Chapitre 13 :
C'était l'enfer ! Depuis maintenant plus d'un mois la tempête Sonya déferlait sur ma vie. Rien n'allait plus. Elle avait séduit mon meilleur ami alors qu'elle voulait sa peau, quant à Léo, si jamais il disparaissait un matin je saurais qui était à blâmer. Mes parents se faisaient les idées les plus saugrenues au sujet de cette fille qui m'accompagnait en cours presque tous les matins. Personne ne voyait ce que je savais sur elle. Sonya n'avait rien de la fille charmante qu'elle paraissait être au lycée ou partout ailleurs où des yeux innocents la regardaient.
Edward posa le doigt sur l'énoncé de l'exercice de math que nous traitions.
-Tu as réussi à finir la question 2.c) ? Demanda-t-il son crayon à la commissure de ses lèvres.
Je clignais des yeux pour cesser d'observer la jeune femme blonde qui était retournée un rang devant nous. Elle devait raconter des bêtises car elle gesticulait bizarrement tout en changeant d'expression régulièrement. Les deux autres qui l'écoutaient se tordaient de rire sur leurs chaises. Le professeur ne la voyait jamais pourtant. Elle avait le don pour se retourner pile au moment où il jetait un regard à la classe et adoptait alors l'attitude d'un agneau venant de naître.
-Euh, j'ai tenté un changement de variables. Tu poses X=x2 et tu débloques une partie de l'équation.
-Je vois ... après comment tu te débarrasses de ...
Et nous étions plongés dans le problème de nouveau. Notre professeur corrigeait un exercice au tableau tandis que la classe murmurait dans son dos. Nous n'étions pas trop dissipés cette après-midi. Il se retourna sur son estrade, élevée d'une quinzaine de centimètres au dessus du sol, et fixa la classe : trois rangées de deux personnes qui s'étendaient jusqu'au fond de la pièce. Les retardataires se hâtaient de copier ces inscriptions bizarres, qui de mon point de vu ressemblait plus à des hiéroglyphes qu'autre chose, avant qu'il ne les effacent.
Il prit sa pose emblématique, une main posée sur sa barbe grise, les yeux perdus dans le vague. Je savais qu'il ne tarderait pas à choisir un élève à faire passer au tableau. Je me rapetissais au maximum, la seule idée d'être planté devant tous les autres et d'être ridicule me rendait nerveux. Le temps semble toujours long lorsqu'on attend en priant pour ne pas entendre son nom appelé de la liste des potentiels candidats.
-Sonya, voulez-vous bien venir nous faire part de vos résultats ? Demanda-t-il à l'adolescente qui avait retrouvé son rôle de sérieuse élève.
Sauvé ! Comme si on avait le choix de refuser de toute façon. Sonya ne semblait pas ravie. Elle afficha une moue mitigée avant de se lever de l'avant dernier rang de la classe et d'avancer jusqu'à l'estrade. Sonya attrapa lentement la craie que le professeur lui tendait, un échange silencieux se déroula et se conclut sans que personne d'autre ni prenne part. Le mathématicien l'encouragea d'un signe de tête à poursuivre. Lorsqu'elle se comportait comme n'importe quelle autre fille de dix-sept ans, Sonya n'avait en effet rien d'impressionnant si ce n'était sa grande taille et sa beauté naturelle.
-Je suppose que l'on commence par poser l'équation du cercle, on trouve (x-3)2+(y+2)2=1, dit la jeune femme en écrivant son raisonnement sur l'ardoise verte sombre.
Puis au bout de deux minutes Sonya ralentit le rythme et revenait sur la même chose, elle ne dégageait plus sa confiance habituelle. Les mathématiques seraient-elles sa faille ? Je la plaignais un peu d'être devant une bande d'adolescents moqueurs, même si dans l'ensemble personne ne disait rien à son sujet.
-Euh je ne vois pas comment continuer ... déclara-t-elle en se retournant vers monsieur David.
Ce dernier suivi ses calculs des yeux avant de lui adresser une question. Elle secoua la tête négativement.
-Quelqu'un veut-il bien venir aider votre camarade ?
Le professeur parcouru la pièce des yeux avant de se figer sur l'un de nous.
-Edward par exemple.
Le sort avait choisi. Mon camarade n'était que trop content de se lever et cheminer vers l'estrade. Je le suivais du regard tandis qu'il s'avançait, Edward faisait parti des gens qui étaient toujours à l'aise devant une foule, peu importe la situation. Je l'aurais presque envié si ce n'est qu'il se dirigeait vers une dangereuse psychopathe.
-Et si nous entamions cette opération, commença-t-il après avoir saisi une craie blanche entre ses doigts fins.
Il rédigea un petit calcul avant de se tourner vers nous et de nous expliquer sa signification. Ed avait un don pour ce genre de choses. Il échangea un coup d'œil avec Sonya et elle lui adressa un magnifique sourire avant de continuer l'exercice. Ils se coordonnaient trop bien, complétant les phrases et les calculs que l'autre posait sans jamais s'arrêter. Visiblement monsieur David avait trouvé une solution parfaite pour motiver les gens à venir faire des mathématiques. Sonya s'amusait, rigolait et échangeait des regards entendus avec Edward. Une vraie complicité. Je ne me laissais pas leurrer, si j'avais le malheur d'ouvrir la bouche elle le tuerait sans hésitation possible.
Une profonde colère naissait en moi sans que je ne puisse la retenir, les voir heureux, ou même partiellement heureux m'enrageait terriblement ! Je serai les dents come toujours et poursuivis mon occupation. Mon stylo s'enfonçait plus profondément dans le papier, si bien que lorsque je retournai ma feuille on pouvait lire à l'envers ce que je venais d'y inscrire.
La voix du professeur résonna de nouveau dans la salle de classe lorsqu'il annonça que Sonya et Edward pouvait se rasseoir. Ed regagna sa place. Je ne lui adressai pas un mot, j'avais besoin de me concentrer sur la logique concrète, les maths étaient parfaites : pas d'émotions, pas de ressenti, juste de la logique pure et dure, tout ce dont je rêvais en ce moment même.
-N'oubliez pas de noter le contrôle de math qui aura lieu la semaine prochaine dans vos agenda, répéta une fois de plus monsieur David tandis qu'un flot d'élève désintéressés quittaient son cours.
Même après autant de précautions il y en aurait un qui le jour j prétendrait ne pas avoir été averti. Je rangeais mes affaires dans mon sac à dos, Ed était déjà sorti et m'attendait dans le couloir. J'avais très peu échangé avec lui durant les vingt dernières minutes, ce n'était pas de sa faute et pourtant je ne pouvais cesser de lui en vouloir. Souffle, respire mon grand. Calme. Zen attitude ! Pensai-je en m'éloignant de ma chaise. Mon professeur de mathématiques me sourit, je lui renvoyais la même expression. Nous échangeâmes un « au revoir » poli avant de nous séparer. Ed était bien là mais mon sourire avait disparu. Il fallait qu'elle soit toujours là.
-Sam, héla-t-il tandis que j'approchai d'un pas peu enjoué. Cela ne te dérange pas si j'invite Sonya aux révisions que nous avions prévu ce week-end pour le devoir de math. Je pense que cela lui sera aussi utile qu'à toi.
Bien sûr que non, je ne la veux pas avec nous, je veux qu'elle soit le plus loin de nous cette folle ! Á vrai dire je n'avais pas spécialement le choix puisqu'il demandait sous son nez, je n'aurais pu refuser sous aucun cas, même face au pire des individus (et j'imagine qu'on ne devait pas être bien loin du compte).
-Pas de soucis, on se retrouve chez toi comme prévu ?
Il hocha positivement la tête avant de sourire à Sonya. Il s'était trouvé une nouvelle complice pour ses machinations. Il fallait que je me la coltine même pendant les week-ends. Depuis qu'elle s'entrainait au basket avec Rebecca je la voyais presque tous les soirs, et elle ne me lâchait pas la grappe lorsqu'on était au lycée. Le seul qui devait partager mon sentiment d'agacement était Léo, et encore il ne se doutait de rien.
-Cool ! Tu me feras passer ton adresse par texto ? Demanda-t-elle comme si elle ne connaissait pas déjà ce détail de la vie privée de mon ami qu'elle avait épluché en long, en large, en travers.
Ils continuèrent de converser sans que je n'y fasse plus attention. J'étais juste dépassé.
Assis sur le banc du vestiaire, je demeurai silencieux. S'adresser au mur se révélerait une conversation plus intéressante que d'essayer de me dire un mot. Léo, torse nu, rigolait avec Zain : ils jouaient à monsieur muscle en adoptant les poses les plus ridicules au monde afin d'accentuer leurs musculeuses carrures. Seul le ciel savait où ils voulaient en venir car moi j'étais loin de piger leur délire. Finalement le brun se tourna vers moi, il tenait son T-shirt à la main.
-Dis moi, t'es pas de bon poil aujourd'hui toi. Il s'est passé un truc avec Ed ? Questionna-t-il.
Il se tenait debout face à moi, habillé intégralement à présent.
-Bof, oui et non. Rien de grave je suis simplement fatigué ces derniers temps, marmonnai-je en guise de réponse.
La journée avait été longue après l'épisode du cours de mathématiques. Je levai les yeux dans sa direction avant de mordre ma lèvre inférieure, pensif.
-Je peux te poser une question dont la cohérence se trouve à une année lumière d'ici par rapport à ce dont on vient de parler ...
Léo m'encouragea à poursuivre d'un geste de tête.
-Pourquoi tu n'apprécies pas Sonya ? Lâchai-je d'une traite.
Il parut tout d'abord surpris puis marqua un silence. Question piège.
-Cette fille m'insupporte avec son air supérieur de mademoiselle je sais tout, et puis j'ai un feeling étrange quand je suis avec elle, je ne lui fais pas confiance.
Si tu savais !
-Et toi comment tu fais pour la supporter sur le long terme ? Je n'arrive pas à croire que vous passiez tout votre temps ensemble ... , ajouta-t-il.
-Va savoir, me contentai-je de lui répondre.
Moi même je n'étais pas certain de savoir pourquoi je restai aussi souvent en sa présence. Une part de moi souhaitait la repousser sans ménagement et pourtant jamais jusqu'à maintenant n'avais-je été sur le point de le faire.
-Au moins tu n'es pas obligé de passer tes week-ends avec elle, continuai-je un peu plus malicieux.
J'avais retrouvé le sourire grâce à mon ami. Cette discussion m'avait permis de réfléchir à la situation plus tranquillement.
-Je n'imagine rien de pire, lança-t-il avant de rigoler.
Heureusement que la principale intéressée ne pouvait pénétrer dans le vestiaire des garçons car elle ne nous aurait pas épargné après ces mots. Nous sortions de la pièce avec un groupe d'amis, la porte extérieure était déjà ouverte et un vent froid s'y engouffrait. Le meilleur moyen d'attraper mal et pourtant cette brise rafraichissante faisait un bien fou après le sport. Derrière moi, le bruit du ballon sonnait toujours contre le parquer. Sonya et Rebecca continuaient de jouer, elles s'entrainaient durement, aussi souvent que possible.
Monsieur Fogères était extrêmement déçu que la jeune fille ait refusé son offre de se joindre à l'équipe, il aurait vraiment aimé en faire son poulain. Quand il l'avait vu dribbler sur le terrain sans qu'aucun de nous ne l'arrête, une lueur avait animé son regard, il avait de l'espoir qu'elle devienne plus qu'une simple joueuse de l'équipe lycéenne. Sonya bien sûr après l'expérience n'avait eu l'envie de rejoindre une bande pareille, pour ma part je m'en satisfaisais. Parfois il restait après notre entrainement pour les regarder pratiquer et s'en mêlait même un peu trop. Nous l'avions plusieurs fois surpris à leur expliquer des techniques de lancer ou de dribbles.
-Á plus les gars, les saluai-je une fois dehors.
Mon père m'avait prévenu qu'il pouvait venir me récupérer en voiture après son travail, il était resté plus tard pour terminer un projet. La perspective de rentrer dans le noir ne me plaisait plus après mes quelques mauvaises expériences des derniers moi, et même si Sonya était au gymnase, j'avais trop peu confiance en elle. Je reconnus la voiture sur le parking. Mon père l'avait garé sous l'un des uniques réverbères afin d'utiliser la lumière produite pour éclairer le travail qu'il continuait dans la voiture. Il se concentrait à noter des idées et remarques sur un rapport.
-Bonsoir papa, m'exclamai-je en ouvrant la portière.
Je le laissais ranger ses papiers qui encombraient tout l'espace, il les rassembla avant de les envoyer sur la banquette arrière.
-Bonsoir Sam. Bonne journée ?
Je pris place sur le siège passager et attachai ma ceinture tandis que mon père démarrait.
Installés autour du bureau nous étions tous hautement concentrés. C'est Sonya qui craqua la première, elle soupira bruyamment avant d'étendre ses bras devant elle.
-J'en ai marre de chez marre de résoudre des équations ! Déclara-t-elle avant de poser son crayon sur une feuille gribouillée entièrement.
Edward se pencha dans sa direction et planta une pichenette sur son front.
-Il ne faut pas se décourager moussaillon, on est presque arrivé à bon port, plaisanta-t-il avec un petit sourire.
L'adolescente fronça le nez, des petites rides s'inscrivirent entre ses sourcils.
-Repose tes quelques neurones, je vais aller chercher à boire. Qu'est-ce que vous voulez ?
-J'ai plus de quelques neurones ... , lui répondit-elle en plissant les sourcils.
-Je prendrai une limonade s'il te plait, coupai-je en levant les yeux vers mon ami.
Je devais avouer que les révisions se déroulaient mieux que prévu malgré la présence de Sonya à nos côtés. Elle était calme, même si parfois je voyais dans son regard absent qu'elle s'ennuyait à mourir.
-La même chose pour moi !
Ed hocha la tête puis sortit de la pièce. Nous étions seuls elle et moi. Je continuais de travailler sans lui prêter attention, un jour elle finirait par se lasser. Ces derniers temps je lui accordais beaucoup trop de mon temps.
-Tu aimes travailler à ce point ? Souffla-t-elle dans mon oreille.
Je ne l'avais même pas entendu se déplacer alors qu'elle était debout derrière moi, sa tête à quelques centimètres de la mienne. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale.
-Plus que toi à ce que je comprends.
Elle finit par presser son menton au creux de cou, elle souriait amusée par la situation.
-C'est mignon quand tu es aussi renfrogné, dit-elle avant de s'écarter.
Depuis ma discussion en milieu de semaine avec Léo j'avais beaucoup réfléchi à la raison qui me poussait à ne pas m'éloigner de Sonya. Aujourd'hui la réponse me devenait claire, ce n'était pas si compliqué en fait : cette fille m'intriguait. Elle était mystérieuse et j'avais besoin de percer à jour ses manigances, il était plus facile de collecter des informations en l'ayant sous le nez.
-Depuis que tu es au lycée l'affaire des meurtres s'est calmée on dirait, glissai-je.
J'étais bien plus courageux qu'à la normale pour oser tenir de tels propos. Je me retournai dans sa direction. Elle plissa un sourcil jetant un regard vers la porte en bois clair de la chambre. Elle finirait par avoir des rides à toujours être froissée. Sonya devait craindre d'être sur écoute. Il n'y avait personne, les parents d'Edward étaient sortis en ville, quant à son grand-frère, il avait quitté le domicile familiale pour ses études, et le seul susceptible d'interrompe préparait les boissons dans la cuisine. Il nous restait encore cinq minutes de tranquillité.
-Qu'est-ce que tu insinues ? Questionna-t-elle comme si elle ne comprenait pas où je voulais en venir.
J'y allais en douceur de peur qu'elle se ferme comme une huître.
-Plus personne n'est mort dans les environs depuis un moment. Depuis ton arrivée au lycée.
Silence.
-Tu m'accuses d'avoir tué tous ces gens ?
-Rectification, je t'ai vu tué une de ces personnes pour sûr, et au vu de la mer calme que nous traversons en ce moment je doute que tu ne sois pas impliquée dans le reste.
Sonya ravala un rire, un sourire mauvais s'étira sur ses lèvres tandis qu'elle me fixait.
-Mon petit Sam, qui écouterait un gamin comme toi, tu sais bien que si tu fais part de tes idées à des intéressés Edward et compagnie partiront pour un petit voyage ... en Enfer !
Son ton était parfaitement calme, elle parlait sans hésitation marquant des pauses lorsqu'elle en ressentait le besoin, chaque mot était parfaitement choisi pour me blesser autant qu'une lame de cutter. J'avais pourtant ma réponse, Sonya avait son implication dans ces meurtres, c'était indéniable. Ma peur s'étendait d'avantage, elle était plus dangereuse que jamais. Nous nous regardions en chien de Fayence quand Edward entra dans sa chambre, qui traversait actuellement un épisode de tempête de neige avec vent glacial niveau rouge.
Sa présence changea tout car Sonya se transforma en une petite fille légère au tempérament très calme. Á se demander qui était le morpheur entre nous deux ! Ed nous servit nos boissons, qu'il avait prit la peine d'accompagner avec des biscuits. Je m'en servis un au chocolat, le professeur Lupin avait bien donné du chocolat à Harry après l'attaque du détraqueur pour le remettre en forme, c'était sans doute efficace contre mon mal à moi aussi. Ed attrapa un biscuit avant de se caler confortablement sur son lit dans l'angle du mur.
-Vous vous entrainez très souvent avec Rebecca, c'est sympa d'avoir des nouvelles joueuses sur le terrain.
Ed avait maladroitement sélectionné son sujet de discussion, Sonya n'était pas impressionnée par l'affaire « basket ». Elle se ravisa de répondre acerbement et opina d'un mouvement de tête.
-Si on espère avoir un minimum de niveau d'ici la fin de l'année, on a besoin de toutes les minutes qu'on arrive à fournir.
-Tu as déjà un très bon niveau, répondit-il alors qu'elle penchait la tête sur le côté.
-Rebecca me rattrapera bientôt si elle persévère. Mon seul regret est que l'on ne soit pas assez pour former une équipe féminine, soupira-t-elle. Enfin ce n'est pas si grave.
Sonya grignota une gourmandise à son tour, puis se leva du tapis où elle s'était assise près de la table basse d'Edward, une décision stratégique qui la rapprochait de la nourriture.
-Excusez-moi un instant, glissa-t-elle avant de quitter la pièce à la recherche des w.c.
Je buvais mon verre de limonade en la suivant des yeux. Edward n'attendit pas dix secondes avant de m'adresser le sourire presque le plus niais que je n'avais jamais vu, car ceux qu'il faisait face à Clara méritaient un prix. Je haussai un sourcil, intrigué.
-Elle n'a d'yeux que pour toi mon gars ! Lança-t-il très satisfait d'être le témoin de l'évolution de notre soit disant relation sentimentale.
Je crus m'étrangler avec ma boisson qui avait pris le mauvais tunnel jusqu'à mon estomac car elle dégoulinait par mes trous de nez. Je toussais en me frappant la poitrine, choqué par ce que je venais d'entendre de la bouche de mon ami.
-Pardon ?!
Quel était son problème, Sonya s'entendait mille fois mieux avec lui qu'avec moi. Comment l'idée lui était-elle tombée dans la tête ?
-Tu divagues mon pauvre, cette fille me méprise, elle se fiche de moi comme de sa dernière chaussette.
Ed plissa les sourcils, et parut désolé pour moi, c'était plutôt à moi d'être désolé qu'il ne remarque pas le véritable visage de cette garce.
-Et puis je n'en ai rien à faire, je n'ai pas le temps pour une relation. Et toi dis moi tout, comme ça se passe avec Clara ?
Si je le lançais sur le sujet, il mordrait à l'hameçon. D'abord sceptique il m'expliqua qu'ils s'étaient vus la veille, Edward n'avait pas besoin de grand chose pour parler.
-On est officiellement ensemble depuis hier, conclut-il avant de croquer dans un biscuit.
-C'est cool pour vous, répondis-je après avoir bu ce qui restait de mon verre de limonade.
Cette fois je fis en sorte de l'acheminer à bon port. Il y eu un silence et c'est au moment où Ed allait rajouter une phrase que Sonya fit son apparition, je tournais la tête vers la porte. Elle coupait court cette discussion, ce n'était peut-être pas si mal.
-On s'y remet ? Lança-t-elle en prenant place au bureau.
Elle n'allait pas me faire croire qu'elle était pressée. L'envie me manquait mais je rejoignis l'adolescente à mon tour.
La voix de monsieur David résonnait dans la salle de classe tandis qu'il rendait nos copies corrigées. Entre mes mains ma feuille d'examen que je regardais heureux : seize sur vingt, beaucoup moins de fautes d'inattentions et des idées intéressantes, je progressais ! Bien sûr cela n'aurait rien à voir avec la note que mon jeune professeur particulier recevrait très prochainement.
-Edward une très belle prestation comme toujours, déclara le professeur en déposant la feuille sur la table.
Un beau dix-neuf sur vingt marqué sur son contrôle, mon camarade sourit satisfait par son travail, il était curieux de savoir quelle question lui avait couté un précieux point. Je penchai la tête dans sa direction.
-Toujours en aussi bonne route pour devenir ingénieur dans l'aéronautique, glissai-je.
Ed opina d'un mouvement de tête, c'était un rêve de gamin pour lequel il se démenait sans relâche.
-Sonya très beau devoir. J'ai cherché longtemps mais je n'ai pu vous enlever de point. Mes félicitations vous avez détrôné notre éternel premier.
La lycéenne écarquilla les yeux comme un tarsier surpris et récupéra sa feuille. Personne n'y croyait, il y avait tout juste une semaine elle n'était pas fichue de résoudre un exercice simple au tableau et elle se plaçait directement en tête de classe. Elle se retourna vers nous avec un grand sourire et articula sans émettre un son le mot « merci », il s'adressait d'avantage à Edward qu'à moi. Ed sourit de plus belle, il ne lui en voulait pas de s'être fait détrôner, le seul fait de l'avoir aidé à s'améliorer autant le réjouissait.
-Ce qui clôture la leçon d'aujourd'hui. Bonne fin de journée, lança notre professeur en retournant vers son bureau.
Je rangeais ma copie dans mon trieur avant de l'enfourner dans mon sac à dos. Tant mieux pour Sonya si elle avait réussi mais comment expliquer un progrès aussi fulgurant en si peu de temps ? Moi j'avais des soupçons. Elle passa près de moi et m'adressa un immense sourire, son regard pourtant était des plus sérieux, elle me narguait.
-Oups, j'ai oublié de faire profil bas, moi qui ne devait attirer l'attention sur moi ... murmura-t-elle seulement assez fort pour que je l'entende.
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Pour ceux et celles qui ne savant pas ce qu'est un tarsier "surpris" xD :
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Hello à vous ! J'espère que le chapitre vous a plu x) Un peu de math ça ne fait pas de mal :P
Alors j'ai plein de choses à dire dans cette note d'auteur, mais je vais commencer par vous poser des questions au cas où vous ayez la flemme de lire la suite xD
Des nouvelles idées au sujet de Sonya ? Ce n'est clairement pas un personnage typique ?
Ed et Sonya meilleurs amis alors qu'elle veut sa peau, suspect non ?
Et sinon puisque Clara et Ed sont officiellement en couple, je me demandais si vous shippiez certains personnages entre eux ? Qui sont-ils et pourquoi ?
Ensuite, je tenais à vous remercier, vous mes lecteurs car grâce à vous j'ai dépassé les 300 vues ! Certes, certains vont dire que ce n'est pas très impressionnant mais pour moi ça l'est car ça veut dire que des gens s'intéressent à mon histoire ! :D Que vous soyez lecteurs fantômes, juste de passage, ou des lecteurs dévoués, je vous remercie !
Et pour finir une petite victoire personnelle que j'avais envie de partager avec vous puisque vous lisez Métamorphose, j'ai enfin dépassé les 100 pages ! J'en suis actuellement à 22 chapitres, et j'ai hâte de pouvoir partager la suite avec vous :)
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