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Une semaine plus tard, l'heure du jugement avait enfin sonné. Nous nous étions rendu dans la capitale de l'île. Mon oncle m'avait suggéré un sort intéressant pour prouver que je disais la vérité.

À l'audience, Zero commença à faire la sourde oreille. Après tout, il devait ne plus avoir de but dans la vie désormais, surtout que sa femme était morte. Harold répondit à ma place puis me fit un clin d'oeil. C'était le signal.

Je me concentrai sur les souvenirs passés, ceux de mes défunts parents morts sous mes yeux puis je fermai les yeux. L'image dût se projeter dans la salle et je redoublai d'efforts pour faire défiler la scène affreuse.

— Ce sont les actes du monsieur présent commis avec sa femme, il y a dix ans, annonça-t-il d'une voix frêle.

Avant que mon énergie soit à plat, je montrai le dernier évènement en date. Au moment où Judith se fracassa le crâne, Zero présent dans la salle hurla d'arrêter ce cirque mais mon oncle me souffla de continuer. Les preuves étaient irrévocables.

— Tout concorde pour désigner sfortuna Zero comme coupable. Deux assassinats dissimulés qui remontent à longtemps et une tentative très récente, je conclus une peine de prison à perpétuité. Des objections monsieur ? lança-t-il à destination du père de Willow.

Je me rappelais qu'elle voulait aussi témoigner et quand je lui posai la question, elle me fit signe d'un nom catégorique.

— Je n'ai pas envie d'étaler ça ici. Tant qu'il part en enfer, je m'en contente très bien, affirma-t-elle avec mélancolie.

En ressortant du grand bâtiment du centre de l'île, j'allai lui poser la question qui me brûlait les lèvres, maintenant que je déprimai moins. Je chiffonnai un bout de ma robe et me lançai :

— Dis ! Comment tu sais ce qu'il est arrivé à mes parents ? Il me semble que j'étais la seule présente...

— Ne m'en veux pas s'il te plaît, j'ai fouillé dans ton esprit à plusieurs reprises, la nuit. Tu faisais régulièrement des cauchemars alors vu ton attitude renfermée, je voulais savoir si quelque chose te tracassait.

Willow nous dévisagea avec un sourire de soulagement collé à ses lèvres. Elle n'avait aucunement l'air triste mais plutôt apaisé.

— Ce n'est pas grave. Je voulais savoir si c'est possible d'héberger Willow, au moins jusqu'à la fin des vacances ?

Il se retourna instantanément vers mon amie et l'informa de sa décision. Elle me sauta au cou en nous remerciant infiniment.

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