Chapitre 22 - Izuku
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— Je n'arrive pas à croire que vous en arrivez à être jaloux de Mina...
— Ce n'est pas de la jalousie, c'est pas juste !
Je me retourne vers lui, terriblement tenté de le taquiner sur cette attitude des plus enfantines, mais je me retiens. Le temps continue de filer doucement, et le temps va doucement commencer à se réchauffer. La neige reste persistante, ignorant le calendrier, pourtant le mois de février se termine calmement.
Nous sommes chez moi ! C'est assez inhabituel, à dire vrai, c'est même la première fois qu'ils viennent. Ce n'est pas que ce n'était pas permis, simplement l'occasion ne s'est pas présentée jusqu'ici ! Mais il y a un détail qui a fini par les travailler...
Mina était déjà venue chez moi, y dormir même !
Et d'une façon hilarante, mes coups de cœur ont fini par la jalouser ! Bien sûr ils ne l'ont pas dit ouvertement, il a fallu que je le déduise moi-même ! Mais ce ne fut pas très compliqué... Déjà je comprends très facilement leurs phéromones. Mais même sans cela, les entendre rappeler ce fait à toutes les sauces, tartinant presque chacune de nos conversations d'une pique de « Comme tu préfères Mina et que tu l'as invité chez toi » ou de « elle doit être bien plus intéressante que nous pour que tu... » ce ne fut pas l'enquête la plus longue de ma carrière de lecteur assidu de thriller !
C'est comme ça qu'on s'est organisé une petite virée dans mon appart, largement plus petit !
À dire vrai, ça ne me dérange pas du tout. En plus d'être totalement à l'aise avec eux, je n'ai pas du tout l'impression qu'ils envahissent mon espace, au contraire, c'est assez naturel. Tout comme je me sens à mon aise chez eux, ça me semble normal qu'ils soient chez moi.
En fait ça me semble normal que nous soyons ensemble, peu importe où !
Nous revenons de la salle, Katsuki et moi sommes venus directement chez moi, prêts à passer le reste du week-end dans mes draps. Eijiro ne devrait pas tarder, assistant à une réunion stratégique en vue des prochains tournois, et qu'il a essayé d'esquiver, sans succès, pour être avec nous.
Pendant ce temps-là j'ai commencé à préparer le repas, obligeant Katchan à me laisser faire dans ma mini cuisine, le laissant alors explorer le salon. Je le vois examiner chacune des photos, ci et là, ouvrant même mes tiroirs pour fouiller sans gêne, me faisant plus rire que fulminer...
De mon côté, je découpe la viande, l'apprêtant dans l'optique d'aller la faire griller sur le toit...
Il fait toujours un froid de canard et la neige tombe encore souvent. Seulement voilà, il y a un barbecue couvert sur le toit de l'immeuble, les étudiants locataires adorent justement cet endroit les jours chauds, et Eijiro adore la viande grillée. Pour lui faire plaisir, nous nous sommes dit que ça serait bien d'en profiter là ou justement, personne ne viendrait nous emmerder ! Rien qu'avec des températures pareilles, personne n'aurait l'idée d'aller se perdre là — haut !
— La grande asperge démarre du stade, il dit qu'ils viennent de commander un Uber.
— Parfait, montons alors !
Enfilons nos plus grosses doudounes, on embarque tout le nécessaire et allumons le feu, nous collant l'un contre l'autre devant l'antre pour caler au maximum un peu de chaleur. Et au moment où je commence à faire cuire des brochettes que j'ai préparées, Katsuki remonte avec le magnifique rugbyman.
— Mais vous êtes malade !!
Il est explosé de rire, mais joue le jeu, riant de nous voir grelotter devant le feu alors que la viande grésille allègrement. La nuit arrive vite, faisant encore baisser les températures, mais le moment reste unique et nous ignorons tous les trois nos nez frigorifiés. On dévore nos mets comme ça, debout près du barbecue qui nous réchauffe autant qu'il le peut, les immeubles voisins bien plus grands que le mien, coupant un peu les quelques rafales glacées.
Les voisins qui nous ont remarqués doivent nous prendre pour des fous ! Quoiqu'en général les jeunes font beaucoup de fêtes ici, donc finalement ça ne doit pas trop les étonner...
Mais il devient vital de rentrer se mettre au chaud ! Les braises ne chauffent plus assez, et il n'y a pas que nos visages qui souffrent du froid, mais nos corps tout entiers ! Non sans avoir promis à Eijiro d'acheter un barbecue pour le balcon de l'appartement. Nous retournons chez moi, nous jetant ensemble dans la douche qui, une fois n'est pas coutume, reste sage !
C'est assez rare qu'il n'y ait pas de tension sexuelle entre nous. J'ai toujours l'impression, qu'eux, comme moi, sommes toujours à deux doigts de nous sauter dessus ! Mais ici, l'esprit est bien loin de cette atmosphère sensuelle. Elle est juste douce, tandis qu'ils se marrent en se remémorant des souvenirs de lycée.
Puis je les laisse fouiller une fois de plus pendant que je fais la vaisselle. Je les observe de loin, remarquant chacun de leur geste qui est devenu bien plus audacieux sans qu'ils ne le remarquent. Katsuki touche Eijiro, entourant souvent ses hanches de sa poigne alors qu'il le tire vers lui ! Ou bien c'est le contraire, le roux tapant sans vergogne sur les fesses de l'acteur dès qu'il est à sa portée.
Ils n'ont réellement pas conscience de ces petits détails, pourtant tout est bien là ! En ce moment même, Eijiro remarque la Mezzanine, sachant que ma chambre se trouve là, et se colle langoureusement contre l'autre Alpha alors qu'il lui murmure quelque chose à l'oreille.
— Vous voulez déjà aller vous coucher ? Vous n'avez pas tout fouillé !
Ils ricanent et continuent, toujours sans gêne. Katchan s'approche de moi, laissant le rugbyman se diriger vers le couloir de l'entrée où se trouvent deux grands placards qu'il va certainement découvrir...
— Mais maintenant je veux en savoir plus que Mina !
— Je pensais que ce n'était pas de la jalousie !
— Rien à voir le nerd, le savoir c'est le pouvoir !
— Qu... Oui j'imagine qu'il est obligatoire que tu en saches plus que Mina, au cas où elle voudrait utiliser tout ceci contre toi !
— Tu as tout deviné !
Je me penche par-dessus le plan de travail que je viens d'essuyer et je l'appelle du bout des lèvres, le laissant franchir le reste du chemin alors qu'il vient embrasser mes lèvres. Le baiser reste sage, pourtant j'ai toujours l'impression qu'il m'enflamme de toute part.
— Je vais faire mieux que ça ! Je vais vous dire des trucs qu'elle ne sait pas...
La tête d'Eijiro réapparait, attirée par cette promesse, portant dans ses mains des vieux trophées de concours que j'ai remportés plus jeune.
— Justement, tiens ! J'ai failli passer pro, j'étais vraiment bon !
— Ça, on le sait ! On t'a déjà vu à l'œuvre... Mais pourquoi tu ne l'as pas fait ?
— J'hésitais déjà de base, j'étais en fin du lycée, ma mère est subitement décédée et mon entraîneur, un surveillant de mon ancienne école primaire, a tenté de me pousser à poursuivre, visé encore plus haut... Mais finalement j'ai préféré poursuivre mes études...
— Tu as fait quoi ?
— Je vous l'ai déjà dit ! Je suis compta... J'ai aussi fait un peu d'architectes d'intérieur, mais il me manque des trucs pour ça !
— Si tu me l'as dit avant que ça m'intéresse d'écouter, ce n'est pas ma faute le nerd !
— C'est un genre de décorateur non ? Demande Eijiro
— Hey ! ce n'est pas un simple décorateur, c'est un vrai métier, on joue avec les volumes, les lumières...
— Il y a vraiment un diplôme pour ça ?
— ... Pas vraiment, enfin j'ai des spécialisations pour, donc dans un sens oui ? Enfin c'est pour ça que j'ai fait de la compta, pour avoir un truc fiable ! Pour être architecte aujourd'hui, il faudrait que je refasse quelques formations pour me remettre à jour.
— Du coup tu es un spécialiste en cochonnerie et literie...
— Vous n'avez pas fini de vous foutre de ma tronche là ?
— Je sais pas encore nerd, si tu viens me parler de ta passion cachée pour les ronds de serviette, je ne réponds plus de rien !
— Moi je n'ai rien dit Izu ! Et j'aime beaucoup la déco chez toi. Tu peux même venir décorer ma chambre quand tu veux !
— Merci Eijiro...
Il s'est rapproché, posant mon vieux trophée sur le plan de travail alors qu'il s'installe sur le deuxième tabouret de bar que je possède, me condamnant à rester debout près du frigo pour déblatérer ma vie comme je ne l'ai jamais fait !
— Dis... Tout à l'heure tu as dit que l'école, c'était infernal pour toi. Il y a une raison ?
Je ne m'attendais pas du tout à revenir sur le sujet, mon souffle se perdant instantanément en même temps que tout les sentiments qui y sont rattachés. Il est clair qu'ils perçoivent le changement d'attitude, mes phéromones se crispant instantanément. Mais aucun des deux ne pipent mot, me laissant gérer comme je le souhaite.
Passant une main dans mes cheveux, je me retourne pour attraper trois verres à shoot. J'attrape ensuite une bouteille de Soju, et leur propose d'un simple signe de tête avant de servir.
— En fait, ça a toujours été compliqué, il y a toujours eu eu des soucis. J'ai déjà un peu abordé le sujet, mais ma mère aussi dansait... et ça, les autres parents...
— Oh ! Tu veux dire que tu as été mis de côté pour ça ?
— Mis de côté... si seulement ça s'arrêtait là...
Instinctivement, je me recroqueville sur moi-même, venant frotter la longue cicatrice qui me barre le bras. Ils comprennent instantanément qu'il y a une histoire derrière tout ça, et Katchan prend un verre et l'avalent cul sec avant de se lancer.
— Simple accident domestique. C'est ce que tu as dit pour ta cicatrice ! Ça, je m'en souviens bien...
— Si tu me l'as demandé avant que je ne sois d'accord pour t'en parler, ce n'est pas ma faute Katchan...
Nos yeux se confrontent, mais en aucun cas je n'y trouve de la colère, bien au contraire en réalité. Katsuki me fixe avec son air irréprochable d'Alpha sûr de lui, me recouvrant de son ombre dans laquelle il me surveille de loin. Il n'y a rien d'autre que de l'intérêt sincère pour moi, cherchant à en savoir plus encore pour mieux me comprendre...
Touché, je tourne ensuite le regard vers le deuxième Alpha qui lui me cajole de ses iris purpurine. Il m'entoure de son aura invisible, brulant son souffle chaud dans ma nuque pour me protéger de tout et même de rien ! Lui aussi semble gourmand de mes secrets, de vouloir tout apprendre de moi...
Ils sont deux personnes incroyables pour qui j'ai avant tout, un respect immense. Je les vois comme des gens qui marchent sur le monde, faisant ployer tout le monde face à eux ! Recevoir tant d'attention de leurs parts est complètement fou, surtout compte tenu du fait qu'on ne m'ait jamais traité de la sorte.
Sans être un Oméga ou un homme bien gaulé. Je suis moi tout entier et c'est justement ça qui les attire...
— Ça s'est passé en primaire. Tout le monde savait pour ma mère, les autres parents interdisaient donc de m'approcher. Mais ce n'est pas comme s'ils avaient décidé de me laisser tranquille. Ils se sont mis à me prendre mes affaires, me faire des croche-pieds. C'était fréquent qu'ils me volent mes chaussures d'intérieur, j'étais obligé de les prendre tout le temps avec moi quand je partais de l'école. Personne ne disait rien, pour les profs aussi j'étais le fils de la prostituée !
— Ta mère ne vendait pas son corps si ? Pas que ça puisse changer un truc, mais...
— Non non, ma mère ne faisait pas ça ! Mais bon à leurs yeux, y a pas de différence.
— Et ta mère ne pouvait rien faire ?
— Elle n'en savait pas la moitié... Elle savait, je pense, que ce n'était pas simple et que je n'avais pas d'amis ! Mais je ne lui en ai jamais parlé. Je n'osais pas vraiment, pour moi elle aurait honte. Mais quand il y a eu cet incident, elle s'est battue au contraire. Elle était furibard ! Et elle a remué ciel et terre pour que les coupables soient punis. Mais ça n'a servi à rien. Après ça, si je ne lui en parlais pas, c'était pour ne pas la faire sentir plus coupable qu'elle ne l'était déjà à ses yeux.
Je déglutis, conscient d'avoir légèrement contourné le sujet. Je me sers un autre verre et l'avale très vite, fixant d'ailleurs mon verre comme si ce dernier pouvait me donner du courage.
Soudain, une main apparut dans mon champ de vision et je reconnais sans mal l'immense paluche pataude du sportif. La chaleur des doigts d'Eijiro me console terriblement, et il est vrai que l'air me semble plus respirable.
— Si tu ne veux pas nous raconter, tu peux nous parler de ta mère ?
J'ose le confronter, mal à l'aise de me montrer si peu sure de moi, mais à ma place malgré tout. J'ai confiance en eux. Totalement et irrévocablement.
— Je peux faire les deux !
Sa prise sur ma peau se raffermit et sa pupille s'agrandit, recevant cette affirmation comme une bonne nouvelle.
— Un jour, nous étions en train de nous changer dans les vestiaires. On allait avoir des cours de sport. Shigaraki était le chef de bande, je m'en souviens bien de sa tête de connard ! Il était complexé parce qu'il était Beta, et le fait que, justement, je possède des glandes me rendait encore plus antipathique à ses yeux. Bref, lui et ses petits connards de larbins m'ont chopé et m'ont enfermé dans la chaufferie...
Je prends le temps de soupeser ma respiration, cherchant mes mots tandis que la scène se rejoue sous mes yeux perdus dans le vague. Je les entends encore rire alors qu'il a demandé à fermer la porte à clé ! Et aucun d'eux n'a protesté...
L'école était vieille, complètement pourrie ! J'ai grandi dans un quartier défavorisé, et les moyens n'étaient évidemment pas au rendez-vous... Alors la chaufferie, c'était un minuscule placard à balais dans lequel on avait réussis à caser le chauffe-eau de l'école... Il n'y avait pas de place là-dedans pour y faire tenir un homme ! Un enfant passait à peine... C'est pour ça que j'ai fini collé à la tôle brulante, m'arrachant mes premiers hurlements de douleurs...
Mais de derrière la porte, j'entendais qu'ils riaient toujours !
Puis il y a eu l'odeur bizarre, celle de ma peau, commençant sérieusement à cramer ! La chose qui m'a sauté aux yeux, c'était ça. L'odeur de ma propre peau. C'était exactement la même que lorsque ma mère tentait de cuire un morceau de steak haché, et que tout finissait invariablement par être cramé, collant au fond de la poêle.
J'ai supplié pour qu'il me laisse sortir, mais aucun d'eux ne l'a fait. Je ne pourrais pas dire s'ils ont compris qu'il y avait plus que le noir ou l'enfermement qui me faisait peur, mais ils n'ont rien fait. Puis ce fut le silence...
Trop de silence !
Ils étaient partis !
Je suis resté enfermé pendant deux heures. Shigaraki a finalement ouvert la porte en revenant de sport, pensant que je n'y étais plus, parce que je ne criais plus ! Je me suis de suite éloigné le plus possible, toujours en silence, de la pièce. Je me souviens plus vraiment ce qui me passait par le crâne a proprement parlé, j'étais sans doute un peu sonné, mais j'étais obnubilé par le fait qu'ils pouvaient m'y remettre.
Mais aucun d'eux ne voulait me toucher à présent, ils ont tous fait une grimace de dégout en voyant l'état de mon bras. La manche de mon tee-shirt avait fondu, se mêlant à la brulure dégoutante. J'avais des cloques pleines ou éclaté, quoiqu'il en soit, ce n'était pas beau à voir ! Shigaraki m'a laissé partir, haussant simplement les épaules en disant qu'au moins je n'étais pas mort...
Je suis retournée en classe comme ça, sans me changer ni récupérer mes affaires restées au vestiaire. Aucun des adultes n'a réagi, en me voyant. Ils ont tous vu qu'il y avait un souci ! Mais rien, personne n'a rien fait... Quand ma mère est venue me chercher le soir, elle a vu et évidemment m'a emmené à l'hôpital où j'ai été soigné.
La tôle n'était pas non plus trop chaude, pas assez pour me bruler instantanément, mais par contre, deux heures collées au métal n'ont rien épargné. C'était une brulure au troisième degré, et les soins ont étés horriblement longs.
Aucun des élèves, ou même des enseignants n'ont été réprimandés pour ça. Ils ont dit que je m'étais enfermé seul pour éviter le cours, et c'est tout. L'école a refusé de faire les choses. Il n'y a que mon prof de sport qui a réagi. Lui est venu me voir, me regardant droit dans les yeux, et s'est excusé. Il a demandé pardon de ne pas être venu voir en ne me voyant pas avec les autres, et n'ayant pas cherché plus loin. Il a demandé pardon aussi de ne rien pouvoir faire pour les autres...
C'est après ça qu'il s'est occupé de moi ! Il m'a surveillé de loin, s'assurant que les gamins ne m'approchent plus trop. Il regardait souvent mon bras comme pour se rappeler, même des années après !
Je ne lui en voulais pas du tout. Ça a été long pourtant, les soins étaient pénibles ! J'ai même eu une greffe de peau, ils sont allés chercher de l'épiderme sur ma fesse, et hop !
— Ah c'est ça alors la légère cicatrice sur ton cul... Je ne savais pas si c'était avec le tatouage ou pas...
Je sursaute, retrouvant pied alors que je n'avais pas du tout l'impression d'être en train de parler. Je viens pourtant de tout déballer de la plus triviale des façons. Je suis évidemment toujours dans ma cuisine en compagnie de mes coups de cœur, mais il me faut réellement un moment avant de me remettre les idées en place !
Eijiro me tient contre lui, laissant mon flan meurtri se cacher contre son torse.
— Je... J'ai hais mon corps des années ! Il m'a fallu tellement de temps pour accepter cette brulure...
— Je comprends mieux pourquoi tu n'aimes pas qu'on la touche
— Ah tu as remarqué Katchan...
— Ce n'est pas très difficile, tu te braques souvent quand on la touche... Enfin plus avant que maintenant, c'est vrai.
Je lui lance un petit sourire crispé, toujours un peu groggy de mes souvenirs qui me brulent la rétine.
— Je ne le fais plus maintenant ?
— Tu es sans doute plus à l'aise avec nous !
— Mmmh...
Je soupire alors qu'Eijiro me planque dans ses bras, répondant à l'appel de mes phéromones qui réclame son attention. Et c'est vrai, justement là, alors qu'il m'enferme dans son étau, ses doigts me caressant les avant-bras, je suis bien et je ne ressens pas cette sensation de froid intense que j'ai sempiternellement quand quelqu'un l'effleure seulement.
L'odeur de Katsuki me parvient subitement, plus prononcée, me berçant tout autant que s'il était lui-même en train de me cajoler, et je ne retiens plus mon sourire.
Ils se complètent sans réellement s'en rendre compte, même là ! Ils se font confiance et n'ont aucun mal à s'ouvrir à l'autre malgré leurs instincts d'Alpha qui reste très dominant et territorial. Katsuki laissant son meilleur ami me tenir alors qu'il sent mon appel. Il n'a pas à intervenir, Eijiro est là, et ça me suffit largement, comblant aussi son instinct de protection envers moi. Le sportif ne prend pas sa place, et il n'y a aucune compétition, je le sens au plus profond de moi-même. C'est effrayant, mais vrai. Mais ils me traitent comme leur partenaire, et j'aime ça...
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