Résumé (pour le concours de @Nouv-Ailes) :
"Vert. Couleur de l'Espoir... Celui que porte sur vous toute la population mondiale. Mais c'est aussi la couleur de tout ce qui ne dure pas : vous n'avez que 28 jours."

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Vert Espoir

Tic-tac, Tic-tac, Tic-tac. ... Elle fut réveillée par un silence soudain, car l'horloge de sa chambre s'était arrêtée subitement pendant 1 seconde... comme les autres horloges.
Mais la première chose qu'elle remarqua fut la couleur.... Celle qui tapissait les murs, le sol, le plafond, les objets.... tous verts !

Ensuite seulement elle se questionna sur les horloges : une vingtaine, toutes différentes... et elles fonctionnaient à reculons : 12h00, 11h00, 10h00,... !
Elle remarqua qu'elles indiquaient toutes "00h00, 28 Mars 2020".
Pourtant, ses derniers souvenirs remontaient au 7 février : elle ne se rappelait que d'une piqûre douloureuse ce jour-là. Ensuite, le néant... Elle s'interrogeait sur tous ces faits troublants, quand soudain, un bout de papier blanc attira son attention. C'était un message.
Elle lut :
"Vert. Couleur de l'Espoir... Celui que porte sur vous toute la population mondiale. Mais c'est aussi la couleur de tout ce qui ne dure pas : vous n'avez que 28 jours. Sauvez-vous, sortez d'ici, et l'humanité entière sera sauvée..."

Elle sortit donc de la pièce, qu'elle nomma Base, et commença à marcher pour trouver une sortie, se demandant comment, en 28 jours, elle pouvait ne pas en trouver... Et qu'arriverait-il si c'était le cas ??, se questionna-t-elle. Au bout de cinq heures de marche, elle connut une partie de la réponse : elle était dans un Labyrinthe souterrain ! Elle devait trouver la sortie d'un Labyrinthe !! Soudain vidée de toutes ses forces et de tout son espoir, elle s'affaissa dans un énième couloir identique. Elle resta prostrée là pendant un temps de désespoir et solitude infinis...
Puis elle trouva la force de se relever, et rebroussa chemin en suivant les flèches qu'elle avait heureusement tracées à la craie blanche sur les murs (verts). Quand elle arriva dans la Base, il était 13h00 (car le temps avançait bel et bien à reculons avec ces horloges), et elle ne sentait plus ses pieds.
Malgré son désespoir, elle était désormais déterminée à ne pas mourir dans ce labyrinthe. Alors, fébrile, elle entreprit de recenser tout ce qui était à sa disposition dans la Base... C'était une véritable studio, avec salle de bain, salon, cuisine et chambre ! Mais il n'y avait ni radio ni télé ; elle était donc totalement coupée du monde... et elle arriva vite à la conclusion qu'elle n'avait en effet assez de nourriture que pour 28 jours, voire le double au grand maximum si elle se restreignait !
A 8h00, après cinq heures de recensement, elle s'endormit sur le canapé.

Elle se réveilla à 3h00, emplie d'une certitude intense : Ellie... elle s'appelait Ellie ! Alors elle se sentit poussée par l'Espoir lui-même et se leva. Elle sortit à nouveau de la Base en marchant, et, toujours poussée par l'Espoir, elle se mit à courir devant elle... Au premier croisement, elle entendit son nom à droite et courut donc dans cette direction. Elle se dirigea ainsi pendant au moins 2 heures, entrecoupées de petites pauses de récupération. Courtes, car Ellie ne cessait de se remémorer les mots du papier blanc... Courtes, car Ellie avait l'impression de courir pour sa survie. Mais soudain, elle arriva devant ce qui était assurément une impasse : le couloir se terminait par un mur ! Alors qu'elle sentait à nouveau l'espoir l'abandonner, elle entendit des voix lointaines :

"- Il lui reste moins de 28 jours à vivre si elle n'en sort pas, et l'espoir du peuple mourra avec elle !
- Je suis certain qu'elle réussira à en sortir !
- Et comment pouvez-vous en être si sûr ?

La voix familière qu'elle avait entendue répondit :

- ... Elle est l'espoir, aujourd'hui, et il ne peut pas nous abandonner !"

Soudain ce fut comme un déchirement dans son esprit et un flot de souvenirs déferla en elle... Parmi eux, elle reconnut la voix qu'elle avait entendue un peu plus tôt : celle de son fiancé. Et il lui disait ces mots guimauve mais sincères : qu'il l'aimait, que jamais ils ne seraient séparés car elle resterait toujours dans son cœur...

Sans s'en rendre compte, Ellie se remit à courir tout droit ; et au moment où elle aurait dû rencontrer le mur qui finissait le couloir, elle fut aveuglée par une lumière blanche intense et referma les yeux. Mais il l'avait vu et lui dit, tandis qu'elle réouvrait doucement les yeux :
"Ellie ! Enfin ! J'ai eu tellement peur que leur remède expérimental contre cette épidémie ne te guérisse pas : cela fait 50 jours que tu étais dans le coma !!"

2015

N.B : Quand je suis tombée sur cette nouvelle, ça m'a fait sourire, la coïncidence entre le thème et les circonstances sanitaires actuelles mdr, et comme elle est plutôt optimiste, j'ai voulu vous la partager. Comme ça elle marquera aussi dans ce recueil le moment où je passe en publication "live", puisque j'ai déjà publié tous mes anciens poèmes que je voulais partager.^^

Voilà, en espérant qu'elle vous a plu, mais bon comme vous l'aurez remarqué, la prose n'est pas mon style de prédilection !^^