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Pendant que nos villes brûlent dans le carburant des urnes
Je te ferai l'amour comme on ne le fait plus
Les pieds dans le goudron la tête dans les plumes
J'ai chuchoté si fort qu'tu m'as entendu

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C'est un gémissement qui se perd parmi les courants d'air étonnamment frais de cette nuit sans lune. L'ensemble des tentes en gabardine est plongé dans un noir d'encre qui pourrait totalement en affoler beaucoup, leur filant des terreurs nocturnes dont on ne se remet pas. Les Nomades ont l'habitude de toute façon, même sans la lueur bienveillante du rayon lunaire ou sous le soleil éclatant et harassant du désert, ils s'y retrouveraient, se dirigeant presque naturellement en regardant simplement le ciel étoilé.

Et c'est pareil la nuit, même avec ce froid tranchant, tout le monde s'y retrouve sans mal, habitué.

Chacun à sa façon de supporter ces températures tantôt étouffantes, tantôt hivernales ! C'est le cas de ces deux corps emmêlés, embourbés dans des murmures remplis de délice à peine contenus, se donnant avec force l'un à l'autre. S'empoignant d'une main, leurs deuxièmes tentant de prendre appui sur la toile imperméable et presque solide de l'habitacle qui fait office de maison pour l'un d'eux. Celui qui s'offre a le nez plongé dans un oreiller de plume, le sien qui plus est, tentant de retenir les échos plaisants de sa voix sans trop y parvenir. Il semble gémir aux mêmes rythmes que leurs peaux qui claquent, galvanisant furieusement leurs échanges. C'est bestial, à n'en point douter, mais le pouce du plus grand caresse doucement sa consoeur, l'adorant d'une façon bien trop intime pour n'être qu'un vulgaire coup d'un soir.

Et de toute façon, leurs phéromones affolées, qui s'éparpillent partout dans la tente, n'ont rien d'animal. Elles s'épicent un peu plus à chaque fois qu'ils se touchent... Si l'un pousse un râle en serrant sa main sur l'autre, ou quand cette bouche arrose la peau de l'autre de son attention. Alors leurs hormones s'emmêlent encore un peu plus les uns aux autres, offrant cette ode fantastique de leurs parfums mélangés. Mais seuls eux peuvent en témoigner, se connaissant si bien finalement qu'ils éprouvent le goût de leurs émotions, pouvant maintenant les définir avec précision...

Ils sont amants depuis longtemps ! Cela se voit à la façon dont l'un se cambre pour accueillir le deuxième. Celui-là même qui prend le temps de s'adorer de ce grain de peau qui s'effrite sous ses doigts, lui témoignant, en frissonnant, qu'il apprécie cette aventure. Ils savent, l'un et l'autre, ce qui les fait bredouiller, faisant grimper leurs plaisirs en flèche tant ils ont l'habitude...

C'est un fait certain, ces deux-là s'aiment ! Ils sont faits pour vivre cette vie ensemble...

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Je te ferai valser sur des tangos et vibrer les côtes
Tanguer sur des îlots d'un nouveau monde à l'autre
Je te ferai l'amour comme on ne le fait plus
J'ai chuchoté si fort qu'tu m'as entendu

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Et quelque temps plus tard, des Noces sont organisées ! Les Nomades du Désert de Désoria savent faire la fête ! Et pour cette occasion rare et heureuse, ils prennent toujours soin de respecter leurs coutumes.

La scène qui se dessine semble annoncer des festivités dignes de ce nom ! Une immense toile presque transparente est dressée, laissant les invités apprécier le ciel au-dehors alors qu'ils restent pourtant bien au chaud à l'intérieur. Cette fois-ci la voûte noire brille d'une lune pleine, comme le veut la tradition pour un mariage heureux. Les torches dansent chaleureusement le long des larges piliers qui soutiennent l'ensemble, les flammes brulant d'un rouge presque vif sous les épices qu'ils utilisent pour les teindre sans pour autant embaumer l'air ambiant.

Les Hommes de la tribu du feu ont laissé les Nomades tout organisés même si, eux-aussi, ils marient l'un des leurs aujourd'hui. Ce n'est pas très grave après tout, ils peuvent les laisser gérer. Le peuple des Dunes est largement connu pour leurs extravagances et le gout prononcé pour les festivités ! Et c'est ce qu'ils veulent montrer ici, eux qui ont remporté cette victoire qui leur apportera beaucoup. Unir leur peuple à celui du désert ne peut avoir que des avantages, et tous les envieront pour cela. Dès cette alliance actée, ils pourront compter sur les Nomades pour vendre leurs marchandises sans avoir à payer de taxes, et tous les invités de prestiges ici ont évidemment conscience de cet accord commercial qui vient de leur passer sous le nez. Ils savent que cette union les mènera tout en haut, leur offrant un statut jusqu'ici assez partagé entre chaque village.

Les peuples de Désoria suivent les préceptes du Dieu Yagi et ils n'ont pas le droit de verser le sang. Alors ils se battent ainsi, misant tout sur les finances des tribus. Chacun ayant sa spécialité, tout a toujours été assez équilibré; mais cette alliance placera les hommes du feu sur le devant de la scène. Alors les Nomades font les choses en grand, mettant à l'honneur l'héritier de leur chef qui va s'unir aujourd'hui avec l'un des fils de la tribu du feu sous les yeux jaloux des autres...

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Il pleut des cordes sur les gabardines
Moi j'ai toujours su que les femmes avaient le goût de grenadine
Les taxis passent et l'envie défile
A la vitesse d'un limier lâché sur sa cible

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C'est une fête incroyable, les convives rient joyeusement, et beaucoup font honneur aux traditions nomades en dansant. Ils sont habillés de drapés blancs, laissant bien souvent apercevoir leurs jambes à chaque mouvement. Et la blancheur de leurs tenues fait un compliment élogieux à leurs teints naturellement hâlés par la marche sous un soleil inlassable, ajoutant une touche exotique auquel l'un des futurs mariés n'échappe pas.

Izuku est un bel homme, faisant bien souvent tourner la tête vers lui. Il a toujours su, à travers ses voyages auprès de son peuple, qu'il était bien souvent courtisé. Dès que leurs caravanes surchargées de marchandises à vendre se posent dans un village, il est au centre des attentions, attirant d'un simple sourire rayonnant. Les autres aiment laisser traîner leurs regards sur son corps sculpté par l'effort physique, remerciant sa tenue de toujours laisser voir son ventre musclé.

Ils adorent venir se repentir de l'histoire des nombreux tatouages qui marque à présent sa peau, comme tous les Nomades de toute façon. Une fière façon de faire pour retracer leur vie ! Ils se délectent d'apprendre que l'ombre noire sur son pied droit indique qu'il a déjà mené une cargaison d'un village à un autre, aux trois couronnes qui ornent son bras droit, qui raconte qu'il avait survécu à une attaque de félins des sables, marquant malheureusement ce même bras.

Il y a diverses raisons pour lesquelles les Nomades se laissent marquer, c'est important pour eux d'en garder une trace de ces tranches de vies qui les guident dans leurs choix. C'est une tradition aussi vieille que leur terre et Izuku aime justement que l'on voie tout cela ! C'est important à ses yeux de se montrer de la sorte, glissant facilement sa cuisse tatouée de la fleur de lianes qui remonte de tout son long et qui avoue qu'il s'était déjà occupé d'un enfant bas âge quand une partie de leur peuple partent sur des terres plus arides et dangereuses pour les plus jeunes et que certains restent donc en retrait. À la marque typique que portent fièrement les nés Oméga, qu'il a sur sa hanche et qu'il aime voir bouger a chaque mouvement de bassins.

Autant d'histoires qui intriguent et d'autres dont il se serait passé...

Car il est aussi marqué du signe des Héritiers, une fleur des Neiges, une rareté sans nom pour des hommes du désert, que l'on a gravé sur son autre cuisse. C'est dès cet instant où il a été désigné unique successeur de son père que son avenir a été décidé, lui retirant le droit de choisir bien des voies et parfois, elle semble lui peser bien lourd. Mais celle qu'il porte le plus péniblement est la plus fraiche de toutes. La marque du deuil parental brille maintenant par une envolée d'oiseau bleu sur son omoplate. Il ne la regrette pas, en réalité elle l'aide à faire son deuil, pansant la perte de son père, mort quelques semaines auparavant seulement.

Mais ici il ne laisse pas sa tristesse se voir, au contraire même. Alors qu'il est connu pour dévorer le monde de ses yeux printaniers, gourmands de tout et des autres, il est à présent presque froid, assis à la table d'honneur bien trop mise en évidence en ce merveilleux jour. Il regarde son peuple faire la fête pour lui, les yeux mornes, et parfois, alors qu'il tente de se contenir au maximum, il laisse un souffle lourd sortir de ses lèvres pleines.

Il n'en peut plus.

Il se sent si lourd, devant terriblement s'accrocher à ses genoux, enfonçant ses ongles dans sa peau pour attiser une douleur certaine qui l'aide à garder la tête sur les épaules alors qu'il ne se sent pas du tout à sa place. Il rêve que tout ceci ne soit qu'une plaisanterie ! Mais ce n'est pas le cas, et c'est un vaste cauchemar qui vibre sous ses pieds, prêt à l'engloutir. Il sait qu'il ne s'en relèvera pas si celui-ci ne prend pas fin rapidement. Il se sent juste terriblement mal de ne pas réussir à supporter les échos de joie qu'il perçoit violemment...

Il passe discrètement sa main sur son visage, effaçant doucement la transpiration inquiète qui s'y déferle. Ceux qui le connaissent un tant soit peu savent qu'il n'est pas comme d'habitude alors que même les taches de rousseur de ses joues semblent pâlir elles aussi. Pour autant, tous justifient cela à ce contexte particulier ! C'est, après tout, une occasion qui peut prêter aux inquiétudes. Et de toute façon, même si tout le monde a conscience de la situation, personne n'en dit rien, jouant le jeu à la perfection !

Izuku doit certainement être nerveux, rien de plus...

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I'm coming after, coming after, coming after you
And I'm coming after, coming after, coming after you
I'm coming after, coming after, coming after you
And coming after, coming after, coming after you

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Il n'y a que sa mère qui se sent totalement démunie face à tout cela, et pourtant, c'était écrit. Depuis toujours, ils le savent, alors qu'ils n'ont eu qu'un enfant. Le voir doté des glandes fut presque un soulagement et une inquiétude, priant en silence que ce soit un Alpha. Inko a eu un accouchement difficile, l'empêchant d'enfanter de nouveau. Ils ont prié pour que ce soit simple pour leur progéniture, mais ce ne fut pas le cas... Il est aussi Oméga et dès lors, son destin s'est dessiné sous leurs yeux sans qu'ils ne puissent s'en offusquer ! Cela fait des années qu'elle le sait sans rien y faire, pour autant, le vivre à présent est terriblement effrayant !

Elle ne peut alors que rester assise sans bouger, subissant la joie des autres qui la frappe de plein fouet alors qu'elle n'a qu'une envie et c'est d'hurler. Elle veut crier de toutes ses forces, qu'ils sont tous fous et qu'il n'est pas question de faire pareil choix. Elle aimerait faire barrière, avoir la possibilité de simplement choisir ce qui est le mieux pour son fils qu'elle aime si fort. Ce pouvoir, elle voudrait l'avoir, le prendre de force si cela était réalisable, mais ça ne l'est pas. Sur sa hanche brille le même tatouage que sur celle de son fils, elle est Oméga.

Qu'importe l'importance et le respect que l'on offre aux Oméga, ils ne peuvent diriger dans ce pays ! Il y a bien trop à faire pour changer les mentalités, et le temps que cela prendrait, son fils aurait déjà mis au monde une dizaine d'enfants de cet homme...

Pourtant son futur gendre ne lui déplait pas ! Izuku lui a dit qu'il a l'air gentil, et elle le voit maintenant. Lui qui est installé sur la table voisine, accompagné de sa propre famille, nonchalant, mais certainement pas méchant. Mais qu'importe ! Qu'il aille au diable ! Son fils devrait pouvoir, tout comme elle en avait eu la chance, pouvoir choisir et tomber amoureux...

Là, elle est totalement inutile, à ruminer lourdement, fixant son fils qui ne parle plus depuis des heures. Elle a tenté d'être aussi forte que lui au début, se nourrissant bêtement des paroles réconfortantes de son garçon alors qu'il lui a assuré avoir un plan. Mais maintenant qu'elle se retrouve assise ici, elle n'a plus d'espoir, se frottant parfois les yeux rougis alors qu'elle s'inquiète de voir Izuku vérifier sans cesse la place de son collier alors que la lueur de son regard s'est éteinte...

Il porte son collier tout le temps maintenant. Il la privant des phéromones de son tout petit, celles que seul un parent peut ressentir. Mais elle le comprend ! C'est à lui encore pour quelques heures et son fils est quelqu'un de timide, préférant garder tout cela pour lui. Alors elle ne lui a rien dit même s'il le porte quand ils sont juste à deux. Et à dire vrai elle préfère que cela reste ainsi ! Elle n'a pas du tout envie d'assister à la suite des événements...

Elle s'en rend malade, sachant que sous ses yeux impuissants, elle va devoir laisser son unique enfant se rendre au centre de cette horrible comédie pour se faire marquer par cet Alpha qu'il ne connaît même pas...

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Je lève mon verre à la chaleur de l'épiderme
Aux enfants de coeur, aux brutes épaisses
Qui se donnent la réplique sans avoir lu leur texte

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La marque ne restera pas, tout le monde le sait ici ! Un lien si solide et immuable qu'un marquage entre un Alpha et un Oméga ne peut se produire si facilement, et que soit Izuku ou son futur époux, ils ne se connaissent pas.

Dans ce mariage arrangé alors ils se marqueront comme des bêtes ! D'une simple morsure qui guérira bien vite et qu'il faudra renouveler à chaque fois ! C'est ainsi que cela se passe lorsqu'un couple n'est pas prêt ! Devenir pair n'est pas chose aisée, c'est un avenir qui se construit à deux, un couple qui apprend à se connaître et se soutenir contre les épreuves, laissant leurs phéromones devenir une seule et même entité alors qu'ils ont pris le temps de se dompter... Certainement pas parce que Enji Todoroki a décidé que son fils est parfait pour lui !

Mais est-ce important pour cet homme imbu de pouvoir ? Lui qui est prêt à sacrifier son second fils, Natsuo, alors que ce dernier est engagé dans une relation. S'en fichant à tel point, qu'il se fout bien de qui de ses enfants joue le rôle du marié, tant qu'il gagne finalement. Il accepte si facilement de laisser le deuxième fils tranquille uniquement parce que son cadet a pris sa place, quoiqu'il en soit, il reste puissant de sa victoire...

Shoto n'est pas amoureux d'Izuku, lui non plus ne le connaît pas ! Il veut, avant tout, aider son frère qui se serait retrouvé à sa place s'il n'avait rien fait ! Il a passé ces derniers mois à voir son ainé changer et sourire à cette autre personne qui lui est particulière, et même si lui-même ne connaît pas ce sentiment, il n'a pas envie que tout cela soit brisé ! Natsuo ne mérite pas cela, il en est persuadé malgré les dires de son paternel. Alors évidemment, il s'est proposé... Et il doit sans doute avouer qu'il est tenté par l'idée de fuir la maison, juste un peu! Il aimerait sans doute voir plus que ce qu'il connaît et cela ne lui semble pas être un grand sacrifice pour connaître cela... Que ce soit avec les Nomades ou ailleurs, il s'en fiche bien !

Que ses phéromones se lient ou pas à celles de son futur époux, il accepte son rôle et aura des enfants avec lui si c'est cela qu'on attend de cette mascarade ! Il les aimera et tentera de faire les choses différemment de son père... Shoto pense que ce serait une bonne façon de vivre libre et il aime sincèrement l'idée...

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Je lève mon verre à nos succès, à nos échecs
A nos victoires , à nos défaites
A tes yeux de Fremen
Et à l'amour que je porte à cette époque obsolète

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Et Izuku continue de subir la fête, se concentrant douloureusement sur sa respiration qui se fait hacher malgré tous ses efforts. Il aimerait tellement disparaître... Il ne cesse de regarder le plafond transparent, se perdant dans les étincelles qui brillent là-haut, accompagnant la lune qui lui sourit tristement. Il n'arrive pourtant plus à distinguer lesquelles sont de véritables étoiles tant sa vue se pigmente et se brouille. Les lueurs devant ses yeux se multiplient, et il sait pertinemment que ce n'est qu'un pas de plus vers la folie que représente tout ceci...

Il pensait pouvoir échapper à tout ceci, mais la vie n'en fait qu'à sa tête et il ne peut pas s'empêcher de jeter des coups d'œil anxieux vers Shoto. Il n'est pas méchant, ça, il le sait ! Il ne l'a rencontré qu'une seule fois, mais cela se voit. Il donne l'air absent et sans doute un peu froid, mais il l'a vu tenir la porte à une jeune femme, souriant doucement quand elle l'a remercié, presque surpris qu'on puisse se contenter de ceci de sa part. Izuku y croit sincèrement, ce n'est vraiment pas un homme méchant...

Sa place d'oméga en titre du clan nomade l'oblige à trouver un deuxième fils de clans, alpha, pour prendre la tête de sa tribu. C'est donc depuis ses premières chaleurs que chaque peuple sait ce qu'il va se passer ! Chaque peuple a donc envoyé son représentant, et Izuku les a tous rencontrés, même s'il n'y croyait pas encore. Et son choix s'est arrêté sur le jeune Todoroki pour cette raison... Uniquement, car sa première impression fut qu'il avait l'air gentil !

Sans doute qu'il pourrait s'en contenter ! Peut-être qu'il y trouverait un peu de bonheur. Même s'il n'y a pas d'amour ou de lien de pair, ils pourront avoir des enfants ! Et oui, il les aimerait aussi ces petits, sans soucis même. Jamais il ne pourrait voir les choses autrement... Et peut-être même qu'il arriverait à leur éviter tout ceci ! Il ne ferait pas l'erreur de se perdre avec le temps et d'ignorer ce funeste destin, il les protégerait.

Pour autant, il ne peut s'empêcher de toucher son collier, là où il va devoir laisser Shoto le mordre un peu plus tard et ça le crispe horriblement ! Il en a des nausées, tentant de remplir ses poumons d'air alors qu'il a l'impression d'exploser ! La simple pensée de devoir le retirer le transforme en magma, brulant absolument tout ce qu'il est. Car il y a une certitude qui le détruit de l'intérieur, consumant totalement tout sur son passage, il ne peut accepter cette idée funeste de laisser son soi-disant futur mari y poser ses crocs...

C'est une sincère conviction qui le martyrise ; il ne désire que son Alpha à lui, celui qu'il s'est choisi...

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Nos meilleures histoires dorment sous les couvertures
Jusqu'à c'qu'une lampe le soir révèlent la vraie nature
Les pieds au plafond, la tête dans le future
J'ai chuchoté si fort que tout le monde s'est tu
Tournée générale, c'est pour moi, vas-y sers toi
Ce que je donne je ne le reprends pas
J'ai croqué dans le fruit qui m'était défendu
Je te ferai la cour comme on ne le fait plus

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Parce qu'il se souvient tellement fort des doigts de cet homme sur sa peau. Il arrive à retrouver la sensation de son épiderme qui bouillonne alors qu'il ne fait que le toucher. Ces souvenirs lui semblent incontestablement brulants, lui rappelant ce qu'il a perdu, à chaque battement de paupières alors que son coeur bat furieusement dans sa poitrine sans savoir pourquoi. Pourtant il ne peut pas s'en passer, se torturant, encore et encore, alors qu'il se nourrit de ces moments si forts qu'il a partagés avec lui, dans la sécurité de son "chez lui".

Il aime sa tente ! Il a l'habitude de la monter, les fins d'après-midi où ils voyagent. Et quand celui qu'il considère comme son Alpha voyage avec eux, il partage toujours sa couche, y ayant lui aussi son petit confort. Ils y sont chez eux après tout, c'est ainsi depuis longtemps.

Les premiers temps, ils ne sont qu'amis, se connaissant depuis leur plus tendre enfance. Leurs parents viennent de peuples différents, mais leurs familles se rencontrent avec plaisir à chaque traversée. Alors ils ont, d'une façon, grandi ensemble, finissant toujours par se retrouver... Et puis les années ont passé et cet Alpha les a accompagnées pour quelques traversées. Il avait soif de découvrir le monde, ébloui par le train de vie des Nomades et ses parents ont acceptés de le laissés.

C'est dès ce moment qu'ils ont pu s'appréhender... Doucement, bercés par un tas d'émotion qu'ils ont pris le temps de dessiner. De quelques regards appuyés ou de rires qu'ils ont partagés... Et ce sont leurs phéromones qui se sont emmêlées, paisiblement, elles ont juste fini par se ressembler...

Et puis un soir, ils se sont livrés. Ils savent ce que tout cela veut dire et ils ont bien remarqué. Leur complicité a pris une forme particulière à laquelle ils tiennent sincèrement, même s'ils ne l'ont pas cherché. Donc ce soir-là, alors qu'ils avaient les joues rouges et les hormones angoissées, et peut-être même qu'ils ont hésité, ils se sont dit ces choses pleines de vérités. Ils se sont regardés, les doigts emmêlés, alors qu'ils se sont avoué se plaire et sans doute s'aimer... C'est à partir de ce moment là qu'ils se sont choisis sans l'avouer.

Ils se devinent sans mal, riant souvent d'une blague silencieuse qu'ils se sont exhalée, laissant peu à peu leurs timidités s'envoler alors que, le soir, ils se découvrent un peu plus.

Le désir est indéniable, les prenant aux tripes alors que quand il est là, tout est simple. Leurs peaux se connaissent, réagissant au quart de tour si la langue de l'oméga s'invite à lui dessiner la mâchoire. Ils se délectent l'un de l'autre, enivrés par cette présence unique et complète qu'ils ressentent si fort. Et un simple baiser peut leur faire perdre la tête, épris dans un échange dont ils ne se passeraient pas. Izuku se souvient parfaitement de tout cela, alors qu'il enroule ses jambes autour de ses hanches de son Alpha tandis qu'il s'invite entre ses fesses. Il se voit crier, gémir et clamer, le tout enfoui dans ses phéromones affolées de plaisir. Cet homme n'a jamais été doux, c'est même terriblement le contraire, pourtant dans chacun de ses gestes bruts, il sent une retenue qu'il n'offre qu'à lui !

Et ça, Izuku le sait, il est unique aux yeux de son Alpha.

Il l'a toujours vécu de la sorte, s'adorant de découvrir les affres du plaisir avec lui, laissant leurs glandes s'offrir et s'émerveiller ensemble. Et cette entente mutuelle et si particulière rend ce partage singulièrement parfait !

Il n'a sincèrement jamais imaginé quelqu'un d'autre à cette place et Izuku ne veut personne d'autre que lui. Il le sait d'ailleurs depuis un moment, se trouvant bête de ne pas avoir réagi avant. Il sait qu'il n'y a que celui-là, cet homme avec qui il a partagé si loin, pourtant il n'a rien fait pour empêcher de se retrouver ici ce soir ! Assis à cette table, perdant peu à peu ses moyens alors qu'il sent ses cotes se briser entre chaque respiration, la rendant difficile et sifflante. Il est désespéré, juste perdu dans cette conviction douloureuse, celle où il n'a pas le choix, et que de toute façon, ce rêve était voué à s'effondrer !

L'Oméga l'a toujours su, pour autant il l'a fait malgré la situation. Cet Alpha est une lumière qu'il n'a pu que suivre sans se détourner ! Sa façon de voir la vie semble presque trop facile, l'emportant avec lui, et souvent cet homme hausse les épaules, expliquant qu'il ne comprend pas pourquoi les gens voient des problèmes partout ! Il est du genre à ne pas s'encombrer du superflu, vivant les instants présents aussi fort, ne voulant pas de remords s'il vient à mourir le lendemain. Sans regret ! Tel était le dogme des montagnards dont il est originaire...

Et quand il s'échauffe avec Izuku, c'est toujours en suivant cette façon de faire, partageant férocement un instant qui peut tant être le dernier. Lui aussi l'aime, même s'il a connaissance de la situation, il s'est laissé emporter. Mais naïvement, il s'est dit qu'il a le temps d'y penser !

Ils ne pensaient pas qu'Hisashi ne reviendrait pas de cette traditionnelle livraison...

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Je lève mon verre à la chaleur de l'épiderme
Aux enfants de coeur, aux brutes épaisses
Qui se donnent la réplique sans avoir lu leur texte

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Izuku chasse à nouveau ses idées sombres et à la fois chaudes. Il n'en peut plus et sent qu'il est sur le point de tourner de l'oeil. Il ne tiendra jamais !

Il fixe les danseurs s'épuiser sur la piste, sachant que c'est lui qui doit ouvrir la suite. Il sait que l'heure est proche, les urnes aux flammes rouges commencent à s'amenuiser, indiquant ce moment si fatidique où les futurs amants doivent se rendre au centre pour conclure cette cérémonie.

Ce moment heureux...

C'est plus que certain, il va en vomir ! Le contenu de son estomac va se déverser juste devant lui, gâchant les plats qu'on a déposés sur la table. Juste à la terrible idée de laisser quelqu'un s'approcher de lui et glisser ses doigts sur la fermeture de son collier pour le lui enlever, sa rage explose et il se retient d'hurler. C'est terriblement flou, et apparemment, sa dernière issue est effectivement de tombée raide mort. Parce qu'il ne peut approuver qu'un autre que lui se présente à ses côtés, c'est indéniable et il ne peut pas y arriver.

Il va s'écraser, c'est forcément ce qu'il va arriver tant il se sent mal !

Il veut bien trop le voir, le manque soufflant dans ses veines, transformant son sang en coulée de lave qui crame tous ses sens ! Son corps se bat contre sa raison, lui bradant furieusement qu'il n'a pas le droit de laisser quelqu'un d'autre se présenter prés de lui ! L'image de la bouche de ce Shoto sur sa peau, ses crocs qui lui percent la peau, brutalisant si fort sa capsule de phéromone... Il va sans doute en crever ! Tout cela est incroyablement impossible et il rejette cette perspective aussi loin que possible ! Et bien que ce simple constat suffit à le convaincre que tout cela ne peut se passer de la sorte, il se voit lui aussi...

Lui aussi, il devrait se perdre dans cette nuque inconnue et craquer son épiderme de ses dents. Pénétrer cette glande pour y projeter ses phéromones effrayées et dégoutés que de toute façon personne ne peut comprendre ici, surtout pas Shoto ! Et en réponse, l'Alpha qu'il ne connait pas ne pourrait même pas réagir, car il ne peut pas le comprendre et incontestablement il ne le pourra jamais ! Izuku se sentirait juste sale et souillé, il sait qu'il l'aurait trahi !

Et il ne peut pas, autant juste dégringoler...

Il n'appartient qu'à lui et il ne peut ni ne veut changer cela ! Quoi qu'ils puissent en dire, eux tous, venu assister à ses noces sans lui demander son avis. Il ne peut que rester fidèle au chemin qu'il a choisi il y a quelque temps juste avec lui et il en est désolé...

Mais enfin, ce fut comme un éclat. Un appel qui attise son regard avec une facilité déconcertante. Quand son regard si fleurissant voit une touche de cheveux blonds totalement décoiffée s'affranchir de la foule, c'est son coeur qui tambourine son soulagement.

Les fourmis qui semblent grimper sur ses doigts, envahissent aussi ses bras. Les larmes s'emparent de ses yeux alors que le souffle lui revient progressivement. L'air est sincèrement plus facile à prendre, et il se rend compte à présent à quel point il s'étouffait. Il peut revivre, parce qu'il est juste là !

Il a confiance en lui, lui offrant tout ce qu'il peut ! Izuku a absolument tout donné à cet homme, sans hésiter d'ailleurs ! Il n'a pas réellement douté aujourd'hui, plutôt gouté au désespoir de son absence...

Mais le voir maintenant lui indique que tout est fini, il peut le retrouver ! Dès lors, Il regarde son ombre ou presque franchir les danseurs sans mal, s'arrêtant devant lui. Leurs regards s'accrochent si facilement l'un avec l'autre, et l'émotion s'y lit. Les deux s'épanchent, soulagés de se réapproprier.

À ses côtés, il voit sa mère plaquer ses deux mains sur sa bouche, fondant, elle aussi, en larmes...

A-t-elle compris ce qu'il se trame vraiment ? Parce qu'il est normal que Katsuki Bakugo, unique héritier des montagnards, vienne présenter ses hommages aux futurs dirigeants des dunes de sable. Mais ce regard qu'ils se lancent tous les deux, sans pouvoir se détacher l'un de l'autre, lui, ne l'est pas...

Mais s'il est là, c'est qu'il a réussi...

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Je lève mon verre à nos succès, à nos échecs
A nos victoires , à nos défaitesA tes yeux de Fremen
Et à l'amour que je porte à cette époque obsolète

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Et Izuku se lève rapidement, ses genoux heurtant la table, semblant un capharnaüm sans nom alors que la musique continue de filer sous la toile de la tente. La carafe en verre rempli d'eau-de-vie au miel chancèle et finit par se renverser, inondant la salade saisonnière à la tomate braisée, typique du peuple du feu, s'imbiber de l'alcool. Mais il se fiche bien de cela, c'est indubitablement si peu important. C'est à peine un détail qu'il ne relève même pas, bien que sa mère se soit aussi levée d'un bond pour éviter de salir sa tenue. Il se fiche affreusement de tout ce qui l'entoure, humant l'air à sa recherche. Et s'il y a peu, il pensait ne pas pouvoir tenir debout, ses jambes s'acquittent sans mal de la distance qui le sépare de Katsuki.

Il sent ses bras l'enfermer, poussant une plainte qu'il ne peut retenir, car le soulagement est puissant et qu'il ne peut l'entraver de toute façon. La main de l'Alpha se glisse un instant dans sa nuque, poussant un léger grognement comme pour s'excuser de son retard. Ils prennent le temps de se contenter de l'autre, c'est vital en cet instant.

Izuku semble respirer de nouveau librement, alors qu'il sent la furieuse chaleur qui caractérise si fort Katsuki qui chatouille un instant son oreille du bout de son nez, s'amusant à lui rougir les joues. Il est avec son Alpha, entier à bien des égards, et il ne peut que s'accrocher à lui avec un désespoir profond. Il ne peut le lâcher, c'est irréfutable ! Totalement impensable, et la seule chose qu'il arrive à comprendre, c'est son envie de disparaître sous ses baisers...

Alors ainsi Katsuki a trouvé un héritier pour son propre rôle. Lui, fils unique et donc seul héritier de l'actuel dirigeant des Montagnards, il ne pouvait prétendre à un mariage avec Izuku ! S'il l'avait fait, il aurait pris la tête des Nomades, abandonnant sa propre tribu à la misère d'une bataille sans fond. Sans lui, son peuple se serait déchiré de bien des façons, oubliant alors que ce titre est plein de responsabilités. Katsuki ne peut ignorer son devoir, c'est impensable alors quand Hizashi est mort, il a fait ce qu'il avait à faire...

Il a trouvé une solution !

Cet homme est sien, et il n'y avait pas un univers où ceci doit être remis en question ! Izuku et lui, ce n'est qu'une évidence et tous doivent le savoir ! Ils l'ont pourtant effrontément caché, s'aimant en silence, à l'abri des regards. Cela fait des années qu'ils partagent en secret, cet amour qui les maintient en vie.

La seule personne au courant de cette histoire est bien le frère de coeur de Katsuki.

Eijiro est orphelin et ce sont ses parents qui se sont occupés de lui depuis tout petit. Sans lien de sang, ils sont frères, les deux hommes n'en ont jamais douté et il est évident que c'est vers lui que l'Alpha s'est tourné pour prendre sa place d'héritier. Mais le comité de la roche, ceux qui ont aussi le pouvoir de refuser cette solution, ne l'entendait pas de cette oreille...

Autant Masaru que Mitsuki Bakugo soutiennent leurs deux enfants, autant les anciens ne voient pas cela d'un bon oeil. Personne au village ne remet la loyauté d'Eijiro en doute ! Il aime sincèrement ce qu'il considère comme sa fratrie et n'a d'ailleurs jamais cherché à la quitté. Mais cela ne change pas le point qui chagrine, il n'est pas natif de leurs terres... Certes il n'était qu'un bambin quand il est arrivé, mais cela reste un fait ! Et s'il est question de jouer auprès de la course aux liens avec les Nomades, pourquoi ne pas envoyer Eijiro et garder Katsuki ?

Mais c'est justement sur ce point que l'Alpha blond peut faire tourner les choses en sa faveur. Il en a conscience, il n'a qu'un seul Joker en main...

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I'm coming after, coming after, coming after you
µAnd I'm coming after, coming after, coming after you

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Quoi qu'ils en disent, il ne laisserait rien ni personne le séparer de son homme. Il est fou de lui, de tout ce qu'il est et de ce qu'il représente. Il ne peut se passer de son odeur citronnée qu'il connaît si bien, adorant la sentir se forcer dès qu'il joue de sa langue avec la sienne. C'est cette personne qu'il choisit de toutes les façons, Izuku est simplement son meilleur allié.

Et il est rassuré de l'avoir près de lui, ses doigts se jouant dans ses mèches vertes, il est arrivé à temps...

Dans ses bras, il tient tout son univers et la seule personne qui représente son avenir. S'il doit disparaître en cet instant, il ne le fera qu'en lui tenant fermement la main.

Il se détache doucement, juste assez pour le laisser lever la tête vers lui, ployant si fort devant ces jades qui scintillent son bonheur de le voir. Lui aussi a cruellement ressenti ce manque inhérent. L'inquiétude d'arriver trop tard lui faisait perdre la tête ! Il s'est saigné à la seule idée qu'un autre que lui pose ses lèvres sur la chaire de son cou.

Izuku est à lui...

Il a abattu sa seule carte et cela suffit ! Eijiro prendrait la suite auprès de Masaru et lui se retrouve libre ! Il peut alors prétendre à sa place, n'hésitant pas à incendier quiconque viendrait lui dire qu'il n'en a pas le droit !

Qu'importe qui se dresserait devant lui, il n'en ferait qu'une bouchée !

Et la colère lui gronde la poitrine, laissant un râle statufiant alourdir les choses auprès de lui. Mais Izuku lui lance un sourire, arrosant doucement son homme de ses phéromones réconfortantes. L'oméga lui affirme qu'il n'aurait pas pu l'accepter, qu'il l'a attendu sans relâche. Katsuki le lit facilement, gravé dans chaque pigment de ces prunelles inondées de vie, il lui dit que cette place n'est pas à prendre et qu'il n'y a que lui. Alors il lui sourit à son tour, agrandissant celui d'Izuku. C'est un échange vibrant et intime qui se joue pourtant devant tout le monde, et aucun des deux ne semble s'en préoccuper. Le blond vient cueillir ses lèvres, l'aimant d'un baiser enflammé. Ils se sont tellement manqués, qu'ils ont besoin de cela, parce qu'il est sans doute primordial que l'un et l'autre ressentent enfin leurs présences avant de devenir fous...

Alors il laisse la langue de cet Alpha conquérir sa bouche, fondant complètement contre lui alors qu'il enroule ses bras autour de sa nuque.

Le monde autour d'eux est interdit, les invités ont arrêté de danser, fixant en silence le spectacle qui n'est pas censé arriver ! Les flammes rouges scintillent doucement, annonçant le moment fatidique du marquage, et pourtant c'est une étrange comédie qui semble se jouer devant eux !

Katsuki est réellement arrivé à temps !

Et quand le baiser prend fin, il sait ce qu'il doit faire. Il ne suffit pas de dire à ce satané balafré de la tribu du feu qu'il n'aura pas son homme, il faut aussi que tous ici le comprennent enfin ! Il a un message très fort à faire passer que personne ici ne se permette plus jamais de vouloir les séparer d'une façon ou d'une autre !

Fier et hautain, l'homme des Montagnes se redresse de toute sa taille face à la table des hommes de feu qui restent interdits. Ici, personne ne sait ce qu'il advient de faire, ceci n'est jamais arrivé auparavant !

Alors tous regardent en silence cet homme bien arrogant venu réclamer quelque chose qu'il n'est pas censé avoir gagné ! Il les fixe à outrance, et sans conteste, on pourrait le dessiner les yeux fermés, cet air condescendant qui s'imprime douloureusement dans leurs fiertés ! Cet homme est décidément bien méprisant et ils détestent cela... Cette certitude s'imprime dans leurs poings serrés bien qu'aucun d'eux n'a émis le moindre son.

Mais c'est Shoto que Katsuki fixe sans en démordre, même si l'Alpha aux cheveux atypique ne semble pas réellement réagir. Le blond, lui, n'en démord pas ! Il est celui qui allait lui prendre Izuku, il est donc celui dont il doit se méfier plus qu'un autre !

Il est à Izuku.

Et ce sourire tranchant d'impertinence est là pour lui hurler ce message alors qu'il serre contre lui celui qu'il considère comme son âme soeur. Il ramène alors sa main vers le cou de l'Oméga, touchant alors la lanière de cuir noir finement travaillé qui ornent le collier carapace d'Izuku. Celui-là même qui cache à tous ce qu'il s'est vraiment joué cette nuit-là !

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Je lève mon verre à la chaleur de l'épiderme
Aux enfants de coeur, aux brutes épaisses
Qui se donnent la réplique sans avoir lu leur texte

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Katsuki se souviendra toute sa vie de ce moment, peu après la mort d'Hisashi. Là où il a fait ce qui était en son pouvoir pour consoler le coeur en deuil de son amant. La machine s'est mise en route et les deux le savent sans pouvoir amorcer cette conversation. Ils ont conscience qu'ils ne peuvent pas l'éluder plus longtemps, tout cela va se produire de toute façon.

Et il se souvient tout aussi bien de la façon dont il lui a demandé de lui faire confiance, lui murmurant avec toute la conviction ce qu'il ressent et ce qu'il compte faire. Il sait que le temps joue contre lui, mais il n'est pas question d'échouer dans cette quête ! Il l'a affirmé avec toute l'assurance qui lui broie les veines, cette certitude qu'ils peuvent réellement y arriver.

Alors Izuku s'est offert une dernière fois à lui, comprenant que dès le lendemain, son Alpha le laisserait un temps pour s'acquitter de cette tâche ! Mais il a confiance en lui. Terriblement fort ! C'est résolument ancré en lui ! Alors il a tout donné, le laissant ensuite prendre possession de ses lèvres et ils se sont adoré une nuit de plus !

Ils ont partagé un instant si fort, leurs doigts s'emmêlant dans les cheveux de l'autre, devenant fous de se sentir si liés ! Ils ne pouvaient pas réellement imaginer que tout cela puisse encore s'accentuer, pourtant c'est bel et bien le cas.... Ils s'aiment tellement et le sentent tant... Et ils sont fiers de comprendre chacune des émotions qui traversent l'autre tant leurs phéromones se sont soudées.

Izuku s'est sentit défaillir de bien des façons alors que Katsuki le portait, les mains plaquées sur ses fesses. Ils se sont perdus dans un baiser rouillé sans en comprendre la saveur. L'un ou l'autre, ils étaient surtout envahis par ces émotions qui les dévoraient, essayant juste un peu de faire le tris.

Les pensées, les sentiments, tout se mélangeait. Si fort d'ailleurs, que l'Oméga s'était simplement perdu, relevant finalement la tête, vaseux. L'homme des Montagnes s'était alors égaré dans son cou, embrassant une fois de plus cette peau obsédante qu'il expérimentait pourtant depuis si longtemps. Il connaissait cette odeur par cœur, mais à présent, elle lui semblait terriblement nuancée. Et il l'a léché, passant sa langue doucement sur cette glande qu'il venait à peine de s'approprier, grognant son plaisir de sentir la marque de la morsure qu'il a faite. Et son Oméga a soupiré son plaisir, venant, lui aussi, embrasser la marque qu'il avait laissé près de l'oreille de l'Alpha... 

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Je lève mon verre à nos succès, à nos échecs
A nos victoires , à nos défaites
A tes yeux de Fremen
Et à l'amour que je porte à cette époque obsolète

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Et alors que beaucoup ont déjà compris ce dont il est question, il sent les mains froides de l'oméga dans son cou, cherchant du bout des doigts, l'attache de son propre collier. Et quand lui-même le trouve, il lance un sourire triomphant, une preuve formelle de sa victoire. Et les deux hommes ne tardent pas à laisser tomber le masque, dégrafant leur protection pour que leurs phéromones liées viennent s'inviter à la fête.

Qu'importe qui se dressera devant eux, plus personne ne peut rien y faire ! Izuku a pris sa décision ce soir là où il a choisi de faire confiance à cet Alpha! Il a décidé de lui appartenir, le laisser poser sa marque sur son cou alors qu'il a fait pareil sur Katsuki.

Devenir pair, c'est indiscutable ! Un lien qui ne peut être défait ni ignoré ! ils ont déjà gagné cette guerre, et cela bien avant que les autres n'entrent dans l'arène !

Izuku ne voit que Katsuki à ses côtés pour vivre parmi les siens, lui qui a déjà passé tant d'années auprès d'eux, adorant découvrir leurs coutumes et s'y pliant presque facilement. C'est cet alpha qui fera de lui un père comblé et nulle autre, c'est ainsi qu'il l'a écrit et y a cru !

Il aurait préféré en mourir de chagrin, abruti par le manque de son Alpha, que de s'imposer une autre présence...

Alors devant ce fait indéfectible, on ne peut qu'applaudir cette union-là, l'écho de cette vive approbation résonnant partout autour d'eux alors que les gens du sable félicitent les marqués. Il n'y a pas à dire, la nouvelle les ravis, une union véritable n'a pas de prix...

C'est ainsi que Shoto se retrouve libéré de son engagement forcé, lui montrant alors quelque chose qu'il ne pensait pas vouloir ! Il voit de ses yeux vairons, quelque chose qui l'intrigue. Il sent, bien sûr, ces phéromones unies entre elles, complice et intime qui semblent se murmurer des secrets dont elles seules en comprennent la mesure. Et même si leur langue lui est totalement étrangère, il se dit que lui aussi, il peut trouver une personne qui s'alliera naturellement à la saveur de vanille sucrée dont se saturent souvent ses propres phéromones... C'est quelque chose de magnifique et assurément, il veut vivre cela...

Il n'a, après tout, pas besoin de ce mariage pour fuir son père...

Et le peuple des Dunes a trouvé un chef qui le représente fièrement. Katsuki s'impose tout avec le respect convenu, menant les caravanes à bon port avec l'intelligence qui le caractérise et le savoir de son amant. Il suit avec humilités les coutumes de sa nouvelle famille, savourant lui aussi les nouveaux dessins que l'on tatoue sur sa peau au fil de ses réussites ou de ses échecs. Et bien qu'une étoile, symbole des liés, lui toile la poitrine, il chérit la libellule qui se placarde sur l'un de ses abdos. Izuku aussi porte la même, c'est le signe qu'à présent, une personne les appelle "papa".

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END

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Un petit os pour remercier du fond du coeur cette merveilleuse personne qu'est @ouraganjolie ! Au quotidien Shisho, tu me soutiens tous les jours et me boost tout le temps ! C'est une présence chaleureuse et sincèrement, j'y tiens énormément ! 

Alors je te dédie totalement ce petit bout d'histoire, déjà car sans toi il n'existerait pas ainsi, mais en plus, je suis persuadée qu'il m'a été si facile de l'écrire (pas de le corriger !! XD) parce que tu m'as hyper motivée !  Comme pour beaucoup de chose et tu m'as déjà beaucoup offert, juste pour cela, je te remercie ! 

Merci au quotidien pour ta bonne humeur et bien souvent tes oreilles ! Ca me file toujours le sourire de savoir que tu es juste là ! 

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