«Soit réaliste, c'est impossible !»
Un phrase horrible, pour Maé. Elle détestait cette phrase et pourtant, elle l'a suivait comme son ombre depuis toute petite. La jeune fille aimait la mécanique, tous les engrenages, les roues, les bielles, les pistons et tous les systèmes qui frôlait le mécanique. Dans la cour, pendant les récréations, Maé prenait un morceau de bois, le cassait en deux, et observait comment les reliures du bois s'emboitaient les unes dans les autres, jusqu'à ce qu'on ne distingue plus l'endroit où la fillette avait cassé le bois. Elle demeurait seule, en cette année 1913.
Une année plus tard, un soir de l'été 1914, le père de la jeune Maé, vint la chercher après l'école. Maé fut surprise, car son père rentrait souvent tard de l'usine où il travaillait, et c'était Ninette, de son surnom, qui venait chercher la jeune enfant. Le père, ce soir-là, était fort dérangé, et non détendu, comme à son habitude. Il prit la main de Maé brusquement et se mit à courir. La fillette en pleurs, suivit son père dans un dédale de ruelles désertes. Il frappa à une porte de bois délabrée, puis fit des recommandations à sa fille :
«Maé, ma petite fille, j'ai confiance en toi, tu t'en sortiras. Reste chez Monsieur Blanc, il prendra soin de toi. C'est la guerre. Ne sors pas d'ici, c'est trop dangereux. Au revoir ma fille. »
Et c'est de cette manière que les parents de Maé l'abandonnèrent, comme elle disait souvent. Elle écouterait son père. Toutes les recommandations que son père lui avait faites, elle les écouterait. Toutes. Sauf une. Elle sortirai dehors. Elle avait besoin de voir les avions, les voitures. Elle avait besoin de sentir le vent le long de ses cheveux bruns. Elle sortirai. Et c'est cette liberté qui lui permit de se passionner pour les artilleries, les avions de chasse. Et plus tard, en 1939, à 33 ans, elle sera la première femme résistante, à piloter un avion, à renverser les préjugés, et à oublier sa phrase-ombre.
Elle était heureuse. Jusqu'à ce qu'elle tombe follement amoureuse d'un allemand. Un amour impossible. Malsain.
Coucou ! J'avais une fin triste mais je ne vous l'ai pas écrit, préférant que vous écriviez plutôt une fin heureuse. Alors à vos plumes, et écrivez moi votre fin en commentaire !
A + !
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