Chapitre 8 - Eijiro
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Épuisant ! Quand on est en plein tournoi, l'entraîneur nous laisse rarement de répit pour qu'on souffle ! Pire qu'une poule avec ses poussins, il nous poursuit jusqu'au vestiaire en hurlant ses conseils et enroule son journal qu'il s'obstine à acheter en version papier, pour nous taper dessus dès qu'on l'imite.
Pourtant quand j'ai parlé de rentrer pour ce long week-end, faisant valoir le fait qu'on n'était pas bien loin de chez nous finalement, il a accepté. Je pensais qu'il m'en ferait une jaunisse, hurlant que je devais prendre ces jours-là pour rester concentré. Au contraire, il a appelé lui-même un chauffeur pour nous aider à rentrer, m'étonnant franchement. Habituellement, il aime nous avoir à l'œil quand on est de sortie comme ça, alors quand Katsuki a soufflé l'idée de se retrouver avec Izuku, j'ai bien cru ne pas pouvoir y arriver. Pourtant, c'est bien dans ma chambre que je balance mon sac rempli de linge sale, le vidant pour en mettre des propres. Au moins, cet arrêt imprévu me permettra de déposer ça rapidement au service de laverie...
Je déteste la lessive, soit Kats' s'en occupe en pestant pendant des heures, soit je paie pour le service. Et c'est bien plus simple de payer que d'entendre les menaces de mort de mon meilleur ami, puis pour une fois, j'ai une excuse pour ne pas pouvoir m'en occuper là !
On ne pensait pas aller si loin dans la compétition et aucun de nous ne pensait être absent si longtemps. La première ligne a un peu de mal à jongler, mais au final, on arrive tout de même à les soutenir suffisamment pour gagner du terrain. L'entraîneur était erratique à notre dernier match, bien qu'il compte les coups que je me prends sur la tête, la mine morose ! On ne lui dit pas, mais avec Tetsu-Tetsu, un autre joueur de l'équipe, on les compte aussi, mais plutôt dans une idée d'un concours débile entre têtes dures.
Oui, c'est vrai... C'est affreusement con...Katsuki me le chante bien assez souvent pour m'en faire une berceuse...
— Oh, le ballon de rugby, t'as faim ?
Tain, comment ce mec enchaine encore ! Je le sens depuis un moment évidemment, je sais qu'il prépare un repas, mais comment fait-il ?
— Tu parles de Izuku, mais t'es pas mieux. D'où tu n'es pas fatigué ?!
— Qu'est ce que tu crois, je suis crevé, mais j'ai la dalle...
On vient à peine de rentrer, Izuku nous ayant déposés en bas y a pas dix min, et déjà j'ai de nouveau envie de l'avoir près de moi. Pas nécessairement dans mes bras ni rien, j'aime bien surtout sentir ses phéromones. Je sais qu'elles s'imbriquent un peu partout dans l'appartement depuis un moment, rien de vraiment sérieux, juste elles parfument l'air, ficelant toutes nos odeurs ensemble, et tout cela me met simplement bien. Le fait que celle de Katsuki soit aussi présente ne me dérange pas outre mesure, j'ai l'habitude de le sentir depuis le temps. On se connait depuis longtemps maintenant et à l'adolescence on ne contrôle pas toujours. Kats' était du genre explosif, soumettant l'atmosphère tout autour de lui alors qu'il hurlait sa verve. Il s'est complètement calmé depuis d'ailleurs, même si ça semble difficile à croire. Il reste simplement silencieux, cachant toute sa fougue aux ignorants.
Il faut dire que ça lui a apporté pas mal d'ennuis, et bien souvent les autres ne faisaient que se plaindre de lui. Enfin quand il avait le dos tourné évidemment, devant lui ils étaient tout sourire ! Ça doit être pour ça, qu'au lycée, il n'y avait que nous trois autour de lui. C'est juste qu'on n'a jamais cherché plus loin et qu'on a jamais eu peur de lui dire merde. Mais dans son métier, c'est vrai qu'il doit jouer une carte séduisante et je crois surtout qu'il joue son propre rôle à l'extérieur.
— Putain tu saoules, tu vas me répondre ou c'est comment ?
— Ah pardon, j'ai oublié !
— Tu as oublié de répondre ? Tu te fous de ma gueule ?
— Bah... Vraiment j'ai zappé ! Me suis perdu dans mes pensées et voilà.
— Mais c'est fou ce que tu es désespérant !
Dans l'embrasure de la porte, il me fixe, la mine sévère et sincèrement désabusée. C'est le Katsuki que je connais, celui qui ne met pas de masque.
— Héhé ! Ouais pardon ! Je crois que je ferais mieux de manger.
Mon meilleur ami soupire, retournant dans la cuisine, et je me décide à la suivre. Enfin j'en ai l'intention, si mon corps me le permet bien évidemment, bien qu'il reste inlassablement couché sur mon lit...
Je suis content ! Voir Izuku m'a fait du bien et putain que j'ai aimée se réaction trop mignonne en nous voyant...
— MAIS TU VAS BOUGER TON CUL PUTAIN !
Ouais, c'est sûr qu'il est à l'aise à la maison celui-là ! Heureusement que les murs sont insonorisés, sinon on aurait les voisins sur le dos. D'ailleurs il me semble que c'est le présentateur télé de la troisième chaine le gars d'à côté... Enfin je crois...
Sans doute
C'est ma dernière pensée avant de fermer les yeux, juste une seconde ou deux... Mais quand je les ouvres de nouveau, à peine quelques secondes plus tard j'en suis pourtant presque certain, tout à changé autour de moi, ou presque !
Je nage dans l'incompréhension un temps infinis avant de comprendre que je me suis tout simplement endormi la veille.
Oh bordel, je ne me suis pas senti partir ! Mon plafond semble m'expliquer que j'avais vraiment besoin de sommeil pour faire ma nuit le ventre vide. C'est pourtant bien mon estomac gargotant qui me rappelle que je n'ai finalement rien avalé la veille au soir et je me retourne, me levant enfin de là.
Mais je déchante bien vite quand mes yeux s'arrêtent sur mon réveil qui me hurle un magnifique sept heures...
— Oh nan putain !
J'ai une dalle monstrueuse, à manger une brique, et Izuku n'est pas près d'arriver avec mon p'tit déj ! Je vais direct me prendre une douche, passant devant la porte fermée de la chambre de Kats'. Et une fois tout propre, alors qu'il n'est que sept heures seize, une assiette emballée trône sur la table avec un petit mot.
— « Abrutis »
Je ris, car ça lui ressemble tellement et je me demande vaguement si je serais capable d'honorer le repas de Katsuki ainsi que celui de Izuku d'ici deux bonnes heures. Mais vu le grognement de mon estomac, il faut sans doute essayer...
— Après tout, il s'est donné du mal pour ça non ?
C'est comme ça que je me retrouve en jogging, devant YouTube, regardant deux hommes reproduire ce qu'il se passe dans les films ou jeux vidéos pour voir si c'est possible dans la réalité ou non. J'adore ça, et je dévore mon assiette, prenant bien soin de nettoyer mon crime, alors que je rattrape mon retard. Et enfin, l'appartement semble grouiller de vie quand presque de façon synchronisée, la porte de la chambre de Katsuki s'ouvre alors que l'interphone nous indique que quelqu'un est là.
- Faudrait lui filer une clé ! baragouine mon ami alors que je reste franchement sceptique à ce sujet
Je doute que ça plaise à l'Oméga ! Il semble toujours se refermer dès qu'on parle "sérieusement" ! Il aime mettre une distance certaine et des limites entre lui et nous. Pourtant c'est certain qu'il le sent lui aussi, nos phéromones qui se préparent à s'unir, c'est comme ça que ça marche et il le sait ! Ce n'est pas une chose que l'on peut contrôler, à un moment, qu'importe comment on souhaite le repousser, glandes vont se réclamer et exiger le marquage. Ce sera sans doute le moment où tout ceci prendra fin d'ailleurs. En attendant, ils ne nous restent plus qu'à savourer cet "entre-deux" délicieux. Izuku adore jouer avec ses phéromones, sucrant chacun de nos moments intimes pour nous aguicher ! Pourtant, dès qu'on en parle ouvertement, il se ferme comme une huitre...
Juste le fait qu'il ait indiqué qu'il aimerait passer ses chaleurs avec nous m'a étonné d'ailleurs ! Ça fait un moment que j'avais envie de lui demander, mais j'avais peur de sa réaction. J'ai toujours peur qu'il se braque et coupe tout, c'est donc pas plus mal que la demande vienne de lui ! J'aime beaucoup ce qu'on vit pour l'instant, et j'ai aucune envie que ça se finisse d'une façon ou d'une autre. Alors je n'ai juste rien dit quand l'idée m'a effleuré l'esprit. Je ne pense pas que ce soit un pas en avant pour autant, mes ruts, en général je les passe seul à la maison, passant mon temps a jouer à Mario Kart ou me branler dans ma chambre ! J'ai déjà passé ça avec quelqu'un, c'est vrai que c'est plus simple et satisfaisant, mais pour certaines personnes, c'est un cap personnel donc je n'ai pas abordé le sujet.
Donc je suis content ! Même si c'est sans doute sans signification pour Izuku, ça reste quelque chose en plus à partager avec lui et j'aime beaucoup l'idée même si je sais que je dois vraiment faire attention à ne pas m'emballer. Cette relation n'a rien de sérieux...
— Salut toi !
Je sursaute alors que l'Oméga me tombe dessus, passant par-dessus le dossier du divan, il m'enlace, venant directement mordiller ma nuque alors qu'il tient un paquet de viennoiseries.
— Bah tu ne m'as même pas entendu ?!
— Nan désolé, j'étais paumé !
— C'est sa spécialité depuis hier à cet abruti !
— Ça ne va pas à Eijiro ? Tu veux qu'on parle de quelque chose ?
La sollicitude mêlée d'inquiétude que je perçois directement dans sa voix me fait un bien fou ! J'aime vraiment me sentir à cette place particulière pour lui, au point où il se préoccupe de ce qu'il m'arrive ou pas ! Je tourne la tête vers lui, et lui sourit franchement. J'aime le voir si près, ses lèvres tellement proches, mais je me retiens encore. Ce sont des gestes plutôt rares en dehors de nos ébats ou initiés par l'Oméga...
— Ça va, merci ! Je crois juste que je suis crevé !
— Où que ça y est ! Tu as reçu un coup de trop sur la tête !
— C'est si violent que ça le rugby ?
— C'est que pour se taper dessus, bande de crétin !
— Mais arrête c'est pas vrai ! Nan t'inquiètes pas Izu, j'ai même pas reçu de coup cette fois, le coach surveille, t'inquiète !
Ses yeux de jade brillent et même de là, je sais qu'il cogite ! Cependant, ses lèvres s'étirent en une mimique qui clôt la discussion alors qu'il me tend le paquet de chaussons aux pommes que j'adore.
— Oh bordel, t'es un Dieu !
Et finalement, enchaîner deux repas, c'est pas si compliqué ! Mais je reste touché qu'il ait simplement pensé à me prendre ce que j'aime ! Je lance un regard vers Katsuki qui s'est installé dans l'angle, se goupillant de telle sorte à ne surtout pas échapper une miette sur son précieux canapé, et je me retiens terriblement de me foutre de lui !
Cependant, on allume la Switch, lançant notre bon vieux Mario Kart, faisant grogner Izuku qui n'aime vraiment pas perdre bien qu'il reste mesuré. Mais sa patience semble lentement s'effilocher, le laissant vexé de ne pas comprendre comment s'améliorer. On se lance souvent des coups d'œil avec Kats', rigolant en silence alors que l'Oméga marmonne des choses incompréhensibles.
En vrai, c'est complètement mignon ! Il fait semblant de ne pas remarquer nos sourires amusés, nous faisant promettre de jouer avec lui à l'un de ses jeux qu'il a pensé à ramener. Apparemment, on va vite arrêter de rire...
Quand l'interphone sonne, nous sommes tous les trois surpris. Izuku bien plus que nous ! Je le vois cligner des yeux, sortant de sa transe méditative alors que Katsuki avise l'heure en grognant, se dirigeant toutefois vers la porte. Izuku me lance un regard légèrement appuyé, et j'ai un peu de mal à comprendre ce qu'il se passe. Mais quand ses phéromones envahissent l'espace, la réponse me fusille.
Il se demande qui ça peut bien être ! Et surtout, il panique....
Un dimanche, ça ne peut être que des proches à nous, et il le sent. Il doit imaginer des tactiques de retraites ! Je le vois sincèrement prêt-à-partir avant même que les visiteurs n'arrivent alors qu'il amorce un mouvement, c'est même une certitude quand je vois la moue qui se dessine sur sa bouche.
— C'est certainement Hanta et Mina ! Ce sont des amis à nous, ils sont super sympas. Fais-moi confiance, ça va le faire !
— Tu es sur ?
L'odeur d'amiante me pique le nez, il ne sait vraiment pas ce qu'il doit faire. Alors, bien que jusqu'ici on avait gardé une distance parfaitement normale, je me rapproche de lui, attirant son visage près du mien. De loin j'entends Kats' confirmer qu'il s'agit bien d'eux et j'embrasse doucement Izuku, chatouillant ses sens alors que je ne peux empêcher mes phéromones de venir répondre aux siennes, tentant de le calmer du mieux que je peux.
— Je te promets que si l'un d'eux se comporte mal avec toi, je les fous dehors ! Mais on leur a déjà parlé de toi, et ils sont adorables ! Et toi tu es formidable Izuku!
— Quoi ? Mais c'est n'importe quoi juste qui peut avoir envie de devenir ami avec un gigolo ?
— T'es pas un gigolo qu'est ce que tu dis ?!
— Bah les gens ne font pas la différence, tu sais !
— Peut-être... Mais je suis certain qu'ils verront qui tu es ! Comme Kats' et moi on le voit ! Sinon je les fous dehors !
— Je ne sais pas si ce ne serait pas mieux si je rentre...
— S'il te plait Izu, fais-moi confiance...
Je le vois ouvrir la bouche, mais je le coupe, l'embrassant une nouvelle fois. Je le sens plutôt évasif au début, mais très vite il se perd contre moi. Et maintenant que les invités frappent à la porte, c'est trop tard !
Il devient presque blanc, et alors que je me lève, je le sens se cacher presque derrière moi. De la, je sens complètement la vague de phéromones de Katsuki nous parvenir et nous envelopper. Même s'il semble pas du tout préoccupé et imperturbable, il n'est pas con. Il ouvre la porte sur nos amis, tentant d'adoucir l'atmosphère pour rendre les présentations le plus faciles possible pour notre ami chamboulé. De mon côté je me recule doucement, le laissant se coller à moi, et je tente d'attraper ses doigts.
Doucement, ses phalanges se glissent entre les miens, et il s'agrippe fermement. C'est totalement le contraire de notre Izuku ! Alors qu'il donne l'impression de n'avoir peur de rien, il semble être au bout de sa vie, et je commence un peu à comprendre. Je crois qu'il se cache complètement derrière son mur de solitude, et j'imagine que c'est la vie qui le lui apprit. Il n'y a rien de mal à cela, juste je n'aime pas imaginer ça...
Je pense vraiment que c'est une personne exceptionnelle...
Mina m'arrive dessus, me souriant en guise de bonjour, et je caresse la main d'Izu avant de simplement montrer notre ami qu'ils ne connaissent pas. Et dès qu'elle le voit, les yeux de Mina s'agrandissent, son large sourire jovial hurlant presque plus fort qu'elle ! Elle me pousse sans état d'âme, le prenant directement dans ses bras, ignorant son teint blanchâtre ou son air scandalisé.
— Oh purée trop bien ! ENFIN !
Izuku est crispé au possible, ne semblant pas savoir comment réagir ni ne comprenant ce qu'elle cherche à dire.
— Izuku, je te présente donc Mina, ne fais pas gaffe, elle est juste contente uniquement parce qu'elle sait que tu es un oméga comme elle !
— NON, MAIS ! Attends... Je te jure que ces trois crétins se sont déjà fait des bras de fer en mode « Moi Alpha Dominant » ! Sérieusement, ce n'est pas déprimant ?
— Et c'est Eijiro qui a gagné ? ose-t-il doucement
— Oh ! Il ne doute pas de moi !
— HEY ! Si j'avais autant de temps que lui pour soulever de la fonte, je lui aurais mis une grosse pâte !
— Mais oui Katchan...
Un autre homme fait son entrée, faisant taire une nouvelle fois Izuku qui le fixe en silence, tentant sans doute de voir quelle attitude adopter avec lui.
— Et quand je te bats, c'est quoi ton excuse ? Demande-t'il dans un sourire amusé pourtant doux.
À nouveau, nos deux phéromones répondent en cœur à l'Oméga stressé, essayant une nouvelle fois de le tranquilliser. Aucun de nos deux amis ne peut le sentir, c'est une bulle qui n'appartient qu'à nous, et il est certain que l'Oméga s'y laisse flotter. Katsuki reprend d'ailleurs avec aplomb, comme-ci tout ceci était on ne peut plus naturel !
— Tu passes autant de temps que lui dans une salle de sport ! T'as cru quoi ?! répondis-je l'air de rien
— Ne t'inquiète pas Katchan, tu es tout aussi musclé qu'Eijiro !
— Je ne sais pas si je dois bien le prendre...
— Mais à qui tu le dis tête d'abruti !
Et alors que je m'apprête à répondre à mon meilleur ami, Hanta s'avance, un large sourire et se présente lui-même puisque personne ne s'en est donné la peine. Et automatiquement on se tait tous les deux, regardant l'air de rien comment il gère, toujours aussi surpris de le voir si intimidé, lui qui se balade nu devant tout le monde la moitié de sa vie !
S'il y a bien une chose qu'on ne peut que comprendre de Izuku Midoriya, c'est qu'il aime se montrer !
Le regard des autres qui pèsent sur lui, il semble terriblement s'en moquer ! Il nous a déjà parlé, en rigolant, de certains collègues qui ne l'apprécient pas, une en particulier qui, d'après lui, le fixe souvent avec son air de vieille mamie pas contente. Il se montre fier, assumant jusqu'au bout des griffes tout ce qui fait de lui, cet homme-là ! Izu n'a jamais montré ce genre de maux ou de faiblesse. Alors quand je croise le regard de Katsuki, nos yeux vrillant, surveillant celui qui est actuellement "notre" Oméga si l'on peut dire, s'assurant de son bien-être.
Alors quand on s'installe devant la console, on s'assure qu'il soit entre nous deux, continuant de l'enfermer dans le cocon de nos phéromones dans laquelle il semble y trouver son compte. On a joué à Mario kart, l'irritant a un point incroyable devant ses défaites, alors qu'on en riait. Je vois facilement qu'il ne le prend pas foncièrement mal, il semble surtout frustré. Cependant, je me souviens qu'on avait promis de tester son jeu. Il est surpris que je le rappelle, je pense qu'il avait oublié l'idée d'y jouer depuis l'arrivée de nos amis, mais je me dis que ça ne peut que lui faire plaisir... C'est peut-être même grâce à ça qu'il finit par craquer, acquiesçant son accord, quand Hanta et moi on propose de commander des pizzas. On a mis un temps fou à convaincre les deux spécialistes de la nourriture saine, mais après que Katsuki ai programmé une série d'exercices tout au long de sa semaine tandis que Izuku ai marmonné "désintox", ils ont accepté.
Mais cependant on s'est tous installé sur la table à manger qui ne sert que rarement finalement, et Izuku a sorti un vieux jeu de société de son sac. Il s'est lancé dans une longue plaidoirie pour nous expliquer les règles et j'ai bien l'impression d'être le seul à ne rien avoir compris. Mais le danseur a les jours rouges de plaisir et je peux sentir son euphorie à son odeur mentholée. Et juste à le voir comme ça, je finis par me demander s'il a déjà joué avec des amis comme on le fait maintenant...
J'ai l'impression que c'est un peu hautain pour moi de penser que c'est effectivement une première pour lui, mais quelque chose au fond de moi me souffle que c'est pourtant la vérité...
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