Chapitre 2

- Jonathan...

-Hein, t'es qui toi?

- ...

Il s'approcha et m'observa.

- Naaaan, me dit pas que t'es... HAHAHAHA, tu crois impressionner qui là? On est dans la ligue des supers-vilains, pas des clowns! HAHAHAHA!

Il me donna une tape sur le dos qui faillit me faire tomber.

- Allez, p'tit merdeux, bouge maintenant.

Ouais, je vais bouger, je n'ai pas envie de le provoquer pour rien et d'abîmer mes nouveaux vêtement en les tâchant de sang. De mon sang.

J'allai me reculer quand une force invisible me força à rester sur place.

«Ne bouge pas. Sinon il aura gagné et tu vas souffrir »

- T'as pas entendu, la tapette?

Il me prit par le cou et me souleva, des points lumineux dansaient déjà devant mes yeux.

- Alors, tu ne dis plus rien? Oh, pardon, ne me dit pas que je serre trop fort. Parce que sinon tu es vraiment la pire des mauviettes, pour moi serrer, c'est ça.

Il renforça sa poigne. J'essayai de me débattre mais, lentement et sûrement, l'oxygène et ma vie quittaient mon corps meurtri.

Mes bras pendaient, sans vie, lorsqu'une voix familière surpris Jonathan. Je pensais  le couloir désert.

- Hé! Jonatruc, laisse-le.

La colère brilla dans les yeux de mon agresseur. Il se retourna, me tenant toujours d'une main.

- T'as dit quoi là, sale....

Il s'arrêta brusquement. Face à lui se tenait Fuji, qui le dévisageait froidement de ses yeux flamboyants.

- Lâche-le.

- Oh, la petite veut récupérer le minus? Me dis pas que c'est ton copain? Quel mauvais goût haha.

Malgré son assurance de façade, je sentais qu'il tremblait. Pourquoi? Fuji devait faire à peu près ma taille, soit un peu près un mètre soixante-cinq. Nous étions beaucoup plus petits que Jonathan. 

- Ça veut dire non, donc?, demanda Fuji

A mesure qu'elle se rapprochait, Jonathan reculait d'un pas, puis de deux, inconsciemment.

- T'as peur de moi? Je ne vois pas pourquoi. (Son visage se fit soudain encore plus sérieux qu'il ne l'était auparavant.) Maintenant lâche-le.

Désormais, Jonathan n'était plus qu'un être tremblotant. Un être tremblotant et inconscient.

- Viens le chercher. Si tu le mérites.

J'ai quand même l'impression 'être un simple trophée vu comment ils parlent de moi.

Fuji soupira et, de sa main gauche, fit apparaître une flamme, aussi petite qu'une bougie.

Cette flammèche rassura Jonathan, il partit dans un grand rire hautain et ses deux bras se transformèrent, le bras droit en épée, et le bras gauche en bouclier.

A peine avait-il fait un pas en avant que Fuji toucha de sa paume gauche, où se trouvait la flammèche, le bras-bouclier de Jonathan. Il hurla, et sous mes yeux ébahis, tout la zone de son bras droit, du bout de ses doigt jusqu'à l'épaule, fondit, disparu.

La flamme n'avait pas changé de taille, mais elle avait fait disparaître le bras-bouclier, de Jonathan, en entier.

Celui-ci tomba sur les genoux et je roulai. Ma bouche s'ouvrait, puis se fermait, sans que je ne puisse respirer correctement. 

Je vais mourir.

«Tu rigoles ou t'es con? »

Hein?

«Au lieu de faire la truite, relève toi, tu respireras mieux déjà »

Je fis ce que ... ma voix intérieure m'avait ordonné (pratiquement), et ça alla, effectivement, tout de suite mieux.

Je rouvrit mes yeux, que je n'avait même pas eu le souvenir de fermer, et j'observai le "combat" qui avait eu lieu entre Fuji et Jonathan.

Pourquoi des guillemets? Tout simplement parce que Jonathan ne se battait pas, il se faisait littéralement détruire par ma sauveuse, il avait déjà les deux bras évaporé, ainsi que sa jambe droite et la moitié de son visage.

Comment cela se faisait-il qu'il n'était pas encore mort? Avait-il la même "chance" de survie que moi?

Non, d'après le visage confiant de Fuji, tout était normal.

***

Au bout d'une dizaine de minute, enfin, le combat prit fin avec, sans aucune surprise, comme vainqueur Fuji.

Qui accourait vers moi.

- Tu vas bien Sheishin?!, me demanda-t-elle d'une voix inquiète

- Ça va, ça va.

J'avais l'impression d'avoir été passé au mixeur, et ma tête tournait toujours.

Je la laissai m'attraper la main pour me mener jusqu'à mon dortoir.

Lorsqu'elle me parla soudainement, je sursautai.

- C'est bien ici?

- Oh, euh oui.

- D'accord, bon je te laisse alors, rejoins-moi demain à la salle 787.

- A quelle heure?

- Quatre heures du matin, dors bien!

- QUOI!?

- Bye!

Elle agita la main en souriant moqueusement. Je restai pantois. 

Nan mais quatre heures du mat'! Elle est complétement tarée!

Mais après elle semble forte, vu comment elle a démoli Jonathan...

Bah, je viendrais demain, et on verra bien.

Je programmai mon réveil sur trois heures et demi, puis m'allongeai, il faut que je dorme si je voulais pouvoir me réveiller demain matin.

***

Il faut que je dorme, il faut que je dorme...

MAIS COMMENT QUELQU'UN DE SENSE PEUT DORMIR QUAND QUELQU'UN QUI SEMBLE, pardon, QUI VEUT LE TUER, SE TROUVE SUR LA COUCHETTE DU HAUT DE SON LIT!?

Nan parce que là c'est exactement ce qu'il m'arrive! Jonathan est sur le même lit superposé que moi, sauf qu'il est en haut, et je sens ses mauvaises ondes à travers le matelas.

***

Il est est vingt-et-une heures, je me suis couché à seize heures. J'ai peur.

« Bon t'arrête de jouer au peureux ou tu fais dans ton lit? Tu ne risques rien, tu t'en souviens? Sois tu meurs, sois tu gagnes.»

***

Je suis sorti de mon sommeil par le réveil que je m'étais mis.

Il est trois heures et demi.

- P'tain, il est à qui ce réveil? J'vais l'fracasser.

Apparemment Jonathan n'est pas très matinal, tant pis pour lui.

Je me lève. Je m'étais déjà habillé hier, je pars donc en direction de la salle 787.

***

Mais bon sang! Où est-ce qu'elle est cette fichue salle!

Je regarde ma montre. Quatre heures et quart. Trois quarts d'heure que je cherche la salle 787.

C'est fichu, je ne la trouverai jamais.

« T'as jamais participé à une course d'orientation? Cherche avec tes six sens, et trouve!»

On a pas seulement cinq sens normalement? Le goût, l'odorat, la vue, l'ouïe, et le toucher. C'est bien égal à cinq.

« Cela dépend de qui on parle, certaines personnes ont six sens, voir plus.»

Hein? Bon, laisse tomber.

Depuis quand est-ce que je me parle à moi-même comme ça? C'est flippant.

« Depuis que tu es fou»

Très drôle, je ne savais pas que tu faisais de l'humour.

C'est un de mes nombreux talents.

Je soupire et continue à chercher.

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