Chapitre 10:
Une personne était à présent projetée en face de moi. Comme toujours, elle avait une épaisse chevelure brune toute bouclée, virevoltant au vent. De grands yeux bruns remplis de malice me scrutaient, accompagnés d'un immense sourire sur le visage de la personne.
C'était Hermione, ma meilleure amie.
- Je ne pensais pas que l'on se verrait de si tôt, me dit Hermione.
- Il fallait que je te parle ! Ai-je répondu tout en reprenant mon souffle.
Son sourire s'effaça en l'espace d'une seconde. C'est maintenant l'inquiétude qui est présent sur son visage.
- Que s'est-il passé?
- Eh bien, en fait, je ne sais pas comment te dire ça ! Ni par où commencer. Ai-je bégayé. Ce n'est pas facile à dire et j'ai peur de ta réaction.
Je la regarde droit dans les yeux et je la vois souffler.
- Peu importe ce que tu me diras, je l'accepterais...
- Même si je te dis que je suis amoureuse de Malfoy... ? la coupais-je.
J'entends alors Hermione s'étouffer, comme si elle avait mal entendu. Elle
devient rouge comme une écrevisse. Elle pose sa main sur sa poitrine.
- J'espère que j'ai mal entendu... me dit-elle, tout en me regardant droit dans les yeux.
Je romps le contact visuel entre elle et moi et baisse la tête. Je ne peux pas soutenir ce regard, alors que je me sens petit à petit devenir rouge comme une tomate rien qu'à l'idée de penser à Malfoy.
- Alors c'est vrai ? dit-elle plus pour sa propre personne que pour moi.
Je finis par relever la tête, elle n'a pas du tout l'air d'être fâchée de ce que je venais de lui avouer. Elle avait plutôt l'air inquiète.
Elle savait comment était Malfoy et ce qu'il pouvait faire rien que pour sa petite personne.
Comme seule réponse, je hoche la tête, encore rouge et confuse de la révélation que je venais de faire.
- Mais, je croyais que tu le détestais... ? me demanda-t-elle après un moment de réflexion.
Je me sens devenir de plus en plus rouge. Plus de honte qu'autre chose, car je n'étais pas fière de ce que j'avais pu demander à ma tante, même si j'avais retrouvé tous mes souvenirs.
Je prends une grande inspiration et la regarde droit dans les yeux.
- Lorsque l'on était en troisième année, et que Buck a échappé à la mort, pendant les vacances, j'ai demandé à ma tante de me lancer un sort d'oubli, pour que je puisse oublier les sentiments que j'avais à l'égard de Malfoy.
- Mais attends Évangéline, pour des sentiments amoureux, un sort d'oubli ne sert à rien. Le sort s'estompera un jour car l'amour est quelque chose qu'on ne peut pas contrôler ! Me lança-t-elle.
- Je sais tout ça ! Mais je l'ai quand même demandé à ma tante.J'en avais assez de souffrir...répondis-je en mettant une main sur mon cœur.
- Je vois... Mais ce n'était pas une solution, tu aurais dû m'en parler ! J'aurais pu faire quelque chose.
- Je pensais que tu allais me tuer... ai-je répondu, gênée.
- Ce n'est pas moi qui va te tuer, mais les garçons s'ils l'apprennent...
Je me mets à paniquer. Je voyais déjà ce qui allait ce passer. Mais je ne veux pas que ça dégénère, c'est déjà assez compliqué pour que ça empire encore plus. Je ne veux pas qu'ils l'apprennent... enfin pas encore...
- Je t'en prie, Hermione, ne leur dit rien !
- Je ne leur dirait rien ! Me rassura-t-elle. Ce n'est pas à moi de le faire, mais à toi !
Je hoche la tête car je savais que, tôt ou tard, ils allaient l'apprendre, et ce serait mieux que ce soit de moi plutôt que de quelqu'un d'autre.
- Et si on changeait de sujet ? Comment ça va là où t'es ? demandé-je avec un large sourire.
Elle me sourit à son tour et on continua notre discussion agitée.
-Ils ont vraiment fait ça ? dis-je en éclatant de rire.
- Oui, tu les aurais vus, c'était à mourir de rire ! dit-elle en rigolant.
Ça faisait du bien de rire avec elle. Cela ne faisait pas longtemps que j'étais chez les Malfoy, mais elle me manquait déjà terriblement. Son sourire, son intelligence, sa gentillesse...
Les garçons aussi me manquaient, qu'est-ce que j'aimerais être avec eux en ce moment. Soudain, je me rappelle de quelque chose d'important.
- Dis-moi Hermione, tu n'avais pas quelque chose à me dire ?
-Euh... dit-elle en rougissant.
- Dis-moi on se dit tout, enfin maintenant !
- Je suis amoureuse... bredouilla-t-elle.
- Oh, mais c'est génial ! De qui es-tu amoureuse, dis-moi ?
Son visage devint rouge cramoisi, comme la peau d'un dragon. À mon avis, je le connais pour qu'elle réagisse comme ça.
- Je le connais ?
Elle hochait la tête, mal à l'aise tout comme moi quelques instants plus tôt.
- C'est *** ! dit-elle dans sa barbe, sans que je comprenne quoi que ce soit.
-Je n'ai pas compris...
- Je suis amoureuse de...RON ! dit elle en criant son nom.
Elle posa ses mains sur sa bouche comme si elle venait de dire une bêtise.
- Mais c'est fantastique Hermione ! Ai-je dit pour la rassurer, car elle n'avait pas du tout l'air à l'aise.
- Oui mais...
Notre échange fut coupé par deux tou es rousses qui venaient de passer devant Hermione et qui la bousculèrent. Je vis alors apparaître Fred et Georges.
- Ben Hermione qu'est-ce que tu fais ? demanda Georges.
-Ben oui nous on t'attend ! renchérit Fred.
Lorsque leurs regards se posèrent vers ce que regardait Hermione, leurs visages s'illuminèrent.
- Oh mais qui voilà ! Lança joyeusement Fred.
- C'est notre petite Rogue qui est en vadrouille chez l'ennemi ! rigola Georges.
- Salut les garçons, vous m'avez tellement manqué ! J'étais contente de les voir.
- Hé oh, les mecs, venez ! cria Georges.
- Y'a Éva ! Renchérit son frère.
Trois personnes arrivèrent comme des fous. Je vis Harry, Ron et Ginny apparaître devant moi. Mon cœur se remplit d'une joie indescriptible. J'étais enfin heureuse depuis quelques jours.
Quelques minutes plus tard, je longeais le lac pour rentrer chez les Malfoy. Mon cœur était rempli de joie. Ça m'avait fait du bien de leur parler, et j'avais maintenant hâte de les revoir.
Une fois de retour chez les Malfoy, je tends l'oreille. Aucun bruit. Tout cela était étrange. Pas un Malfoy furieux ou en colère qui court dans la maison.
Je vis alors une lueur venir d'une pièce au fond du couloir. Je m'approche, en marchant sur la pointe des pieds et pousse la porte. C'était un grand bureau, baigné d'une faible lumière rendant la pièce chaleureuse. Même si le propriétaire ne l'est pas.
Je fouille un peu partout, à la recherche de quelque chose qui pourrait me dire pourquoi on est là, moi et mon père.
Soudain j'entends un bruit venant du couloir. Une petite main frêle m'attrapa le bras. C'était Aida. On partit se cacher dans un placard de Lucius Malfoy.
Le bruit menaçant de pas s'approchait de plus en plus et j'avais peur. Aida me fit signe de regarder par un petit trou qui était dans la porte du placard. Ce que je vis me fit sursauter.
Voila un nouveau chapitre, qu'en pensez vous? Qui est cette personne qu'elle vient de voir?
Chapitre corrigé par @VerLuisant
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