Chapitre 3:
Je continue de sangloter, recroquevillée contre l'arbre, quand tout à coup je sens une main se poser sur moi.
Je me retourne brusquement, de peur que ce soit Malfoy qui soit venu me voir. C'est avec étonnement que je découvris un garçon, environ du même âge que moi. Se tenant debout à mes côtés, je le détaille rapidement du regard.
Je suis frappée par la beauté par ses yeux noir corbeau et ses cheveux bruns ébouriffés. Je remarque aussi qu'il est vêtu chaudement, alors qu'il faisait très beau et très chaud, chaleur provenant de l'astre qui trône au-dessus de nos têtes.
- Excuse moi, dis-je timidement. J'ai cru que c'était quelqu'un d'autre...
- Tu pensais que c'était Drago Malfoy n'est-ce pas... ?
Je fronce aussitôt les sourcils, surprise de sa réponse. Le garçon m'adressa un sourire, amusé par ma réaction.
- Je t'ai vue sortir de chez les Malfoy... me dit-il, une expression neutre sur le visage.
Je soupire de soulagement suite à sa révélation.
- J'ai eu peur... avoué-je d'une petite voix.
- De quoi ? Que je t'espionne ?
J'hoche timidement la tête. J'hésite à lui dire la vérité, car je ne mens pas, en enfin très rarement.
- J'étais dehors, allongé dans l'herbe, quand je t'ai vue partir en pleurant, et t'arrêter ici... dit-il en baisant la tête.
- Tu n'as pas à baisser la tête. Tu sais, j'étais là bas et on m'a mise en colère. Je n'attendais qu'une chose : partir loin d'eux...
- Ils t'ont fait tant de mal que ça ?
- Tu peux pas savoir...! dis-je en soupirant.
Je lui fais signe de s'asseoir à côté de moi, mais il a l'air hésitant.
- Je ne veux pas te déranger...! me lança-t-il, timidement.
- Tu ne me déranges pas du tout, un large sourire sur mes lèvres. Je préfère faire connaissance avec toi plutôt que de retourner vers eux, dis-je en pointant la maison des Malfoy.
Un sourire similaire au mien prit place sur son visage, et il finit par s'asseoir à côté de moi. Une fois au sol, je remarque sa très grande taille, ce qui m'impressionne puisqu'il me dépasse d'au moins deux têtes. Il me tend sa main, et m'annonça, d'une voix à la fois grave et douce :
- Layns Howkins...
- Évangéline Rogue... mais tu peux m'appeler Éva, répondis-je en serrant sa main qui était glacée, voire congelée.
Ce simple contact su t à me faire frissonner, très légèrement.
- Oui, je sais... dit-il en rigolant.
- Et tu oses me dire que tu m'espionnes pas... ? Ai-je lancé, pour plaisanter.
- Je suis dans la même école que toi, et je sais qui est ton père, le professeur Rogue est plutôt connu à Poudlard... !dit-il en riant.
Gênée, mes joues prennent un teint vermeil : il sait tant de choses sur moi, alors que moi, je ne connais rien de lui. Enfin, pour l'instant. Je baisse timidement la tête, ne sachant pas quoi répondre.
- Qui y a-t-il ? Sa voix prit un ton plutôt inquiet en me voyant ainsi.
- C'est juste que... C'est bizarre, tu connais presque tout de moi, ou alors tu en donnes l'impression, et moi, je ne connais encore rien de toi...
- Si je sais tant de choses à ton sujet, c'est parce que ton père est à Poudlard, et sa fille n'est inconnue aux yeux de personne ! Et, ne t'en fais pas, tu vas apprendre à me connaître.
- Tu es quelqu'un de très gentil, Layns ! Ai-je dit en un sourire, plongeant mon regard bleuet dans le sien, aussi noir qu'un corbeau. De quelle maison es-tu, dis-moi ?
- Serdaigle. Et toi, je n'ai pas besoin de te demander. Laisse-moi deviner... Gry ondor ?
J'hoche timidement la tête, décidément, ce garçon en savait long sur ma personne.
- J'ai une question à te poser, mais elle peut paraître indiscrète...
- Vas-y, pose-la moi, je t'en prie ! dit il en me souriant.
« Allez Évangéline, lance toi, il va sûrement pas le prendre mal... » me souffla ma conscience.
- Pour... Pourquoi es-tu habillé chaudement, alors que l'on est en été ?
- J'avoue que je me demandais quand est-ce que tu poserais la question... ! Mais je t'en veux pas, et nul besoin de baisser les yeux.
C'est ce je comptais faire, vu que j'étais plutôt embarrassée de lui avoir posé cette question. J'avais l'impression d'entrer dans sa vie privée, et qu'il allait mal le prendre. C'est donc en bataillant contre moi-même que j'ai maintenu mon regard dans le sien.
- Depuis que je suis né, je souffre d'une maladie rare qui s'appelle glaconium. Mon corps n'arrive pas à se réchauffer à une température normale, et est maintenu à une température de -30°.
- Sérieusement ? Ai-je demandé en faisant une mine à la fois choquée et impressionnée. Je ne m'y attendais pas du tout.
- Oui...
Je ne savais quoi dire, j'étais désolée pour lui et j'ignorai quoi faire pour lui apporter ma compassion.
- Mais dans ce cas... Pourquoi est-ce que tu gardes tes vêtements chauds ?
- Cela va te paraître bizarre... ! me dit il en détournant le regard.
- Tu peux tout me dire, Layns, je suis plutôt ouverte d'esprit, l'ai-je rassuré en lui souriant de manière chaleureuse.
Il marqua une pause et prit une grande inspiration avant de me répondre :
- J'adore la chaleur, cela me réconforte et me rassure... Bien que je ne suis pas obligé de m'habiller comme ça. Mais j'aime bien le faire quand je suis chez moi.
- Et tu as bien raison !
Layns m'adressa un beau sourire, réjoui du fait que je n'ai porté aucun jugement sur sa façon d'être. Il me dit ensuite :
- Éva, tu es quelqu'un de très sympathique !
- Oh... Euh... M-Merci, balbutié-je en rougissant très légèrement.
- Je peux te poser une question ? demanda-t-il, un peu hésitant.
- Bien sûr !
Le jeune garçon à mes côtés mordit très discrètement sa lèvre inférieure, avant de me demander :
- Pourquoi pleurais tu tout à l'heure ? - Parce que... ai-je commencé.
- Évangéline ! cria une voix derrière moi.
Moi et Layns nous retournons précipitamment, faisant face à mon père, qui avait l'air furieux contre moi. Je me lève, comme si de rien n'était. Suite à quoi mon père lança un regard noir à Layns.
- Je vais vous laisser... finit par dire mon nouvel ami d'une toute petite voix.
Je lui fais un signe de tête, voulant dire « à plus tard, on se reverra » et je le regarde partir, triste de ne pas lui avoir parlé plus longtemps.
- Rentre t'excuser ! m'ordonna mon père une fois Layns hors de notre champ de vision.
- Il n'avait pas à dire ça papa. Ai-je répliqué d'un ton plutôt froid et en le regardant de façon impassible, sans broncher.
On se regardait en chiens de faïence, lui et moi.
Mon géniteur passa une main dans ses cheveux noirs de jais, et soupira, exaspéré par mon attitude.
- Tu ressembles de plus en plus à ta mère... dit-il à voix basse, simplement.
Je fus surprise par sa réponse. Il n'était pas le seul à me faire une remarque du genre. Plus je grandissais, plus on me le rappelait. Ce qui ne me déplaisait pas, bien au contraire. Je savais que j'avais hérité du caractère de ma mère, ce qui semblait ne pas déplaire à mon père.
Le visage de ce dernier se radoucit, et un sourire tendre vint étendre ses lèvres.
- Ta mère avait la main sur le cœur, tout comme toi... Je suis vraiment désolé de n'avoir rien dit tout à l'heure, je te jure que j'en suis navré. J'espère que tu me pardonneras, Eva.
La façon dont il m'adressa la parole montra qu'il était sincère. Ma colère se dissipa légèrement, et je souris à mon père, car il n'avait presque rien à voir là-dedans.
- Bien sûr. Mais je te pardonne pas pour autant, pour le reste !
- Je te l'ai déjà dit...
- Oui, c'est pour le travail, le coupais-je avec un grand sourire espiègle.
Mon père me tendit soudainement sa main, et je partis me blottir dans ses bras de mon père. Je n'aimais pas me disputer avec lui.
Après notre courte étreinte, nous fîmes demi-tour et retournons à la maison des Malfoy... À mon plus grand mécontentement.
Une fois arrivés dans le salon, je constate que rien ou presque n'a changé. La pièce était quasiment la même lorsque je l'ai quittée. Personne n'a touché à son déjeuner, ce qui m'étonna. La mère de Malfoy, d'un geste attentionné, se précipita vers moi, pour savoir comment j'allais. Je lui répondis par un large sourire, elle, n'avait rien à voir avec les histoires de son mari. Lucius Malfoy vint à son tour vers moi. Il me tendit sa main.
- Je suis désolé de vous avoir blessé... s'excusa-t-il.
Mon père me suppliait du regard. Car, j'avais une grande envie d'envoyer bouler le père Malfoy.
- Ne vous en faites pas, c'est du passé... ai-je répondu, sans en penser un mot.
- Veux -tu manger quelque chose ? me demanda Mme Malfoy, inquiète.
- Je ne veux pas vous o enser... mais je n'ai plus très faim. Je préfère monter dans ma chambre, si cela ne vous dérange pas.
- Non, ne t'en fais pas. Fais comme tu veux. Notre service de maison t'emmènera à manger plus tard, dit-elle en me souriant.
- Merci ! répondis-je avant de monter dans ma chambre.
J'étais enfin tranquille, dans la pièce qui m'avait été attribuée. Je souffle un bon coup : je n'en peux déjà plus ! J'espère que mes vacances ne seront pas pourries comme ça.
Bon allez, Évangéline, il faut que tu écrives à Hermione et aux garçons, pour leur faire part du changement de plan.
Je pense qu'ils doivent m'attendre à l'heure à qu'il est.
Je prends place sur le bureau, attrape mon papier à lettres, ma plume et commence ma rédaction.
Chère Hermione,
J'espère que vous allez bien, toi et les garçons. Je suis vraiment, vraiment désolée, mais...
Voilà un nouveau chapitre dite moi ce que vous en pensez
Chapitre corrigé par @VerLuisant
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