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- AAaaah ! Ça faisait si longtemps que je voulais qu'on fasse ça ! S'exclama Mina en s'étirant.

- Oui moi aussi ça me fait plaisir de te revoir Nori chan ! ajouta Ochaco

Je leurs souris a toutes les deux, j'étais moi aussi très contente d'être la et je me sentais parfaitement à l'aise ! Pour une fois je n'avais pas menti en disant que je rejoignais des copines en ville ! Deux mois étaient passés depuis que nous avions parlé de vivre ensemble. Je n'avais toujours pas changé d'avis, c'était même tout le contraire ! Il avait effectivement signé avec Endeavorpour resté en Binôme avec son meilleur ami. Comme il devait se montrer prêt à intervenir en urgence il n'avait pas le "droit" de s'éloigner d'une certaine zone et nous avions donc convenu que, tant pis, je me ferais une heure de trajet les jours de cours... Nous avions même commencé a regardé les centres d'expo et musées aux alentours pour voir si j'y trouverais bonheur... Tout cela me semblait si réel, si proche !

- Je suis épuisée... se plaignit Mina

Noël approchait à grands pas et nous avions prévu de faire nos achats de cadeaux toutes ensemble. Mina et Ochaco m'avaient avouée qu'elles allaient s'entrainer ce matin la et comme j'étais assez curieuse de les voir, j'avais demandé a m'incrusté. J'étais vannée ! Ochaco était une véritable furie au corps à corps ! Elle avait bien sûr tenté de m'enseigner quelques petits rudiments, mais je doutais d'en retenir la moitié ! Alors, mettre en application... Par contre, les deux jeunes femmes semblaient en pleines femmes, comme ci cette matinée a sué ne les avaient qu'au contraire donné le plein d'énergie. Moi, tout au long de cette longue après-midi à marcher, j'avais juste envisagé plusieurs fois d'abandonner mon corps dans un coin. Je ne tenais pas debout...

- N'empêche, tu n'as pas réagi du tout en voyant tout le monde ! fit soudainement Mina

- Comment ça ?

- À la salle, c'est une salle réservée aux héroïnes ! Tu n'as rien dit sur personne, EJ suis étonnée.

- Je ne comprends pas...

- D'hab les gens hurlent quand il voit Miruko-sans !

- Mais c'est qui Miruko-sans ? fis je presque agacée

On tournait en rond là ! Ochaco rit doucement de l'autre côté de moi.

- Laisse, Mina n'arrive pas a accepter le fait qu'on n'admire pas Miruko-sans. Elle en est raide dingue !

- Mais elle est si ... rajah ! répondit-elle en rougissant de plaisir

Je n'osais imaginer quelles sortes de pensées pouvaient bien lui traverser la tête... Mais je ris doucement.

- Je n'y connais rien au héros ! Absolument rien, enfin jusqu'a Eijiro quoi.

- Il y a une question que je me pose...

La rose prit un instant de réflexion et cela ne me disait qui vaut ! Mina était du genre a mettre les pieds la ou on ne l'attendait pas !

- Est-ce qu'il est dur au lit ?

Ochaco poussa une exclamation surprise avant de levber les yeux au ciel. Moi je fixais ma nouvelle amie, totalement blasée.

- Tu es en train de me demander s'il utilise son Alter quand on s'envoie en l'air.

- Exactement !

- Tu devrais lui poser la question pour voir ! Fis-je en rigolant à moitié.

Elle était folle et franchement parfois compliquée à suivre, mais je l'aimais bien.

- Tu n'es pas drôle !

- Je n'ai jamais dit que je l'étais !

- Nori chan ! m'interpella une voix derrière nous

Nous nous retournions toutes les trois et je fis tomber un de mes sacs.

- Ah merde... Salut Myano-kun ! saluai-je

Décidément, on se rencontre partout ! Je me baisse pour ramasser mon sac, vérifiant rapidement que rien n'était cassé et ne me redressa.

- Décidément, tu me suis ou quoi ? Tu me tombes dessus par hasard dès que je mets le nez dehors ! plaisantai-je

- Ce coup-ci tu ne peux rien me reprocher, tu es devant chez moi !

Il fit un signe de tête et je vis qu'effectivement, nous étions pas loin du bar que tenait sa famille.

- Tu ne nous présentes pas ? minauda la rose à côté de moi

- Ah pardon, mina, Ochaco, je vous présente Myano Murata, un ami du lycée ! Myano-kun, voici Ashido Mina et Uraraka Ochaco.

Il était clair que Myano les avait reconnus. Il les salua d'un geste lointain, clairement intimidé.

- Je ne dirais pas "jamais entendu parler" hein

- Salut ! Un ami de notre Nori alors ! Dis-nous tout sur elle ! Comment elle est à l'école ?

- Et bien Nori-chan est... Nori-chan... Elle dort tout le temps ? fit-il surpris.

Il eut un blanc et Mina éclata de rire devant sa réponse. Il 'était clair qu'elle m'imaginait pieuter partout. Moi je ne disais rien, je fixai juste mon camarade de lycée, le plaçant définitivement dans la catégorie de traite.

- Ah désolé Nori-chan, je ne savais pas quoi dire ! Mais je n'ai pas dit que tu étais la reine de la sieste !

- Aaaah comme ça il ose taquiner maintenant... fis-je

- Bon il faut que je vous laisse, c'était un plaisir, mais je dois aller aider pour préparer le Katsudon de ce soir !

- Oh j'ai faim... Se plaignit alors Ochaco.

- Et j'ai envie de Katsudon. Renchéris Mina.

- Ah beh... c'est au menu ce soir si vous voulez...

J'expliquai alors que la famille de mon ami tenait un resto pas loin et les filles étaient soudainement ravies à l'idée d'y aller. Mais je n'étais pas forcément ravie, Eijiro devait nous rejoindre après sa journée et je doutais fortement qu'il se montre ravi de me retrouver en compagnie de Myano... Cependant je ne voyais pas trop comment refuser alors que mes copines le suivaient déjà...

- OH ! Ça pour une surprise, ma petite Nori chan !

Le père de Myano n'avait pas changé bien que je ne l'avais vu qu'il y a quelques mois à peine. Il se stoppa cependant en voyant qui m'accompagnait et son visage se fendit d'un large sourire. Cependant il ne fit aucun commentaire et cela m'étonna fortement ! D'ailleurs, tout au long de la journée, j'avais PSU remarqué que les deux jeunes femmes ne passaient pas inaperçues. Évidement, Mina ne passait jamais inaperçu, mais les gens se retournaient sans cesse vers elles et chuchotaient sans pour autant les aborder. Je ne comprenais pas trop pourquoi, mais je tentais de l'ignorer aussi, tout comme elle.

- On ne porte pas nos costumes... m'expliqua Ochaco comme ci elle avait suivi le fil de mes pensées. C'est un peu comme une "règle" populaire. On nous laisse assez tranquilles, lemme si on nous regarde. Tu n'as jamais remarqué avec Kirishima-kun ?

- Hé bien, en général il garde sa casquette sur la tête et on est jamais trop sortie en ville ! Ces derniers temps... On se contente de se voir chez lui ! souriais-je

- Aaaah la chance, j'aimerais aussi me retrouver seule chez moi avec Miruko-sans...

- Et c'est reparti ! commenta Ochaco en souriant à moitié

Je ne fis pas de commentaire et envoyais l'adresse à Eijiro, tentant de noyer le poisson.

"Surtout, ne t'énerve pas... On est chez Myano, sa famille tient un resto. C'est super bon tu verras ! Je t'aime !"

Je lui envoie ma position et attendais impatiemment sa réponse. Mais un simple "vu" me fit soupirer. Rolalala... Il finissait dans dix minutes, mais encore fallait-il qu'il prenne sa douche et se change...

- Ça ne va pas ? Me demanda doucement Ochaco alors qu'elle retenait Mina de commander sans mon petit-ami.

Je lui montrais l'écran de mon téléphone et elle sourit doucement.

- Ah, ça fait bizarre de l'imaginer jaloux ! commenta-t-elle et a raison

- N'est-ce pas ! Pourtant il est vraiment trop méfiant ! Il n'y a pas de raison...

- Pourtant ça se voit que Myano-kun en pince pour toi ! dit-elle

- Tu crois ? J'essaie de restée distante et il m'a déjà vu avec Eijiro, mais... rats c'est un des seuls amis que j'ai, ça m'énerve !

- Il a l'air de tenir à toi. Je comprends donc la réaction de Kirishima-kun.

Je soupirais, jetant un oeil au dos de mon ami que l'on apercevait de la cuisine

- Tu es trop observatrice Ochaco chan...

- Elle ne l'est que pour les autres... en ce qui la concerne... Dit Mina en laissant sa phrase en suspend.

La brune soupira, clairement elle n'avait rien à en dire.

- Alors la, ou tu en as assez dit, ou pas assez !

- Elle est tombée amoureuse d'Izu y a trois ans !

- Oh ! Ah oui la c'est compliqué !

- À qui le dis-tu, fit-elle, blasé

- Mais bon, avant que mademoiselle ne se déclare, heureusement, Katsuki est arrivé dans la course. De là, on part sur une dépression, chagrin d'amour, tout ça...

- Même raconter par quelqu'un d'autre c'est déprimant ! soupira la brune

- Du coup, il y a Iida-kun qui entre dans la course

- C'est qui Iida ?

- Le délégué !

- Ah oui je vois. Et donc mademoiselle, qui est à mon avis un poil trop sensible, tombe amoureuse de lui ! ET BOUM !

- Nan, ne me dis pas que lui aussi est gay !

- Non, mais pas mieux ! Il s'est surtout mis a lui parler de son amourette avec Hatsume-sans de la filière assistance...

- Oh non... Ouais en vrai c'est pareil que s'il était gay ! conclus-je

- Tu vois ! Je suis condamnée à mettre tout le monde en couple... sauf moi !

- Tu as plus qu'a te lancer du côté eds filles ! plaisanta Mina, après tout, si on peut rendre service !

La rose lui fit un clin d'oeil et Ochaco devait sans doute en avoir l'habitude, car son air, déjà blasé de base, s'accentua grandement. La conversation s'arrêta là-dessus quand la porte s'ouvrit pour laisser entrer non pas une, mais quatre personnes. La mine gravement maussade, les yeux rouges d'Eijiro firent un tour de salle avant de tomber sur mon regard azur. Je lui fis un large sourire, tentant de temporiser. Il soupira, sans doute content de voir que Myano n'était assis avec nous et il montra notre table aux trois garçons qui l'accompagné, Izuku, Bakugo et Todoroki. Je le voyais encore essoufflé, je me doutais qu'il s'était dépêché et avait surtout activé les autres, je devrais sans doute remercier le ciel, il n'était plus en costume de Héros...

- putain de tête de porc-épic ! soupira Bakugo en s'installa, la mine sombre

- Bah coucou tout le monde ! fis je en laissant mon petit-ami s'installer à côté de moi

Eijiro s'installa, les lèvres pincées et passa directement son bras sur mes épaules. OK monsieur le jaloux, le message était claire...

- Je voulais rentré tranquille putain, j'ai dit que j'étais crevé ! grogna encore l'explosif

- Tu pouvais rentrer Katchan, j'aurais accompagné Kirishima-kun et avec Shoto-kun ! sourie Izuku, bien qu'il était certain qu'il savait ce qu'il faisait

- Alors la certainement pas ! Plutôt crever que de te laisser avec double-face.

Je me tournais alors vers Shoto qui ne bougeait pas et ne releva pas. Il était si neutre, c'était presque amusant ! Ce qui l'était encore plus était que, d'après ce que j'avais compris, Izuku et Shoto étaient en duo.

- Tu en as des surnoms ! fis je en plaisantant, rappelant que la première fois, je l'avais appelé le Pokémon

Il haussa les épaules, l'air toujours aussi imperturbable.

En vérité, même si la mine d'Eijiro reste grognon, la soirée se déroule plutôt bien ! Plusieurs fois, je retenais mon curieux petit-ami de fouiner dans mon sac et nous mangeons le délicieux katsudon de la famille Myano. Je comprenais aussi qu'il s'agissait du plat favori d'Izuku, sans nul doute la raison pour laquelle il n'avait pas rechigné pour venir ici ce soir.

De tous le repas, le père de mon ami s'est bien gardé de venir nous taquiner, respectant ce moment comme l'avaient étonnamment fait la plupart des passants. Vers le dessert, ce fut Myano-kun qui se joignit a nous, s'installant prés d'Ochaco et a ma grande surprise, le courant semblait passer entre eux. Je ne pouvais que le voir et j'étais certaine que tous le remarquai, au point ou même Eijiro se détendis en sa présence...

En fin de soirée, je me dirigeais vers le bar, histoire de payer sans trop en parler. Ce n'était pas vraiment prévu, mais c'était ma première sortie entre amis et je me sentais vraiment heureuse de pouvoir offrir le resto à mes amis et avec mon propre argent.

- Alors tu as osé me cacher petite ! fit le père de mon ami, tout sourire

- Je ne l'ai pas vraiment "caché", je n'ai pas pour habitude d'en parler, nuance !

- Donc ça explique pourquoi tu étais si intéressé par Red Riot ! Tu avais des vues dessus... fit-il sur le ton de la confidence

après tout, sa passion des héros n'avait pas disparu !

- Pire ! Le tournoi... On sortait ensemble depuis des mois déjà ! intervint la voix d'Eijiro.

Je sursautai légèrement avant de lui sourire. Il s'approcha de moi et je soudais mon bras au sien. Je souris alors au père de Myano qui, visiblement, ne savait pas trop quelle attitude adopter.

- Myano-sans, je vous présente mon petit-ami Kirishima Eijiro, ou Red Riot, comme vous voulez. Eiji, je te présente Myano-sans, le père de Myano-kun. Dis-je comme ci je faisais les présentations a mon propre père.

- Enchanté ! C'est un chouette endroit ! On viendra s'y poser souvent, surtout si vous faites souvent le Katsudon, le Deku vous vous en débarrasserez jamais !

- AHAH ! Ce sera un plaisir ! Et toi petit, tu aimes quoi ?

- La viande grillée, beaucoup, BEAUCOUP de viande grillée !

- Il ne plaisante pas, il ne mangerait que ça s'il le pouvait ! approuvai-je

- Ouaip ! Mais c'est le plus viril des repas !

- Remercions Saint Bakugo qui se permet de te rappeler l'existence et surtout l'importance des autres aliments !

Il rit doucement en haussant les épaules. Il était vrai que du peu que j'avais vu, Katsuki était obsédé par l'hygiène de vie. Ça passait donc évidemment par les aliments et les repas équilibrés. C'était à cet instant qu'on pouvait le renommer le "Deku-pedia : version explosif", car il ne dérogeait pas de savoir et de conseil nutritif. C'était pareil pour le côté sportif...

- Ne le dis pas trop fort, il va venir nous faire un cours là ! Ne te plains pas si tu te prends trois heures de perm', car tu n'as pas répondu correctement a toutes ces questions ! plaisanta-t-il

- Eiji, parle-moi fort, il marmonne et te regarde méchamment

- Oh putain !

Il se tourna vers son meilleur ami et lui sourit à pleine dent et je sentis son bras se contracter légèrement, prêt-à-réagir au caractère explosif de son coéquipier. Mais fort heureusement le blond sembla tiquer et détourna le regard, les yeux cependant toujours mauvais. Nous rions légèrement devant sa réaction, mais il était sans doute plus prudent de ne pas provoquer le héros.

- Donc vous disiez qu'elle était intéressée par moi lors du tournoi ? demanda soudainement Eijiro

Je ne savais pas s'il tentait de changer la conversation ou s'il était vraiment curieux. D'autant plus que Myano-fils avait déjà vendu la mèche concernant mon intérêt pour sa personne à ce moment-là.

- Pire ! Elle n'a rien regardé des autres combats ! répondit le barman, très concerné. Dès qu'il y avait une chance que tu passes à l'écran elle était là, puis tes combats se sont finis et elle faisait la vaisselle ! Elle n'a pas regardé Dynamight et Shoto se battre. Par contre elle n'y connaissait rien ! Mais elle apprend vite la petite ! Mais je suis moins étonné maintenant, elle semblait connaitre ton Alter plus que bien !

- Ah oui ? fit-il intéresser

- Oui, elle faisait ses analyses perso, surtout pendant ton combat contre Uravity !

- Ah ! Ça !

Et comme pour illustrer, il remit son bras sur mes épaules et rendit son bras assez lourd pour me faire perdre l'équilibre. Il me rattrapa, hilare, et je levai les yeux aux ciels.

- C'est pour ça que je le sais ! fis-je devant le rire des deux hommes.

- Mais tu l'aurais vu ! Quand tu t'es battu contre Shoto, elle hurlait à s'en perdre la voix ! Tu tendais l'oreillon, tu aurais pu l'entendre ! Une véritable furie !

- Mouais... Myano-kun lui a déjà vendu la mèche ! Mais je vois que la trahison, c'est de famille ! boudai-je faussement.

Mais Eijiro était ravi à côté de moi. Son bras avait quitté mon épaule pour laisser sa main sur ma nuque sur laquelle il faisait des mouvements circulaires. Ça m'apaisait et j'étais juste au paradis...

- On rentre ? me glissa-t-il à l'oreille

J'acquiesçais et nous prenions congé de nos amis après avoir payé. Cette nuit allait être la dernière pendant un moment. Lui allait entamer son dernier stage et moi j'allais enfin parler avec mes parents. Nous en avions longuement parlé et j'avais réussi à convaincre Eijiro de ne pas venir, du moins pas tout de suite. Je lui avais bien parlé des soucis de ma grand-mère, lui faisant clairement comprendre que c'était totalement peine perdue de débarquer chez moi. Non, j'allais devoir discuter avec ma mère en espérant qu'elle me tende sa main...

- Tu as froid ? me demanda-t-il soudainement

Je me rendais compte que nous marchions en silence depuis un moment et j'espérais qu'il ne m'ait pas parlé avant, car je n'avais absolument pas fait attention.

- Ça va, j'ai surtout besoin d'une douche... Les filles m'ont fait subir un enfer !

- Je peux m'incruster ? Je sais parfaitement comment détendre les muscles après une longue journée... demanda-t-il, malicieux.

~~~~~~~~~~Petit moment acidulé ~~~~~~~~~~

J'allais lui donner un faible coup comme pour le punir de ses idées perverses, mais mon regard tomba sur le sien et avec une lenteur exagérée, un frisson grimpa le long de mes cotes, comme une longue vibration me venait tout droit des entrailles. J'en avais le souffle coupé et je restais persuadé que la seule façon de pouvoir respirer en cet instant était de l'embrasser. Je me plaquai alors a lui, remontant légèrement sa casquette pour me faire une place dessous et me hissai sur la pointe des pieds. Je m'arrêtais pile au moment ou nos lèvres se voulait sans se trouvait et mes yeux qui n'avait pas lâché les siens le défiais effrontément en un message clair ; attrape-moi si tu peux !

Profitant de mon instabilité, il m'attrapa pour les hanches, m'apposant contre le mur de briques d'un immeuble. Il me toisa, confiant. Ses iris rubis étaient animaux, m'envoutant totalement de son aura dominante. Il ne poserait pas ses lèvres sur les miennes, certainement pas ! Ce serait perdre... À la place, il attrapa ma lèvre inférieure entre ses dents, les mordillant sévèrement, me libérant pile au moment où je ne pus retenir un léger gémissement. J'adorais quand il faisait ça et il en était évidemment conscient. Très fier de lui, il finit par passer son pouce sur ma lèvre, glissant doucement sous mon menton pour m'inciter à venir a lui. Qui étais je pour refuser une telle invitation ?

J'étais totalement possédée par son magnétisme, mais je restais consciente que je perdrais ce petit jeu ! Mes bras toujours autour de son cou, je resserrer ma prise et me jetai sur sa bouche, presque persuadée qu'elles refermaient un secret. Je l'entendis grogner de satisfaction, mais sa langue se glissant sur la mienne interrompit le fil de mes pensées. Fin des transmissions, Shirakumo Nori n'était plus qu'un vague souvenir.

Plaquai contre le mur froid derrière moi, je me sentis pourtant bouillir de partout ! Ses mains glissant sans pudeur vers mes fesses, m'invitant clairement à m'enrouler autour de sa taille, ce que je fis...

- Merde ! Nori, je capitule, tu as gagné !

Je papillonner des yeux, tentant de remettre de l'ordre dans mes idées, son regard carmin me tenant indéniablement sous sa coupe.

- On ferait mieux de... rentrer... vite ! dit-il en plaquant son basson contre moi, me faisant sentir son érection.

La bulle éclatait, je ris doucement avant de m'approcher de son oreille.

- J'espère qu'on arrive bientôt, j'ai vraiment très envie d'une douche... susurrai-je

~~~~~~~~~~ Fin du petit moment acidulé ~~~~~~~~

Il claqua sa langue sur son palais et me laissa descendre, et récupéra les sacs qui avaient étés abandonnés à côté de moi. Je me représentais alors la situation dans laquelle nous nous étions trouvés il y a apeine deux minutes. En pleine rue, déserte par le froid et l'heure plus tardive, heureusement. Et s'il ne s'était pas arrêté, je n'étais même pas certaine de ce qui aurait pu se passer ! Il lia nos doigts ensemble et me tira vigoureusement vers chez lui. Et même si dans la rue nous ressemblions plus a des animaux en chaleur, une fois chez lui sous la douche, ce n'était qu'un amour doux qui n'avait épris.

- Monte, je te rejoins... me souffla-t-il doucement en sortant de la salle de bain

- J'espère pour toi qu'il s'agit là de Nori-chan sinon ta mère et ta soeur vont t'étriper

Je sursautais violemment, ramenant mes vêtements sales que je portais dans les mains contre moi, m'en servant clairement comme d'un bouclier. Je me tournais alors vers "la voix". Dans le salin des Kirishima, un homme était assis dans le fauteuil juste devant la porte de la salle de bain. Il n'avait allumé aucune lumière, comme ci il cherchait plutôt a ne pas se faire remarquer et tapotait rapidement sur son téléphone.

- Oh, salut Pa' !

L'homme redressa son visage et je pus y lire une intense fatigue. Il nous sourit doucement, d'un air bienveillant et je restai coi. Si la soeur et même la mère de mon amoureux représentaient les déesses de la luxure, son père était exactement comme il l'avait dit. La définition même de la normalité ! Il portait des lunettes qui tentait de cacher de lourds cernes et ses cheveux, légèrement dégarnis, étaient d'un gris soutenus, accentuant clairement le côté exténué. Il semblait bien plus vieux que ne l'était sa femme, mais je me fis évidement violence de ne rien en dire. Au moins, cet homme semblait gentil et presque... traditionnel.

- Oui, je te présente donc Shirakumo Nori...

Je réalisais alors soudainement la situation. Comme une pierre en pleine figure, je sortais de la salle de bain de cet homme, salle de bain avec qui je venais de clairement gémir de plaisir avec son propre fils. Je rougis donc violemment, me demandant si je pouvais mourir de honte. Mais Eijiro ne semblait pas du tout désarçonné par tout ça, il posa juste une main sur mon épaule, souriant. Nul doute qu'il savait parfaitement à quoi je pensais.

- Nori, je te présente mon père, Kirishima Manjiro.

- Enchantée... murmurai je

- Depuis le temps que j'entends parler de toi, je suis content de faire enfin ta connaissance ! Tu lui fais tourner la tête à notre petit Eijiro.

Je tournais la tête vers mon petit-ami, me plongeant dans son regard fier sans y percevoir une trace de gêne.

- C'est plutôt lui qui me fait perdre la mienne, avouai-je en rosissant

- Ah oui, j'ai cru... entendre !

À ces mots, je rougis complètement et l'homme éclata de rire alors qu'à côté de moi, Eijiro soupirait. Décidément personne ne se comportait normalement avec le sexe dans cette famille !

- Tu ne montes pas retrouver maman ? taquina l'apprenti héros

Son père ricana et sourit d'autant plus, comme une blague familiale que je ne comprenais évidemment pas.

- Bonne nuit papa ! sourit d'autant plus son fils avant de me pousser vers les escaliers

Je n'y comprenais rien, mais la situation me mettant clairement mal à l'aise je n'étais pas mécontente de me défiler ! Je suivais donc le mouvement et rejoignis sa chambre, lui toujours dans mon dos.

- Désolé... il ne devait pas rentrer avant deux jours... dit-il en refermant la porte sur lui

- Ce n'est rien, j'étais juste, surprise ! Mais au moins comme ça, j'ai rencontré toute ta famille !

- Oui c'est vrai, tu connais mes potes et ma famille ! dit-il doucement en se couchant dans le lit

Il eut un blanc et je le rejoignis. Je posai ma tête sur son épaule, réfléchissant doucement et je finis par me redresser.

- Je vais discuter avec ma famille, toi, occupe-toi de ton stage. Après ça, j'espère qu'on pourra envisager une rencontre !

Je ne savais pas vraiment à quoi il pensait avant que je me redresse, mais il sembla surpris. Sa main se glissa sous la lanière de ma veste de pyjama et il massa la peau de mon épaule quelques secondes avant de me tirer a lui pour m'embrasser. Le baiser se prolongeait, ses lèvres caressant les miennes dans un je t'aime sans mots. Nos regards se fixaient, amoureux, imprimant sans conteste chaque trait de nos visages.

- L'attente sera longue... finit-il par dire doucement

Et voilà donc à quoi il pensait. Nous n'étions pas près de nous revoir... Mais ce n'était qu'un pire pour un mieux ! J'allais m'acharner a mes études, poursuivants mon but et lui le sien. C'était la dernière ligne droite avant de vivre ensemble, comme nous l'avions décidé. Jusque là, il fallait tenir bon et tenir nos téléphones chargés.

C'est ce que je me disais en boucle à chaque fois que j'y pensais ! Un mauvais moment a passé. Un très long mauvais a passé. Non pas que je doutais qu'il finisse effectivement par passer, mais j'ignorais si j'arriverais sans fondre en larmes. Et là, alors qu'il était à côté de moi et que je devrais plutôt en profiter, je sentais mes yeux débordaient.

Il ne dit rien, ses doigts dessinant toujours sur ma peau, apaisant. Il ferma les yeux, se soustrayant à la vue de mes larmes et grogna avant de plonger vers mon cou pour s'y cacher. Je ne pourrais dire si lui aussi "débordait", mais il souffla plusieurs fois avant de se redresser, les yeux secs.

- Je t'aime, tu sais.

- Je t'aime aussi Eiji, braillai-je

Si je tentais encore de me contenir, ce ne fut plus le cas et, ouverture des vannes oblige, je lâchai à l'avance ces longues semaines de frustrations. Ce fut épuisée que je m'endormais contre lui une bonne heure plus tard et je le regrettai le lendemain.

- Un véritable rayon de soleil ! me taquina-t-il devant ma mine plus que fatiguée, les yeux rougis

- Vas-y, moque-toi pendant que tu le peux ! Je ne suis pas aussi "viril" que toi !

- Putain qu'il en soit ainsi ! fit-il en riant de plus beau

Je fis la moue et évitais son regard trop sexy. Il se glissa alors derrière moi, ses larges mains se faufilant sur la peau de mon ventre, provoquant un ras de marais de frisson sur leurs passages. J'émis une espèce de grognement mécontent, sentant clairement mon corps trahir ma tête, et ce, sans état d'âme, et je me tortillai contre lui, laissant ses doigts effleurer ma poitrine.

- Ça, c'est tout sauf viril... susurra-t-il en découvrant une fois encore le bout de mes seins

Le souffle chaud de ses lèvres sur mon cou eut raison de tout et je penchai la tête, lui laissant totalement l'accès à ma nuque. Il la mordilla doucement, ses dents pointues saturant ma retenue.

- Ça me rappelle d'ailleurs cette fois-là ou on s'est revus ! Tu te souviens ? Dans le parc ? poursuivit-il, toujours taquin

oh que oui je m'en souvenais, de cette putain de fois ou je l'avais revus après des années. Notre pas très glorieuse "re-rencontre"

Je lui balançai alors l'oreiller, le punissant de son non-sérieux et nous partions pour un moment plus doux. Je ne sais pas trop si c'était son objectif, mais au final je ne pouvais nier que je ne déprimais plus...