Lorsque j'arrivai à l'emplacement que Willow m'avait décrit, l'endroit était très exposé au soleil mais je dus sortir de mon confort pour me rapprocher prudemment de la tente, pas à pas. Une voix retentit dans ma tête :

— Esméralda ! Judith s'apprête à te frapper pas l'arrière, fait gaffe.

Sans me retourner, je sentis un mouvement d'air et me décalai d'un mètre. Je lançai une petite rafale d'air vers la forêt pour que les animaux que j'ai vus apparaître rebroussent chemin. Ces monstres s'en étaient pris à mes parents puis à Milo, ils pourraient même faire souffrir ces pauvres bêtes innocentes.

J'eus réussi à esquiver plusieurs attaques de cette femme qui auparavant, avait torturer sans remords le corps de mes parents. Je devais garde en tête que la cachette de l'homme m'était inconnue.

Willow sortit précipitamment de la tente mais Zero la suivit, en tenant fermement Milo à l'aide d'une corde bien serrée à ses poignets. Il semblait en colère contre sa fille puis reporta son regard sur nous. Il fit voltiger Willow dans l'air et la plaqua au niveau du bassin sur le sol.

À cause d'un moment d'inattention, je me pris plusieurs coups dans le flan. L'endroit même où elle avait commencé à mutiler ma mère. La mort de mes parents n'avait pas été difficile à digérer et ne la jamais vraiment été, ce pourquoi, ce désir de vengeance montait en moi rapidement.

Mon corbeau apparut et fonça dans l'oeil gauche de cette Judith. Elle hurla en lançant un sort qui toucha mon oiseau de plein fouet. Il retomba à terre inerte. Pétrifiée par cette vue, je réagis au dernier moment lorsqu'elle allait refermer ses bras autour de moi. Dans un mouvement brusque, je lui donnai un coup de coude violent au niveau du coeur.

Son corps n'eut même pas le temps de vaciller que son crâne s'écrasa sur un rocher à moins d'un mètre. Je vis son oeil percé qui me donna une forte nausée et ses lèvres s'entrouvrirent en un rictus de douleur.

Mon corbeau ne bougeait plus, j'espérai que cette meurtrière ne l'avait pas tué. Cet oiseau m'avait toujours épaulé depuis mon arrivée chez tante Joanna.

Je me mis à côté d'elle, et tremblante, je constatai que le sang s'écoula en un filet de sang contre la paroi de la grosse pierre. Je mis une main sur ma bouche, sûre que j'allais vomir et reculai en détournant le regard vers son mari, Zero.