanche troisième du nom".

- Et qu'est ce que Piloupette devrait te faire oublier à ton premier neurone donc ?

- Raaah on ne peut rien vous cacher hein !

- On est tes parents non ? sourit-il doucement

Je lui offris un sourire chaleureux et tapota doucement une place dans mon lit. Mes parents ne m'avaient jamais caché que je n'étais pas biologiquement sa fille, nous n'avions même pas le même nom de famille. Cependant je n'aurais rêvé de personne d'autre pour cette place de "papa". C'était un homme doux et diablement patient ! Maman était une femme dure et têtue, il fallait au moins ça pour la supporter...

- Tu sais, je réfléchissais à aprés enfin tu vois... mon avenir ! soufflai je pendant qu'il s'installait prés de mes pieds

- Seigneur, il était temps !

- Papa ! Le grondai-je, mais sérieusement je me demandais ce que je voudrais faire plus tard.

Il fallait voir les choses en face, je n'étais pas bonne élève. Mes notes n'étaient pas brillantes et je ne me donnais pas vraiment la peine. À part l'histoire où je cartonnais sans trop d'effort, si j'avais la moyenne dans les autres matières, c'était tout le bout.

- J'ai toujours pensé que tu voudrais partir en expédition pour déterrer des cadavres de bestioles ! sourit mon père, mais tu aimes trop la sieste pour ça, je suppose !

- C'est sacré ! Enfin, dans l'idée c'est intéressant, j'adore regarder les reportages a la télé, mais ... bon on va être clair, les voyages je suis pas friande ! Et puis j'aime bien le confort rassurant d'une cuvette de w.c. !

- Oh non, mais Nori ! rit-il doucement

- Ah, mais je l'ai bien dit ! J'aurais pu dire autre chose ! fis-je la moue amusée.

- Mais il n'y a pas que ça non ? Tu as toujours adoré tout... ça !

Il avait ouvert ses bras et montrait clairement du doigt ma petite bibliothèque sur le sujet ainsi que mon impressionnante collection de peluche, toute classée par ordre d'apparition.

- Mais quoi ? Un ami m'a suggéré de travailler dans un musée, mais ça semble ennuyant !

- Ça te semble ennuyant... Tu n'as pas essayé !

Je m'apprêtais à contre argumenter, mais je me rendais compte que je n'avais rien à dire. C'était vrai, après tout j'en savais trop rien ! J'avais évidemment déjà visité des musées et en fonction des expositions, ils m'avaient intéressé ou pas. Cependant de l'intérieur, je n'en savais rien !

- Tu pourrais sans doute tenter d'y aller.

L'image de moi en pleine visite guider me sauta aux yeux et... j'adorais ça !

- Tu sais Nori, ton avenir approche à grands pas, alors c'est une très bonne chose que tu y réfléchisses posément. J'avais peur que tu te contentes d'un job plus "lambda" dans une compta ou je ne sais quoi. Mais tu peux au moins tenter d'ouvrir d'autres portes. Qu'est-ce que tu y perdras ?

J'étais touchée par ce qu'il me disait et j'étais beaucoup plus sereine à présent.

- Prends le temps et ne vois pas cette dernière année comme une ligne droite, mais comme une carte pleine de possibilité ! Tu es capable de tout, après tout tu es ma fille !

- Oui je suis ta fille

Je me relevai et me blottit contre lui, comme pour défier a quiconque de venir nous dire le contraire. Il embrassa doucement le haut de mon crâne puis me sourit avant de se relever.

- Bon j'étais en mission de reconnaissance, je vais aller faire mon rapport à mon supérieur !

- Bien-chef ! Dites à votre supérieur que vous êtes les meilleurs parents du monde ! lui dis-je

- Ce sera fait ! Mais il n'y aura pas d'augmentation d'argent de poche pour autant ! dit-il en me faisant un clin d'oeil.

- Ah ! Qui ne tente rien n'a rien !

Il s'apprêtait à sortir lorsque mon téléphone sonna, le nom de mon correspondant inscrit en grand sur l'écran.

"Eijiro"

- C'est qui ? demanda mon père, intrigué

- Ah non, papa ! SORS !

- Tu as un petit-ami et tu ne dis rien à ton papa ?

Je rougis furieusement, attrapant mon téléphone pour le cacher contre moi.

- Non Nori tu as un petit ami ?

- Non papa, s'il te plait sort maintenant ! et ne dis rien a maman ! criai je en balançant mon oreiller sur lui

Il n'ajouta rien et sortit de ma chambre, prenant le temps de fermer ma porte. Je me levai, collant l'appareil qui sonnait toujours à mon oreille.

- Hey Nori ! fit sa voix tout enjouée

C'est vrai qu'il devait clairement fêter la fin du tournoi !

- Attends, je vérifie un truc...

J'ouvris doucement la porte de ma chambre pour vérifier que mon père était bien parti et soupirait de soulagement. Il n'était plus là, Ouf ! J'espérais qu'il n'en dirait pas grand-chose à ma mère !

-C'est bon, désolée, mon père était la ! avouai je

- Oh mince, tu veux que je rappelle plus tard

- Non c'est bon ! FÉLICITATION ! Wouah Eijiro-kun c'était incroyable

- Je n'ai pas gagné

- Tu plaisantes ! Quatrième c'est plus qu'impressionnant ! Puis on est tous tombés d'accord sur le fait que Pokémon a triché !

- Pokémon... Shoto ? AHAHAH ! En vrai c'était à moi de faire gaffe, tu sais !

- Tu étais fantastique ! Vraiment ! Je... J'ai l'impression d'avoir vu un autre toi, j'étais vraiment sur les fesses !

- Fallait te lever alors !

- Ah détection d'humour de merde ! Attention, veuillez vous abstenir monsieur Kirishima !

- Seulement si je mérite une récompense malgré tout

- Tu en mérites une !

Il eut un blanc et je réfléchis à toute vitesse. Je voulais me confier à lui, mais certainement pas au téléphone !

- Mais pas au téléphone ! Il va falloir venir la chercher...

Nous ne nous étions pas vus depuis trois semaines et je devais avouer qu'il me manquait terriblement.

- Justement, je pensais...

Il sembla hésiter un moment et je le laissais faire.

- Samedi prochain je... Mes parents partent pour une escapade amoureuse...

Je rougis furieusement à cette demande plus que maladroite. Heureusement pour une fois, nous n'avions pas mis la caméra parce que je n'en menais pas large ! Je me mordis la lèvre tout en triturant le bas de mon tee-shirt.

- Ma soeur sera là par contre ! Que les choses soient claires ! C'est juste qu'enfin... j'aurais bien besoin de ton aide... Pour un truc...

- C'est-à-dire ?

- Bah, je voudrais que tu m'aides pour... bon te moques pas, hein ? Mais pour mes cheveux

- Ils ont quoi tes cheveux ? Tu as perdu la capacité de les coiffer en trois minutes ? Plaisantai-je

- Non, mais ... Je dois refaire ma teinture ! dit-il gravement.

Je restais un instant interdite. J'avais toujours su qu'il se teignait les cheveux puisqu'ils les avaient noirs quand nous étions petits. Je réfléchis donc doucement à la raison pour laquelle il était si bizarre de me demander de l'aide pour ça. Puis je me demandai... J'avais fait un énorme pas vers lui en m'intéressant enfin à sa vie de héros, en faisait-il pareil ?

- Bien sûr que je t'aiderais idiot ! Tu n'as pas besoin d'être si embêté pour ça ! dis-je sincèrement.

- Je suis un homme viril que veux-tu !

- Ah ? J'aimerais bien le rencontrer lui...

- Fais gaffe à toi ma belle, samedi tu seras a ma merci ! dit-il d'une voix qui se voulait clairement sure de lui

- Cette menace est-elle digne d'un héros, je me le demande ! Fis-je amuser.

On s'était souvent taquiné, c'était loin d'être nouveau, mais cette fois-ci c"était bien plus naturel. Comme ci une barrière s'était soudainement levée. Nous étions clairement plus proches l'un de l'autre.

- Cette menace est tout à fait digne d'un héros lorsque sa copine joue la vilaine !

- Hé bien alors, j'ai hâte de voir comment tu vas gérer ta vilaine copine... bredouilla je, intimidée par mon audace

Il garda le silence un moment avant de pousser un long râle visiblement frustré

- Raaah ! Nori, tu me rends... tu sais que tu me fais perdre mes moyens !

- Oh... pardon je... enfin...

Je me ratatinais sur place, surprise par cet aveu soudain et si assumé. Il n'était pas du genre à tourner autour du pot et sa franchise était une des choses que j'aimais particulièrement chez lui.

- Ne t'excuse pas ! Je voulais surtout que tu le saches. Bref... Je vais aller rejoindre les autres ! On est tous à moitié morts de fatigue, mais ça joue les dures à vouloir fêter ça !

- Ah ! Je n'entends rien... Va sans doute falloir que tu leurs montres qui est le plus dure ! plaisantai je, de nouveau sur un terrain plus facile.

-... - Coquine ! répondit-il

Je réalisais alors le double sens de ma phrase et je me liquéfiais sur place.

- Ah non ce n'est pas ce que je voulais dire ! Enfin Eijiro-kun ! Je n'oserais pas ! Arrête de faire genre !

- Je sais Nori, je te taquine ! Calme-toi !rit-il, très amusé de ma réaction, de toute façon, tu es la seule qui peut voir à quel point je peux être ... "dure". À demain ma belle !

Sur ce il raccrocha et je me roulais difficilement dans mon lit, me sermonnant pour notre conversation. Mince alors qu'est ce que j'avais dit ! Et c'était quoi tous ces doubles sens ? Est-ce que samedi il se passerait quelque chose ? La réponse m'apparut en grand et je rougis encore plus, ne sentant plus les battements incessants de mon coeur. C'était possible après tout... Je me mordis fort la lèvre, me demandant vaguement si au moins, j'étais prête. Mon corps répondit à ma place et je me sentais fébrile rien qu'en imaginant ses doigts glissant partout sur moi. Je soufflai, me tortillant dans tous les sens... Mince, j'avais envie. Je glissai doucement ma main dans ma culotte pour aller chercher mon plaisir seule, laissant mon esprit vagabonder dans ses bras... Bien sûr je pensais à lui, soupirant d'aise sous ce que pourraient simplement faire ses doigts sur moi. Mais la chose qui indéniablement chauffait mon imagination, c'était bel et bien le regard si déterminé que j'avais vu un peu plus tôt...

Cette semaine la passa doucement et pourtant elle était différente de toutes les autres. Pour commencer le lycée ! Si les filles semblaient avoir encore un peu plus à dire à mon sujet, les garçons de ma classe, eux, semblaient m'avoir inclus dans les "potes". Je m'étais retrouvée tout au long de la semaine dans des conversations purement masculines, allant jusqu'à parfois dévier sur des sujets un peu plus intimes. Je savais à présent que l'un se masturbait parfois dans les toilettes, ou la planque d'Hentai d'un autre. C'était donc une chose de sure, ils avaient oublié que je possédais un vagin ! Ou mieux il s'en fichait ! Myano a chaque pseudodébordement de ses amis, me lançait un regard presque désolé, mais je haussai les épaules, pas si mal à l'aise que ça. À vrai dire j'étais même ravie ! Après tout, j'avais un peu l'impression de faire partie d'un groupe...

J'avais aussi discuté avec Eijiro de mes hésitations d'avenir et il m'avait écouté sagement. Lorsque j'avais émis l'idée de me rendre au musée pour y déposer un CV, il s'était directement réjoui et avait tout de suite pris l'initiative de m'y accompagner après avoir régler son problème capillaire. Son soutien me réchauffait le coeur et surtout il n'avait strictement rien dis lorsque je lui avais avoué avoir eu du mal a imaginé ma vie future. Il m'avait rassuré, doucement, calmement... Et c'était tout ce dont j'avais besoin ! Le seul point qui m'intriguait c'est que de malgré plusieurs appels, il n'avait plus initié la demande de caméra, chose qu'il faisait presque automatiquement et que de mon côté je n'osais pas. J'avoue que ça me frustrait pas mal et j'avais encore plus une sensation de manque qu'habituellement ! C'est pourquoi après cette très longue semaine a attendre, lentement, je flottais LITERALEMENT sur un nuage rien qu'a l'idée que j'allais enfin le voir !

- C'est rare que tu sortes autant, alors passer la nuit chez une amie ! se ravie ma mère

Au cours de la semaine, la simple visite s'était transformée par "tu ne veux pas passer la nuit ?". J'y avais réfléchi et j'en mourrais d'envie. J'aurais sans doute pu avoir peur de ce qui risquait d'arriver, mais en réalité je restais très sereine. Si je ne le sentais pas sur le moment, j'étais absolument convaincue qu'il ne me forcerait à rien. Puis ce n'était sans doute pas malin de me faire des films ! Cependant... je m'assurais de partir avec ce qu'il fallait, juste au cas-ou !

- Je ne suis pas si asocial que ça ! lançai-je pour me défendre, tentant de changer le fil de la conversation

Elle lança un clin d'oeil à mon père qui fit mine de l'ignorer et j'en fis de même. Nous n'avions pas reparlé de l'appel de la dernière fois, et je me doutais qu'au mieux, il ne lui avait touché que deux mots. Je faisais simplement la sourde oreille, toujours terriblement mal à l'aise de mes cachoteries.

- Oui, un ami m'accompagne pour... déposer un CV au Mysterie's Expo... Ils cherchent du monde pour cet été et je me suis dit... que ce serait une chance à saisir !

- Oh ! C'est super ça ma fille ! Je ne pensais pas que tu réagirais aussi vite ! Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Ils m'ont promis des siestes à volonté ! Comment suis-je censé refuser ?

Mon père et moi éclations de rire, mais ma mère restait crispée.

- J'aurais préféré qu'on en discute avant ! Ce... il s'agit de quoi au juste ?

- Notre fille grandit ! Elle souhaite s'ouvrir un peu et voir ses différentes perspectives d'avenir ! C'est une excellente chose Kotoko, laisse-la faire !

Mon père prenait très rarement parti, encore moins "contre" ma mère. C'était à tel point qu'en général, lorsqu'il le faisait, ma mère prenez sur elle d'a son tour mettre de l'eau dans son vin et le suivre. C'est donc naturellement qu'elle soupira, me fit un sourire ému et contrit à la sauce "maman ne veut pas que son bébé grandisse" et n'ajouta rien.

- Je t'ai préparé une boite de confiserie là-bas, il ne faut jamais arriver les mains vides ! me rappela-t-elle comme ci elle me demandait de me laver les mains avant de passer a table

- Oui maman, je sais ! Merci !

Je les embrassais tous les deux et embarquais le carton qu'elle avait été récupérer à la pâtisserie exprès. J'attrapais mon sac et salua une dernière fois ma famille avant de sortir. Le ciel dehors était chaud, vraiment chaud et j'envisageais vaguement de tenter le transport par nuage tant je n'avais aucune envie de marcher. Mais dans tous les cas Eijiro habitait loin et je devais prendre le métro pour y aller. Il m'attendrait à la station m'avait-il dit. Impatiente, les trois minutes d'attente sur le quai me parurent longues et une fois dedans, je restais debout, me dandinant d'un pied sur l'autre, frisant l'impatience. Je regardais le plan, le fixant d'un air mauvais comme ci mon regard pouvait faire en sorte d'accélérer les choses. Quatre stations... Les gens sortent, d'autres rentrent. Trois stations... Les portes s'ouvrent et se referment. Deux stations... Une main se glisse dans mon dos et je me retourne furieusement, prête à utiliser mon Alter pour refroidir les ardeurs malvenues et je tombe des nues. Il était là...

Mon coeur rata un battement et je le fixais sans pouvoir réagir. Il me regardait doucement, ses yeux rouge brillant doucement dans la pénombre de la casquette qu'il portait. C'était bête, mais la surprise était elle que je me sentais sur le point de fondre en larmes. Je ne comprenais pas trop ma réaction ! Cela faisait trois semaines et nous ne nous étions pas vus via téléphone, d'accord, mais... Il me lança son fier sourire carnassier, sachant qu'il m'avait totalement éprouvée et je laissais tomber pâtisserie et décence pour me jeter sur lui. Dans le métro. Devant tout le monde. En pleine heure de pointe.

- Aie, attends Nori ! Rit-il comme ci ma réaction exagérée était totalement normal.

- Tu m'as manqué ! lui dis-je, le nez collé contre son cou

Il se rapprocha sensiblement, le bras levé pour nous tenir debout alors que le métro reprenait sa route.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Tu me manquais. répondit-il du tac-o-tac

Je me redressais finalement, jurant contre moi-même pour le présent de ma mère et je remarquais alors son bras plaqué contre lui, supporté par une attelle. Je ne détachais pas mes yeux et je sentais mon coeur se mettra a battre dans mes oreilles.

- C'est donc ça que tu me cachais hein ? Fis-je froidement.

- Caché est un bien grand mot ! J'espérais que ce serait bon, mais comme tu le vois ! En général j'annule pour que tu ne voies rien, comme ça tu ne t'inquiètes pas, mais je me suis dit que cette fois... tu pouvais le voir...

Je levai finalement les yeux vers lui, tentant de garder un air serein sur mon visage. Pourtant l'intérieur de moi, je me sentais faible. Terriblement faible. La voix de Grand-mère résonna dans mes oreilles et mes jambes tremblaient. Pourtant je le voyais, il allait bien ! Mais rien à faire.

- C'est Pokémon ? demandai-je

- Pokémon ? Todoroki ?

Il eut une mimique étrange puis explosa de rire, attirant les regards sur lui, mais il ne s'en formalisa pas

- Alors techniquement oui et non ! C'est vrai qu'il m'a bien eu l'enfoiré ! Mais rien de trop ne grave, mais lundi on avait un entrainement et en vrai... peut-être que j'avais un peu mal et peut-être, je dis bien peut-être que je n'ai pas réagi aussi vite que d'habitude et... BOUM !

Il parlait avec enthousiaste, comme-ci ce n'était qu'un léger incident sans trop d'importance. J'imaginais en tout cas que dans sa vie de Hero, c'en était un ! Mon estomac se contractait...

- Boum ... ?

- Ouais Boum, comme Bakugo ! Aucune pitié !

- Bakugo ce n'est pas celui qui a défoncé ta porte ? Fis-je en ayant du mal a voir ou il voulait en venir.

- Ouais ! C'est ... C'est mon meilleur pote. Avoua-t-il en rosissant ?

- Donc ton meilleur pote défonce les portes et fais des boums ?

Je ne comprenais pas du tout ce qu'il voulait dire.

- Oui, avec son Alter d'explosion. Tu n'as pas vu son combat ? demanda-t-il

- J'ai dit que je regarderais tes combats à toi, les autres ne m'intéressent pas ! Fis-je légèrement mutine.

J'avais dit ça pour tenter de lui faire perdre ses moyens, bien qu'il en fallait bien plus avec lui. Mais je ne m'attendais pas du tout à sa réaction. Si moi un peu plus tôt je m'étais trouvée légèrement exhaustive à lui sauter dessus devant tout le monde. Que dire de lui ? Il attrapa mon menton, m'attirant inexorablement vers lui. Ses yeux exprimés une fierté totalement indécente et ses lèvres se plaquèrent férocement sur les miennes...

Autour de moi, j'entendais bien plusieurs murmures désapprobateurs, mais honnêtement j'étais bien trop surprise et hébétée pour juste y prêter attention. Eijiro me tenait fermement le menton, caressant doucement le coin de mes lèvres de son pouce. Ses dents me mordillèrent la lèvre avant de les caresser avec sa langue, invitant délicieusement la mienne. Subjuguée je me rapprochais de lui, mes doigts attrapant son tee-shirt comme pour le retenir contre moi et ma langue rejoignit la sienne. Notre baiser dura bien, bien plus fort et plus intense, encore et encore. Lorsqu'il me mordilla encore une fois mes lèvres d'un air joueur, il finit par me chuchoter doucement.

- On a raté notre arrêt...

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