*8 jours plus tard*

           La semaine de Leo fut l'une des plus ennuyeuses qu'il n'avait jamais vécues. Après celle d'Olivia et Alex, il n'avait reçu aucune autre visite hormis celles du docteur Hipplesson et quelques infirmières. Lorsqu'on lui dit qu'il pouvait partir, il n'avait pas perdu une seule seconde et s'en était allé en moins de cinq minutes, direction le commissariat. Il n'avait peut-être pas prévenu Olivia de son retour mais peu lui importait, il voulait reprendre son travail au plus tôt. Malheureusement pour lui, l'hôpital où il était se situait loin de son lieu de travail et il dû prendre deux bus pendant une heure. De plus, le voyage ne fut pas agréable pour lui, les transports étaient bondés. Lorsqu'il monta dans le deuxième bus, il prit la première place qu'il trouva, à côté d'un type portant une casquette. Mais c'est à cet instant que Leo se rendit compte qu'il aurait mieux fait de rester debout ; en dirigeant son regard vers la fenêtre, il s'aperçu que l'homme à côté duquel il venait de s'assoir n'était autre que ce fameux Alex, qui lui adressa un sourire en le voyant. Leo aurait voulu faire croire qu'il ne l'avait pas vu, mais c'était visiblement trop tard.

- Bonjour Alex, dit-il avec un faux sourire aimable.

- Salut Leo. Alors comme ça tu vas mieux ?

- Oui, comme tu peux le voir.

- Olivia sera contente de te voir, tu fais du bon boulot apparemment.

- Je ne suis pas le seul à travailler de façon convenable dans ce commissariat.

- Ah bon ? Je pensais. Ils ont beaucoup de retard cette semaine, alors je me suis dit que ton coup de main leur manquait.

- Certes, mais si nous faisions tous comme Steve, je crois que ce serait bien pire, soupira Leo qui commençait à s'ennuyer.

- Ah oui, Olivia m'a parlé de lui, un vrai flemmard à ce qu'il paraît !

Leo répondit par un simple hochement de tête, espérant que cela mettrait fin à cette conversation. Mais visiblement, Alex n'était pas de cet avis et avait des choses à lui dire.

- Oh d'ailleurs, j'ai quelque chose à te montrer, lui dit-il en baissant un peu la voix.

- À propos de quoi ? demanda Leo, intrigué.

- De l'affaire Brighthall.

- Pardon ? fit Leo.

- Oh, arrête ta comédie, Olivia m'a appris que tu enquêtais sur le meurtre du compte, neuf ans après. Mais en fait, pourquoi tu t'y intéresses ?

- Je suis au regret de t'annoncer que je ne puis rien te dire, que je le veuille ou non.

- Mais pourquoi ? Ta supérieure m'informe de beaucoup de choses tu sais, alors je ne vois pas pourquoi toi tu ne pourrais pas.

- Cela relève du secret professionnel. Si elle te révèle des informations, c'est certainement parce que vous êtes intimes et que même si quelqu'un le découvrait, il serait compliqué de faire quelque chose étant donné son grade. Les représailles ne lui font pas peur.

- Tu ne peux rien me dire ? Même pas un tout petit peu... ?

- Non, et tu m'en vois désolé. Alors, qu'avais-tu à me montrer ?

- Ah oui, c'est vrai.

Alex lui tendit alors un sac plastique contenant un objet de forme sphérique mais pas très lourd.

- Qu'est-ce donc ? lui demanda Leo.

- Ouvre et tu verras.

Leo entrouvrit légèrement le sac en regardant discrètement le visage d'Alex, sur ses gardes. Ce sac pouvait contenir n'importe quoi, et il ne faisait pas du tout confiance à cet homme. Il jeta un coup d'œil à l'intérieur, s'apprêtant à trouver une grenade.