TROISIEME PARTIE : Répondre à sa question


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Artiste : Inconnus, Meihogeng, 09iu

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Les journaux ne parlaient plus que de ça !

Une semaine déjà...

Sept très longs jours. C'était d'ailleurs le nombre de matins où ma tête semblait leur plaire suffisamment pour mériter les gros titres. À croire qu'il n'y avait rien d'autre à faire dans ce putain de pays... Et ma tronche, je la voyais partout ! À dire vrai, ça avait commencé à me gonfler ! Je n'avais plus envie de jouer la comédie depuis un moment. Tout au long de cette semaine, j'étais juste resté assis, silencieusement, sans bouger ou presque. J'en avais mal au cul à force de m'asseoir sur cette maudite chaise, préférant largement l'inconfort de la cellule de la salle de détention que cette maudite salle d'audience ou de toute façon, tout le monde ne faisait que chouiner...

Cela faisait bien longtemps que j'avais laissé tomber le masque, je n'avais aucune raison de cacher mon ennui profond. Je me foutais bien de ce que me réservait la suite des événements. L'issue du procès, je m'en fichais toujours autant, cela faisait des plombes qu'on m'avait retiré le libre arbitre...

En réalité, j'attendais juste le moment où je pourrais enfin parler, plus librement en tout cas.

C'était d'ailleurs un moment que tous attendaient impatiemment apparemment. Ce fameux instant où je passerais derrière la barre, et où, enfin, je pourrais répondre à sa question. Tous ces porcs n'avaient strictement aucune conscience de mes intentions, et malgré tout, c'était sans doute la seule chose pour laquelle je pouvais être content de l'intérêt qu'on portait encore à mon cas. Après tout, ils allaient se jeter sur ma déclaration comme dans un tas de fumier et ma seule satisfaction serait qu'il allait recevoir mon message. Ce fut bien ma seule consolation de cette longue semaine où je restais piteusement assis ou couché, les mains nouées en toute circonstance.

Mon avocat semblait se débrouiller ! Et je savais qu'il cherchait à me le faire savoir d'une façon ou d'une autre. Alors il me laissait emporter son journal du matin, fier de me montrer les sondages qui n'avaient de cesse de grimper en ma faveur. Sans doute espérait-il me rassurer, mais dans le fond je me doutais qu'il était juste imbu de sa réussite. À ses yeux, je n'étais sans doute qu'une chance inespérée. J'étais son tremplin et sa bonne femme ne devait sans doute pas assez le branler pour qu'il ait ce foutu besoin de me la ramener ! Mais le soir, ça me faisait bel et bien de la lecture, alors je le prenais sans rien dire et je lisais !

Et je ne pouvais pas m'empêcher de me souvenir de nos petites habitudes du matin où je me retrouvais bien souvent la tête sur ses jambes alors qu'il lisait tout un tas de journaux. Il se tenait toujours au courant de tout et c'était devenu habituel entre nous. Lui lisant toutes ces conneries, alors que bien souvent, il laissait sa main se distraire sur mon collier, passant un doigt dessous, le serrant parfois, amusé d'avoir une telle ascendance sur moi ! Ça me semblait terriblement lointain à présent, et savoir qu'il s'installait avec son café serré pour lire tout ce qui nous concernait, me réconfortait en un sens. Même si je n'étais plus auprès de lui, à ces instants-là, je savais ce qu'il faisait...

Alors je décortiquais ce putain de journal et j'y prenais vraiment du plaisir...

Et bordel que les cochons sont cons ! Je voyais alors toutes les âneries qu'ils pouvaient débiter ! Ma vie, ils pensaient à présent la connaître, et ça me faisait juste marrer. Ils tenaient réellement à me voir innocent, presque victime finalement. D'un sondage à un autre, je finirais pas me retrouver acquitté de tout si cela continuait, et j'en aurais franchement hurlé de rire ! Comme une bonne barre que j'aurais même essayé de partager avec le petit juge. Pourtant, je restais tranquille, priant mon heure qui avait enfin sonné...

Je ne savais pas trop à quoi ils s'attendaient, eux tous, agglutinés à mes basques, en attendant que je parle. Mais il était certain que ça ne reflétait pas la réalité ! Il était hors de question de fondre en larme en implorant que-sais-je-quoi comme foutue connerie. Je voulais revoir Deku...

Pourtant, ils savaient déjà tout de moi ou presque ! La semaine s'était déroulée, un peu comme un vieux film sans fin, ils ont analysé chacun de mes foutus interrogatoires avec le vieux prof du lycée. Ils avaient lourdement décortiqué chacun des cas de mes petits Porcinets, leur filant des noms que je ne connaissais pas à la base et que je n'avais pas pris la peine de retenir de toute façon.

Et je ne pouvais même pas dormir...

Je savais que, suite à mon petit moment de faiblesse lors du premier jour, j'avais gagné pas mal de points, alpaguant l'opinion publique de mon côté. Étonnant, alors qu'on avait longuement énuméré tous mes faits ! Pourtant, ils pensaient tous que forcément, il y avait "une explication". Ils attendaient donc tous mon appel à la barre, presque décrit comme le moment où tout pouvait encore bouger.

Mais je n'en avais strictement rien à fiche, d'eux et de leur fichue comédie dont je n'avais strictement aucune envie de prendre part. Tout ce que je voulais c'était lui ! Des semaines que je n'avais aucune nouvelle de cet enfoiré !

Mais je savais évidemment pourquoi. Je n'étais pas si fou, quoi qu'en disent les journaux. Il attendait ma réponse, et il me tardait de la lui donner. Je ne savais pas du tout ce qu'il en ferait, mais tout du moins, il l'aurait et j'aurais joué à son foutu jeu en suivant scrupuleusement ses putains de règles...

Putain de merde, ce connard me manquait !

De toute façon, comme tous les jours de cette semaine, je tentais surtout de m'échapper mentalement, comptant une nouvelle fois chacune des trente-deux fissures de ma table de nouveau bien lustrée, ou des surfaces écaillées du mur bien trop vieilli.

Je voulais qu'on en finisse...

Et c'était long, totalement absent, voyant à peine du coin de l'œil le pauvre petit gars qui tentait de me défendre contre tous alors que je n'en avais strictement rien à foutre. Il argumentait, tout petit avec sa langue fourchue, faisant les cent pas alors qu'il ruminait sur mon état traumatique qui, selon lui, était plus qu'évident ! Il espérait que je m'en sorte en internement...

S'il veut. Ça ne changerait rien, sans doute.

- Bakugo Katsuki, accusé, à la barre

Attrapant doucement la chaîne entre mes poignets, prenant le temps de compter les maillons, je tournais la tête vers le micro-juge qui semblait m'attendre à côté de mon avocat non loin des minuscule gens qui devaient adjuger de mon innocence. Alors je me levais doucement, droit et fier, marchant le plus calmement possible vers le box légèrement surélevé des témoins.

Je n'avais pas quitté le juge rabougri des yeux. Il essayait encore de lire en moi et je m'amusais à ne rien lui donner. Ils avaient tous pu se satisfaire de mon moment de faiblesse, pas question de leurs en filer plus.

Alors je me posais doucement, la tête tournée vers lui alors qu'il était à peine à un mètre de moi. Même s'il était plus haut, il restait nabot.

- Accusé Bakugo, pouvez-vous nous jurer de nous parler librement, sans mentir ni omettre volontairement des éléments ?

- Ouais

La voix du juriste me ramena bien vite à son attention, lâchant l'insignifiant demi portion pour me tourner vers lui. Et c'est là que ma tête tourna d'un coup.

Le public me laissait grandement indifférent ! J'avais déjà joué mes cartes, m'assurant de l'absence de mes parents et c'était tout ce qui comptait encore un tant soit peu. Je n'en avais strictement rien à fiche de tout ce qu'on pouvait bien dire de moi voir même de mon sort finalement. Et je n'avais aucune intention de m'attarder sur tous leurs petits visages joufflus tout juste bons pour l'abattoir ! Je me fichais bien de reconnaître la tête de ces enfoirés qui murmurait dans mon dos depuis le début de la semaine, mais ce regard si joueur je l'avais vu bien trop souvent ces dernières années !

Pendant quatre ans, cet éclat de jade m'avait rendu fou de bien des façons, alors qu'il me faisait toujours aussi peur. Un temps considérable où j'avais terriblement surfé sur cette nuance frénétique, tentant de conserver la tête hors de l'eau alors que les vagues m'engloutissaient dans cet océan d'algues.

C'était à lui que je devais ma vie actuelle !

Et c'était lui qui était assis au fond, l'air de rien.

Il était nonchalamment appuyé sur le banc en bois, les jambes écartées alors qu'il se tenait bien droit, me fixant avec ce sourire si flamboyant qui le caractérisait si fort depuis toujours. Mais je savais mieux que quiconque à quel point il était totalement dérangé derrière son air bienveillant et ses boucles vertes qui lui cachaient le front, semblant présenter la nuée d'encre qui lui tacher parfois le visage, tentant de faire oublier une cicatrice ou deux. Sa nuque et ses joues fraichement rasées, il avait belle allure, semblant presque trop bon finalement.

Cet homme était bien plus fou que moi !

Et je savais ce qu'il faisait là !

Il venait pour obtenir sa réponse, cette fameuse question qu'il m'avait posée le soir même où cet enfoiré m'avait drogué...

Et malgré tout, je restais étonné ! Même après tout ce temps, il continuait de m'estomaquer ! Je n'aurais pas pensé qu'il viendrait directement chercher son dû et il était bien imbu de pensée que tout se déroulerait selon lui ! Pourtant, c'était exactement ce qui était en train de se passer...

Parce que j'étais juste là, à le fixer, l'air de rien alors que je devais me concentrer sur ma respiration pour ne pas m'emballer. Mes côtes se crispaient terriblement, tremblant sous mon coeur qui s'embardait. C'était juste à nous, et j'étais bien content que le vieux prof n'ait pas poussé sur ce registre-là ! Je pouvais tout dire, ça me semblait même si peu intéressant... Mais toutes ces fois où Izuku Midoriya a incliné la tête sur le côté, me laissant le marquer de baisers, restait du domaine terriblement privé ! Il était resté à moi ! Malgré tout ce que j'avais balancé ! Que ce soit mes méfaits ou les siens, et même mon rôle dans sa perdition. Tout ce que je savais de ses agissements, j'avais tout dit !

Tout

Sauf notre relation si particulière

Je ne savais pas si le prof n'avait réellement rien vu lors de leurs conversations où s'il avait préféré ne rien en dire, mais pour autant, il avait gardé tout cela pour lui. Il avait respecté mes souvenirs de ces nuits fantasques où il avait enfin fermé les yeux sous mes coups de reins.

Ce moment précis...

J'adorais le voir enfin lâcher un peu. Je pensais même que j'étais à présent totalement programmé pour me contenter que de ça !

Et cette nuit-là, la dernière de toutes, même si je lui avais déjà dit de nombreuses fois ce que je voulais, il n'en a fait qu'à sa tête. Il avait toujours aimé jouer de toute façon.

Alors il me l'avait demandé.

"Ça fait quatre ans, Katchan. Tu vas vraiment me suivre ?"

J'avais déjà dit oui. Une bonne centaine de fois sans doute, et c'était aussi les trois lettres qu'il m'avait obligée à graver sur mon genou droit. Mais il voulait sans aucun doute mettre en scène cette réponse qu'il avait tellement envie d'entendre. D'une façon si romanesque qui trouvait un sens certain dans les méandres ficelés de son esprit tordu. Donc j'allais la lui donner ! Je devais taper fort, et j'en étais parfaitement conscient !

- Accusé Bakugo, avez-vous vraiment tué ces personnes ?

- Ouais

"Tu sais que tu seras définitivement à moi si tu choisis cette voie"

C'était le juge qui me parlait directement, et c'était assez atypique. Mais comme je le pensais, il cherchait à me percer à jour. Il se doutait peut-être. Ou peut-être pas, qu'est ce que ça pouvait foutre au fond ! Je n'arrivais de toute façon pas à détourner les yeux de Deku pour l'instant, et cette fossette apparut sur sa joue pour se moquer de moi, me montrant à quel point il en était conscient me montrait à quel point il le savait.

- Comment procédez-vous pour faire parler les victimes ?

- Avec tout ce qui les entoure. Un Dératiseur s'occupe justement de faire parler dans n'importe quelle situation. Il se débrouille n'importe comment, mais il doit y arriver ! Et on y arrive toujours...

"Très bien, alors vas-y, pique-toi, et montre-moi..."

C'était vrai ! C'était d'ailleurs comme cela qu'un gars comme Deku, un sans Alter, pouvait bien survivre dans un tel milieu. Et putain ! Tout le monde le connaissait dans la sphère, c'était le gars qu'on appelait quand on voulait des résultats.

C'était lui qui m'avait tout appris !

- Donc, même maintenant, vous pourriez faire quelque chose ?

"Au revoir Katchan"

Sa question m'étonna, bien plus que je ne le montrais. C'était à crever de rire qu'il ose ainsi me mettre au défi, alors que j'avais pile poil sous les yeux, la raison de ma présence ici.

Je pouvais donc me lâcher, non ?

Et autant sans lui, je n'avais aucune raison de m'emporter, les règles changeaient directement s'il était juste là ! Tuer ne m'avait jamais apporté un quelconque réconfort ou amusement, par contre j'aimais le regard amouraché qu'il me balançait quand j'avais les mains pleines de sang... Et je savais que le sourire qui se dessinait en cet instant sur mes lèvres donnait clairement la chair de poule.

La foule devant moi devint silencieuse, du moins je ne les entendais pas ! Je ne voyais que cette teinte outrageusement émeraude, me reposer silencieusement la question.

- Ouais, je pourrais sans aucun doute...

Et mes yeux vrillèrent les siens, s'adorant de le voir depuis bien trop longtemps. Parce que le manque m'avait bouffé, complètement dévoré alors qu'il semblait aller si bien de son cotés.

- Comment feriez-vous ?

C'est un ricanement amusé qui s'échappa de mes lèvres alors que je détendis doucement ma nuque, provoquant un craquement presque sinistre qui semblait se répercuter en échos. Ils étaient tous étourdis, accrochés à ma bouche, avides de tout ce que je pouvais cracher et ce silence semblait tellement lourd. La pression me semblait terrifiante, craquelant encore plus toutes les lézardes qui barbouillaient les vieux murs et de toute façon, de cette nouvelle place, juste à côté de mon petit juge alors que je m'adorais de Deku, tout avait une nouvelle perspective bien plus alléchante.

Tout m'était permis !

- En voilà une question bien étrange...

" Alors réponds Katchan, veux-tu devenir mon chien maintenant ?"

Et je voulais récupérer mon collier !

C'était une pluie de sensations qui se dispersait partout en moi. Mes précieuses mains toujours liées et honteusement privées de leur art, suintant pourtant sous l'excitation qui me brûlait de l'intérieur. Je contrôlais ma respiration, comme d'habitude, pourtant j'étais incapable de calmer mon palpitant qui s'enhardissait sous le regard hautain qu'il me lançait. Je sentais mes épaules s'alourdir, se montant en pression comme chaque centimètre de mon corps alors que tout semblait terriblement plus clair dans ma tête maintenant.

J'en aurais bandé rien qu'à le voir là !

J'étais totalement partagé ! Mon envie de laisser Deku me prendre juste là, me faisant marteler par ses coups de reins que je savais dévastateurs, me serrant sur sa queue pour l'aspirer en moi alors qu'il perdait peu à peu pied, était une idée qui m'obsédait à présent ! Pourtant, j'imaginais aussi la couleur des viscères du micro-juge qui me mettait au défi, sans doute sans le vouloir.

C'était la fin de cette partie...

- Je ferais un truc comme ça...

Je détachais mes yeux bien trop cruellement de cet homme qui me hantait, bougeant inconsciemment mes reins sous la tension qu'il m'imposait de ses iris impérieux, et me tournait enfin vers le petit juge.

Entre lui et moi, il n'y avait rien ou presque qui nous séparait...

Mes deux pieds bien durement ancrés sur le socle de bois, je ne pouvais m'empêcher de lui lancer un large sourire, comme pour lui dire au revoir. Je poussais d'un coup, d'un seul, me jetant par-dessus la mi-cloison qui était censée m'éloigner du bureau du juge, me tenir éloigné.

Des semaines sans bouger ne m'aidaient certes pas à être au meilleur de ma forme, et chaque putain de muscles me hurlaient leurs surprises, mais je restais quelqu'un d'entraîné. C'était un bien piètre obstacle pour moi et c'était presque trop facile d'atteindre ce nabot sans trop de cheveux, passant les maillons de mes menottes sur sa fragile petite gorge.

Et ils étaient tous figés, j'étais persuadé que la moitié ne s'attendait pas à ce petit tour de ma part et les gardiens les plus émérites avaient déjà porté leurs mains à leurs armes, sans oser dégainer, me fixant alors que je menaçais clairement l'homme, qui, sans doute, était jusqu'ici de mon côté.

C'était rapide et totalement imprévu, j'en avais même la tête qui tournait ! Mais l'excitation et l'adrénaline allaient très vite courir partout dans mes veines, cramant tout ce qu'il restait de fatigue. Et je grognais ma satisfaction de sentir cette chaine s'enfoncer férocement dans cette peau vieillie, retrouvant bien vite mes petites sensations qui me faisaient vibrer s'il me regardait. Ils devaient tous penser que j'allais l'utiliser comme une sorte d'otage où que sais je. Mais je n'en avais strictement aucune foutre intention. C'était lui ma réponse après tout, c'était ainsi que je l'avais soudainement décidé. Et peu m'importait de la façon dont lui-même entendrait cette fameuse réponse, ou la finalité de toute cette merde, moi je l'aurais fait comme je le voulais !

C'était ma victoire !

- Avec tout et n'importe quoi, c'est lui qui m'a tout appris...

Forçant alors ma proie à se coller bien plus contre moi, appuyant impitoyablement sur la chaine de métal qui lui coupait maintenant la respiration, m'amusant si fort de le voir comme un con, la gueule ouverte, cherchant désespérément à prendre de l'air.

Il était gentil ce petit vieux !

D'un geste sec, tirant si fort sur le fer de la menotte qui s'imprimait sur ma propre peau sous la pression, je glissais les maillons sur cette peau bien trop fine, si tendre. Je savais déjà parfaitement quelle pression je devais mettre pour déchirer la chair, laissant enfin le sang s'échapper pour glorieusement m'en maquiller chaleureusement les mains. Juste un mouvement de scie, d'un côté, revenant terriblement brutalement de l'autre...

Et la panique bourdonnait partout autour, martelant le sol qui vibrait sous mes pieds alors que mon petit pantin me retombait dessus. Un putain de poids mort qui dégueulait d'hémoglobine, provoquant un spectacle foutrement morbide qui me semblait pourtant si familier.

Ça faisait vraiment longtemps. Et non pas que cela m'avait manqué, en réalité, je m'en foutais un peu de faire ça, ce qui me plaisait c'était son regard enivrant qui me terrassait alors que je me soumettais à lui.

Juste savoir que mes actions allaient dans son sens...

Alors j'éclatais de rire, couvrant le gargouillis sinistre de cette belle gorge salement sciée par mes soins. Je relâchais la pression, laissant le corps inerte de l'ancien juge tomber à mes pieds alors que résonnaient les premiers cris surpris, les premiers en tout cas qui me parvenaient réellement.

La panique s'écrasait en échos partout sur les murs que je crevais d'envie de repeindre de pourpre juste pour lui, simplement parce que j'étais ravie de le revoir. Ils criaient tous comme des gorets, fuyant la salle comme-si, en cet instant, j'étais capable de tous les buter. Les doubles portes en face de moi ne suivaient pas le flux, empêchant par la même occasion des renforts d'arriver. Mais il restait, sans contexte, ceux déjà présent sur les lieux...

Même si c'était la dernière chose que je ferais de ma putain de vie, tant mieux, mais la seule chose que je voulais savoir si ma réponse lui convenait. Alors je le regardais de loin alors qu'il riait son euphorie, acquiesçant la tête. C'était parfait ! Qu'importe les armes, braquées sur moi maintenant, je me soulageais de mes derniers instants. Tout était pour lui...

Et alors qu'il se levait finalement, donnant un grand coup de pied sur l'accoudoir de bois du banc pour s'en faire une arme, la première balle vibra, me ramenant bien vite à la réalité.

J'allais crever...

La douleur me creusait, mais elle n'était plus qu'une vieille amie, finalement. Je savais que c'était l'épaule et je plaquais soudainement mes deux mains sur la plaie, voyant Izuku s'approcher avec son air ivre du premier gardien. Il marchait vite et la pièce continuait d'hurler un total brouhaha incontrôlable, et je ne voyais plus qu'une perspective ; il venait me chercher ! Alors je lâchais un grognement surpris, incrédule presque, plongeant sous le bureau en espérant que le bois puisse me protéger juste un peu.

Alors il voulait aussi jouer...

Les mains toujours foutrement attachées, je tentais de vérifier si la balle était bien ressortie de l'autre côté, et je savais que je devais l'aider. Même si je restais euphorique de nos retrouvailles, ils avaient tout gâché ! Et je tentais de comprendre ce qu'il se passait derrière le bureau, me recroquevillant en grimaçant de ne rien comprendre finalement.

J'étais cependant un chien obéissant, et si mon maître allait défendre son animal de compagnie, j'allais crever en emportant le plus de ces bâtards de porcelets avec moi ! Et pour ça, il me fallait mon Alter ! Il était impensable de tirer ma révérence sans mon meilleur ami...

Le sang moite était parfait, si je me déboitais les pouces, ça glisserait tout seul ! Et rien que cette idée me faisait transpirer instantanément d'envie ! L'odeur de la nitroglycérine mélangée à celle métallique et enivrante de l'hémoglobine qui commençait à sécher sur les doigts.

Je me tournais alors vers mon petit juge, décidément, ce gars était plus utile que je ne l'aurais cru ! Allègrement je me badigeonnais les mains, enivrée par l'effluve qui me prenait aux tripes, soulevant légèrement mon estomac, mais pas assez pour m'en dégouter, c'était sans doute même le contraire à bien y penser. C'était juste poisseux au possible, encore chaud, presque savonneux d'une certaine façon et je connaissais terriblement fort cette sensation sous mes doigts.

Parfait ! C'était tout ce qu'il me fallait !

Et je n'avais aucune hésitation, le seul scrupule que je pouvais avoir envers moi-même, fut d'épargner au maximum mes si précieuses mains. C'était ce qui lui plaisait le plus chez moi...

Et au moment où j'allais allègrement me foutre en l'air le pouce de la main gauche, ce fut mon délicieux bourreau qui glissa à côté de moi, essoufflé.

Il tenait dans ses mains le morceau de bois qu'il avait sans doute éclaté sur le crâne des petits cochons armés. Son arme n'était qu'une ébauche de son passé, anciennement accoudoirs, ayant assisté à tellement de procès, à présent recouverts de Liquide cérébrospinal ! Les quelques échardes dépassant exposant glorieusement des morceaux de cervelles toutes roses et sans doute encore chaudes.

Puis mes yeux remontèrent vers son visage tout aussi grimé d'hémoglobine, ses lèvres pulsant d'un vermeil accentué qui ne pouvait qu'inexorablement m'attirer.

- Deku...

Je me fichais bien de savoir que le temps nous était compté, quand bien même il nous avait largement accordé un délai supplémentaire en s'occupant lui-même des gars présents dans le tribunal, les renforts arriveraient ! Je n'en avais rien à foutre. Lui par contre m'obnubilait.

Des putains de semaines que je ne l'avais pas vu de si près. Et là, il était à portée ! Il était enfin à mes côtés...

Je ne pouvais plus réfléchir ! C'était franchement impossible alors qu'il soufflait son effort tout en me matant. Je voulais juste ma récompense ! Alors je plongeais sur lui, fondant sur ses lèvres qui me tourmentaient si fort. Ma réponse était claire, je voulais rester à ses côtés, encore et encore, qu'il me tacle comme son chien de garde si l'envie lui prenait. Je n'en avais rien à branler de savoir que j'avais payé ma dette envers lui, cet homme-là était plus que tout à mes yeux, et putain, je brulais de lui appartenir de toutes les façons dont il voudrait bien.

C'était le feu qui claquait dans mon baiser, cramant d'un seul coup, assourdissant le manque irrévérencieux qui ne m'avait pas quitté depuis qu'il s'était décidé à me soulever à la coke', me lynchant sur cette satanée chaise dans ce foutu entrepôt de merde. Il m'avait montré ce qu'était ma vie sans lui, me laissant ainsi faire mon choix. Et je n'en voulais pas bordel, plutôt crever sur le parquet de cette satanée salle que de me soumettre à son absence.

Et je le suppliais alors de ma langue, l'adorant encore et encore pour qu'il m'accepte à ses côtés, même si ce n'était qu'un peu.

Et quand la sienne vint enfin envahir ma bouche, j'en frémis de soulagement, percevant ça comme un début d'approbation. Ainsi je lâchai les armes, m'abrutissant de sa bouche s'imposant sur la mienne, mes yeux se vautrant dans les siens. Alors il semblait s'amuser de mon relâchement plus qu'évident, me toisant de ces iris étincelants d'une lueur graveleusement satisfaite ! Il m'avait à sa botte et s'en réjouissait terriblement...

Je le savais et je m'en foutais. Je voulais juste qu'il ne s'ennuie jamais de moi. Qu'il se marre s'il le voulait, tant qu'il avait envie de fourrer sa queue au fond de ma gorge, ça m'allait.

Et j'étais parfaitement conscient de ce besoin si désespérant, mais ça faisait si longtemps que j'avais décidé de ne plus m'en préoccuper...

Puis soudainement il s'échappa de mes lèvres, me faisant clairement grogner de frustration, et pris le temps de me mordre furieusement la babine. Il s'éloigna un peu, passant son pouce sur la goutte de mon sang qu'il avait appelé de ses crocs, les yeux hypnotisés par mon clapet à présent fendu, qu'il déguisait de rouge du bout du doigt.

Il se pencha à nouveau vers moi, me léchant la lèvre, happant sa mascarade, me laissant pantois, juste marionnette de son désir.

Il n'y avait que ça de toute façon.

- Katchan.

Il s'était à nouveau redressé, me toisant avec son sourire honteusement narquois, me remettant à ma simple condition de chien. Et je ne pouvais qu'attendre, frissonnant juste sous ses doigts qui quittaient mes lèvres pour aller s'enjôler de la brulure cicatrisée qui me bouffait la moitié de la joue, avant de s'attendrir vers le fantôme de mon oreille manquante. Il traçait doucement du bout des doigts, dessinant sur ma peau ondulée, séjournant autour de mon conduit auditif qui ne fonctionnait plus.

- Tu sais ce qu'il va se passer maintenant. Ils vont revenir. Si tu m'offres un bon spectacle sans te faire plus blesser, je te donnerais ce que tu veux !

- Plus ?

Sa main quittant son chef d'oeuvre, délaissant mon visage pour tendre son index sur la plaie que la balle avait laissé, appuyant dessus sans l'ombre d'un ménagement, provoquant un couinement douloureux qui pourtant m'excitait légèrement.

- Je n'ai pas besoin d'un chien malade, Katchan ! C'est compris ?

Sa voix était douce, presque mielleuse et pourtant la menace était ancrée dans la froideur incendiaire terrassant ses iris émeraude.

- Compris.

- C'est bien, bon Katchan...

Il attrapa alors mes mains, faisant craquer le sang qui avait fini par gercer, dessinant des dessins sur chaque jointure. Il me présenta le badge d'un des gardiens, le scannant près de mes menottes, et ces dernières bipèrent un consentement outrageant avant de me libérer les poignets.

Et d'un seul coup, l'excitation m'envahit si fort que j'en oubliais mon Deku !

Je fixais mes mains, enfin libres après des mois, éclatant la nitroglycérine que je produisais naturellement, bandant presque en entendant ce chant hypnotisant des petits "pop" sur lesquelles j'avais un total contrôle.

C'était le pied...

Du coin de l'œil, je vis qu'il prit la peine de regarder sa montre, gloussant doucement.

- Tu as dix minutes, ni plus ni moins ! Allez, va t'amuser !

Et il ne fallait pas m'en dire plus !

Toujours mue par l'adrénaline qui affluait partout dans mes veines, je m'approchais du coin du meuble, jetant un rapide coup d'œil dans la salle, comptant les hommes qui finissaient de faire sortir les civils, dont mon stupide avocat, calculant les angles morts des deux immenses fenêtres grillagées. Il y avait sept hommes qui se tenaient à l'entrée, semblant attendre des renforts, héros et forces armées, privilégiant l'évacuation que l'attaque.

C'était bien ma veine !

Sept petits cochons...

Je posais mes deux mains à plat sur la surface boisée du bureau, chauffant mes phalanges jusqu'à faire rougir le bois, le laissant finalement s'enflammer, créant un début d'écran de fumée qui ne ferait que s'accentuer.

J'attrapais ensuite l'un des tiroirs, explosant leurs directions, leur projetant des éclats, déstabilisant un peu plus le satané rang. Ce n'était que de pauvres gars à peine entrainés, si je tirais bien mon épingle, ça allait passer ! Y avait plus qu'à sortir de mon trou...

Je lançais un dernier regard vers mon petit ami, le voyant juste arquer un sourcil, me souriant pourtant d'un air impatient. Je savais très bien ce qu'il voulait, ce qu'il aimait.

Il adorait me voir en action et je savais qu'il n'en manquerait pas une miette.

Je n'hésitais plus à me faufiler dans la salle, prêt à déchainer mes explosions bien trop longtemps tues.

C'est dès cet instant que le large frisson me parcourut, m'amenant une dose d'endorphine que j'accueillis avec un grognement plus que satisfait. C'était juste bon ! Et j'avais attendu trop longtemps...

Je n'avais jamais éprouvé de plaisir en torturant des gens, bien au contraire. Je n'ai pas menti à ce sujet. Ce qui m'attirait par contre, c'était l'effet que ça avait sur lui. Ça, par contre, c'était bien trop fort ! Plus que pouvait l'être l'étourdissement troublant d'une soirée trop alcoolisé ou d'un rail de shoot qu'on se permet en week-end. À dire vrai, il m'avait fait gouter à bien des choses, mais rien n'avait égalé ce pouvoir-là.

La délicieuse lueur s'excisant de moi alors que je déchirais la chair des petits Porcinet, admirant l'effet de mon Alter sur la peau des autres, me laissant dessiner des traits de cloques immondes, les faisant bouillir de peur alors qu'ils se voyaient partir en fumée d'une certaine façon. Et dans tout cet enfer, Deku décrivait ce qu'il voyait, notant absolument tout ce qu'il remarquait, un peu à la manière d'un rat de laboratoire. S'il ne lui fallait que ça...

Et j'avais dix minutes pour lui montrer que j'étais encore digne de cet intérêt !

- Il n'a plus ses...

Je l'avais bien entendu hurler aux autres alors que je me projetais vers lui à vive allure, profitant de toutes les ouvertures possibles se présentant à moi pour l'atteindre. Mais je plaquais déjà ma main sur sa bouche, le plaquant contre moi alors que je le tenais catégoriquement en otage face aux six autres qui semblaient juste dépassés par la situation.

- Attention ! Celui-là va dégouliner... annonçai-je

L'homme contre moi n'osait pas bouger, espérant peut-être si fort que je le prenne en pitié... Et derrière moi, j'entendais Deku applaudir et juste pour ça, c'était forcément hors de questions ! Je pris bien la peine de me cacher du corps maintenant suant de ma proie, m'amusant de voir les autres me mettre en joue sans risquer d'intervenir. Je savais bien qu'ils me parlaient, mais je n'en avais tellement rien à foutre ! Il y avait que la voix de Deku qui pouvait m'intéresser...

- Montre-moi Katchan ! m'ordonna-t-il

Et je souris mon plaisir de l'entendre prendre son pied, parce que mes putains de neurones ne carburaient plus qu'à ça ! C'était une extase qui me cramait complètement, pire qu'une drogue dont je serais accro. Je ne pouvais juste plus me passer de lui. Alors, je plaquais ma deuxième main sur l'abdomen du gardien qui priait pour sa vie alors qu'il gisait entre mes pattes, chauffant sans attendre ma paume droite toujours plaquée sur sa tronche terrifiée tandis que je le tournais vers Deku.

Il ne tentait même pas de se débattre, sachant sans doute que j'allais le crever de toute façon. Il acceptait son bien triste sort, tentant d'éluder les messages de douleurs lancinants que son cerveau lui envoyait d'un peu de partout. Mais c'était bien son visage qui prenait le plus cher, sentant inlassablement les bulles se former sous mes doigts, dessinant une bien étrange marque sur sa gueule d'empoté. Je savais pertinemment jusqu'où pousser pour faire durer les choses ! J'aimais savoir qu'il mourrait de peur et de douleur juste là, persuadé de crever finalement. Après tout, il avait sans doute fait comme les autres, et il avait connaissance de tous mes méfaits...

Et enfin la sensation de gonflement s'accentua fort sous mes doigts, la peau du pauvre cobaye réagit bien trop fort à la chaleur explosive que je lui soumettais. Et il était certain qu'il ne devait plus ressembler à rien, m'amusant à me demander si sa bonne femme le reconnaitrait seulement en cet instant !

Je les sentais si bien, les cloques horribles déformant les traits disgracieux du porc, les laissant s'éclater les unes après les autres, entre mes phalanges pour me donner accès à la chair à vif qui le faisait à présent hurler de douleur.

C'était le meilleur moment...

- LAISSE-LE ! Oh mon Dieu !

Les gardiens étaient clairement désarmés face à ce spectacle. Deux d'entre eux ayant même baissé leurs armes, ne sachant même plus ce qu'ils étaient censés faire ici, redevenant de simples citoyens à protéger ! Et ils ne trouveraient pas d'aide face à moi ! Dynamight était un héros mort depuis des années... Aujourd'hui, je pouvais aboyer sous les ordres de Deku !

- Mais attendez ! Ce n'est pas fini... Je vais vous montrer un truc marrant...

Je me fichais bien de voir leurs têtes ou d'écouter leurs réponses, je savais juste que leurs désarrois amusaient d'autant plus Deku, que je sentais à présent juste derrière moi rien qu'en suivant la chaleur lourde de son regard et sans doute sa main sur mes fesses.

Je fourrais alors mon index et mon majeur sur les yeux de l'homme parcouru de spasmes, calé contre moi.

- Matez-moi ça !

Je posais mon front sur sa nuque, fermant les yeux pour me concentrer, tentant de contenir légèrement la gaule que ce petit jeu me foutait ! Ça faisait bien trop longtemps bordel, c'était terriblement difficile de retenir, je n'avais qu'une hâte, me retrouver seul avec lui putain... Lui qui s'adorait de moi et de mes idées quand je m'occupais d'un Porcinets, se retrouvait bien souvent à califourchon sur moi, à susurrer de son regard noir désir, des "Katchan" terriblement aguichants.

Et pour ça, je devais le mériter !

Donc, du bout de mes doigts, je chauffais fort, portant à l'extrême limite d'une explosion, laissant les globes oculaires s'avachir sous ma brulante oppression, crevant un peu comme un ballon pour cracher un liquide que je savais noirâtre et translucide...

Si l'on pensait que le sang laissait une sensation glissante et insaisissable, ce n'en était rien en comparaison de l'espèce de gélatine qui se trouvait dans les yeux. Le tout mélangé à la morve et la sérosité des cloques, l'ancien visage avenant du policier ne ressemblant plus qu'à un étrange mannequin d'Halloween prêt à filer les miquettes à tous les gosses du quartier. Je me redressais alors, admirant mon petit effet, assez fier du résultat.

Il n'avait plus de peau là où ma main s'était efforcée sur lui, principalement le contour de sa bouche maintenant inexistante, le laissant sourire d'un air stupidement effrayant, le bec envahi d'une nausée incontrôlable de salive épaisse laissant surtout entendre un gargouillis immonde et glauque qui n'inspirait plus qu'un furieux appel désespérant qui ne voulait dire qu'une chose : achevez-moi...

Son corps ne comprenait pas ce qu'il se passait, en réagissant de toute part d'une bien drôle de façon ! Regardant son front épargné qui luisait d'une sueur jaunâtre alors que pourtant il tremblait de toute part. C'était pitoyable...

- Chef, on doit faire quelque chose !

- Mais... il est toujours vivant...

Je regardais alors le gars qui, apparemment, était le "chef" et je retirais enfin ma main de la gueule calcinée de leur collègue, les laissant une nouvelle fois pantois du résultat.

Un des gars porta subitement une main sur sa bouche, se penchant pour relâcher le contenu de son estomac alors que celui juste à côté de lui prit simplement la décision de sortir de la salle d'audience, visiblement trop dépassée.

Je regardais alors le soi-disant meneur de troupes, lui souriant d'un air amusé.

- Tu veux le récupérer ?

Le pauv' gars n'eut pas le temps de réagir que déjà je plaquais ma paume sur sa colonne vertébrale, sentant le tissu de son uniforme s'imprégner de ma main sale avant de fondre littéralement. Et claquant d'une légère explosion pour le propulser dans ses bras, le regardant panteler de surprise face à la livraison express, alors que plus que deux d'entre eux me tenaient en joue finalement. Aucun d'eux n'avait l'idée de s'en prendre à Izuku, toujours juste derrière moi. Il semblait ravi, laissant un rire sardonique me chauffer l'oreille à chaque fois que je jouais une scène de mon propre spectacle. Et c'était très bien comme ça ! Après tout, ils ne devaient même pas comprendre ce qu'il foutait là ! C'était moi qu'ils connaissaient et qu'ils estimaient dangereux sans savoir que mon petit ami était dix fois pire que moi !

- FAITES FEU ! Hurla-t-il en rattrapant son collègue tant bien que mal.

Mais j'avais déjà fondu vers lui, jouant de mes explosions, encore et encore pour tenir en distance ces pauvres petites âmes bien trop molles pour juste me faire face alors que j'étais complètement tiré par des semaines d'isolement. Ça ne changeait rien ! Ils allaient tous crever !

Et je n'avais pas le droit à l'erreur comme me l'avait ordonné Deku, alors je plaquais lourdement ma main sur le crâne du chef, explosant sans mise en scène, sa boite crânienne. Et comme un fruit bien mûr qu'on lancerait contre un mur, le crâne explosa, m'éclaboussant le visage sans que je ne m'en préoccupe. Et je savais que les autres criaient, mais ça n'avait pas d'importance quand je vis le canon d'une arme se pointer sur moi.

"WATASHI GA KITA !"

C'était la montre de Deku, je connaissais si bien ce son...

Et l'arme s'affaissa soudainement, alors que la petite fliquette courageuse qui tentait encore de m'arrêter tomba raide, la tête éclatée par la batte de fortune de mon amant.

- Katchan ! C'est l'heure, on y va !

Rapide, Deku m'attrapa, me ramenant vers lui sans ménagement. Je ne l'avais même pas entendu arriver près de moi...

Pourtant, il cala son immense main sur ma gorge, me tenant largement à sa merci comme il adorait si bien le faire, caressant la cicatrice de mon collier qui n'était pas à sa place. Il le remplaça alors, écartant son pouce et son index pour l'imaginer autour de mon cou, juste sans doute pour me rappeler à qui j'appartenais. Et c'était juste bon.

- Je récupère ce qui est à moi ! Merci d'avoir pris soin de lui ! Dit-il de sa voix sulfureuse qui résonna au creux de ma bonne oreille

La tête me tournait horriblement, je savais que j'avais perdu beaucoup de sang, même si j'avais éludé cette information, mon corps ne pouvait plus l'ignorer. Et même si l'adrénaline me brouillait encore les veines, je savais que j'arrivais à saturation... Alors je me laissais aller contre lui, papillonnant des yeux pour tenter de rester conscient. Et sans que je ne puisse intervenir, ce fut l'épais brouillard que je reconnus directement comme étant celui de BlackMist, que je compris ce qu'il se passait. Alors doucement le dessin du tribunal se brouilla, me laissant juste conscient d'une chose.

J'avais réussi ! Je rentrais auprès de lui...



FIN


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Prochain chapitre : Epilogue,  Le fidèle toutou

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Artiste : Dôôdle Joops

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