Concours De RugbyLove9

Concours de RugbyLove9

L'histoire porte sur Dimitri Szarzewski.

Pdv de Dimitri :

Mars 2006

Les relents d'alcool me chatouillaient le nez.
Nous venions de gagner le Tournoi des Six Nations et il était déjà cinq heures du matin.
L'ambiance du bar de faiblissait pas, les chansons s'enchaînaient mais depuis quelques minutes, mes yeux restaient fixés sur la jeune femme sur la scène. Elle accomplissait l'exploit de faire danser tout le monde sur le parquet à l'aide de sa basse et de son micro. Une main tapota mon épaule.

- Bah alors Dimitri, on matte les filles maintenant ?

- Ta gueule.

Frédéric Michalak se laissa tomber sur la chaise d'à côté.

- Fait pas n'importe quoi Dim', t'es bourré, tu réfléchis pas... Va pas la draguer alors que c'est peine perdue.

- Je t'ai dit ta gueule. Laisse moi regarder qui je veux.

- Très bien mon pote, mais c'est à tes risques et périls.

Au même moment que la phrase sortait de sa bouche, la femme quitta la scène.

- Bon maintenant, commençais-je à dire à Fred, tu te tais et tu laisses gérer les pros.

- Dimitri, c'est pas une bonne idée...

Je n'y fis qu'à ma tête et me dépêchai de sortir du pub bondé.

La femme était là, acoudée à une barrière, une bière à la main.
Elle avait les cheveux courts, bien plus court que les miens, bruns foncés avec de jolis reflets plus clairs.
Elle tourna la tête et j'aperçus c'est deux yeux marrons, à peine cachés par une mèche, et une bouche souriante, colorée de rouge à lèvre rouge vif. Je m'approchais d'elle et engageai la conversation.

- Salut.

Elle leva son regard brûlant vers moi et afficha un grand sourire.

- Salut !

- Je voulais te dire que j'avais adoré ton concert.

- Merci beaucoup.

Elle fit mine de se retourner mais je la retins par le bras.

- Je me suis pas encore présenté !

Elle pivota dans ma direction et haussa un sourcil, l'air joueuse.

- Je m'appelle Dim...

- Dimitri Szarzewski.

- Pardon ?

Sa réponse m'avait pris de court.

- Tu t'appelle Dimitri Szarzewski et t'es le talonneur du XV de France. Et tu viens de gagner le Tournoi des Six Nations.

- Comment tu...

- Comment je le sais ? C'est plutôt simple, j'ai regardé le match.

Elle me coupait dans toutes mes phrases, comme si elle savait exactement ce que j'allais dire. Après, vu le nombre de verres d'alcool que j'avais bu, je ne devais pas être l'homme le plus réactif du monde.

- Et toi ? Tu t'appelles comment ?

- Hélène. Hélène Schaeffer.

- Cool. Ça te dirait pas de passer ta nuit avec moi ?

Qu'est ce que je disais ! C'était n'importe quoi.

- Non, désolé mais je n'en ai absolument pas envie. Non merci.

- On peut se revoir bientôt alors ? Tu me file ton numéro ?

Devant ma bêtise, Hélène pouffa de rire.

- Non Dimitri, je ne te donnerai pas mon numéro et ne t'inquiète pas, on va se revoir très vite.

Puis elle tourna les talons et s'éloigna dans la nuit.

Qu'est ce que j'avais raté pour qu'elle ne vienne pas avec moi ?

Une semaine après la soirée

Et voilà. Moi qui ne voulais rien foutre pendant ma petite semaine de vacances, j'étais obligé d'aller voir le dernier match des Bleues au Tournoi. En plus, je n'avais plus aucune nouvelles de la fille du bar.
Le stade était rempli mais je m'ennuiai lourdement jusqu'à ce que la voix du présentateur hurla :

- Essai des Bleues grâce à notre allière Hélène Schaeffer !!!

Hélène Schaeffer ! Elle était là ! Je remarquai en effet un maillot bleu floqué 14 qui courait sur le terrain.
Frédéric aussi l'avait remarqué et n'arrêtait pas de me donner des petits coups de coudes dans les côtes.

Le match venait de se terminer et le Stade de France était bouillant.

Je descendis rapidement au niveau des vestiaires des joueuses avec le reste de l'équipe et la vit sortir de la pièce où ses coéquipières se changeaient.

- Hélène !

Elle tourna la tête dans ma direction, faisant voler sa mèche qui lui tombait devant les yeux.

- Salut Dimitri.

- T'es joueuse de rugby !

- Oui. Et tu ne le savais pas puisque Monsieur Szarzewski est centré sur lui-même et qu'il ne connaît pas une seule rugbywoman. J'ai raison, non ?

Son ton était léger mais ses sourcils froncés.

- Pour me faire pardonner, tu veux bien sortir avec moi ce soir ?

- Non Dimitri. Certes tu es beau, certes tu pourrais me plaire...

- Je te plaît ?

- Mais j'ai autre chose à faire que de sortir avec un joueur de rugby qui change de copine toutes les semaines. J'ai une carrière à mener et des matchs à jouer.

Et elle me planta là. Je la regardais s'éloigner sans rien dire. J'étais amoureux.

Quelques mois plus tard - Octobre 2006

Les mois qui suivirent cette fameuse rencontre furent longs, marqués par des matchs, des entraînements, mais aussi par une pensée constante qui me hantait : Hélène. Ses mots résonnaient encore dans ma tête. Elle m’avait rejeté avec une franchise implacable, et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de repenser à son sourire, à son regard perçant et à cette énergie qu’elle dégageait, que ce soit sur scène ou sur le terrain.

Je la croisais souvent, lors d’événements sportifs ou même en dehors, dans des cercles que nous partagions à cause de nos carrières respectives. Elle continuait à me répondre avec cette même froideur amusée, presque comme si elle jouait un jeu dont elle seule connaissait les règles.

Un soir, après un match particulièrement difficile contre les All Blacks, je me retrouvai seul dans les vestiaires, des bandages entourant mes bras et des pensées pesantes sur mes épaules. C’est là que Frédéric s'approcha une nouvelle fois, toujours avec son air moqueur mais sincère.

- Toujours amoureux de la rugbywoman, Dimitri ?

Je relevai la tête vers lui, exaspéré.

- Ferme-la, Fred. C'est pas si simple.

Il éclata de rire.

- Évidemment que c’est pas simple. Mais tu sais quoi ? Si elle t'intéresse vraiment, va lui parler sérieusement. C'est pas en essayant de la draguer comme les autres que tu y arriveras.

J’avais tenté de me convaincre que ces sentiments s'estomperaient avec le temps, mais ils ne faisaient que s’intensifier. Peut-être que Fred avait raison. J'avais été trop superficiel, trop impulsif la première fois. Hélène n'était pas n'importe qui, et elle l'avait bien fait comprendre.

Le lendemain, j'avais l'opportunité que j'attendais : Hélène jouait un match crucial pour le XV de France féminin à Marcoussis. Le stade était moins rempli que pour un match des hommes, mais l’atmosphère était tout aussi intense. Je me postai en tribune, à l’écart, et la regardai jouer, encore une fois impressionné par sa vitesse et sa précision. Elle marqua un essai incroyable, et malgré la distance, je pouvais sentir cette détermination féroce qui la caractérisait.

Après le coup de sifflet final, je me frayai un chemin vers les vestiaires, comme la dernière fois. Cette fois, je savais que je ne pouvais pas me contenter de la surprendre avec mes petites phrases.

Lorsque je la vis sortir des vestiaires, entourée de ses coéquipières, mon cœur accéléra. Elle me vit, leva un sourcil, et s’approcha, l’air intrigué.

- Salut Dimitri, encore ici pour me dire à quel point je suis douée ? lança-t-elle, un sourire en coin.

Je pris une profonde inspiration.

- Pas cette fois. Écoute, Hélène… je sais que je me suis comporté comme un idiot la première fois. Mais depuis qu’on s’est rencontrés, je n’arrête pas de penser à toi. Je sais que tu es bien plus que cette image que je m'étais faite. Tu es incroyable, sur scène, sur le terrain… et je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi. Je veux vraiment apprendre à te connaître, pour de vrai cette fois.

Son sourire se fana légèrement, et elle me regarda avec plus de sérieux que je ne l'avais jamais vue afficher.

- C’est un joli discours, Dimitri, mais pourquoi devrais-je te croire ?

Je me rapprochai d’elle, les yeux dans les siens.

- Parce que je suis là, parce que je n'ai pas abandonné après tous ces mois, et parce que je suis prêt à faire tout ce qu'il faut pour te montrer que je ne suis pas ce type que tu penses que je suis.

Hélène me regarda, silencieuse, comme si elle pesait chaque mot que je venais de prononcer. Puis, après un moment qui me parut une éternité, elle hocha doucement la tête.

- Très bien, Szarzewski. Tu as une chance. Mais ne me déçois pas.

Son sourire était revenu, mais cette fois, il semblait plus authentique, moins moqueur. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Je venais de franchir la première étape.

- Je te promets, Hélène, je ne te décevrai pas.

Et pour la première fois depuis notre rencontre, je la vis s’éloigner, non pas avec cette distance imposée, mais avec une promesse de possibilités.

Janvier 2007

Les jours se succédaient, et après notre conversation à Marcoussis, Hélène et moi avions commencé à nous voir régulièrement. Elle avait accepté de me donner une chance, et chaque rendez-vous était une découverte. J'apprenais à connaître l’athlète qu’elle était, son dévouement pour le rugby, mais aussi la femme passionnée derrière la joueuse. Nos discussions variaient entre le sport, nos ambitions respectives et nos vies personnelles. La complicité grandissait, et avec elle, mes sentiments.

À la fin de l'année, elle m'avait annoncé une nouvelle qui m'avait à la fois surpris et ravi : elle venait de rejoindre l'équipe féminine du Stade Français, une belle opportunité pour sa carrière. Je me souviens de sa voix enjouée lorsqu'elle m'en avait parlé.

- C’est une super équipe, Dimitri ! Je vais pouvoir jouer au niveau supérieur, m’entraîner avec des joueuses de talent et peut-être même participer au championnat.

J'avais souri, fier de ses succès, mais un peu inquiet également. Le Stade Français n’était pas seulement l’équipe de rugby féminin où elle jouerait ; c’était aussi là où je faisais mes entraînements et mes matchs.

Le jour de son premier entraînement avec l’équipe féminine, je me trouvais là, prêt à commencer ma propre séance. Le soleil brillait sur le terrain, et une brise légère passait à travers le complexe sportif. Je vis Hélène arriver, un peu nerveuse, mais déterminée. Elle portait le maillot bleu du Stade Français, et sa présence électrisait l’atmosphère.

Je m’approchai d’elle avant le début des entraînements.

- Tu es prête pour ça ? lui demandai-je, une note d’encouragement dans la voix.

Elle me lança un regard malicieux.

- Prête ? Bien sûr ! Je ne suis pas là pour faire de la figuration, mais pour prouver que je peux être l’une des meilleures.

L’entraînement commença, et je me plaçai en retrait pour l’observer. Hélène se mêlait à ses nouvelles coéquipières, montrant déjà sa personnalité et son charisme. Chaque passe, chaque plaquage, elle le donnait avec tout son cœur. Je remarquai à quel point elle attirait l’attention, non seulement par son jeu, mais aussi par son attitude.

À la fin de la séance, alors que les filles se regroupaient pour discuter de la journée, je m’approchai d’elle.

- Je t’ai vue jouer, c’était impressionnant, Hélène. Tu t’es bien intégrée.

Elle me sourit, le visage radieux.

- Merci, mais c’est surtout grâce aux encouragements que j’ai reçus de toi. Et puis, je me suis dit que je ne pouvais pas décevoir mon petit ami, n’est-ce pas ?

Mon cœur fit un bond. Elle avait prononcé ces mots avec tant de naturel, que je réalisai à quel point notre relation avait évolué. Je l’embrassai rapidement, sans hésiter cette fois.

- Ça me fait plaisir de t’entendre dire ça.

Février 2007

Les semaines passèrent et Hélène s’intégra parfaitement à l’équipe. Sa détermination et son travail acharné commençaient à porter leurs fruits. L’équipe féminine du Stade Français brillait lors des matchs et se hissait en haut du classement. De mon côté, je me concentrais sur mes performances avec le XV de France, mais j’aimais également aller la voir jouer.

Un soir, après un match de gala où les équipes masculines et féminines s’étaient affrontées dans une ambiance festive, je me rendis dans les vestiaires pour la féliciter.

Elle avait une petite coupe de champagne à la main, entourée de ses coéquipières, toutes souriantes et animées.

- Dimitri ! Viens célébrer avec nous ! lança Hélène, les yeux pétillants.

Je me frayai un chemin à travers les filles et me retrouvai à ses côtés.

- Bravo, c’était incroyable ! J’ai vu ton essai, tu as assuré !

- Merci ! Mais c’est grâce à notre travail d’équipe. On a réussi à bien se comprendre sur le terrain.

Elle leva son verre en ma direction, un sourire provocateur sur les lèvres.

- À nous, aux succès de l’équipe, et à notre petit ami qui nous soutient depuis le début !

Les autres filles applaudirent, et je me sentis submergé par la fierté. Les semaines avaient apporté un lien plus fort entre nous. Chaque jour passé à ses côtés me faisait réaliser à quel point elle était exceptionnelle, à la fois comme athlète et comme personne.

Avril 2007

Peu après, l’entraîneur de l’équipe féminine annonça une grande nouvelle : l’équipe féminine du Stade Français serait l’hôte d’un match de gala pour récolter des fonds pour le rugby féminin. Hélène, désignée comme l’une des ambassadrices de l’événement, m’invita à être à ses côtés, pour représenter le club.

- Je veux que tu sois là, Dimitri, c’est important pour moi. Et puis, tu es le meilleur soutien que je puisse avoir.

Je ne pus qu'accepter. Ce serait l’occasion parfaite de montrer aux gens à quel point le rugby féminin se développait, mais aussi de célébrer notre amour grandissant au milieu de tous ces regards admiratifs.

Le jour du match arriva, et la journée était radieuse. Les fans affluaient au stade, prêts à soutenir les deux équipes. Hélène était magnifique, rayonnante dans son maillot, entourée de ses coéquipières.

Avant le coup d’envoi, je pris sa main, l’entraînai un peu à l'écart.

- Je suis fier de toi, Hélène. Non seulement pour ce que tu fais sur le terrain, mais aussi pour ce que tu es.

Elle sourit, et je vis une lueur d'émotion dans son regard.

- Merci, Dimitri. Tu es toujours là, et ça compte énormément pour moi.

Et avec ça, le coup d’envoi fut donné. Le stade résonnait des chants des supporters, et en observant Hélène jouer, je réalisai que notre histoire ne faisait que commencer. Nous étions une équipe, et ensemble, nous avions la possibilité de conquérir non seulement les terrains, mais aussi nos vies.

Août 2012

Le jour du mariage était enfin arrivé. Le soleil brillait haut dans le ciel bleu, et une légère brise faisait danser les feuilles des arbres autour du jardin où la cérémonie se tenait. Les invités, amis proches, coéquipiers, et famille, étaient tous réunis pour célébrer notre union.

J'étais nerveux mais excité. Je me tenais devant le miroir, vêtus d’un costume élégant, ajustant sa cravate tout en prenant quelques respirations profondes. Les souvenirs de ma première rencontre avec Hélène me revenaient en mémoire : notre premier regard, notre connexion instantanée, les moments passés ensemble, tous ces instants qui m’avaient mené ici, aujourd’hui.

Frédéric, mon meilleur ami et témoin, entra dans la pièce, un sourire en coin.

Prêt, mon pote ?

J'hochai la tête, essayant de calmer son cœur qui battait à toute vitesse.

- J’ai l’impression que je vais m’évanouir devant tout le monde.

- Ne t’inquiète pas, tu n’es pas seul. Hélène est tout aussi nerveuse, mais elle est impatiente. Ça va être un jour incroyable, tu vas voir.

J'acquiesçai et sortis de la pièce, me dirigeant vers l’extérieur où les invités étaient déjà installés. Le jardin était décoré de fleurs blanches et roses, et de petites lumières scintillantes suspendues aux arbres. L’ambiance était magique.

La musique douce retentit et Hélène fit son entrée, marchant lentement vers l’allée, radieuse dans sa robe blanche fluide. Ses cheveux, tirés en arrière, laissaient tomber quelques mèches qui entouraient son visage. Ses yeux brillaient d’émotion et de bonheur. Je ne pouvais détacher mon regard d’elle.

Lorsqu’elle arriva à mes côtés, nos mains se touchèrent, et je sentis une vague de chaleur l’envahir. Le célébrant commença la cérémonie, évoquant l’amour et le respect, les valeurs que nous avaions toujours partagées.

- Aujourd'hui, nous sommes ici pour célébrer l’union de Dimitri et Hélène, qui ont prouvé que l’amour peut surmonter toutes les épreuves.

J'écoutai attentivement, les mots résonnant en lui. Puis vint le moment des vœux. Hélène se mit à sourire, un sourire à la fois nerveux et joyeux.

- Dimitri, depuis le jour où nos chemins se sont croisés, tu as illuminé ma vie. Je te promets de te soutenir dans tous tes défis, de rire avec toi dans les bons moments et de te consoler dans les moments difficiles. Je veux être à tes côtés, non seulement en tant que partenaire, mais aussi en tant qu’amie et confidente.

Mes yeux s’embuaient d’émotion alors que j'écoutais ses mots, chaque promesse résonnant avec vérité. C'était exactement ce que je ressentais pour elle.

Quand vint mon tour de parler, je pris une profonde inspiration.

- Hélène, tu es ma meilleure amie, ma complice et l’amour de ma vie. Chaque jour passé à tes côtés est un cadeau. Je te promets de te respecter, de t’écouter et de t’aimer dans toutes les circonstances. Ensemble, je sais que nous pourrons surmonter tous les obstacles.

Nos regards se croisèrent, et je pouvais voir l’amour et la fierté dans les yeux d’Hélène.

Le célébrant les invita à échanger leurs anneaux. Je glissai délicatement la bague au doigt d’Hélène, et celle-ci fit de même. Une fois les anneaux en place, le célébrant annonça :

- Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Je m’approchai d’Hélène, et le baiser que échangâmes était chargé d’émotion, de promesses et de bonheur. Les applaudissements retentirent autour d’eux, et une vague d’amour inondait le jardin.

Après la cérémonie, la fête battit son plein. Les invités se réunirent autour de tables décorées, tandis que la musique entraînante remplissait l'air. Nous nous mêlâmes à nos amis et familles, accueillant chaleureusement chaque personne.

- Je ne peux pas croire qu’on soit enfin mariés, murmura Hélène, les yeux pétillants.

Je l’enveloppai de mon bras et l’attirai contre moi.

- Moi non plus, mais j’ai hâte de commencer ce nouveau chapitre ensemble.

Au fil de la soirée, nous danssâmes, rîmes et partageâmes des souvenirs avec nos proches. Frédéric, toujours un peu provocateur, leva son verre lors du discours.

- À Dimitri et Hélène, deux personnes qui ont trouvé l’amour sur un terrain de rugby et qui ont su faire de cette histoire un véritable match gagnant !

Les rires fusèrent, et je ne pus m’empêcher de regarder Hélène avec tendresse. Nous avions construit quelque chose de beau, quelque chose de fort, un véritable partenariat.

Au cours de la soirée, alors que la fête battait son plein, je réussis à tirer Hélène à l’écart, vers un coin tranquille du jardin où les lumières scintillaient au-dessus de nous.

- Je suis tellement heureux, Hélène. Chaque moment avec toi me rend meilleur.

Elle sourit et prit ma main.

- Moi aussi, Dimitri. Nous avons surmonté tant d’épreuves, et aujourd’hui, je sais que nous sommes plus forts que jamais.

Nous nous enlacâmes, savourant la douceur du moment, et je sentis que, peu importe ce que l’avenir leur réservait, nous étions prêts à l’affronter ensemble.

- Je t’aime, Hélène, murmurai-je.

- Je t’aime aussi, Dimitri. Pour toujours.

Nous nous regardâmes, partageant un sourire complice, et savourant cette promesse silencieuse qui nous unissait, prêts à écrire ensemble le reste de notre histoire.

Février 2014

Je rentrai chez nous, le cœur léger après une séance d’entraînement intense. Le soleil commençait à se coucher, et la lumière dorée filtrait à travers les rideaux de notre salon. C’était un de ces jours où je me sentais particulièrement chanceux. Ma carrière de rugbyman avançait bien, Hélène était une joueuse prometteuse, et notre amour n’avait jamais été aussi fort.

En entrant, je fus accueilli par l’odeur réconfortante d’un plat mijoté qui flottait dans l’air. Hélène, penchée sur la cuisine, tournait une cuillère en bois dans une grande casserole. Elle avait toujours ce petit air concentré quand elle cuisinait, une passion qui l’animait autant que le rugby.

- Salut, mon amour ! Ça sent bon ici, dis-je en l’embrassant sur la joue.

Elle se retourna, un grand sourire illuminant son visage.

- Merci ! J’ai fait ton plat préféré, des lasagnes. Ça te va ?

- Parfait ! Je meurs de faim.

- Moi aussi !

Je m’installai à la table, admirant le travail qu’elle avait réalisé. Mais en la regardant, je remarquai une lueur particulière dans ses yeux, une sorte d’excitation mêlée à une nervosité palpable.

- Qu’est-ce qui se passe ? Tu as l’air… différente, je dis, avec un sourire curieux.

Hélène prit une profonde inspiration, et mon cœur commença à battre un peu plus vite. Elle se leva et se dirigea vers le salon, me faisant signe de la suivre. Nous prîmes place sur le canapé, et elle prit mes mains dans les siennes.

- Dimitri, il faut que je te parle de quelque chose d’important, dit-elle, son regard sincère planté dans le mien.

À cet instant, je sentis un frisson d’anticipation. Étais-je en train de rêver ? Allait-elle m’annoncer quelque chose d’énorme ?

- Je… Je suis enceinte, annonça-t-elle enfin, et la pièce sembla se remplir d’une énergie nouvelle.

Le monde s’arrêta un instant. Les mots résonnèrent dans ma tête. Je fixai Hélène, essayant d’assimiler la nouvelle. Un mélange d’incrédulité et de joie m’envahit.

- Quoi ? Vraiment ?

Elle hocha la tête, son sourire large révélant une joie pure.

- Oui ! Je viens de le savoir, et je n’arrivais pas à garder ça pour moi.

J’éclatai de rire, une réaction instinctive, mêlée à l’émotion qui me submergeait. Je l’enlaçai fermement, serrant son corps contre le mien.

- C’est incroyable, Hélène ! Je ne peux pas croire que nous allons devenir parents !

Les larmes d’émotion brillèrent dans ses yeux, et elle me regarda avec une tendresse infinie.

- Je suis si heureuse, Dimitri. C’est ce que nous avons toujours voulu, n’est-ce pas ?

Je me reculai légèrement pour l’observer. Elle était magnifique, plus rayonnante que jamais, avec cette lueur d’amour et d’espoir qui brillait dans ses yeux.

- Oui, c’est tout ce que je voulais, répondis-je, ma voix légèrement tremblante. Un enfant… Je vais être papa.

Les jours qui suivirent cette annonce furent un tourbillon d’émotions. Hélène et moi parlions sans cesse de l’avenir, de ce que nous allions faire en tant que parents. Je la voyais plus forte que jamais, prête à relever ce nouveau défi avec tout l’amour et la passion qui la caractérisaient.

Nous commencions à envisager des choses simples mais essentielles : une chambre pour le bébé, des promenades dans le parc, et même des jeux de rugby dans le jardin. J’imaginais déjà notre petit garçon, car c'était un garçon, un futur rugbyman peut-être, courant après moi sur le terrain.

Chaque rendez-vous médical apportait son lot d’excitations. Lors de notre première échographie, je tenais la main d’Hélène, le cœur battant. Quand l’image du petit être apparut à l’écran, j’eus la sensation que tout changeait. J’étais désormais responsable de cette petite vie, et je souhaitais lui donner tout ce que je pouvais.

- Regarde, il bouge ! s’écria Hélène, les yeux brillants.

Je la regardai, émerveillé, et je sentis une vague d’amour inconditionnel déferler sur moi. À ce moment-là, je savais que tout serait différent, que nous allions construire quelque chose de merveilleux ensemble.

Septembre 2014

Quelques mois plus tard, après une longue attente pleine d’anticipation, le jour tant attendu arriva. Hélène avait pris soin de se préparer, mais je pouvais voir qu’elle était à la fois excitée et nerveuse. J’étais à ses côtés, essayant de la rassurer.

Lorsque les contractions commencèrent, l’excitation se mêla à l’angoisse. Hélène était incroyable, elle gérait la douleur avec une force que je ne savais pas qu’elle avait. Je la soutenais, lui murmurant des mots doux, lui tenant la main à chaque contraction.

Enfin, après des heures de travail, le moment tant attendu arriva. Les cris d’un nouveau-né résonnèrent dans la salle d’accouchement. Le médecin me tendit notre fils, un petit garçon aux cheveux blonds et aux yeux déjà curieux.

Voici Clément, me dit-il, un sourire complice aux lèvres.

J’avais du mal à croire que c’était réel. Je pris Clément dans mes bras, mon cœur débordant d’amour. Hélène, à mes côtés, regardait notre fils avec des larmes de bonheur.

- Regarde comme il est beau, murmura-t-elle, ses yeux fixés sur notre petit garçon.

Je l’observai, émerveillé, réalisant que nous étions désormais une famille.

Les premiers jours avec Clément furent un mélange de joie et de fatigue. Chaque cri, chaque sourire de notre fils était une découverte. Hélène s’occupait de lui avec une tendresse infinie, et je me surprenais à la regarder avec admiration. Elle était née pour être mère.

Les nuits étaient courtes, mais les moments passés à bercer Clément ou à lui chanter des chansons étaient inestimables. Je me retrouvais souvent à penser à l’avenir, à tous les souvenirs que nous allions créer ensemble.

Un soir, alors que je tenais Clément dans mes bras, je regardai Hélène, qui s'était installée près de moi sur le canapé.

- Je ne peux pas croire à quel point nous avons de la chance, lui dis-je.

Elle sourit et acquiesça, sa main caressant tendrement le visage de notre fils.

- Nous avons créé quelque chose de magnifique, Dimitri. Je suis tellement heureuse de le partager avec toi.

Je sentis une vague d’émotion, réalisant à quel point notre vie avait changé en si peu de temps. Ce petit garçon était le début d’un nouveau chapitre pour nous, une aventure que nous allions vivre ensemble, main dans la main, pour toujours.

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Voilà pour toi RugbyLove9 !

J'espère que cela t'aura plus.

Bonne vacances !

(4265 mots)

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