Durant le reste de la semaine, mon oncle venait souvent me tenir compagnie. Il profita également pour me soutirer des informations à propos du kidnapping. Mais aujourd'hui, il m'annonça après s'être assis devant moi, sur le sol :

— Je vais partir tout à l'heure. Je pense revenir dans quelques jours. Le temps, je t'interdis formellement de sortir et puis de tout de façon, certaines personnes te surveillent.

— Pourquoi t'en vas-tu ?

— Je pars régler une affaire. Viens en bas, j'ai quelqu'un que tu connais à te présenter.

Je le suivis et découvris avec stupéfaction que c'était la fée, cette fois sans ses ailes blanches étincelants. Ses lunettes rougeâtres lui donnaient un air sérieux derrière ses grimaces enfantines en guise de sourire. Ses dents blanchâtres étaient aussi marquantes que son prénom original, Océ.

Je m'assis en face d'elle tandis qu'Harold vint donner une tasse de thé à notre invitée qui prit la parole :

— Bonjour Esméralda. Je t'avais dit avoir reçu une lettre anonyme et ça m'intrigue. Tiens, tu peux la lire.

J'ouvris le papier jaunâtre et découvris une magnifique écriture calligraphique.

"Monsieur Pristini,

je suis désolée que votre fille Esméralda soit embarquée dans une histoire dangereuse. Vous la retrouverez à environ deux kilomètres au Nord-est de chez vous, près d'un pont en bois et d'une maison semblant être faite de bois.

Pour la libérer, il faut briser le mur de la façade où se trouve un banc en face. Même si je suis mêlée à ça, je veux tout faire pour lui éviter les ennuis"

La description était étonnamment détaillée, précise et complète. Je relevai la tête dubitative. La fée posa la question dont je ne connaissais pas la réponse :

— As-tu une idée de qui cela pourrait être ?

Je secouai la tête. Cette lettre n'avait laissé aucun indice sur l'identité de la personne. Willow était mêlée à ça, elle pouvait très bien être cette mystérieuse personne. Mon oncle incita la femme d'allure jeune à poursuivre :

— Tant pis. Je viendrai te voir plusieurs fois dans la semaine sous la demande de monsieur, lança-t-elle avec une pointe d'humour. Si tu auras besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à me le faire savoir.