Histoire participative d'@aiyanafleureternelle
Hellooo, voici l'histoire participative d' aiyanafleureternelle !
Je mets le début de l'histoire en italique et après c'est la suite que j'ai faite :)
Salut
Je sais que tu ne recevras jamais cette lettre. Je vais quand même l'écrire. Je ne te demanderai pas ce qu'il t'a pris ni pourquoi tu as fait ça. Ça ne servirait à rien. Mais je nage en plein dans la confusion. Bordel pourquoi !?
Enfin... Tu te souviens de la première neige à Solaris ? Je crois que c'est la première fois que j'ai compris que je t'aimais.
Les larmes coulent sur mes joues tandis que je relis la lettre, encore et encore.
C'est impossible. Tout ça est impossible. Il n'aurait jamais pu... Je soupire. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Peut être que ça me semblait trop magnifique pour être vrai. Ça a toujours été mon problème, d'être trop sceptique par rapport aux moments magiques que peut offrir l'existence.
Il faut dire que mon enfance ne m'a pas vraiment aidée dans ce sens...
Les larmes dévalent à présent mes joues et tombent sur la lettre, faisant de petites tâches plus foncées ici et là.
Je relis la lettre encore une fois.
Moi aussi je l'aime. Je l'ai compris il y a bien longtemps.
Alors pourquoi ai-je fais ça ? Pourquoi ai-je gâché les plus beaux moments de mon existence ?
Maintenant, c'est fini. Je ne peux plus revenir en arrière.
Je lâche la lettre qui semble planer un instant avant de tomber par terre. Mes sanglots secouent mon corps, je n'arrive plus à penser.
J'entends soudain du bruit venant de la porte. Il est rentré. Je ne veux pas qu'il me voit pleurer. Je ne veux pas qu'il sache. J'attrape la lettre et la fourre dans ma poche. Je cours vers la porte de derrière, prends mon manteau et sors dans le froid.
Dehors, il neige. Comme le jour où tout a commencé entre nous. Le jour le plus merveilleux de toute mon existence. Juste avant que je ne gâche tout. Mes larmes se remettent à couler tandis que je cours dans la neige en direction de la forêt. Je ne sais pas où je vais. Tout ce que je veux, c'est partir loin d'ici, loin de cette maison au silence oppressant. Loin de lui. Je pensais qu'il allait me rendre heureuse. Je le pensais vraiment. Mais à l'évidence je me trompais.
Oh, il ne m'a jamais fait de mal ! C'est juste... sa présence. Je ne la supporte plus. Pourtant, il a toujours été gentil et attentionné envers moi. Je le lui ai d'ailleurs très mal rendu. Mais... il n'est pas fait pour moi. Il ne me rend pas heureuse. Le seul qui me rendait heureuse, le seul avec qui je pouvais vraiment être moi-même, a disparu à tout jamais. Je ne le reverrai plus.
Je laisse ma tristesse céder place à la colère.
Au milieu des bois enneigés, avec aucune âme vivante à des kilomètres à la ronde, j'hurle. J'hurle mon désespoir, ma tristesse, ma peur, ma colère, ma frustration. J'hurle pour laisser toutes ces émotions sortir, pour me retenir de céder, pour survivre. J'hurle pour toutes les fois où j'ai fait quelque chose de mal, toutes les fois où j'ai culpabilisé pour rien, tous les moments où j'ai gâché la chance de lui dire que je l'aimais. J'hurle pour la mort, pour la vie, pour l'existence.
Au bout d'un long moment, je n'en peux plus. Ma voix est cassée, ma bouche en feu et mes yeux sont secs. Je devrai rentrer mais je n'en ai plus la force. Je tombe à plat ventre sur la neige, épuisée, et me tourne en direction du ciel.
Il fait nuit maintenant. Il va se demander où je suis passée. Mais je m'en fiche. Ça n'a plus d'importance maintenant. Rien n'a plus d'importance.
Je regarde les étoiles qui commencent à illuminer le ciel. Dire qu'elles m'observent depuis le début. Elles sont là depuis bien avant ma naissance. Et elles seront sans doute là bien après ma mort.
C'est curieux de se dire ça. Qu'on n'est rien par rapport à l'immensité de l'univers. Que notre vie n'a pas plus de valeur qu'un grain de poussière. Nous, humains, l'oublions bien trop souvent.
Les étoiles scintillent de plus en plus. Elles semblent m'appeler. Je devrais peut être les rejoindre. Je serai sans doute bien mieux là haut avec elles. Elles prendraient soin de moi. La haut, je n'aurai plus de soucis. J'observerai la vie de chaque grain de poussière et j'illuminerai les cœurs de ceux qui sauraient m'écouter.
Alors, dans la forêt la plus froide du pays, avec la toison argentée me surplombant comme une couverture, je ferme les yeux. Une étoile filante traverse le ciel tandis que je sombre, toujours plus bas, et me laisse emporter.
J'ouvre les yeux. Un plafond en bois se trouve au dessus de moi. Je me redresse en sursaut. Comment suis-je arrivée ici ? Je ne me souviens plus de rien.
Soudain, tout me revient. La lettre, la course dans la forêt, les étoiles qui semblaient si proches...
Suis-je morte ? Je regarde autour de moi. Je suis allongée sur un lit blanc, au milieu d'une petite chambre. Les murs en bois noir semblent absorber la lumière émise par les fenêtres. Un fauteuil se trouve près du lit.
Je me fige. Il est là. Lui. Celui pour qui je serai prête à tout. Celui que je ne pensais plus jamais revoir. Il est là. Tout près de moi.
Je me lève prudemment. Mes jambes flageolent mais je reste stable. Je contourne doucement le lit et m'approche de lui.
Il est avachi sur le fauteuil, comme si il avait passé la nuit dessus. Il dort. Sa tête repose contre le dossier.
Il est encore plus beau que dans mon souvenir.
Je suis maintenant si proche de lui que j'arriverai à le toucher mais je n'ose pas. Je reste longtemps plantée là, à le détailler de la tête aux pieds. Ses cheveux noirs comme le geai encadrent son visage parfait. Ses lèvres sont entrouvertes, comme si il s'apprêtait à dire quelque chose. Son petit nez fin souligne à la perfection la finesse de son visage, la beauté de ses traits.
Enfin, j'arrive à bouger. J'approche lentement ma main de son visage. Je tremble. Je pose ma main hésitante sur sa joue. Elle est chaude sous mes doigts gelés. Je suis la courbe de son menton, puis je remonte vers son oreille. Il est plus beau que dans tous mes souvenirs.
Il ouvre soudain les yeux. Ses yeux d'un bleu si pur, ses yeux qui m'ont fait chavirer dès notre première rencontre à Solaris.
Des émotions indéchiffrables passent à la vitesse de l'éclair dans ses yeux.
Il semble tendu mais ne bouge pas.
Il ouvre la bouche pour parler mais je pose un doigt sur ses lèvres.
Il comprend. Il m'a toujours comprise. C'est d'ailleurs bien le seul.
Il passe ses mains autour de ma taille et m'approche de lui. Je le laisse faire et me presse contre lui.
Je passe doucement mon autre main autour de son cou.
Nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il me regarde droit dans les yeux. Ils expriment toute la tristesse, tout le désespoir, tout l'amour qu'il ne peut traduire par des mots.
Nos lèvres s'approchent doucement. Nous nous embrassons, d'abord timidement, puis avec de plus en plus d'ardeur. Je me colle encore plus près de lui, l'attire le plus près possible. Ses mains me caressent le dos, comme le faisait mon père pour me consoler quand j'étais petite. Ce geste m'apaise et je me laisse complètement aller.
Au bout d'un moment, nos lèvres se séparent. Je regarde son visage parfait, ce visage auquel je m'interdisais de penser et qui m'a manqué plus que tout. Lui aussi me regarde. Je me demande bien ce qu'il peut penser.
- Solrée, souffle il. Et dans ce mot, je sens transpercer tout son amour pour moi, pour le petit grain de poussière insignifiant que je suis.
Je veux parler, je veux lui répondre, mais c'est à sont tour de me demander de me taire.
Nous nous embrassons de nouveau, cette fois ci avec plus d'ardeur. Notre baiser semble durer une éternité et je profite de chaque seconde.
Je finis par m'écarter de ses lèvres. Je prends son visage entre mes mains et le contemple avec amour.
Il m'attire par la taille et me sert fort, de façon à ce que ma tête repose sur son épaule.
- Je t'aime aussi, murmurai-je à son oreille. Plus que tout et pour toujours.
Il me sert encore plus fort.
Je le regarde, cet homme qui m'a tellement emplie de bonheur puis de désespoir quand j'ai cru qu'il était parti pour toujours. Cet homme pour lequel je serai toujours prête à tout, cet homme pour lequel mon cœur bat à chaque seconde.
Alors, je souris. Je souris vraiment, pas un sourire forcé comme j'en ai l'habitude, pas un sourire contraint ni enjôleur. Non, un vrai sourire. Le sourire de quelqu'un qui ne croyait plus au bonheur et à la vie mais qui se rend compte qu'elle s'est trompée. Le sourire d'une fille qui, pour la première fois depuis des années, envisage un avenir heureux. Le sourire d'une femme qui vient de retrouver celui qu'elle aime vraiment, celui pour lequel elle trouvera la force de se lever chaque jour.
Le sourire d'un petit grain de poussière qui vient de se rendre compte que même si elle est terrible, la vie vaut la peine d'être vécue.
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Voilà aiyanafleureternelle !
Ça m'a fait super plaisir d'écrire la suite, le début m'avait beaucoup inspirée ! J'espère que ce n'est pas trop long 😅
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